Montmoreau-Saint-Cybard
Montmoreau-Saint-Cybard | |||||
Montmoreau et son château. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Commune | Montmoreau | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Lavalette Tude Dronne | ||||
Maire délégué Mandat |
Daniel Vinet 2017-2020 |
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Code postal | 16190 | ||||
Code commune | 16230 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montmoréliens | ||||
Population | 1 056 hab. (2014 ) | ||||
Densité | 88 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 24′ 00″ nord, 0° 07′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 71 m Max. 182 m |
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Superficie | 12,00 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Tude-et-Lavalette | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Montmoreau-Saint-Cybard (prononcer [mɔ̃mɔʀosɛ̃sibaʀ]), nommée autrefois Saint-Cybard-de-Montmoreau, est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Depuis le , elle est devenue une commune déléguée de la commune nouvelle de Montmoreau dont elle est le chef-lieu[1].
Ses habitants sont les Montmoréliens et les Montmoréliennes[2].
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation et accès
[modifier | modifier le code]Montmoreau-Saint-Cybard est une commune du Sud Charente située à 28 km au sud d'Angoulême et 16 km au nord de Chalais.
Montmoreau est aussi à 24 km à l'est de Barbezieux, 12 km au sud-est de Blanzac, 15 km au sud-ouest de Villebois-Lavalette, 15 km au nord-ouest d'Aubeterre et 23 km au nord-ouest de Ribérac[3].
Montmoreau est située sur la route d'Angoulême à Libourne (D 674) qui descend la vallée de la Tude. Montmoreau est aussi à un carrefour important de routes départementales; la D 709 vers Ribérac et Mussidan, la D 10, d'Aubeterre à Blanzac, Châteauneuf et Cognac, la D 24 vers Barbezieux, et la D 16 au nord-est vers Villebois, Montbron et Confolens[4].
Elle est aussi située sur la voie ferrée Paris-Bordeaux et possède une gare (sur la commune de Saint-Amant) desservie par des TER à destination d'Angoulême et de Bordeaux.
Hameaux et lieux-dits
[modifier | modifier le code]La commune est allongée du nord au sud, et le bourg de Montmoreau en est à l'extrémité sud. Le village de Saint-Cybard, ancienne commune qui a conservé une mairie annexe, est à environ 2 km au nord.
La commune compte par ailleurs de nombreuses fermes et de petits hameaux : chez Braud, le Girondeau près de Saint-Cybard, les Argoulons au nord, etc.[4]
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Géologie et relief
[modifier | modifier le code]Géologiquement, la commune est située dans les coteaux calcaires du Bassin aquitain datant du Crétacé supérieur, comme toute la moitié sud du département de la Charente.
On trouve le Campanien, calcaire crayeux, sur toute la surface communale. La commune est sur l'anticlinal de La Tour-Blanche d'orientation nord-ouest - sud-est. Les sommets à l'ouest de la commune sont localement recouverts de dépôts du Tertiaire (Lutétien et Cuisien) composés de galets, sables et argiles, propices aux bois de châtaigniers.
Les sommets et certains flancs de vallées sont occupés par des formations de recouvrement et colluvions issues de la roche en place et datant du Quaternaire (Pléistocène), principalement au nord du territoire communal. La vallée de la Tude, à l'est, est occupée par des alluvions récentes[5],[6],[7].
Le relief communal est relativement vallonné, au cœur des collines du Montmorélien. La commune est bordée à l'est par la vallée de la Tude. Le point culminant de la commune est à une altitude de 182 m, situé sur la bordure occidentale au nord de Saint-Eutrope. Le point le plus bas est à 71 m, situé le long de la Tude en limite sud près du pont en bas du bourg. Celui-ci, construit au bord de la rivière et à l'extrémité sud de la commune, s'étage entre 75 et 120 m d'altitude[4].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est arrosée sur sa bordure orientale par la Tude, affluent de la Dronne, donc dans le bassin de la Garonne. Montmoreau est située plus près de la source de la Tude qui n'est qu'à 10 km au nord, alors que le confluent est à 35 km au sud.
De petits ruisseaux situés dans la commune au nord du bourg affluent sur sa rive droite : le ruisseau du Maine Blanc, le ruisseau du Maine Pezet, le ruisseau du Moulin d'Aignes qui descend du bourg d'Aignes et rassemble le ruisseau du Moulin Brunet qui limite la commune au nord, le ruisseau Démoulé et la Grande Fontaine qui descend de Saint-Eutrope. Quelques retenues d'eau à but agricole sont aussi à signaler[4].
Climat
[modifier | modifier le code]Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Les formes anciennes sont Montis Maurelli au XIe siècle[8], Mons Morelli, Montemmaurelli, Mons Mourelli au XIIIe siècle[9], Mons Maurelii[10].
L'origine du nom de Montmoreau remonterait au latin mons signifiant « colline » et d'un nom de personne latin, peut-être gallo-romain, Maurellus[11]. Ce nom de personne, Moreau, signifie aussi bien "brun comme un Maure" que "d'origine Maure"[12],[Note 1].
Les formes anciennes de Saint-Cybard sont Sanctus Eparchius prope Montemmaurelli vers 1300[9], Sanctus Eparchius en 1495[13].
L'origine du nom de Saint-Cybard provient de l'ermite d'Angoulême Éparchius[13],[Note 2].
La commune de Saint-Cybard a été réunie à celle de Montmoreau en 1966[14].
Histoire
[modifier | modifier le code]Selon une croyance tenace, Montmoreau aurait été fondée par les Arabes. Abd al-Rahman ibn Abd Allah al-Rhafiqi se serait arrêté sur cette colline en 727 et de son séjour, la cité aurait gardé le nom de « mont des Maures »[15].
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, Montmoreau se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac, Puypéroux et Aubeterre[16].
Au Moyen Âge, Montmoreau était le siège d'une importante seigneurie de l'Angoumois, dont les possesseurs devaient porter un des quatre pieds du trône de l'évêque d'Angoulême lors de son intronisation[Note 3].
Cette seigneurie eut dès le début des seigneurs particuliers, et aux XIIIe et XIVe siècles, plusieurs portaient le nom d'Alo de Montmoreau. Vers le milieu du XVIe siècle, Jean de Mareuil était baron de Montmoreau. Au début du XVIIe siècle, la baronnie de Montmoreau passa entre les mains de la famille de Rochechouart. En 1709, Anne de Rochechouart héritant de Montmoreau épousa Isaac de Perry, qui devint ainsi seigneur de Montmoreau et comte de Saint-Auvent. Avant la Révolution la terre de Montmoreau passa à la branche Perry de Nieuil, dont les aînés portaient le titre de baron de Montmoreau.
L'église était au Moyen Âge le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Nanteuil. Il fut conventuel jusqu'à la fin du XVIe siècle. Vers 1620, on voulut rétablir la conventualité, mais les abbés commendataires s'y opposèrent.
Au nord-ouest du château s'élevait une chapelle particulière, qui devait, comme à Villebois-Lavalette ou Marthon, accueillir des pèlerins ou voyageurs[17]. Montmoreau était situé sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait en Charente par Nanteuil-en-Vallée, Tusson, Montignac, Angoulême, Mouthiers, Puypéroux, Aubeterre[16].
Pendant la Révolution, l'ancienne commune de Saint-Cybard-de-Montmoreau s'est appelée provisoirement Tude[18].
Politique et Administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Politique environnementale
[modifier | modifier le code]Dans son palmarès 2015, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[19].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21],[Note 4].
En 2014, la commune comptait 1 056 habitants, en évolution de −0,75 % par rapport à 2009 (Charente : +0,65 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
En 2008, Montmoreau-Saint-Cybard comptait 1 062 habitants (soit une stagnation de 1 % par rapport à 1999). La commune occupait le 8 982e rang au niveau national, alors qu'elle était au 8 256e en 1999, et le 64e au niveau départemental sur 404 communes.
Le maximum de la population a été atteint en 1982 avec 1 179 habitants.
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]Remarque
[modifier | modifier le code]Montmoreau a absorbé Saint-Cybard en 1966[14].
Enseignement
[modifier | modifier le code]Le collège d'enseignement général Antoine Delafont accueille les élèves de la 6e à la 3e. Il compte 187 élèves répartis dans huit classes en 2011[25].
L'école est un RPI entre Montmoreau et Saint-Amant, qui accueillent chacune une école élémentaire. L'école de Montmoreau comporte trois classes[26].
Montmoreau accueille aussi une école maternelle[26].
Économie
[modifier | modifier le code]Agriculture
[modifier | modifier le code]La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[27].
Commerces
[modifier | modifier le code]- Magasins (dont un boucher, des boulangers, des fleuristes, ...), des restaurants et deux grandes surfaces, route d'Angoulême.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Patrimoine religieux
[modifier | modifier le code]L'église paroissiale Saint-Denis de Montmoreau, est une église romane du XIIe siècle, et présente un beau portail. Elle a été remaniée en partie au XIXe siècle par l'architecte Paul Abadie (clocher). L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1846[28].
L'église Saint-Cybard est située à Saint-Cybard au nord du bourg, sur la route de Saint-Eutrope commune déléguée de la commune nouvelle de Montmoreau depuis le 1er janvier 2017.
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Le portail de l'église Saint-Denis de Montmoreau
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L'église Saint-Cybard de Saint-Cybard
Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]La ville est surmontée par le château (propriété privée) datant du Moyen Âge. L'ensemble des bâtiments, y compris la chapelle, située dans les jardins, est classé monument historique depuis 1952[29]. Son enceinte daterait du XIe siècle, le château a été détruit durant la guerre de Cent Ans, il n'en reste qu'une porte monumentale et le château actuel a été rebâti sur les remblais au XVe siècle sous forme d'un manoir à l'abri de ses enceintes.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Marc-René, marquis de Montalembert, né à Angoulême le et mort à Paris le , est un officier militaire, homme de lettres et ingénieur français, spécialisé dans les fortifications défensives et créateur de la fonderie de Ruelle. Il a été seigneur de Montmoreau.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blasonnement :
D’azur au château d’argent ajouré et ouvert du champ[30].
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Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Catillus Carol, « Montmoreau », (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Le nom propre Moreau est d'ailleurs assez répandu en Charente.
- Saint Cybard a aussi donné son nom à un quartier d'Angoulême par son abbaye, ainsi qu'aux communes de Saint-Cybard (Dordogne), Saint-Cibard (Gironde), Saint-Ybard (Corrèze), Saint-Ybars (Ariège) et Saint-Cybardeaux (Charente)
- Le trône était porté par les deux Roches et les deux Monts de l'Angoumois, à savoir les seigneurs de La Rochefoucauld, La Rochechandry, Montbron et Montmoreau.
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- « Commune de Montmoreau (16230) », sur insee.fr (consulté en ).
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le ).
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Montmoreau », sur Infoterre, (consulté le ).
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 36,179
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 79,228,230
- Cartulaire de Saint-Jean-d'Angély
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 471.
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 592.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Le Petit Futé Poitou-Charentes, par Guillaume Cléon, collectif, Christian Bruneteau, p.111
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 250
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, « Toponymie révolutionnaire en Charente », Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 4e trimestre 1986, p. 272-278 (lire en ligne [PDF] sur andre.j.balout.free.fr, consulté en )
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 27 décembre 2015.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- « Evolution et structure de la population à Montmoreau-Saint-Cybard en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges » (consulté le ).
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le ).
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
- « Église Saint-Denis », notice no PA00104432, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Château (chapelle, toiture) », notice no PA00104431, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Paul de Gassowski, « OLDJP - La banque du blason 2 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), (consulté le ).