Transports dans le Doubs
Autoroutes | 101 km[1] | A36 |
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Routes nationales | 127 km[1] | N 57 N 83 |
R.D. et V.C. | 9 889 km[1] | |
Autocars interurbains | Mobigo |
Principales gares de voyageurs | Besançon-Viotte, Besançon Franche-Comté TGV, Montbéliard |
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Services voyageurs | TER Bourgogne-Franche-Comté (Mobigo), TGV inOui, TGV Lyria, CFF |
Principaux ports |
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Aéroports | Besançon-La Vèze |
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Réseaux de transport en commun | Ginko (Besançon), évolitY (Montbéliard), TCP (Pontarlier) |
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Les transports dans le département français du Doubs sont principalement développés le long de l'axe de la rivière Doubs, qui relie les deux principales agglomérations du département (Besançon et Montbéliard) et les place sur un important axe européen reliant la vallée du Rhône et la côte méditerranéenne à l'Alsace et à l'Allemagne. En l'absence d'axe important coupant le premier, Besançon n'est qu'un carrefour routier et ferroviaire secondaire. Le développement des échanges franco-suisses a poussé au développement récent des transports entre les deux côtés de la frontière, malgré l'obstacle constitué par le relief, mais il s'agit principalement d'échanges régionaux ou locaux, les grands axes reliant la France à la Suisse passant plutôt au niveau de Mulhouse et Bâle au nord-est et de Genève au sud.
Transport routier
[modifier | modifier le code]Infrastructures routières
[modifier | modifier le code]Le principal axe routier du département est l'autoroute A36, qui relie la vallée du Rhône et la Bourgogne à l'Alsace et à l'Allemagne. À l'intérieur du département, elle dessert les deux principales agglomérations, Besançon et Montbéliard.
En-dehors de l'autoroute A36, ne sont aménagées à 2x2 voies que certaines sections de la route nationale 57, qui intègre la rocade de Besançon et relie la capitale comtoise à Vesoul au nord et à Pontarlier et à la Suisse au sud, et de la route départementale 461, qui se détache de la précédente pour relier Besançon à Morteau et Maîche.
La route nationale 83 (qui relie Besançon à l'autoroute A39 en évitant le détour par Dole) et la route départementale 437 (qui court le long de la frontière en desservant les principales agglomérations du Haut-Doubs) complètent le réseau principal du département.
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A36 | Autoroute A6 et A31 à Beaune | Besançon, Baume-les-Dames, L'Isle-sur-le-Doubs, Montbéliard | Frontière allemande vers Fribourg-en-Brisgau | Autoroute concédée, à 2x2 voies et payante jusqu'à la sortie 6.1 (début de l'agglomération de Montbéliard), à 2x3 voies et gratuite au-delà jusqu'au Territoire de Belfort. |
Route nationale 57 | Autoroute A330 à Flavigny-sur-Moselle près de Nancy (originellement : Metz) |
Miserey-Salines, Besançon, Mamirolle, Pontarlier, Métabief | Frontière suisse vers Lausanne (avant les années 1970 : Besançon) |
Aménagée en voie rapide à 2x2 voies sur certains sections (dont la rocade de Besançon). Le tronçon Besançon - frontière suisse a été repris dans les années 1970 aux routes nationales 67, 461 et 462. |
Route nationale 67 | Saint-Dizier | Pouilley-les-Vignes, Besançon, Ornans, Pontarlier, Métabief | Frontière suisse vers Lausanne | Déclassée dans les années 1970 en RD 67, sauf les tronçons repris par la RN 57 de Besançon à La Vèze et de Saint-Gorgon-Main à la frontière suisse. |
Route nationale 67BIS | Route nationale 67 (aujourd'hui route nationale 57) à La Cluse-et-Mijoux | Verrières-de-Joux | Frontière suisse vers Neuchâtel | Déclassée dans les années 1970 en RD 67BIS. |
Route nationale 72 | Mont-sous-Vaudrey | Levier, Chaffois | Pontarlier | Déclassée dans les années 1970 en RD 72. |
Route nationale 73 | Moulins | Saint-Vit, Besançon, Baume-les-Dames, Pont-de-Roide | Route nationale 19 à Hésingue (vers Bâle) (après un passage par la Suisse au niveau de Porrentruy) |
Déclassée en RD 73 ou repris par la RN 83 dans les années 1970 à l'est de Besançon ; déclassée en 2006 en RD 673 à l'ouest de Besançon. |
Route nationale 83 | Autoroute A391 près de Poligny (avant 2006 : Lyon) |
Quingey, Besançon (avant 2006 : Baume-les-Dames, L'Isle-sur-le-Doubs, Arcey) |
Route nationale 57 à Besançon (avant 2006 : Strasbourg) |
Déclassée en 2006 au-delà de Besançon en RD 683. La RN 83 possédait jusqu'aux années 1970 un tronc commun avec la RN 73 de Besançon à Clerval, qui portait le nom de cette dernière. |
Route nationale 173 | Autoroute A36 à Vaux-les-Prés | Route nationale 73 à Franois, vers Besançon | Courte route de liaison entre l'A36 et Besançon, déclassée en 2006 en RD 67 (car située dans le prolongement de la déviation de la RD 67, elle-même ancienne RN 67). | |
Route nationale 273 | Besançon-Planoise | Beure | Partie de la rocade de Besançon avant que celle-ci ne soit intégrée dans la RN 57 en 2011. | |
Route nationale 437 | Belfort | Sochaux, Valentigney, Pont-de-Roide-Vermondans, Saint-Hippolyte, Maîche, Le Russey, Morteau, Pontarlier, Mouthe | Saint-Claude | Déclassée dans les années 1970 en RD 437 (sauf la partie nord jusqu'à Audincourt, déclassée à son tour en RD 437 en 2006). |
Route nationale 437A | Route nationale 437 à Maîche | Damprichard , Goumois | Frontière suisse vers Saignelégier | Déclassée dans les années 1970 en RD 437A. |
Route nationale 437B | Route nationale 437 à Maison-Rouges (commune des Bréseux) | Trévillers | Route nationale 437A à Goumois, vers la frontière suisse | Déclassée dans les années 1970 en RD 437B. |
Route nationale 437C | Route nationale 437 à Saint-Hippolyte | Vaufrey | Frontière suisse vers Delémont | Déclassée dans les années 1970 en RD 437C. |
Route nationale 438 | Lure | Montbéliard, Voujeaucourt | Route nationale 437 à Mathay | Déclassée dans les années 1970 en RD 438. |
Route nationale 459 | Route nationale 428 à Recey-sur-Ource (vers Châtillon-sur-Seine) | Jallerange | Route nationale 67 à Recologne (vers Besançon) | Déclassée dans les années 1970 en RD 459. |
Route nationale 461 | Dijon | Jallerange, Besançon, Mamirolle, Valdahon, Morteau, Villers-le-Lac | Frontière suisse vers La Chaux-de-Fonds | Déclassée dans les années 1970 en RD 461, sauf le tronçon Besançon - Étalans repris par la RN 57. |
Route nationale 462 | Route nationale 461 à Étalans | Route nationale 57 à Saint-Gorgon-Main | Intégrée dans les années 1970 dans la RN 57. | |
Route nationale 463 | Route nationale 83 à Médière | Bavans, Montbéliard, Sochaux | Route nationale 73 à Folgensbourg (vers Bâle) | Déclassée dans les années 1970 en RD 463 au-delà de Sochaux, puis en 2006 en RD 663 de Médière à Montbéliard et en RD 613 de Montbéliard à Sochaux. |
Route nationale 464 | Route nationale 67 (actuelle route nationale 57) à Morre (près de Besançon) | Nancray, Sancey-le-Grand, Maîche, Charquemont | Frontière suisse vers La Chaux-de-Fonds | Déclassée dans les années 1970 en RD 464. |
Route nationale 471 | Route nationale 75 à Cuisery (près de Tournus) | Frasne | Route nationale 72 à Chaffois (près de Pontarlier) | Déclassée dans les années 1970 en RD 471. |
Route nationale 473 | Route nationale 83 à Beure (près de Besançon) | Cléron, Amancey, Levier | Route nationale 471 à Cuvier (vers Champagnole) | Déclassée dans les années 1970 en RD 473. |
Route nationale 486 | Besançon | Marchaux, Rougemont | Gérardmer | Déclassée dans les années 1970 en RD 486 et RD 50. |
Route nationale 492 | Route nationale 486 à Cuse-et-Adrisans | Baume-les-Dames, Aïssey, Ornans, Éternoz | Salins-les-Bains | Déclassée dans les années 1970 en RD 492 et RD 50. |
Route nationale 1463 | Route nationale 463 à Montbéliard | Autoroute A36 à Montbéliard | Contournement de l'usine Peugeot de Sochaux-Montbéliard, déclassé en 2006 (?) en RD 663. | |
Route nationale 9463 | Route nationale 437 à Nommay | Montbéliard | Autoroute A36 à Brognard | Courte liaison dans l'agglomération de Montbéliard, déclassée en 2006 (?) en RD 633. |
Transport collectif de voyageurs
[modifier | modifier le code]Le Doubs est desservi par le réseau régional de transport routier Mobigo, qui compte une dizaine de lignes régulières dans le département.
Covoiturage et autopartage
[modifier | modifier le code]Transport ferroviaire
[modifier | modifier le code]Historique
[modifier | modifier le code]La première ligne de chemin de fer du Doubs est la ligne de Dole-Ville à Belfort, ouverte en 1856 jusqu'à Besançon et en 1858 jusqu'à Montbéliard et Belfort. Le département se trouve à l'extrémité nord-est du réseau de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, qui se développe dans la deuxième moitié du XIXe siècle. À la fin du XIXe siècle, le chemin de fer d’intérêt général atteignait de nombreux bourges et villes du département, dont Arc-et-Senans, Baume-les-Dames, Besançon, Frasne, L'Isle-sur-le-Doubs, Montbéliard, Morteau, Ornans, Pont-de-Roide, Pontarlier, Saint-Hippolyte, Valdahon.
En 1915 est ouvert le tunnel du Mont-d'Or, à l'époque deuxième tunnel le plus long de France, qui permet d'accélérer les relations entre la France et la Suisse et voit passer de nombreux trains internationaux. Cette ligne est électrifiée en 1958. En 1970, c'est au tour de la ligne de Dole-Ville à Belfort d'être électrifiée.
L'ouverture de la LGV Rhin-Rhône en 2011 provoque le report des liaisons de longue distance sur la nouvelle infrastructure et d'ouverture de la gare nouvelle de Besançon Franche-Comté TGV. La ligne de Besançon-Viotte à Vesoul, qui avait été fermée aux voyageurs en 1959, est partiellement rouverte à cette occasion pour relier les deux gares de Besançon.
Le Doubs a également été desservi par plusieurs petits réseaux de chemins de fer d’intérêt local, tous à écartement métrique[2] :
- Le Tramway de la Vallée d'Hérimoncourt, dont le réseau développé entre 1887 et 1904 desservait la région de Montbéliard jusqu'à sa fermeture en 1932,
- le Tramway de Pontarlier à Mouthe, ouvert en 1900 et fermé en 1950,
- le Chemin de fer d'intérêt local d'Andelot à Levier, ouvert en 1901 et fermé en 1953,
- les Chemins de fer régionaux de Franche-Comté, qui reliaient Morteau à Maîche (1905-1952) et Trévillers (1908-1952),
- les Chemins de fer du Doubs, qui développèrent un réseau entre Besançon, Amancey, Levier et Pontarlier, ouverte entre 1910 et 1930 et fermé entre 1950 et 1953,
- Les Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône, dont le réseau atteignait Besançon de 1911 à 1938.
Cartes du réseau ferroviaire dans le département | |||||||||
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Situation actuelle
[modifier | modifier le code]Les principales gares de voyageurs sont en 2023 Besançon-Viotte (2 726 000 voyageurs), Besançon Franche-Comté TGV (739 000 voyageurs) et Montbéliard (632 000 voyageurs)[3].
Les principaux axes ferroviaires du département sont la LGV Rhin-Rhône et la ligne de Dole-Ville à Belfort, parallèles l'une à l'autre : la première accueille les TGV inOui tandis que la seconde voir circuler les TER Bourgogne-Franche-Comté et les trains de fret, dont certains bifurquent à Franois vers Lons-le-Saunier et Lyon. Un court service régional est assuré entre Besançon-Viotte et Besançon Franche-Comté TGV par une section rouverte de la ligne de Besançon-Viotte à Vesoul.
Dans le sud du département, les deux lignes de Dijon à Vallorbe et de Frasne à Pontarlier et Verrières-de-Joux accueillent un trafic principalement transfrontalier, dont les TGV Lyria Paris-Lausanne.
Besançon est également relié à la Suisse par la ligne de Besançon-Viotte au Locle-Col-des-Roches, mais cette ligne n'accueille qu'un trafic régional TER Bourgogne-Franche-Comté.
LGV Rhin-Rhône | Ligne à grande vitesse, à double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, destinée uniquement aux trains de voyageurs. |
Ligne de Dole-Ville à Belfort | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Franois à Arc-et-Senans | Double voie électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Dijon-Ville à Vallorbe (frontière) | Ligne électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, à double voie d'Arc-et-Senans à Mouchard et de Boujailles à Frasne, à voie unique ailleurs. |
Ligne de Frasne à Verrières-de-Joux (frontière) | Voie unique ouverte aux trafics de fret et de voyageurs, électrifiée en courant alternatif 25 kV 50 Hz jusqu'à Pontarlier et en courant alternatif 15 kV 16,7 Hz de Pontarlier à la frontière. |
Ligne de Besançon-Viotte à Vesoul |
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Ligne de Besançon-Viotte au Locle-Col-des-Roches | Voie unique non-électrifiée, ouverte aux trafics de fret et de voyageurs. |
Ligne de Montbozon à Lure | Ligne non-exploitée. |
Ligne de Montbéliard à Morvillars | Ligne non-exploitée et en partie déposée. |
Ligne de Voujeaucourt à Saint-Hippolyte | Ligne fermée à tout trafic et en partie déclassée. |
Ligne de Pontarlier à Vallorbe (frontière) | Ligne fermée à tout trafic commercial et en partie déclassée. Une partie de la ligne est exploitée par le Chemin de fer touristique Pontarlier-Vallorbe. |
Ligne de Pontarlier à Gilley | Ligne fermée à tout trafic et en grande partie déclassée. |
Ligne de L'Hôpital-du-Grosbois à Lods | Ligne entièrement déclassée. |
Ligne de Montagney à Miserey | Ligne entièrement déclassée. |
Transport fluvial
[modifier | modifier le code]Le Doubs est traversé par le canal du Rhône au Rhin, qui longe le Doubs sur une grande partie de sa longueur. Au gabarit Freycinet (classe I)[4], ce canal est aujourd'hui principalement dédié à la navigation de plaisance. Un projet de mise au gabarit européen de 5000 tonneaux (classe VI) de ce canal a été abandonné dans les années 1990.
Transport aérien
[modifier | modifier le code]Besançon n'est pas desservie directement par un aéroport : en effet, l'ancienne région Franche-Comté et l'actuelle région Bourgogne-Franche-Comté ont préféré développer l'aéroport régional de Dole-Tavaux (aujourd'hui Dole-Jura), situé à proximité de Dole entre les agglomérations de Dijon et Besançon.
Le département comporte plusieurs aérodromes destinés à l'aviation légère (tourisme, loisirs, affaires) : Besançon - La Vèze, Besançon - Thise, Montbéliard - Courcelles et Pontarlier.
Transports en commun urbains et périurbains
[modifier | modifier le code]Grand Besançon Métropole, Pays de Montbéliard Agglomération et la commune de Pontarlier sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5].
Le réseau Ginko dessert Besançon et son agglomération par deux lignes de tramway, une cinquantaine de lignes de bus régulières et un service de transport à la demande. Un précédent réseau de tramway avait déjà desservi Besançon de 1897 à 1952.
Le réseau évolitY dessert le pays de Montbéliard par une quinzaine de lignes de bus régulières dont quatre lignes de bus à haut niveau de service et un service de transport à la demande.
Les TCP en revanche ne desservent Pontarlier que par une unique ligne de bus régulière et du transport à la demande.
Modes actifs
[modifier | modifier le code]Le département est traversé par plusieurs voies vertes, véloroutes (notamment l'EuroVelo 6[6]) et sentiers de grande randonnée. Le maillage par un réseau points-nœuds est mis en place à partir de 2022, son achèvement est envisagé pour 2027[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Fédération des amis des chemins de fer secondaires, « Liste des chemins de fer secondaires - Doubs (25) », sur FACS Patrimoine ferroviaire (consulté le )
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le ).
- [PDF] « Les voies navigables du Bassin Rhône Saône », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2022 », sur cerema.fr, (consulté le ).
- « EV6 / Véloroute du Doubs, de Besançon à Baume-les-Dames », sur af3v.org (consulté le ).
- Sophie Pouilly, « Franche-Comté/Doubs : le réseau « point nœuds » généralisé au Département », sur af3v.org, (consulté le ).