Caïman noir
Melanosuchus niger
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Reptilia |
Ordre | Crocodilia |
Famille | Alligatoridae |
Sous-famille | Caimaninae |
- Caiman niger Spix, 1825
CD : Dépendant de la conservation
(appellation d’avant 2001)
Statut CITES
Le Caïman noir, Melanosuchus niger, unique représentant du genre Melanosuchus, est une espèce de crocodiliens de la famille des Alligatoridae[1]. En France, sa présence à l'état sauvage se limite à la Guyane et il y est intégralement protégé.
Description
[modifier | modifier le code]Le caïman noir est le plus grand des crocodiliens américains, et peut atteindre les 4 à 5 m. Un spécimen de plus de 6 m se trouve conservé au musée départemental Alexandre-Franconie, à Cayenne, en Guyane[2]. Il peut être dangereux pour l'Homme. Mais les attaques sont très rares.
Le caïman noir a une arête osseuse au-dessus de ses yeux rouges, et une peau noire et écailleuse. La coloration de sa peau lui sert à se camoufler pendant ses chasses nocturnes, mais peut également l'aider à absorber la chaleur (voir thermorégulation).
Le caïman noir est l'un des plus grands reptiles. C'est la plus grande espèce de crocodiliens, avec le crocodile de mer et le crocodile du Nil. Le caïman noir peut atteindre un poids de 1 100 kg, faisant de lui le plus grand membre de la famille des Alligatoridae et le plus grand prédateur du bassin amazonien. Le plus grand caïman noir rapporté mesurait 7,7 m et pesait 1 310 kg ; il a été tiré en Acre, au Brésil, en 1965 et pourrait alors compter pour le plus grand crocodilien enregistré. La plupart des caïmans noirs adultes mesurent de 3 à 4,25 m, et les vieux mâles dépassent quelquefois les 5 m.
Écologie et comportement
[modifier | modifier le code]Régime alimentaire
[modifier | modifier le code]Les caïmans noirs mangent des poissons, y compris des piranhas, des poissons-chats, et d'autres animaux, comme des oiseaux ou des tortues.
De plus grands spécimens peuvent prendre des tapirs, des capybaras ou des cerfs quand ils viennent au bord de l'eau pour boire, parfois même des anacondas ou des jaguars. Leurs dents sont conçues pour saisir mais ne pas déchirer. Ainsi, ces caïmans avalent leur nourriture en entier après l'avoir noyé. Les jeunes spécimens mangent des crustacés et des insectes. Leur unique prédateur est l'Homme, qui le chasse pour son cuir ou sa chair.
Reproduction
[modifier | modifier le code]En décembre, les femelles construisent un nid de terre et de végétation, qui mesure environ 1,5 mètre de hauteur et 0,75 mètre de large. Chacune pond de 50 à 60 œufs, qui éclosent après environ six semaines. Les petits émettent des "grincements" de l'intérieur de l'œuf et ensuite en permanence, ce qui permet à la mère de surveiller l'éclosion puis de repérer les petits dans le nid. Elle les emporte dans sa bouche (ce qui fait croire à certains qu'elle mange sa progéniture), vers une mare où elle pourra les maintenir et les surveiller. La mère aide même les petits à sortir des œufs trop durs, en les craquelant entre ses dents. Lorsque les mares se dessèchent, elle entraine ses petits, les attend tous grâce à leurs cris, et les conduit à travers une zone aride vers d'autres cours d'eau [3]. La mère s'occupe de ses jeunes pendant plusieurs mois. Le caïman noir femelle pond seulement une fois tous les 2 à 3 ans.
Répartition
[modifier | modifier le code]Ce reptile se rencontre dans plusieurs pays de la forêt amazonienne : en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Guyane, au Guyana, au Pérou et au Venezuela[1].
Il est parfois indiqué par erreur présent au Paraguay (Scott et al., 1990).
Protection
[modifier | modifier le code]Il fut chassé jusqu'au bord de l'extinction principalement pour sa peau. Sa survie est maintenant dépendante de sa protection. L'espèce est intégralement protégée en Guyane[4].
Culture
[modifier | modifier le code]Les caïmans noirs sont mentionnés dans le roman de Matthew Reilly, Temple (1999), où ils mangent constamment les personnes qui tombent à l'eau.
Publications originales
[modifier | modifier le code]- Gray, 1862 : A Synopsis of the Species of Alligators. Annals and Magazine of Natural History, ser. 3, vol. 10, n. 35, p. 327-331 (texte intégral).
- Spix, 1825 : Animalia nova sive species nova lacertarum quas in itinere per Brasiliam annis MDCCCXVII-MDCCCXX jussu et auspicius Maximiliani Josephi I Bavariae Regis suscepto collegit et descripsit Dr. J. B. de Spix, p. 1-26 (texte intégral).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Genre Melanosuchus :
- (en) Référence Animal Diversity Web : Melanosuchus
- (en) Référence Catalogue of Life : Melanosuchus (consulté le )
- (en) Référence CITES : espèce Melanosuchus niger (Spix, 1825) (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Melanosuchus niger (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Melanosuchus Gray, 1862
- (en) Référence NCBI : Melanosuchus (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Melanosuchus
- Espèce Melanosuchus niger :
- (en) Référence Animal Diversity Web : Melanosuchus niger
- (en) Référence Catalogue of Life : Melanosuchus niger (Spix, 1825) (consulté le )
- (fr + en) Référence ITIS : Melanosuchus niger (Spix, 1825)
- (en) Référence NCBI : Melanosuchus niger (taxons inclus)
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Melanosuchus niger (SPIX, 1825)
- (en) Référence UICN : espèce Melanosuchus niger (consulté le )
- (en) Référence Wild Herps : photographies de Melanosuchus niger
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Black caiman » (voir la liste des auteurs).
- (en) Référence Reptarium Reptile Database : Melanosuchus niger
- « Photo de : Caïman noir dans la première salle du musée », sur Tripadvisor (consulté le )
- Vivre de sang-froid - Blindages subtiles, Titre Original : Life in Cold Blood, Documentaire du réalisateur Scott Alexander, Présentateur David Attenborough, PLANETE TV, 17h30 vendredi 5 novembre 2010.
- « Le caïman noir », sur parcsnationaux.fr (consulté le )