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Tamia amène

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Tamias amoenus

Le Tamia amène (Tamias amoenus) est une espèce de Tamias d'Amérique du Nord. Ce sont des petits rongeurs proches des écureuils, appartenant comme ces derniers à la famille des Sciuridae. On distingue plusieurs sous-espèces selon la teinte du pelage.

Description de l'espèce

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Le Tamia amène est petit comparé aux autres Tamias. Il mesure environ 18 à 25 cm de long pour un poids de 30 à 70 g, les femelles étant un peu plus grosses que les mâles[1],[2].

Les individus de cette espèce ont 5 rayures longitudinales noires, régulièrement espacées, sur le dos. Les trois rayures centrales s'étendent de l'épaule à la croupe, tandis que les deux latérales s'arrêtent à mi-corps. les rayures claires intermédiaires sont de couleur gris blanc[1].

La couleur du corps varie selon les sous-espèces : Tamias amoenus affinis est plutôt cannelle rosée, Tamias amoenus monoensis tend vers la cannelle chamoisée, Tamias amoenus luteiventris est plus brunâtre, Tamias amoenus felix est de teinte fauve ocracée et Tamias amoenus ludibundus plus fauve encore. La face inférieure de la queue varie de cannelle rosée à jaune grisâtre en passant par le brunâtre[1].

Cette espèce se distingue des autres espèces du même genre par les os génitaux des deux sexes. On la distingue aussi des espèces proches par la taille et la couleur : Le Tamia mineur (Tamias minimus) est plus petit et plus pâle. Tamias speciosus est plus grand, avec des oreilles plus grandes aussi et des rayures plus contrastées, plus larges sur les côtés. Tamias umbrinus est plus gros et moins rouge, sa tête et ses épaules sont plus grises[1].

Habitat et répartition

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Le Tamia amène se rencontre au nord-ouest des États-Unis et au sud-ouest du Canada. Il préfère les forêts de conifères mais se rencontre aussi dans d'autres types d'habitats rocheux, prairies... Il recherche les arbustes produisant des baies comme les amélanchiers, symphorines, Cercocarpus, groseilliers, Purshia (Rosaceae), Céanothesetc.[1].

L'espèce a besoin de trouver des souches creuses ou des recoins de rochers pour nicher mais aussi d'arbustes et d'humus pour se mettre à couvert. Ces tamias vivent à une altitude généralement comprise entre 600 et 1200 mètres, mais on en a trouvé jusqu'à 4300 m dans l'État de Washington[1].

Les tamias amènes ne sont pas territoriaux et leur territoire peut empiéter sur celui de leurs voisins. Ils interdisent cependant des abords immédiats de leur terrier aux intrus[1].

Les mâles sont au nombre de 0,4 à 2,8 individus à l'hectare avec une moyenne de 1,3. Les femelles sont moins nombreuses et sont au nombre de 0,1 à 1,1 individu à l'hectare avec une moyenne de 0,6[1].

Comportement

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Mode de vie

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Ce sont des animaux solitaires, sauf durant la période de reproduction qui a lieu de fin avril à début mai. Diurnes, il s'activent avant l'aube et jusqu'à 1/2 h après le coucher du soleil. Ils retournent dans leur terrier de 9 h à 15 h environ, sauf les jours gris et légèrement pluvieux où ils recherchent leur nourriture durant tout le jour[1].

Comme tous les tamias, les individus de cette espèce passent le plus clair de leur temps à fouiller et à gratter le sol, puis à se nettoyer. Ils lèchent et frottent régulièrement leur fourrure, prennent des bains de poussière et se nettoient le museau en léchant leurs pattes avant, qu'ils utilisent comme gant de toilette. Leurs mouvements sont saccadés. Leur queue est horizontale ou dressée quand ils courent mais elle se balance de droite à gauche quand ils s'asseyent. Ils fouillent le sol principalement dans des lieux cachés par l'ombre ou les buissons[1].

Pour communiquer, les tamias amènes émettent une dizaine de cris différents. la plupart sont des cris d'alarme destinés à prévenir leurs voisins de l'arrivée des prédateurs. Le langage gestuel et la posture adoptée jouent également un rôle important. Quand ils croisent un individu de leur espèce ils se touchent le nez, se reniflent les côtés de la tête et ensuite l'anus[1].

Alimentation

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Ce sont des animaux omnivores qui peuvent consommer une soixantaine d'espèces de graines, plantes, champignons, bulbes ou insectes. Ils peuvent se nourrir aussi de racines, de petits mammifères ou d'œufs d'oiseaux[1].

Ils recherchent la nourriture aussi bien au sol que dans les arbres. Avant l'hiver ils font des réserves dans leur terrier et diverses cachettes. Ils les y transportent à l'aide de leurs abajoues. On a compté dans certaines cachettes près de 70 000 graines ou autres denrées amassés ainsi[1].

Hibernation

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Cette espèce, contrairement aux autres tamias, n'engraisse pas pour l'hiver, ils entrent en léthargie quand la température descend en dessous de 23 °C et que les jours commencent à raccourcir. Le Tamia amène se maintient en état de léthargie durant environ les 4 mois d'hiver. Il n'émerge de son nid que tous les 5 à 7 jours pour retrouver et manger les provisions de graines cachées un peu partout avant la morte saison[1].

Reproduction

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Les tamias amènes sont polygynandres, ils vivent en groupe de mâles et femelles qui s'accouplent entre eux. La saison des amours a lieu de fin avril à début mai. Les femelles sont fécondes un jour par an et émettent des vocalises pour avertir les mâles quelques jours avant. Ceux-ci accourent en groupe de deux à six et la poursuivent pour s'accoupler tour à tour[1].

La femelle construit un nid avec un mélange de feuilles, d'herbes, de plumes et de lichens. Il se situe dans un terrier creusé à environ 1,5 m sous le sol ou bien dans un arbre à plus de 18 m de haut. Après 30 jours de gestation elle y donne naissance à 3 à 8 petits qui réclament entièrement ses soins car le mâle ne s'en occupe pas. La femelle les allaite pendant 6 semaines. Ils restent cachés dans le nid jusqu'au sevrage[1].

Les petits prennent leur indépendance seulement vers l'âge de 8 à 12 semaines pour creuser leur propre terrier et se préparer un nid pour l'hiver. À partir du moment où ils émergent du nid les jeunes ont un taux de survie de 30 %. Ils sont en effet des proies faciles pour de nombreux prédateurs[1].

La maturité sexuelle est atteinte vers 12 à 23 mois. Les individus adultes peuvent vivre jusqu'à 5 ans dans la nature. Leur taux de survie est de 33 à 88 % et le taux de survie à l'hiver est de 97 %[1].

Interactions écologiques

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Association avec les autres espèces

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Les tamias amènes vivent souvent en association avec l'Écureuil terrestre doré ou le Tamia mineur. Les tamias amènes sont dominants s'ils entrent en compétition avec les tamias mineurs[1].

Ces tamias sont des vecteurs potentiels d'infections comme la fièvre des tiques du Colorado (Colorado Tick Fever ou CTF), le syndrome de fièvre pulmonaire à hantavirus, la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, etc[1].

Ils sont fortement parasités par des larves d'hypoderme (sortes de mouches) ou des puces connues pour propager la peste[1].

Prédateurs

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Les tamias amènes sont des proies recherchées par des mammifères carnivores comme le coyote (Canis latrans), la belette à longue queue (Mustela frenata), le blaireau américain (Taxidea taxus) et le lynx roux (Lynx rufus), des rapaces comme l'autour des palombes (Accipiter gentilis) ou la crécerelle d'Amérique (Falco sparverius) ou encore des serpents comme le crotale (Crotalus viridis)[1].

Pour s'en préserver ils restent souvent cachés dans leur terrier et se camouflent dans l'ombre contrastée des sous-bois grâce à leurs rayures noires et blanches. Dans les territoires plus ouverts, où ils sont plus vulnérables, les tamias pratiquent la surveillance alternée; avertissant les autres de l'approche d'un prédateur par des cris stridents[1].

Rôle écologique

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Comme de nombreux rongeurs, les tamias amènes jouent un rôle important dans la dispersion des graines, en particulier de diverses essences de conifères[1],[3].

Ils ont aussi une importance dans la chaîne alimentaire comme nourriture de base pour les espèces carnivores[1].

Bien qu'il soit un potentiel vecteur de maladies pour l'homme et les animaux domestiques, et qu'il cause occasionnellement des dégâts mineurs sur des jeunes plantations de conifères (mais dans une moindre mesure que d'autres petits mammifères) ce tamia est bien toléré par les humains, en particulier par les amoureux de la nature[1].

Ce n'est pas une espèce menacée[1].

Notes et références

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z et aa (en) Référence Animal Diversity Web : Tamias amoenus
  2. Albrecht I. Schulte-Hostedde et John S. Millar, Measuring sexual size dimorphism in the yellow-pine chipmunk (Tamias amoenus). Canadian Journal of Zoology 78(5): 728–733 (2000)Lire le résumé en français
  3. Dynamics of yellow pine chipmunk (Tamias amoenus) seed caches: Underground traffic in bitterbrush seeds. Ecoscience Volume 02 (3) 1995 « Lire le résumé en français »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)

Liens externes

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