Fin
Apparence
Littérature
Poésie
Paul Eluard , L'Amour la poésie, 1929
Armure de proie
Pour en finir
Une tombe ornée de très jolis bibelots
Un voile de soie sur les lenteurs de la luxure
Pour en finir
Une hache dans le dos d'un seul coup.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1929), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Comme une image, IV. Armure de proie, p. 205
Prose poétique
Novalis, Hymne à la nuit, 1800
Mais l’ancien monde touche à sa fin ; ses jardins rians se flétrissent, les dieux s’en vont avec leur suite, et la nature reste déserte et sans vie. Le charme de l’existence tombe dans des paroles obscures, comme on voit la fleur s’en aller en poussière ; la croyance est loin, et avec elle, la vive, la puissante imagination.
- « Hymne à la nuit », Novalis, Nouvelle revue germanique, nº 14, 1833, p. 238
André Breton, Poisson soluble, 1924
La fin était venue avec les voitures de laitiers, tintinnabulante dans les corridors de laurier du jour maussade. A la première alerte, je m'étais réfugié dans le cuirassier de pierre, où personne ne pouvait me découvrir.
- Poisson soluble (1924), André Breton, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1996 (ISBN 2-07-032917-8), partie 5, p. 41
Paul Eluard , Capitale de la douleur, 1926
Sous la menace rouge
Sous la menace rouge d'une épée, défaisant sa chevelure qui guide des baisers, qui montre à quel endroit le baiser se repose, elle rit. L'ennui, sur son épaule, s'est endormi. L'ennui ne s'ennuie qu'avec elle qui rit, la téméraire, et d'un rire insensé, d'un rire de fin du jour semant sous tous les ponts des soleils rouges, des lunes bleues, fleurs fanées d'un bouquet désenchanté.
- Capitale de la douleur suivi de L'amour la poésie (1926), Paul Eluard, éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966 (ISBN 978-2-07-030095-2), partie Nouveaux poèmes, Sous la menace rouge, p. 99
Récit de voyage
Roman
Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900
— C’est chose très singulière, Perdita, — dit-il en regardant les lointaines eaux pâles, où la marée descendante commençait à découvrir les bas-fonds noirâtres, — combien facilement le hasard vient en aide à notre fantaisie par le caractère mystérieux qu’il prête au concours de certaines apparences en rapport avec une fin imaginée par nous. Je ne comprends pas pourquoi les poètes s’indignent aujourd’hui contre la vulgarité de l’époque présente et se plaignent d’être nés trop tard ou trop tôt. J’ai la conviction que tout homme d’intelligence, aujourd’hui comme toujours, a le pouvoir de se créer dans la vie sa belle fable.
- Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. I. L'épiphanie du feu, p. 14
Yasmina Khadra, L’Olympe des Infortunes, 2010
Toute chose en ce monde a une fin et aucun règne n’échappe à son déclin.
- L’Olympe des Infortunes, Yasmina Khadra, éd. Julliard, 2010, p. 25