« Conseil de coopération du Golfe » : différence entre les versions
m modèles {{1er}}, {{1re}}, {{2e}}, {{3e}}… avec nom commun (espace insécable avec ordinaux) |
lien Balises : potentielle contribution rémunérée Éditeur visuel |
||
Ligne 38 : | Ligne 38 : | ||
Le Conseil est donc un « club » très politique de pétromonarchies [[Sunnisme|sunnites]] qui sont soucieuses de sécurité face à l'[[Iran]] [[Chiisme|chiite]] ou aux guerres civiles voisines ([[Irak]], [[Syrie]]) qui a également pour but une unification du système économique et financier des États membres. |
Le Conseil est donc un « club » très politique de pétromonarchies [[Sunnisme|sunnites]] qui sont soucieuses de sécurité face à l'[[Iran]] [[Chiisme|chiite]] ou aux guerres civiles voisines ([[Irak]], [[Syrie]]) qui a également pour but une unification du système économique et financier des États membres. |
||
Un accord de sécurité intérieure est signé en [[1982]] entre les États membres à la suite d'une tentative de putsch à [[Bahreïn]] en décembre 1981. Au niveau militaire, les forces armées des pays du Conseil de coopération du Golfe Arabique organisent depuis [[1983]] des manœuvres communes baptisées ''[[Bouclier de la Péninsule]]''. Aux sommets de [[Koweït (ville)|Koweït]] ([[1984]]) et de [[Mascate]] ([[1985]]), il est décidé que les unités participant à ces manœuvres forment une {{citation|''force de déploiement conjointe''}} dont le quartier général se trouve à [[Hafar Al-Batin]], dans le nord-est de l’Arabie Saoudite<ref>{{chapitre|prénom1=Youcef|nom1=Bouandel|titre chapitre=Printemps arabe et politique étrangère du Qatar|auteurs ouvrage=Hasni Abidi|lien auteurs ouvrage=Hasni Abidi|titre ouvrage=Où va le monde arabe ?|lieu=Paris|éditeur=Érick Bonnier|année=2012|passage=128}}</ref>. Son commandant est un général saoudien. Enfin, les ministres de la défense du CCG réactivent le projet de l’Organisation des Industries Arabes (OIA), dans lequel l'Égypte était impliquée, et construisent plusieurs usines d’armement fabriquant munitions et armes légères ainsi que des blindés légers sous licence brésilienne. |
Un accord de sécurité intérieure est signé en [[1982]] entre les États membres à la suite d'une tentative de putsch à [[Bahreïn]] en décembre [[1981]]. Au niveau militaire, les forces armées des pays du Conseil de coopération du Golfe Arabique organisent depuis [[1983]] des manœuvres communes baptisées ''[[Bouclier de la Péninsule]]''. Aux sommets de [[Koweït (ville)|Koweït]] ([[1984]]) et de [[Mascate]] ([[1985]]), il est décidé que les unités participant à ces manœuvres forment une {{citation|''force de déploiement conjointe''}} dont le quartier général se trouve à [[Hafar Al-Batin]], dans le nord-est de l’Arabie Saoudite<ref>{{chapitre|prénom1=Youcef|nom1=Bouandel|titre chapitre=Printemps arabe et politique étrangère du Qatar|auteurs ouvrage=Hasni Abidi|lien auteurs ouvrage=Hasni Abidi|titre ouvrage=Où va le monde arabe ?|lieu=Paris|éditeur=Érick Bonnier|année=2012|passage=128}}</ref>. Son commandant est un général saoudien. Enfin, les ministres de la défense du CCG réactivent le projet de l’Organisation des Industries Arabes (OIA), dans lequel l'Égypte était impliquée, et construisent plusieurs usines d’armement fabriquant munitions et armes légères ainsi que des blindés légers sous licence brésilienne. |
||
À la fin de la [[guerre Iran-Irak]], [[Saddam Hussein]] crée une organisation concurrente, le {{Lien|trad=Arab Cooperation Council|langue=en|fr=Conseil de coopération arabe}} (CCA) qui regroupe alors la [[Jordanie]], l'[[Irak]], le [[République arabe du Yémen|Yémen du nord]] et l'[[Égypte]]. Le CCA est ouvertement hostile au royaume saoudien. Le [[10 août]] [[1990]], les États du Conseil soutiennent le Koweït à la suite de l'[[Invasion du Koweït|invasion de l'émirat]] par l'[[armée irakienne]]. |
À la fin de la [[guerre Iran-Irak]], [[Saddam Hussein]] crée une organisation concurrente, le {{Lien|trad=Arab Cooperation Council|langue=en|fr=Conseil de coopération arabe}} (CCA) qui regroupe alors la [[Jordanie]], l'[[Irak]], le [[République arabe du Yémen|Yémen du nord]] et l'[[Égypte]]. Le CCA est ouvertement hostile au royaume saoudien. Le [[10 août]] [[1990]], les États du Conseil soutiennent le Koweït à la suite de l'[[Invasion du Koweït|invasion de l'émirat]] par l'[[armée irakienne]]. |
Version du 1 février 2017 à 17:44
Conseil de coopération des États arabes du Golfe Arabique مجلس التعاون لدول الخليج العربي | |
Situation | |
---|---|
Création | |
Type | Communauté économique |
Langue | Arabe |
Organisation | |
Membres | Arabie saoudite Bahreïn Émirats arabes unis Koweït Oman Qatar |
Secrétaire général | Abdullatif bin Rashid Al Zayani (en) (Bahreïn) (1er avril 2011 -) |
Personnes clés | Roi saoudien : Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud Président des ÉAU : Khalifa ben Zayed Al Nahyane |
Site web | http://www.gcc-sg.org/ |
modifier |
Le Conseil de coopération des États arabes du Golfe Arabique (arabe : مجلس التعاون لدول الخليج العربي) ou Conseil de coopération du Golfe Arabique (CCG) (arabe :مجلس التعاون الخليج العربي) est une organisation régionale regroupant six pétromonarchies arabes et musulmanes du golfe arabique : l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.
États membres
Le Conseil de coopération du Golfe persique est composé de six États : l'Arabie saoudite, Oman, le Koweït, Bahreïn, les Émirats arabes unis et le Qatar.
Dans le contexte des révolutions arabes du début 2011, le CCG a proposé d'intégrer les royaumes du Maroc et de Jordanie avant de retirer sa proposition[1], préférant d'abord renforcer « la coordination, la coopération et le partenariat stratégique » avec les deux pays, notamment, par la création d'un « fonds du Golfe Arabique pour le développement ».
Coopération militaire
Le Conseil a été créé sous l'impulsion de l'Arabie saoudite et sous la pression des États-Unis le , dans le but d’assurer la stabilité économique et politique de la région[2]. Il est composé de l'Arabie saoudite, d'Oman, du Koweït, de Bahreïn, des Émirats arabes unis et du Qatar.
Le Conseil est donc un « club » très politique de pétromonarchies sunnites qui sont soucieuses de sécurité face à l'Iran chiite ou aux guerres civiles voisines (Irak, Syrie) qui a également pour but une unification du système économique et financier des États membres.
Un accord de sécurité intérieure est signé en 1982 entre les États membres à la suite d'une tentative de putsch à Bahreïn en décembre 1981. Au niveau militaire, les forces armées des pays du Conseil de coopération du Golfe Arabique organisent depuis 1983 des manœuvres communes baptisées Bouclier de la Péninsule. Aux sommets de Koweït (1984) et de Mascate (1985), il est décidé que les unités participant à ces manœuvres forment une « force de déploiement conjointe » dont le quartier général se trouve à Hafar Al-Batin, dans le nord-est de l’Arabie Saoudite[3]. Son commandant est un général saoudien. Enfin, les ministres de la défense du CCG réactivent le projet de l’Organisation des Industries Arabes (OIA), dans lequel l'Égypte était impliquée, et construisent plusieurs usines d’armement fabriquant munitions et armes légères ainsi que des blindés légers sous licence brésilienne.
À la fin de la guerre Iran-Irak, Saddam Hussein crée une organisation concurrente, le Conseil de coopération arabe (en) (CCA) qui regroupe alors la Jordanie, l'Irak, le Yémen du nord et l'Égypte. Le CCA est ouvertement hostile au royaume saoudien. Le 10 août 1990, les États du Conseil soutiennent le Koweït à la suite de l'invasion de l'émirat par l'armée irakienne.
Les forces des États membres participant à ce conflit ne sont pas sous un drapeau commun mais regroupées avec les autres unités panarabes dans les Joint Forces Command-East (Coalition of the Gulf War (en)) Joint Force Command-North.
La chute de Saddam Hussein entraîne la fin du CCA et le Yémen est actuellement en cours de négociation pour rejoindre le Conseil de Coopération du Golfe Arabique, dont il devrait devenir membre en 2016.
Le , les pays du Conseil de coopération des États arabes du Golfe Arabique se sont réunis à Ryad pour réfléchir à un projet d'union pour contrebalancer la menace iranienne sur la région. Le parlement iranien a condamné cette déclaration d'union de ces pays[4]. La même année, le ministre de la Défense irakien Saadoun al-Dulaimi déclare que l'Irak veut rejoindre le CCG, décision soutenue par le Koweït[5].
Autres domaines de coopération
Début , inquiet de la progression de la grippe aviaire due au virus H5N1 HP au Koweït, le comité de la Santé du CCG a décidé de travailler cette question à l'échelle de la sous-région[6].
Le Marché commun du Golfe s’est ouvert officiellement le , première étape avant la difficile mise en place d'une monnaie unique prévue en 2010, mais qui n'est toujours pas achevé en mars 2011[7]. À la suite d'une discussion entre les membres concernant le siège de la future banque centrale (proposition pour Riyad (Arabie saoudite)), les Émirats arabes unis ont décidé de se retirer du projet d'union monétaire, craignant une totale domination de l'Arabie saoudite sur la future monnaie. Abou Dabi espérait également détenir le siège de la banque centrale, de par son statut de « nouvelle grande capitale économique du monde ».
Données statistiques
- Population (2013) : 49 millions (27e rang)
- Densité (2010) : 18,9 personnes/km2
- PIB (PPA, 2010) : 1,385 milliard de dollars (14e rang)[8]
- PIB/hab (PPA, 2005) : 32 060 dollars par habitant[8]
Pays | Population (2013) |
Superficie (km2) |
PIB (Mio. $) (2008) [Note 1] |
PIB par habitant ($) (2008) [Note 1] |
Devise | Capitale politique | Régime politique | Langue officielle |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Arabie saoudite | 29 994 272 | 2 149 690 | 593 385 | 23 834 | Rial saoudien | Riyad | Monarchie absolue | Arabe |
Émirats arabes unis | 8 264 070 | 83 600 | 184 984 | 38 830 | Dirham des Émirats arabes unis | Abou Dabi | État fédéral Monarchie constitutionnelle | Arabe |
Oman | 3 929 000 | 309 500 | 66 889 | 24 153 | Rial omanais | Mascate | Monarchie absolue | Arabe |
Koweït | 3 582 054 | 17 820 | 137 190 | 39 849 | Dinar koweïtien | Koweït | Monarchie constitutionnelle | Arabe |
Qatar | 2 068 050 | 11 437 | 94 249 | 85 867 | Rial qatari | Doha | Monarchie constitutionnelle | Arabe |
Bahreïn | 1 234 571 | 665 | 26 970 | 34 605 | Dinar bahreïni | Manama | Monarchie constitutionnelle | Arabe |
Secrétaires généraux du CCG
- Abdullah Bishara (Koweït) : -
- Fahim bin Sultan Al-Qasimi (Émirats arabes unis) : -
- Jamil ibn Ibrahim Al-Hujailan (Arabie saoudite) : -
- Abdul Rahman ibn Hamad Al-Attiyah (Qatar) : -
- Abdoulatif ben Rachid el-Zaïani (Bahreïn) : depuis le
Notes et références
Notes
-
Sources :
- Fonds monétaire international, avril 2009, PIB PPA 2008.
- Banque mondiale, juillet 2009, PIB PPA 2008.
Références
- Le Conseil de coopération retire sa proposition d'intégrer le Maroc et la Jordanie au conseil, Le Soir, le 22 décembre 2011.
- La création du Conseil de coopération du Golfe persique, Le Monde diplomatique.
- Youcef Bouandel, « Printemps arabe et politique étrangère du Qatar », dans Hasni Abidi, Où va le monde arabe ?, Paris, Érick Bonnier, , p. 128
- http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/05/14/les-monarchies-du-golfe Persique-envisagent-a-une-union-politique_1701012_3218.html
- (en) Kuwait stresses necessity for Iraq to join GCC, Alsumaria, 27 avril 2012
- Les É.A.U. avaient déjà pris en main la coordination de la lutte contre la grippe aviaire en 2005, Khaleej Times du 28 octobre 2005.
- Rapport sur les relations de l'Union européenne avec le Conseil de coopération du Golfe Arabique, site du Parlement européen, le 10 mars 2011.
- (en) Gulf Arab countries population, economy and military, données du FMI et de la Banque Mondiale.
Voir aussi
Articles connexes
- Golfe persique
- Ligue arabe
- Bouclier de la Péninsule
- Tonnerre du Nord
- Greater Arab Free Trade Area
- Zone euro-méditerranéenne de libre-échange
- Relations entre le Conseil de coopération des États arabes du Golfe et l'Union européenne