Vol Air Canada 621
Vol Air Canada 621 | |||
Un DC-8-63 de la compagnie Air Canada semblable à celui impliqué dans l'accident. | |||
Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | |||
Type | Explosion et défaillance structurelle après une remise de gaz | ||
Causes | Déploiement par inadvertance des aérofreins en vol, défaut de conception des commandes de vol, erreur de pilotage | ||
Site | Près de Brampton, dans l'Ontario, au Canada | ||
Coordonnées | 43° 46′ 47″ nord, 79° 41′ 28″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Douglas DC-8-63 | ||
Compagnie | Air Canada | ||
No d'identification | CF-TIW | ||
Lieu d'origine | Aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau de Montréal, au Canada | ||
Lieu de destination | Aéroport international de Los Angeles, aux États-Unis | ||
Phase | Atterrissage | ||
Passagers | 100 | ||
Équipage | 9 | ||
Morts | 109 (tous) | ||
Survivants | 0 | ||
Géolocalisation sur la carte : Ontario
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Le vol Air Canada 621 était assuré par un Douglas DC-8 d'Air Canada, qui réalisait un vol reliant Montréal à Los Angeles, avec une escale à Toronto. Le , l'appareil s'est écrasé lors de l'atterrissage, entrainant la mort des 109 personnes à bord.
Il s'agit à la fois du premier accident mortel dans l'histoire d'Air Canada, mais également, à l'époque, du deuxième accident aérien le plus meurtrier survenue sur le territoire canadien.
Avion
[modifier | modifier le code]L'appareil impliqué était un Douglas DC-8-63 immatriculé CF-TIW, propulsé par quatre moteurs Pratt & Whitney JT3D et livré neuf à Air Canada seulement trois mois auparavant. Au moment de l'accident, cet avion ne cumulait que 453 heures de vol. C'était le 526ème DC-8 construit à l'usine d'assemblage de McDonnell Douglas, basée à Long Beach. La série 60 était une version allongée du DC-8, qui mesurait 36,7 pieds (11,2 m) de plus que les modèles 10 à 50 de la série DC-8, qui était fabriqués jusqu'alors.
Enquête
[modifier | modifier le code]Une commission d'enquête a été créée pour enquêter sur l'accident. Elle a publié son rapport officiel le , dans lequel l'accident a été attribué à une erreur de pilotage.
Au lieu d'armer les aérofreins pour l'atterrissage, le copilote les a déployés, ce qui à fait perdre à l'appareil toute sa portance. Le DC-8 s'est abattu sur la piste avec une telle force que le moteur no 4 s'est détaché de l'aile droite, provoquant une importante fuite de kérosène, qui a pris feu et entrainé plusieurs explosions qui ont fini par détruire le moteur no 3 et le reste de l'aile. Les pilotes ont effectué une remise de gaz, mais l'appareil était trop endommagé pour pouvoir redécoller. L'avion a alors entamé un piqué avant de percuter le sol à une vitesse d'environ 220 nœuds (410 km/h) et tuant sur le coup les 100 passagers et les 9 membres d'équipage à bord.
L'équipage avait déjà effectué plusieurs vols auparavant et avait eu une discussion sur le moment adéquat pour armer les aérofreins au sol. Ils sont convenus qu'ils n'aimaient pas armer les spoilers au début de l'approche finale, comme spécifié dans la liste de contrôle, craignant que cela ne conduise à un déploiement de spoilers par inadvertance. Le commandant de bord, Peter Cameron Hamilton, a préféré ne pas les armer du tout, mais les déployer directement une fois au sol, tandis que le copilote, Donald Rowland, a préféré les armer lors de l'arrondi à l'atterrissage. Aucune de ces procédures n'a été approuvée, car les déporteurs auraient dû être armés lors de la vérification avant atterrissage.
8 recommandations ont été fournies, notamment que le levier d'activation des spoilers devrait être conçu de telle manière qu'il ne puisse pas être activé pendant que le DC-8 est en vol, que le fabricant devrait renforcer l'intégrité structurelle des ailes et des réservoirs de carburant de l'avion et que les manuels de formation et d'exploitation d'Air Canada devraient clarifier les procédures d'exploitation concernant l'armement et le déploiement des déporteurs.
Conséquences
[modifier | modifier le code]La récupération et l'identification des corps se sont déroulées lentement après l'accident, en raison de la nécessité de creuser le cratère d'impact à une profondeur significative. Plus d'une vingtaine des 100 passagers étaient des citoyens américains, tous originaires du sud de la Californie.
Le , 52 victimes, dont 49 ont été identifiées, ont été enterrées au cimetière Mount Pleasant, et en mai 1971, un obélisque et un monument en pierre ont été érigés (parcelle 24-1) sur le site, avec l'inscription des noms des 109 victimes. En 1979, Air Canada a ajouté un mémorial supplémentaire dans le cimetière.
En juin 2002, Paul Cardin, un habitant de Castlemore (en), inspiré par un article du Toronto Sun de novembre 2001 et revisitant la scène de l'accident du vol 621, a découvert d'éventuels débris de l'avion et éclats d'ossements humains sur le site. La police régionale de Peel (en) (PRP) a enquêté sur les résultats des recherches, et il a été déterminé par la suite que les os n'étaient pas d'origine récente, et qu'ils provenaient bel et bien de l'accident du vol 621. Les recherches sur le site de l'accident, supervisés par l'archéologue Dana Poulton et les Amis du vol 621 (un groupe de familles des victimes basé à Brampton et fondé par Cardin), ont permis de découvrir des centaines de fragments d'os humains supplémentaires.
Jardin commémoratif
[modifier | modifier le code]Depuis l’accident, les environs du lieu de l’accident ont connu une urbanisation résidentielle importante. En janvier 2007, les propriétaires fonciers, en collaboration avec les promoteurs immobiliers, ont déposé une demande visant à désigner une partie du site de l'accident comme cimetière et jardin commémoratif. Le , le mémorial a été officiellement inauguré sur le site, près de Degrey Drive et Decorso Drive, dans l'actuel Brampton.
Le petit parc commémoratif, d'une superficie d'environ 3 000 m², contient 109 bornes de granit blanc poli et disposées dans une configuration aléatoire dans un lit de pavés de granit noir. Une plaque de granit noir poli, répertoriant chaque noms des victimes, est montée sur un gros rocher de granit rose. Diarmuid Horgan, le coordinateur du site, a déclaré qu'il espérait que la cérémonie d'inauguration aiderait les familles des victimes à tourner la page.