31 nouveaux sites sur la Liste du Patrimoine mondial
Helsinki (Finlande), 14 décembre - Le Comité du patrimoine mondial de l'UNESCO, réuni depuis le 11 décembre à Helsinki vient d'inscrire 31 nouveaux sites culturels et naturels sur la Liste du patrimoine mondial.
Celle-ci comporte désormais 721 sites d'une « valeur universelle exceptionnelle » dans 124 pays. Pour la première fois, des sites du Botswana et d'Israël figurent sur la Liste.
Les descriptions suivantes incluent les critères naturels(N) ou culturels (C) pour lesquels les sites sont inscrits.
Les 25 sites culturels inscrits cette année sont :
ALLEMAGNE. Le complexe industriel de la mine de charbon de Zollverein à Essen (C ii, iii)
Le paysage industriel de Zollverein, dans le Land de Rhénanie- du-Nord-Westphalie, comprend les installations complètes d'un site historique d'extraction de charbon et plusieurs édifices du XXe siècle d'une valeur architecturale inestimable. Il constitue une preuve matérielle exceptionnelle de l'essor et du déclin de cette industrie fondamentale lors des 150 dernières années.
AUTRICHE. Centre historique de Vienne (C ii, iv, vi)
Vienne s'est développée à partir des premiers établissements celtes et romains, en passant par la ville médiévale puis baroque, jusqu'à devenir la capitale de l'Empire austro- hongrois. Elle a joué un rôle fondamental en tant que haut lieu de la musique européenne et demeure associée aux grands compositeurs, du classicisme viennois à la musique moderne. Le centre historique de Vienne abrite une grande variété d'éléments architecturaux, notamment des palais baroques et des jardins ainsi que l'ensemble de la Ringstrasse datant de la fin du XIXe siècle.
AUTRICHE/HONGRIE. Paysage culturel de Fertö-Neusiedlersee (C v)
Carrefour culturel depuis huit millénaires comme en atteste la variété de son paysage, le lac de Fertö-Neusiedl est né d'un processus évolutif et symbiotique d'interaction entre l'homme et son environnement physique. La remarquable architecture rurale des villages du pourtour du lac et plusieurs palais datant des XVIIIe et XIXe siècles ajoutent au grand intérêt culturel de ce site.
BOTSWANA. Tsodilo (C i, iii, vi)
Avec l'une des plus fortes concentrations d'art rupestre au monde, Tsodilo est parfois appelé le "Louvre du désert". Plus de 4 500 peintures sont conservées dans une zone de seulement 10km2 dans le désert du Kalahari. Le site renferme la mémoire de l'évolution humaine et environnementale sur une durée d'au moins 100 000 ans. Les communautés qui vivent encore dans cet environnement hostile respectent Tsodilo en tant que lieu de culte peuplé des esprits ancestraux.
BRÉSIL. Centre historique de la ville de Goiás (C ii, iv)
Goiás constitue un témoignage de l'occupation et de la colonisation de l'intérieur du Brésil aux XVIIIe et XIXe siècles. Sa conception urbaine est exemplaire de celle d'une ville minière au développement organique, adaptée aux réalités de l'environnement. Bien que modeste, l'architecture des bâtiments publics et privés n'en présente pas moins une grande harmonie, fruit, entre autres, d'un emploi cohérent des matériaux et des techniques vernaculaires.
CHINE. Grottes de Yungang (C i, ii, iii, iv)
Les grottes de Yungang, à Datong, province du Shaanxi, avec leurs 252 grottes et leurs 51 000 statues, représentent une réussite exceptionnelle de l'art rupestre bouddhique en Chine au Ve et au VIe siècle. Les Cinq Grottes, réalisées par Tan Yao avec une stricte unité du plan et de la conception, sont un chef d'œuvre classique de la première apogée de l'art rupestre bouddhique en Chine.
ESPAGNE. Paysage culturel d'Aranjuez (C ii, iv)
Avec ses voies d'eau sinueuses qui s'opposent aux lignes droites d'un paysage géométrique, rural et urbain, ses paysages arboricoles et l'architecture délicatement modulée de ses édifices palatiaux, le paysage culturel d'Aranjuez témoigne des relations complexes qui se tissent entre l'homme et la nature. Pendant trois cent ans, la famille royale s'est attachée à développer et à entretenir ce paysage qui a réussi à intégrer les caractéristiques du jardin baroque de style français du XVIIIe siècle mais aussi celles d'un mode de vie urbain allant de pair avec la pratique scientifique de l'acclimatation botanique et de l'élevage au siècle des Lumières. L'apparition de concepts tels que l'humanisme et la centralisation politique ont également influencé à leur façon ce paysage.
FRANCE. Provins, une ville de foire médiévale (C ii, iv)
La ville médiévale fortifiée de Provins se situe au cœur de l'ancienne région des puissants comtes de Champagne. Elle témoigne des premiers développements des foires commerciales internationales et de l'industrie de la laine. Provins a su préserver sa structure urbaine, bâtie spécialement pour accueillir des foires et des activités connexes.
ISRAËL. Parc national de Massada (C iii, iv, vi)
Massada, où se sont immolés un millier de Juifs face à la puissante armée romaine, est un symbole exceptionnel de l'ancien royaume juif d'Israël. Hérode le Grand, roi de Judée (37-4 av. J.-C.), y avait fait construire une citadelle qui devait lui servir de refuge. Au sommet de cette forteresse apparemment imprenable, située au cœur d'un paysage naturel sauvage d'une grande beauté, sont préservés des vestiges importants. En contrebas se trouvent les sites et les travaux de siège – encore non mis au jour – de la grande armée romaine.
ISRAËL. Vieille ville d'Acre (C ii, iii, v)
Le paysage urbain de la ville portuaire fortifiée d'Acre est typique de la conception urbaine islamique, avec des rues étroites et sinueuses, de magnifiques bâtiments publics et de belles demeures. Sous l'Acre ottomane des XVIIIe et XIXe siècles se trouvent, presque intacts, les vestiges de son ancêtre, la ville des croisés de la période 1104-1291. Saint-Jean-d'Acre, aujourd'hui presque entièrement souterraine, a depuis peu commencé à être mise au jour.
ITALIE. Villa d'Este, Tivoli (C i, ii, iii, iv, vi)
La Villa d'Este à Tivoli avec son palais et son jardin est un des témoignages les plus remarquables et complets de la culture de la Renaissance dans ce qu'elle a de plus raffiné. La Villa d'Este, de par sa conception novatrice et l'ingéniosité des ouvrages architecturaux de son jardin (fontaines, bassins, etc.), est un exemple incomparable de jardin italien du XVIe siècle. La Villa d'Este, un des premiers « giardini delle meraviglie », a servi très tôt un modèle pour le développement des jardins en Europe.
KENYA. Vieille ville de Lamu (C ii, iv, vi)
La vieille ville de Lamu, qui est le plus ancien et le mieux préservé des lieux de peuplement swahilis en Afrique de l'Est, conserve ses fonctions traditionnelles. Construite en roches coralliennes et de bois de palétuvier, la ville se caractérise par la simplicité de ses formes structurelles, enrichies d'éléments comme des cours intérieures, des vérandas et des portes de bois sculptées avec soin. Siège depuis le XIXe siècle de grandes célébrations religieuses, Lamu est devenue un centre important pour l'étude des cultures islamique et swahilie.
MADAGASCAR. Colline royale d'Ambohimanga (C iii, iv, vi)
La colline royale d'Ambohimanga se compose d'une cité royale, d'un site funéraire royal et d'un ensemble de lieux sacrés. Associée à un fort sentiment d'identité nationale, elle conserve son atmosphère de spiritualité et son caractère sacré, dans la pratique et dans l'esprit de la population, depuis quelque 500 ans. Elle demeure un lieu de culte et de pèlerinage que l'on vient visiter de Madagascar et d'ailleurs.
MAROC. Médina d'Essaouira (ancienne Mogador) (C ii, iv)
Essaouira est un exemple exceptionnel de ville fortifiée de la fin du XVIIIe siècle, construite en Afrique du Nord selon les principes de l'architecture militaire européenne de l'époque. Depuis sa fondation, elle est restée un port de commerce international de premier plan reliant le Maroc et l'arrière- pays saharien à l'Europe et au reste du monde.
OUGANDA. Tombes des rois du Buganda à Kasubi (C i, iii, iv, vi)
Les tombeaux des rois du Buganda à Kasubi s'étendent sur près de 30 ha de collines dans le district de Kampala. La plus grande partie du site est une zone agricole, exploitée selon les méthodes traditionnelles. Son centre, au sommet de la colline, est l'ancien palais des Kabakas du Buganda, construit en 1882 et transformé en cimetière royal en 1884. Quatre tombes royales se trouvent maintenant dans le Muzibu Azaala Mpanga, le bâtiment principal de plan circulaire et surmonté d'un dôme. C'est un exemple important de réalisation architecturale en matériaux organiques - bois, chaume, roseaux et enduits en particulier. La signification essentielle du site réside toutefois dans sa valeur immatérielle faite de croyance, de spiritualité, de continuité et d'identité.
OUZBEKISTAN. Samarkand – carrefour de cultures (C i, ii, iv)
La ville historique de Samarkand représente un carrefour et un lieu de synthèse des cultures du monde entier. Fondée au VIIe siècle avant l'ère chrétienne sous le nom d'Afrasyab, Samarkand connut son apogée à l'époque timouride, du XIVe au XVe siècle. Les principaux monuments comprennent la mosquée et les médersas du Registan, la mosquée de Bibi-Khanum, l'ensemble de Shah i-Zinda et celui de Gur i-Emir, ainsi que l'observatoire d'Ulugh-Beg.
POLOGNE. Églises de la Paix à Jawor et Swidnica (C iii, iv, vi)
Les églises de la Paix à Jawor et à Swidnica, les plus grands bâtiments religieux à charpente de bois d'Europe, ont été construites dans l'ancienne Silésie, au milieu du XVIIe siècle, à l'époque du conflit religieux qui suivit la paix de Westphalie. Modelées par des facteurs physiques et politiques, elles témoignent de la quête de liberté religieuse et mettent en œuvre des formes architecturales généralement associées à l'église catholique mais très peu courantes s'agissant de l'idéologie luthérienne.
PORTUGAL. Région viticole du Haut-Douro (C iii, iv, v)
Le Haut-Douro produit du vin depuis quelque deux mille ans et sa principale production, le vin de Porto, est célèbre dans le monde entier depuis le XVIIIe siècle. Cette longue tradition a façonné un paysage culturel d'une beauté exceptionnelle qui reflète en même temps son évolution technique, sociale et économique. Ce paysage culturel impressionnant est toujours exploité avec profit par des propriétaires respectueux des traditions.
PORTUGAL. Centre historique de Guimarães (C ii, iii, iv)
La ville historique de Guimarães est associée à la formation de l'identité nationale portugaise au XIIe siècle. Exemple extrêmement bien préservé et authentique de la transformation d'une ville médiévale en ville moderne, elle a conservé une riche typologie de bâtiments qui témoigne de l'évolution spécifique portugaise, du XVe siècle au XIXe siècle, en continuant d'employer des matériaux et des techniques de construction traditionnels.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE POPULAIRE LAO. Vat Phou et les anciens établissements associés du paysage culturel de Champassak (C iii, iv, vi)
Le paysage culturel de Champassak, y compris l'ensemble du temple de Vat Phou, représente une zone de paysage planifiée remontant à plus de mille ans et remarquablement bien conservée. Afin d'exprimer la conception hindoue des rapports entre la nature et l'homme, il a été façonné selon un axe compris entre le sommet de la montagne et les rives du fleuve dans un entrelacs géométrique de temples, de sanctuaires et d'ouvrages hydrauliques s'étendant sur quelque 10 km. Le site comprend aussi deux villes anciennes, construites sur les rives du Mékong et la montagne de Phou Kao, l'ensemble représentant un processus d'aménagement s'étendant sur plus de mille ans, du Ve au XVe siècle, associé surtout à l'Empire khmer.
REPUBLIQUE TCHEQUE. Villa Tugendhat à Brno (C ii, iv)
La villa Tugendhat à Brno, conçue par l'architecte Mies van der Rohe, est un exemple remarquable du style international dans le mouvement moderne en architecture tel qu'il s'est développé en Europe au cours des années 20. Sa valeur particulière réside dans la mise en œuvre de concepts spatiaux et esthétiques novateurs, visant a satisfaire les nouveaux besoins liés au mode de vie, tout en tirant parti des moyens offerts par la production industrielle moderne.
ROYAUME-UNI. Usines de la vallée de la Derwent (C ii, iv)
La vallée de la Derwent, dans le centre de l'Angleterre, abrite plusieurs filatures de coton du XVIIIe et du XIXe siècles, ainsi qu'un paysage d'un grand intérêt historique et technologique. L'usine moderne trouve ses origines dans les filatures de Cromford, où les inventions de Richard Arkwright furent pour la première fois mises en pratique dans le cadre d'une production à l'échelle industrielle. Les logements ouvriers associés à ces fabriques sont toujours intacts et témoignent du développement socio-économique de la région.
ROYAUME-UNI. New Lanark (C ii, iv, vi)
Le petit village de New Lanark est situé dans un magnifique paysage écossais où le philanthrope et utopiste Robert Owen établit une société industrielle modèle au début du XIXe siècle. Les imposantes manufactures, les logements ouvriers spacieux et bien conçus, le digne institut d'éducation et l'école attestent encore aujourd'hui de l'humanisme d'Owen.
ROYAUME-UNI. Saltaire (C ii, iv)
Saltaire est un village industriel entier et bien préservé datant de la seconde moitié du XIXe siècle. Ses fabriques de textiles, ses édifices publics et ses logements ouvriers sont bâtis dans un style harmonieux, d'une grande qualité architecturale, et le plan urbain d'ensemble reste intact, offrant une image vivante du paternalisme philanthropique de l'époque victorienne.
SUEDE. La zone d´exploitation minière de la grande montagne de cuivre de Falun (C ii, iii, v)
L'immense excavation minière connue sous le nom de Grande Fosse constitue, à Falun, le trait le plus marquant d'un paysage qui illustre la production de cuivre dans cette région depuis le XIIIe siècle au moins. Aussi bien la ville planifiée de Falun, née au XVIIe siècle et dotée de plusieurs magnifiques bâtiments historiques, que les vestiges industriels et domestiques des peuplements disséminés sur une grande partie de la Dalécarlie offrent une image vivante de ce que fut, pendant des siècles, l'une des plus importantes régions minières du monde.
Les 6 sites naturels inscrits cette année sont :
BRESIL. Aires protégées du Cerrado : Parcs nationaux Chapada dos Veadeiros et Emas (N ii, iv)
Les deux sites inclus dans ce classement abritent une flore, une faune et des habitats essentiels caractéristiques du Cerrado – l'un des écosystèmes tropicaux les plus anciens et les plus diversifiés du monde. Pendant des millénaires, ces sites ont servi de refuges à plusieurs espèces lors des périodes de changements climatiques, et ils resteront indispensables au maintien de la biodiversité du Cerrado lors de futures modifications climatiques.
BRESIL. Îles atlantiques brésiliennes: les Réserves de Fernando de Noronha et de l´atol das Rocas (N ii, iii, iv)
Les sommets de la dorsale sous-marine de l'Atlantique Sud forment l'archipel de Fernando de Noronha et l'atoll das Rocas, au large des côtes brésiliennes. Ils représentent une grande partie de la superficie insulaire de l'Atlantique Sud et leurs eaux fécondes constituent des lieux de reproduction et de subsistance extrêmement importants pour les thons, requins, tortues et mammifères marins. Ces îles abritent la plus grande concentration d'oiseaux marins tropicaux de l'océan Atlantique Ouest. La baie de Golfinhos accueille une population exceptionnelle de dauphins résidents et, à marée basse, l'atoll das Rocas offre un paysage spectaculaire de lagons et de bassins de marée grouillants de poissons.
CUBA. Parc national Alejandro de Humboldt (N ii, iv)
Une géologie complexe et une topographie variée ont généré une diversité d'écosystèmes et d'espèces inégalée aux Caraïbes, à savoir l'un des sites insulaires et tropicaux les plus divers du monde sur le plan biologique. Compte tenu de la toxicité de nombreuses roches sous-jacentes pour les plantes, les espèces ont donc dû s'adapter pour survivre dans ces conditions hostiles. Ce processus unique d'évolution a abouti au développement de nombreuses espèces nouvelles et le Parc est l'un des sites les plus importants de tout l'hémisphère Nord pour la conservation de la flore endémique. L'endémisme des vertébrés et des invertébrés du Parc est également très élevé.
FEDERATION DE RUSSIE. Sikhote-Alin central (N iv)
La chaîne de montagnes de Sikhote-Alin abrite l'une des forêts tempérées les plus riches et les plus insolites du monde. C'est une zone mixte entre la taïga et les régions subtropicales où des espèces du Sud comme le tigre et l'ours de l'Himalaya cohabitent avec des espèces du Nord comme l'ours brun et le lynx. Le site qui s'étend depuis les sommets de Sikhote-Alin jusqu'à la mer du Japon est important pour la survie de nombreuses espèces menacées comme le tigre de l'Amour.
ROYAUME-UNI. Littoral du Dorset et de l´est du Devon (N i)
Les falaises côtières du Littoral du Dorset est du Devon présentent une séquence pratiquement ininterrompue de formations rocheuses s'étendant sur tout le Mésozoïque, soit environ 185 millions d'années d'histoire de la Terre. Les importants sites fossilifères de la région ainsi que ses caractéristiques géomorphologiques côtières classiques contribuent à l'étude des sciences de la Terre depuis plus de 300 ans.
SUISSE. Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn (N i, ii, iii)
C'est la zone la plus glaciaire des Alpes, qui comprend le plus grand glacier d'Europe et toute une série d'exemples classiques de phénomènes glaciaires : vallées en U, cirques, pics en forme de corne et moraines. Elle présente un inventaire géologique exceptionnel du relèvement et de la compression qui ont formé les hautes Alpes. On retrouve la diversité de la faune et de la flore alpines dans différents types d'habitats alpins et subalpins ; une colonisation par les plantes dans le sillage des glaciers en décrue fournit un exemple exceptionnel de successions de plantes. Le paysage imposant de la barrière septentrionale des hautes Alpes, axé sur l'Eiger, le Mönch et la Jungfrau, a joué un grand rôle dans la littérature et l'art européens.
Les extensions décidées cette année concernent :
Sites culturels
CHINE. Ensemble historique du palais du Potala, Lhassa 1994/2000/2001 (extension pour inclure Norbulingka) (C i, iv, vi)
Le palais du Potala, palais d'hiver du dalaï-lama depuis le VIIe siècle, symbolise le bouddhisme tibétain et son rôle central dans l'administration traditionnelle au Tibet. Le complexe s'élève sur la Colline rouge au centre de la vallée de Lhassa, à 3 700 m d'altitude. Il comprend le Palais blanc et le Palais rouge, et leurs bâtiments annexes. Fondé également au VIIe siècle, le monastère du Temple de Jokhang est un complexe religieux bouddhiste exceptionnel. Norbulingka, le palais d'été du dalaï-lama, construit au XVIIIe siècle, est un chef d'œuvre de l'art tibétain. La beauté et l'originalité de l'architecture de ces trois sites, leur riche décoration et leur intégration harmonieuse dans un paysage admirable s'ajoutent à leur intérêt historique et religieux.
CHYPRE. Églises peintes de la région de Troodos 1985/2001 (extension pour inclure l' église de la Transfiguration du Sauveur) (C ii, iii, iv)
La région de Troodos abrite l'une des plus fortes concentrations d'églises et de monastères de tout l'ancien Empire byzantin. Les dix monuments choisis pour être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, depuis de petites églises rurales dont l'architecture rustique contraste avec le raffinement du décor jusqu'à des monastères comme Saint-Jean Lampadistis, sont tous richement décorés de peintures murales qui offrent un panorama de l'histoire de la peinture byzantine à Chypre.
ESPAGNE. Architecture mudéjare d'Aragon 1986/2001 (ancien nom du site : Architecture mudéjare de Teruel) (C iv)
L'apparition au XIIe siècle de l'art mudéjar en Aragon est le fruit de conditions politiques, sociales et culturelles particulières à l'Espagne d'après la Reconquête. Cet art d'influence en partie islamique reflète aussi les différentes tendances européennes qui se sont développées parallèlement, notamment le gothique. Présent jusqu'au début du XVIIe siècle, il se caractérise par un usage extrêmement raffiné et inventif de la brique et des céramiques vernies, en particulier dans les clochers.