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tyranne

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.

Étymologie

(XVe siècle) Du latin tyranna. Dérivé de tyran, avec le suffixe -anne.

Attestations historiques

  • (XVIIe siècle) Et bien que le mot de tyrannus ſoit particulierement allegué pour eſtre de l’vn & de l’autre genre, & ſe prendre auſſi-bien de la femme que de l’homme : Neantmoins Tebellius Pollio dans les vies des trente Tyrans, advouë que les rieurs de ſon temps ſe mocquoient de luy, pour y avoir inſeré celles de Zenobia & de Victoria, qui n’eſtoient pas à leur dire des tyrans, mais des tyrannes, ou des tyrannides. — (Jean-Louis Guez de Balzac, Les Œuvres de Monsieur de Balzac, divisées en deux tomes, Louis Billaine, 1665, page 257)
    Et bien que le mot de tyrannus soit particulièrement allégué pour être de l’un et de l’autre genre, et se prendre aussi bien de la femme que de l’homme ; néanmoins Tebellius Pollio dans les vies des trente Tyrans, avoue que les rieurs de son temps se moquaient de lui, pour y avoir inséré celles de Zenobia et de Victoria, qui n’étaient pas à leur dire des tyrans, mais des tyrannes, ou des tyrannides.

Nom commun

Singulier Pluriel
tyranne tyrannes
\ti.ʁan\
La tyranne Zénobie

tyranne \ti.ʁan\ féminin (pour un homme, on dit : tyran)

  1. Celle qui exerce la puissance souveraine arbitrairement et sans contrôle.
    • Quelques-uns ont essayé de dire tyranne, par exemple Desportes ; mais cela n’a pas réussi ; et il faut dire tyran en parlant d’une femme. — (« tyran », dans Émile LittréDictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage)
    • La princesse les recevait, du haut d’un balcon, dans la cour du palais de son père, tout habillée de rouge, une couronne d’or sur la tête, une étoile de diamant au front, une baguette blanche à la main, et l’air hautain et cruel comme une tyranne (evel eun dirantès). — (François-Marie Luzel, Contes populaires de Basse-Bretagne, 1887, page 327)
    • la reine explique qu’elle avait imaginé une partition de l’Empire entre un Orient sur lequel elle aurait régné et un Occident qui aurait été dominé par la seule femme qui la valait, la Gauloise Victoria au nom si évocateur, et qui est la seconde « tyranne » ou « tyrannesse » des Trente Tyrans. — (Agnès Arbo-Molinier, « Zénobie reine de Palmyre : quand une Orientale prend le pouvoir dans l’Histoire Auguste », dans L’idéalisation de l’autre. Faire un modèle d’un anti-modèle. Actes du 2e colloque SoPHiA – Société Politique, Histoire de l’Antiquité tenu à Besançon les 26-28 novembre 2012, 2014 [texte intégral])
  2. (Sens figuré) Celle qui abuse de son autorité.
    • Assurément, mais… — Il n’y a pas de mais ; je veux, j’exige que vous teniez votre parole, entendez-vous ? — Soit, tyranne, dit M. de Simon, en embrassant sa femme. — (Frédéric Soulié, Au jour le jour, Alphonse-Nicolas Lebègue, Bruxelles, 1844, page § XII)
    • Demandez à ce démagogue de Marius s’il n’est pas l’esclave de cette petite tyranne de Cosette. — (Victor Hugo, Les Misérables, Imprimerie Nationale ; Ollendorff, Paris, 1909 (1re édition 1862), page 212)
    • Ses détracteurs diront qu’elle était une tyranne sans cœur qui a inauguré l’ère de la cupidité, jetant les pauvres à la rue et laissant les riches devenir encore plus riches. — (« L’ancienne PM britannique Margaret Thatcher est décédée », dans Le Devoir, 8 avril 2013 [texte intégral])

Variantes orthographiques

Synonymes

Traductions

Prononciation

Références

Forme de nom commun

Cas Singulier Pluriel
Nominatif tyrannus tyrannī
Vocatif tyranne tyrannī
Accusatif tyrannum tyrannōs
Génitif tyrannī tyrannōrum
Datif tyrannō tyrannīs
Ablatif tyrannō tyrannīs

tyranne \tyˈran.ne\ masculin

  1. Vocatif singulier de tyrannus.