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En 2017, il est cité dans le scandale des ''[[Paradise Papers]]''<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=« Panama Papers » : en Sierra Leone, les diamants de Koidu disparaissent dans les circuits offshore|périodique=Le Monde|date=2016-07-29|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/07/29/panama-papers-en-sierra-leone-les-diamants-de-koidu-disparaissent-dans-les-circuits-offshore_4976341_3212.html|consulté le=2019-04-17|pages=}}</ref>. |
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Beny Steinmetz, né en 1956 à Netanya (Israël), est un homme d'affaires israélien, dirigeant du groupe Beny Steinmez Group Resources, entreprise qui appartient à des sociétés appartenant elles-mêmes à la fondation Balta au Liechtenstein[1].
Homme le plus riche d'Israël en 2013 avec une fortune estimée à 9 milliards de dollars[2], le magazine Forbes lui prête en mai 2016 une fortune de 1,21 milliards $, et le classe 15e fortune d'Israël et 497e fortune mondiale sur l'année 2015[3].
Biographie
Beny Steinmetz est le fils de Rubin Steinmetz, tailleur de diamants juif polonais émigré en Palestine en 1936[4], et d'Esther Steinmetz, Suisse d'origine élevée à Anvers[2]. En 1977, il achève ses trois années de service militaire dans l'armée israélienne et s'installe à Anvers à partir de 1977[2]. Il y rencontre le négociant en diamants Abraham Laub qui va l'aider à lancer ses affaires[5].
Ayant hérité de l'entreprise de diamants de son père, Beny Steinmetz crée le groupe Steinmetz Diamond Group avec son frère Daniel. Dès sa vingtaine, il explore les pays du continent africain (notamment où la corruption est grande) à la recherche de fournisseurs pour l'entreprise familiale[6], grâce à l'aide de l'entreprise De Beers[2].
À la fin des années 1980, il est le premier diamantaire à écouler ses pierres précieuses directement auprès de salles de ventes aux enchères telles que Sotheby's ou Christie's[6]. Dans les années 1990, il est le plus important acheteur de diamants en Angola, puis le plus important investisseur au Sierra Leone[7].
En 1996, il retourne vivre en Israël avec sa famille[5].
En 2002, il rachète la mine de Koidu au Sierra Leone pour 16 millions $[6]. La même année, il met la main sur Batemane, une importante entreprise d'ingénierie sud-africaine spécialisée dans le secteur de l'énergie[8]. En septembre 2004, il rachète avec l'homme d'affaires Dan Gertler la compagnie minière Nikanor (appartenant à la Gécamines) en RDC qui détient d'importants projets d'exploitation de cobalt et de cuivre dont la mine de Kov[9].
Outre les exploitations de diamants, qui lui permettent de contrôler la chaîne de production (de l'extraction à la bijouterie), il se diversifie dans les secteurs du cuivre, du cobalt, du minerai de fer et de l'ingénierie dans les années 2000. Sa société porte le nom de Beny Steinmetz Group Resources (BSGR) mais elle comporte des ramifications compliquées et il n'en est officiellement qu'un « conseiller non exécutif ». Il devient par ailleurs le fournisseur privilégié du joailler Tiffany & Co.. En 2000, la De Beers lui avait confié la taille du Millennium Star, une pierre en forme de poire de 203,4 carats, créée pour célébrer le nouveau millénaire et dont la marraine est l'actrice Sophie Marceau. Il sponsorise l'écurie Jaguar pour des prix de Formule 1 (dont il est passionné), sa compagnie faisant tailler deux diamants de 59,6 carats, d'une valeur de 300 000 euros ; en 2004, lors du Grand Prix de Monaco, il fait placer les pierres à l'avant des deux automobiles mais une des voitures sort de piste et le diamant se perd dans la mer Méditerranée[2].
En 2008, il rachète les droits sur le plus vaste gisement de fer non exploité du monde à Simandou, en Guinée, transaction dans laquelle il est soupçonné d'avoir corrompu Mamadie Touré, quatrième épouse du président guinéen Lansana Conté et influente dans le gouvernement, pour rafler l'exploitation à l'anglo-australien Rio Tinto[6]. Alors qu'il achète les blocs 1 et 2 de l'exploitation pour 165 millions $, il en revend 51 % 18 mois plus tard au géant brésilien Vale pour 2,5 milliards de dollars[1]. Il fait notamment l'objet d'une enquête du FBI et de la justice suisse[2].
Beny Steinmetz est installé en Suisse depuis 2010[6],[5], notamment pour des raisons fiscales[2].
En 2013, un diamant rose nommé « Steinmetz Pink » est vendu 83 millions $ aux enchères, diamant qu'il s'est procuré auprès de De Beers dont il est le premier client[6],[7].
En 2016, dans le scandale des Panama Papers, son nom apparaît dans 282 documents[10]. Les documents exposés ont permis de vérifier que Beny Steinmetz a bien transféré de l'argent à Mamadie Touré dans l'affaire des concessions guinéennes via un complexe réseau de sociétés écran[11].
En mai 2016, un mandat d'arrêt est émis contre lui en Roumanie à la suite d'accusations de corruption de fonctionnaires pour agir en faveur de Paul Lambrino (membre de l’ancienne famille royale) dans une affaire concernant la propriété d'une forêt du nord de Bucarest d'une valeur de 135 millions d'euros[12],[13].
En 2017, il est cité dans le scandale des Paradise Papers[14].
Autres fonctions
- Président de la Agnes & Beny Steinmetz Foundation[15]
- Directeur du musée d'art de Tel Aviv[15]
Vie privée
Beny Steinmetz est marié à Agnès et père de 4 enfants : Merav (1982), Avner (1984), Michal (1986), et Nadav (1993)[5]. Le couple a créé une fondation philanthropique d'aide à l'enfance. Nicky Oppenheimer, ancien président de De Beers, fait partie de ses proches connaissances[6]. Beny Steinmetz réside à Genève et détient la double nationalité française et israélienne[2].
Il possède un yacht mais son mode de vie n'est pas mondain, ne s'intéressant ni au poker ou aux œuvres d'art. Il est par ailleurs discret médiatiquement[2].
Politiquement, il est proche de l'ancien Premier ministre israélien Ehud Olmert[2].
Notes et références
- Ian Hamel, « Diamant : le roi quitte son trône », sur Lepoint.fr, (consulté le )
- Marc Roche, « À la poursuite du diamantaire », M, le magazine du Monde, semaine du 7 septembre 2013, p. 86-88.
- (en) « #1694 Beny Steinmetz », sur Forbes.com (consulté le )
- François Soudan, « Rififi à Conakry : qui est Beny Steinmetz ? », sur Jeuneafrique.com, (consulté le )
- (en) « About », sur Beny-steinmetz.com (consulté le )
- Sylvain Besson, « Beny Steinmetz, la saga d’un roi du diamant assiégé par la justice », sur Letemps.ch, (consulté le )
- (en) Jim Armitage, « The king of diamonds, his $83m Star, and a flaw? The Israeli tycoon who dominates the gemstone market is under scrutiny », sur Independent.co.uk, (consulté le )
- (en) Tali Tsipori, Gitit Pincas, « Steinmetz mulls floating Bateman International in London », sur Globes.co.il, (consulté le )
- (en) Tali Tsipori, « Steinmetz to float African copper mine in London », sur Globes.co.il, (consulté le )
- (en) « Panama Papers unravel DRC mining concession deals », sur Investigativecenters.org (consulté le )
- (en) Khadija Sharife, « Panama Papers: Steinmetz Guinea deal pried open », sur Timeslive.co.za, (consulté le )
- « Mines : un mandat d’arrêt émis contre Beny Steinmetz et deux autres Israéliens en Roumanie », sur Guineenews.org, (consulté le )
- (en) « Beny Steinmetz Among Six Israelis Accused Of Corruption In Romania », sur Jewishbusinessnews.com, (consulté le )
- « « Panama Papers » : en Sierra Leone, les diamants de Koidu disparaissent dans les circuits offshore », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Achievements » (consulté le )