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« Contradiction » : différence entre les versions

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Version du 15 avril 2014 à 23:26

La contradiction est une relation existant entre deux ou plusieurs termes ou deux ou plusieurs propositions dont l’un(e) affirme ce que l’autre nie : « A » et « non-A » sont antagonistes.

Littérature

Essai

Roman

Marie d'Agoult, Nélida, 1866

Avec quel art merveilleux on parvient à maintenir debout cet édifice bâti de préjugés et de mensonges, dont chaque partie est près de tomber de vétusté, et dont l'ensemble pourtant présente encore une masse assez imposante ! Cette société affirme qu'elle est chrétienne ; l'éducation qu'elle donne à la jeunesse destinée de génération en génération à la renouveler est de tous points, assure-t-elle, conforme aux enseignements de l'Évangile. Elle en fait gloire et feint de ne pas s'apercevoir que la parole du Christ est la réprobation sévère de l'esprit qui l'anime ; car le fils du charpentier enseignait le mépris des richesses, la vanité des plaisirs, le néant des grandeurs, et le monde pratique ouvertement l'avide poursuite de tous ces faux biens, le culte aveugle de l'opinion, l'estime immodérée des honneurs et de la fortune. Cette contradiction est à tel point enracinée dans les moeurs qu'elle ne soulève pas une difficulté, pas un doute ; elle est disciplinée et ordonnée à la satisfaction de tous.
  • Il est ici question du grand monde.


Psychanalyse

Marthe Robert, La Révolution psychanalytique, 1964

Éros et la mort

Le Ça ignore la négation, la contradiction, le sentiment de la durée et la notion du temps bien entendu, il ne connaît pas davantage les jugements de valeur, le bien et le mal, la morale. Tout ce qu'il n'est pas appartient aux deux autres instances, le Moi et le Surmoi, auxquelles incombent l'organisation et le maintien de la vie psychique.
  • La révolution psychanalytique — La vie et l'oeuvre de Freud (1964), Marthe Robert, éd. Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 1989  (ISBN 2-228-88109-0), 25. Éros et la mort, p. 362


Psychologie

Henri Wallon, Pour une encyclopédie dialectique, 1945

Il faut choisir entre l'éclectisme et la dialectique. Au lieu de juxtaposer, de contaminer, de brouiller entre elles les contradictions qui peuvent-être dans les idées et dans les choses, il convient de les reconnaître, de les pousser à leur dernier degré de précision; de chercher comment la vérité s'en accommode, comment elles se résolvent dans la réalité.
  • Psychologie et dialectique - écrits de 1926 à 1961, Henri Wallon, éd. Messidon, 1990, partie Pour une encyclopédie dialectique, p. 124


Paul-Claude Racamier, Pensée perverse et décervelage, 1992

Sources et trajets

Le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui.
  • Pensée perverse et décervelage, 1992, Sources et trajets Définition, dans [1], paru Trait pour trait Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse, Paul-Claude Racamier.


Cédric Roos, La relation d'emprise dans le soin, 2006

La relation d'emprise (cadre psychanalytique)

Pour Racamier, le mouvement pervers narcissique se définit essentiellement comme une façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui et, pour finir, non seulement sans peine, mais avec jouissance (Racamier, 1992).
La perversion narcissique correspond à l’aboutissement de ce mouvement, sa destination. Elle se définit donc comme « une façon particulière de se mettre à l’abri des conflits internes en se faisant valoir aux dépens de l’entourage. » (Racamier, 1992).

  • La relation d'emprise dans le soin, 2006, La relation d'emprise (cadre psychanalytique) : Du point de vue de l'instigateur d'une relation d'emprise Le pervers narcissique : conformer l'autre en un identique, dans [2], paru Textes Psy, Cédric Roos.


Science

Lorsque nous trouvons des « contradictions internes » dans nos conceptions des choses, notre esprit reflète la nature. Mais ces contradictions internes ne signifient pas que la nature est irrationnelle. Elles signifient qu’elle est instable.
  • In Simon Gouz, Biologie, philosophie et marxisme. Textes choisis d’un biologiste atypique (1940 in Rationalit Annual), J.B.S. Haldane, éd. Éditions Matériologiques,, 2012, p. 81


La nature est probablement infinie, certainement trop étendue pour que nous la saisissions entièrement. Donc notre explication de n’importe quel phénomène matériel est une simplification. Nous pensons naturellement aux choses comme étant nettement délimitées, et dès lors tendons à exagérer leur stabilité. Cependant, plus nous étudions la nature, plus nous voyons que ce qui est apparemment stable se révèle être le champ de bataille de tendances opposées.
  • In Simon Gouz, Biologie, philosophie et marxisme. Textes choisis d’un biologiste atypique (1940 in Rationalit Annual), J.B.S. Haldane, éd. Éditions Matériologiques,, 2012, p. 81


Il est utile de considéré la contradiction comme l'opposition de tendance (antagonisme) entre les éléments impliqués dans un processus évolutif (et non comme impossibilité logique), ce qui donne lieu à l'un des principe de la dialectique, la « force créatrice de la contradiction ».
  • Promenade dialectique dans les sciences, Évariste Sanchez-Palencia, éd. Hermann, 2012, partie Pragmatique et dialectique, p. 6


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