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Une [[Station de métro|station]] de la [[Ligne 13 du métro de Paris|ligne 13]] du [[métro de Paris]] a porté le nom de ''Marcadet-Balagny'' de 1912 à 1946, avant d'être renommée ''[[Guy Môquet (métro de Paris)|Guy Môquet]]''.
Une [[Station de métro|station]] de la [[Ligne 13 du métro de Paris|ligne 13]] du [[métro de Paris]] a porté le nom de ''Marcadet-Balagny'' de 1912 à 1946, avant d'être renommée ''[[Guy Môquet (métro de Paris)|Guy Môquet]]''.
Une rue de Paris a porté son nom, puis a été rebaptisée [[Guy Môquet]] en 1945<ref>Jacques Hillairet, op. cit. , t. I, p. 619</ref>.
Une rue de Paris a porté son nom, puis a été rebaptisée [[Rue Guy-Môquet]] en 1945<ref>Jacques Hillairet, op. cit. , t. I, p. 619</ref>. La rue Neuve-Balagny, donnant dans la précédente, a été rebaptisée en 1881 [[rue Lacaille]]<ref>Jacques Hillairet, op. cit., t. II, p. 4</ref>. Un square, situé près de la Porte Champerret, porte son nom depuis 1987.
La rue Neuve-Balagny, donnant dans la précédente, a été rebaptisée en 1881 [[rue Lacaille]]<ref>Jacques Hillairet, op. cit., t. II, p. 4</ref>.
Un square, situé près de la Porte Champerret, porte son nom depuis 1987.


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

Version du 27 avril 2011 à 10:34

Auguste Prosper Balagny, né à Coulombs (Eure-et-Loir) le et mort à Paris 17e le , est un notaire français et premier maire du 17e arrondissement de Paris.

Biographie

Fils de Jacques Balagny et de Marie-Jeanne Dupuis. Son père est cultivateur et meunier au moulin de Rutz, à Coulombs, situé sur la rive droite de l'Eure, en face de Nogent-le-Roi. Il est maire de Coulombs pendant 35 ans de 1807 jusqu'à sa mort en 1842.

Auguste est le cinquième d'une fratrie de sept enfants. Tandis que ses frères continuent le métier de cultivateur et meunier, Auguste acquiert une étude de Notaire à Paris, 3 rue d'Antin, actuelle rue Biot, en 1832. Son adjoint Baron le remplacera à cette charge le [1]. Il habite alors 11, rue des Dames, au bout de la rue d'Antin.

En 1830, au bout de deux ans et demi de négociations, les villages de Batignolles et de Monceaux se détachent de la commune de Clichy, et forment une commune indépendante appelée Batignolles-Monceaux[2].

« La population se composait de personnes aisées, attirées par un air sain et un site agréable »

— Le Moniteur, le 30 janvier 1843

, Balagny est élu maire de Batignolles-Monceaux par ordonnance royale du [3]. Il attire dans cette commune un grand nombre d'entrepreneurs et de grandes entreprises.

Pendant les journée révolutionnaires de février 1848, l'attitude énergique de Balagny devant les émeutiers, préserva le quartier de tout désordre[4]. Il s'opposa à la construction de barricades[5]. Le préfet Haussmann, pour le récompenser des services rendus, le décore de la croix de chevalier de la légion d'honneur, et donne son nom à une rue qui, à cette époque, était une des plus belles du quartier[6]

« Balagny, maire, et Brand, second adjoint, ont fait tout ce qui était humainement possible pour éviter l'effusion de sang »

— Albert Crémieux, La révolution de février : étude critique des journées du 21, 22, 23 et 24 février 1948, Lyon, impr. réunies, 1912, p. 115

La Révolution de 1848 effraya les bourgeois parisiens et nombre d'entre eux se retirèrent aux Batignolles, ce qui porta la population du quartier à 30 000 habitants[7]

« En 1842, la population des Batignolles-Monceau ayant atteint 14.073 habitants, M. Balagny pensa qu'il convenait de doter la commune d'un nouvel hôtel de ville, en remplacement de l'ancien qui était situé dans un petit pavillon situé dans la cour du no 50 de la rue Truffaut. L'architecte Eugène Lequeux, qui avait déjà construit l'église Sainte-Marie-des-Batignolles, et le théâtre des Arts devenu le théâtre Hébertot, fut chargé de sa construction. La première pierre fut posée le 19 septembre 1847, et l'édifice fut inauguré le 21 octobre 1949 par le Prince Napoléon, fils du roi Jérôme, alors colonel de la 2e Légion de la Garde nationale de banlieue. Cette mairie, qui en 1860 devint la mairie du XVIIe, fut à juste titre considérée comme une des plus belles de Paris et de sa banlieue »

— Paris-Tel, n° 100, février 1971, Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les éditions de Minuit, t. I, p. 157

Devenue trop exigüe, la mairie a été par la suite agrandie plusieurs fois.

On admirait surtout son campanile surmonté d'une horloge à quatre cadrans[8]. Il a malheureusement été supprimé en 1952, au lieu de le réparer[9]. La photo de la mairie avec son campanile figure dans l'ouvrage de Jacques Hillairet[10].

Balagny ayant perdu son écharpe de maire en 1848, avec la chute de Louis-Philippe, est réélu triomphalement en 1850. Il reste en place jusqu'en 1870. Il est membre du Conseil d'arrondissement de Saint-Denis[11].

Surnommé « le Haussmann des Batignolles », c'est sous son autorité que s'est effectué le passage de la campagne à la ville. Il fait tracer et paver la plupart des rues, renommer le théâtre des Batignolles en théâtre des Arts (aujourd'hui théâtre Hébertot). En 1855 les "batignollaises fusionnent dans la Compagnie générale des omnibus.

Balagny avait pour adjoint Jean-Félix Salneuve, professeur de topographie et de géodésie à l'École d'application du Corps royal d'état-major. L'adjoint faisait souvent de l'opposition à son maire, ayant des opinions politiques plus avancées que ce dernier. Salneuve était propriétaire de terrains et possédait sa maison d'habitation au no 11 actuel de la rue qui porte son nom. Balagny, pour se venger de l'opposition que lui faisait son adjoint, obtint du préfet Haussmann un décret autorisant l'élargissement de la rue Salneuve, côté impair. La maison Salneuve, déjà construite, resta en dehors de l'alignement, telle qu'elle est encore aujourd'hui[12]. Par la suite ils se réconcilièrent et le fils de Balagny, Georges Balagny épousa Berthe Salneuve, cousine de l'adjoint. Georges Balagny exerça son activité de photographe dans la maison du 11, rue Salneuve.

Auguste Balagny achète le château du Buat à Maule, dont il devient maire de 1880 à 1888.

Il épouse à Paris, le , et religieusement en l'église Notre-Dame-de-Lorette, Adélaïde Léopoldine Genet, fille d'un négociant, dont il a deux enfants : Georges Balagny, photographe, marié avec Berthe Salneuve ; et Léopoldine Balagny, marié avec Charles Duchanoy, polytechnicien, ingénieur des mines, fils de Louis Duchanoy.

Il meurt à son domicile, 10 boulevard des Batignolles à Paris, le 28 mars 1896 et est inhumé au cimetière de Montmartre, dans la tombe de ses beaux-parents, sur laquelle est encore gravé son nom, puis il est transféré deux mois après dans le caveau Balagny, au cimetière des Batignolles.

Mémoire collective

Une station de la ligne 13 du métro de Paris a porté le nom de Marcadet-Balagny de 1912 à 1946, avant d'être renommée Guy Môquet. Une rue de Paris a porté son nom, puis a été rebaptisée Rue Guy-Môquet en 1945[13]. La rue Neuve-Balagny, donnant dans la précédente, a été rebaptisée en 1881 rue Lacaille[14]. Un square, situé près de la Porte Champerret, porte son nom depuis 1987.

Bibliographie

Par Auguste Balagny

  • Discours prononcé par M. Balagny, maire de Batignolles-Monceaux, à l'occasion de l'installation du nouveau conseil municipal le 28 novembre 1855, Catalogue des livres imprimés de la Bibliothèque Nationale, 1981, p. 750.
  • M. Balagny, maire du 17e arrondissement (Batignolles), Candidat conservateur libéral à MM. les électeurs de la 1e Circonscription électorale de la Seine, Paris, imp. Dupont, (1869).

À propos d'Auguste Balagny

  • Catalogue général des livres imprimés de la Bibliothèque Nationale, Imprimerie Nationale, 1981 : Discours prononcé le 30 mars 1896 sur la tombe de M. A. Balagny ancien notaire, ancien maire du 17e arrondissement... par M. Lucien Puteaux.

Notes et références

  1. Arch. Nat., Minutier Central, étude LXXIV
  2. E. Barbize, Le dix-septième Arrondissement à travers les âges, Paris, chez l'Auteur, s.d. [1928], p. 8
  3. E. Barbize, op. cit., p. 84
  4. E. Barbize, op. cit., p. 85
  5. E. Barbize, op. cit., p. 101
  6. E. Barbize, op. cit., p. 85.
  7. E. Barbize, op. cit., p. 93
  8. E. Barbize, op. cit., p. 86
  9. Paris-Tel, op. cit.
  10. Jacques Hillairet, op. cit., t. I, p. 158
  11. Almanach Impérial, 1857
  12. E. Barbize, op. cit., p. 100
  13. Jacques Hillairet, op. cit. , t. I, p. 619
  14. Jacques Hillairet, op. cit., t. II, p. 4