Hirak (Algérie)
الحراك
ⴰⵏⴷⵓⴷⴷⵉ
Date | 2019-2021[1] |
---|---|
Localisation |
Algérie Diaspora : France[2] Canada[3] États-Unis[4] Royaume-Uni[5] Belgique Suisse Allemagne |
Revendications | Opposition au maintien au pouvoir d'Abdelaziz Bouteflika et à son régime, incarné par la suite par Abdelkader Bensalah puis Abdelmadjid Tebboune ; opposition à la corruption ; dissolution du FLN ; mise en place d'une 2e République, élection d'une assemblée constituante ; libération de tous les détenus d'opinion. |
---|---|
Types de manifestations | Manifestations pacifiques à caractère politique, grève générale[6], désobéissance civile et grève de la faim[7]. |
Arrestations | Plusieurs milliers, une centaine toujours en détention |
---|
Le Hirak[8] (en arabe : الحراك, en français : Mouvement, en berbère : ⴰⵎⵓⵙⵙⵓ ou ⴰⵏⴷⵓⴷⴷⵉ, prononcé : Amussu ou Anduddi[9]) est une série de manifestations hebdomadaires qui ont lieu entre 2019 et 2021 en Algérie pour protester dans un premier temps contre la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel, puis contre son projet, également contesté par l'armée, de se maintenir au pouvoir à l'issue de son quatrième mandat dans le cadre d'une transition et de la mise en œuvre de réformes. Par la suite, les protestataires réclament la mise en place d'une Deuxième République, et le départ des dignitaires du régime, notamment parce que ceux-ci organisent le prochain scrutin avec les candidatures de caciques du régime, ce qui mène à l'élection de l'ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, lui-même contesté par les manifestants.
D'une ampleur inédite depuis des décennies (elles rassemblent des millions de personnes de février à mai 2019 avant de s'essouffler[10]), ces manifestations, qui ont essentiellement lieu les vendredis et mardis (pour les étudiants), conduisent Bouteflika à démissionner le , après la défection de l'Armée nationale populaire, qui s'opposait au projet de Bouteflika de se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat dans le cadre d'une transition et de réformes. Celui-ci est remplacé par intérim par Abdelkader Bensalah.
Les manifestants continuent cependant à se mobiliser afin d'obtenir la mise en place d'une transition et la nomination d'un président et d'un gouvernement de consensus, ce que rejette l'armée, arguant que cette proposition serait inconstitutionnelle et source d'instabilité. L'armée rejette également toute transition, que ce soit en convoquant une assemblée constituante, ou des législatives anticipées, ou tout départ de l'équipe exécutive sortante.
Des oligarques et des dignitaires du régime, dont Saïd Bouteflika, et de nombreux ministres, dont les anciens chefs de gouvernement Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, sont arrêtés, de même que la trotskyste Louisa Hanoune. Alors que la répression s'intensifie, le régime menace de représailles les personnes prônant une transition, puis d'arrêter les manifestants, notamment ceux qui portent le drapeau berbère, ou encore le vétéran de la guerre d'Algérie, Lakhdar Bouregaa, et les opposants et autres figures du mouvement, Rachid Nekkaz et Karim Tabbou.
Abdelkader Bensalah se maintient finalement au pouvoir après la fin de sa période d'intérim de trois mois, ce que des observateurs jugent comme étant inconstitutionnel. Lui-même prendra des décisions contestées pour inconstitutionnalité.
Pendant l'été 2019, la mobilisation baisse, alors que le régime tente d'organiser une présidentielle avant la fin de l'année, après avoir fait appel à un panel de dialogue contesté et mis en place une instance d'organisation des élections. La mobilisation reprend quelque peu à la rentrée, sans toutefois atteindre les sommets de février-avril, les manifestants rejetant ainsi toute présidentielle organisée sous l'égide du pouvoir exécutif sortant, de même que les candidatures de personnalités issues du régime. Au même moment, un raidissement de la répression est constaté, avec l'arrestation de plusieurs opposants, journalistes et activistes, tandis que l'armée tente de bloquer les entrées vers la capitale et de pénaliser le mouvement, pour empêcher les citoyens des autres régions de venir manifester. Par ailleurs, plusieurs médias tout en ligne sont censurés. Les cinq candidatures retenues en sont celles de « caciques » du régime.
Des pics de participation ont cependant lieu lors des fêtes nationales du 5 juillet et du 1er novembre, ainsi que lors des deux semaines précédant la présidentielle contestée de .
Élu lors du scrutin contesté de décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune est à son tour la cible des manifestants, qui réclament son départ. Le chef d'état-major de l'armée algérienne, Ahmed Gaïd Salah, meurt quelques jours plus tard. En début d'année 2020, alors que certains détenus d'opinion sont libérés, Tebboune amorce une réforme constitutionnelle. Cependant, les marches se poursuivent bien qu'avec un nombre moins important de participants. La pandémie de Covid-19 conduit à la suspension des marches, tandis que le régime réincarcère certaines figures de la contestation et en arrête d'autres, tout en condamnant ceux déjà en prison à de lourdes peines. Le mouvement reprend à l'approche de son second anniversaire malgré la crise sanitaire qui connaît alors une relative accalmie puis est réprimé par le régime et s'arrête du fait d'une nouvelle vague de Covid-19.
Terminologie
[modifier | modifier le code]Les manifestations sont appelées « révolution du sourire »[11],[12],[13] ou « printemps algérien »[14],[15]. Mais le terme populaire utilisé en arabe est celui de hirak, qui veut dire mouvement. C'est un mot arabe très fréquent dans les médias pour désigner un mouvement contestataire populaire comme en 2007 au Yémen pour le Hirak du Sud, ou encore le Hirak du Rif au Maroc en 2016, le Hirak amazigh de Libye ou le Hirak des jeunes palestiniens.
S'inscrivant dans une dynamique nationale, ses promoteurs rejettent toute parenté avec le printemps arabe[16].
La variante harak est également utilisée[17]. « La prononciation de « hirak » n’est pas très usitée en Algérie, où l’on utilise plutôt « harak »[17] » et que certains commentateurs considèrent comme plus correcte en arabe[18].
Le journaliste Chafik Ben Guesmia estime que le terme hirak/harak a été utilisé pour ne pas froisser le régime en invoquant une révolution[19].
Contexte
[modifier | modifier le code]Les manifestations éclatent alors qu'Abdelaziz Bouteflika est président de la République algérienne démocratique et populaire depuis 1999 et qu'une élection présidentielle doit se tenir dans le pays le .
L'Algérie a été peu concernée par le Printemps arabe : seul, de 2011 à 2014, un mouvement contestataire a abouti à la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 1992. Aucune autre personnalité que le président sortant ne faisant l'unanimité au sein du pouvoir, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat présidentiel est annoncée le . La révision constitutionnelle de 2016, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels, lui laisse la possibilité de se présenter une nouvelle fois[20]. Mais, depuis 2005, et tout particulièrement après son accident vasculaire cérébral en 2013, la capacité de Bouteflika à gouverner le pays est remise en cause : sa mort est régulièrement annoncée, il ne prononce plus de discours et n’effectue que de très rares sorties publiques[21], la dernière en , où il apparaît très affaibli et ne tient que par la sangle de son fauteuil roulant[22]. Lors de ces dernières années, Bouteflika fait l'objet d'un certain culte de la personnalité par l'intermédiaire de son portrait[23],[24].
Dans ce contexte, sa candidature est jugée humiliante par un grand nombre d’Algériens[25]. La date limite du dépôt des candidatures au scrutin présidentiel est fixée au [26]. Un report du scrutin ou une prolongation de deux ans du quatrième mandat de Bouteflika sont un temps envisagés par le régime, mais le projet est abandonné face à l'opposition de l'armée[27]. Au même moment, l'opinion publique apparaît hostile au « système » qui dirige le pays[22].
Régulièrement hospitalisé pour des « examens médicaux périodiques », Abdelaziz Bouteflika est admis aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) en Suisse le . D'une durée plus longue que les précédentes, cette hospitalisation suscite d'intenses rumeurs[28].
Enfin, alors que les manifestations sont interdites de facto depuis 2001 dans la capitale et la signature d'une circulaire par Ali Benflis, qui est alors chef du gouvernement, quelques manifestations réduites à des corps de métier ont eu lieu ces dernières années. Ainsi, les policiers ont manifesté en [29]. En janvier et , c'est au tour des médecins résidents de manifester. En grève, ces derniers sont cependant réprimés[30],[31].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Chronologie
[modifier | modifier le code]Prémices
[modifier | modifier le code]En , des appels à manifester dans le quartier populaire de Bab El Oued contre le cinquième mandat ne rencontrent pas d'écho auprès de la population, alors que Alger avait été bouclée[32],[33].
La contestation est d'abord limitée géographiquement au nord de l'Algérie[34]. Fin , Hadj Ghermoul, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme[35], et Rezouane Kada dénoncent le cinquième mandat de Bouteflika[36]. Ils brandissent une pancarte « Non à un cinquième mandat » dans un lieu public à Tizi[37]. L'image de l'événement circule sur Facebook. Ghermoul est écroué le et condamné le dans un tribunal de la wilaya de Mascara à six mois de prison et une amende[37].
La première manifestation d'ampleur a lieu le à Kherrata, à l'extrémité est de la wilaya de Béjaïa, à la suite de la publication d'affiches annonçant l'événement en ville et aux alentours[1]. À Khenchela, le , un poster géant du président de la République est arraché et piétiné, tout comme d’autres portraits, le à Annaba[38]. Ceux-ci sont saccagés en réaction au culte de la personnalité dont les représentations du chef de l'État faisaient l'objet ces dernières années[39].
Journée du 22 février
[modifier | modifier le code]Des rassemblements de plus grande ampleur interviennent à partir du dans les principales villes du pays, à la suite d'appels anonymes relayés sur les réseaux sociaux[25]. Alors qu’aucune évaluation indépendante n’est fournie, des militants des droits de l'homme mentionnent jusqu’à 800 000 manifestants[25],[40]. C'est notamment le cas dans la capitale, Alger, où tout rassemblement est interdit depuis 2001 ; précédemment, le , un petit groupe de citoyens avait investi la place de l'Émir-Abdelkader[41],[42]. Ce , le portrait du président est arraché et piétiné au niveau du siège du Rassemblement national démocratique (ancien siège historique du FLN), situé à la Grande Poste d'Alger[43]. Une autre manifestation d'ampleur a lieu le à l'appel du mouvement Mouwatana (« citoyenneté »)[44].
Intensification des manifestations et dépôt de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika
[modifier | modifier le code]Le , les manifestations mobilisent trois millions de personnes[45].
Le , alors que le pouvoir déclare ne pas vouloir reculer face à la rue et que le Premier ministre rappelle la guerre civile algérienne (décennie noire), Abdelaziz Bouteflika remplace son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, qui occupait cette fonction depuis la campagne présidentielle de 2004, par Abdelghani Zaalane, peu connu du grand public. Considéré comme étant une réponse à la contestation en cours[26], ce limogeage fait suite à la divulgation d'un enregistrement entre Sellal et Ali Haddad dans lequel le premier menace les manifestants[46]. Le , la candidature de Bouteflika est déposée par son directeur de campagne, ce qui suscite une polémique puisque la législation prévoit que le candidat soit physiquement présent pour cette démarche[47]. Un message à son nom annonce que s'il est réélu, une conférence nationale sera convoquée afin d’adopter des réformes ainsi qu’une nouvelle Constitution — devant être approuvée par référendum — puis que sera organisée une présidentielle anticipée à laquelle il ne prendra pas part[48].
Après la confirmation de la candidature de Bouteflika, le , et le retrait de plusieurs candidats d'opposition, dont Ali Benflis et Louisa Hanoune[49], un appel anonyme à la grève générale est lancé pour le lendemain, ainsi qu’un appel à manifester le [50]. Avant même l'officialisation de la candidature, des dizaines de milliers de manifestants étaient sortis dans les rues[51]. Lors de la nuit du 3 au , des centaines de protestataires marchent pacifiquement[52]. Ceux-ci dénoncent une « provocation », une « insulte » et une « mascarade »[53]. Le lendemain, beaucoup d'étudiants boycottent leurs cours[54]. Pour sa part, l'opposition, réunie au siège du Front de la justice et du développement, appelle les candidats à se retirer du scrutin[55].
Les manifestations et les grèves estudiantines se poursuivent le , mobilisant des milliers de manifestants[56], notamment à Alger, Constantine[57], Oran, Annaba, Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Blida, Sétif, ou encore Tlemcen[58]. Le , un millier d'avocats manifestent à Alger[59]. Les jours suivants, la contestation continue à gagner en ampleur.
Le , pour le troisième vendredi de suite, alors que le mouvement commence à prendre de l'ampleur[16], une manifestation rassemble près de cinq millions de personnes[60]. Le jour même, le maire de Constantine[61], Seif-Eddine Rihani démissionne du FLN. Le , des milliers sortent dans les rues[62]. Une grève générale est lancée[6]. Le lendemain, des juges et des avocats protestent[63].
Le , le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique fait avancer les vacances universitaires de printemps au (la date initiale était le ) et allonge leur durée (quatre semaines au lieu de deux), ce qui est analysé comme une tentative d'affaiblir la contestation[64].
Début mars, Abdelaziz Bouteflika fait face à plusieurs défections : Khaled Tazaghart, député du parti El Moustakbal, Sid Ahmed Ferroukhi, ancien ministre et député du FLN, démissionnent de leur mandat de député et du parti[65]. De son côté, Zahir Kherraz, maire FLN de Oued Amizour, déclare ne pas soutenir le cinquième mandat[66]. Amar Benadouda, doyen des maires du pays, démissionne de la mairie de Guenzet[67]. Abdelkrim Abada démissionne alors de la direction du FLN[68].
Le chef d'état-major et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah[69], prononce le un discours dans lequel il déclare que « l’armée et le peuple algérien partagent les mêmes valeurs et principes, et qu’ils ont une vision commune du futur du pays ». La déclaration est vue comme une façon détournée de montrer le soutien de l'armée aux manifestants[70].
Annonce de prolongation du mandat de Bouteflika et d'une transition
[modifier | modifier le code]À deux jours de l'annonce de la liste définitive des candidats, Abdelaziz Bouteflika, revenu la veille après une hospitalisation en Suisse, annonce finalement, le , qu'il renonce à briguer un cinquième mandat. Il promet la tenue d'une conférence nationale chargée de mener d'ici à la fin de l'année à la promulgation d'une nouvelle Constitution, prolongeant ainsi son quatrième mandat, dont la fin est prévue le . La nouvelle déclenche la joie puis des critiques[71] : des centaines de personnes manifestent alors, jugeant cette réponse insuffisante et inconstitutionnelle[72]. Le journal El Watan titre : « Il annule la présidentielle mais reste au pouvoir : la dernière ruse de Bouteflika »[73]. Plusieurs analystes et opposants jugent la décision anticonstitutionnelle, et appellent à continuer la mobilisation[74]. Le même jour, le sénateur Bachir Chebli avait démissionné du FLN[75].
Dès le lendemain de l'annonce de Bouteflika, de nouvelles manifestations ont lieu à Alger pour s'opposer à son maintien au pouvoir[76],[77]. Le , selon une source sécuritaire, quelque quatorze millions de manifestants[78] participent aux marches à travers le pays pour le quatrième vendredi de suite[79].
Le , 20 femmes, dont Fatma Boufenik, Habiba Djahnine et deux membres du réseau Wassila, établissent par une déclaration les Femmes algériennes pour un changement vers l’égalité (FACE) en faveur de « l'égalité pleine et entière entre les citoyennes et les citoyens », annonçant « la création d’un carré féministe qui se positionnera chaque vendredi au niveau du portail de la faculté centrale d’Alger à partir de 13h » et appelant « à prendre en compte la représentativité paritaire des femmes dans toute initiative citoyenne pour la sortie » du Hirak[80].
Le , un collectif composé d'associations de défense des droits de l'homme propose une feuille de route prévoyant la mise en place d'une transition avec la nomination d'une présidence et d'un gouvernement transitoires, la dissolution des chambres parlementaires, puis l'organisation d'élections[81]. Le , les artistes manifestent et organisent des débats[82]. Cette initiative est suivie par celle d'opposants deux jours plus tard[83]. Le jour même, Ali Laskri, député du Front des forces socialistes, démissionne à son tour de son mandat de parlementaire[84].
Le , à l'occasion de la commémoration des accords d'Évian, des milliers de manifestants, parmi lesquels des étudiants, des enseignants et des médecins, sortent dans les rues[85].
Le RND et le FLN disent rejoindre le mouvement le [86]. Seddik Chihab, porte-parole du RND, affirme que le pays est dirigé par des forces « non-constitutionnelles » depuis cinq à sept ans[87],[88]. Le , Hocine Khaldoun, porte-parole du FLN, prend ses distances avec la proposition de tenir une conférence nationale et propose à la place des élections le plus tôt possible[89] ; il se rétracte le lendemain[90].
Déclenchement de l'article 102 de la Constitution et démission de Bouteflika
[modifier | modifier le code]Le , le général Gaïd Salah appelle à déclarer l'empêchement de Bouteflika à travers l'article 102 de la constitution[91]. Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, prendrait le pouvoir par intérim pour une période de 45 jours, selon la constitution[92]. Le Conseil constitutionnel se réunit le soir même[93].
Le , Ahmed Ouyahia appelle Bouteflika à démissionner[94]. Le jour même, le Parti des travailleurs annonce la démission de ses élus de l'APN[95]. La proposition d'actionner l'article 102 est saluée par de nombreux alliés du régime, mais contestée par l'opposition[96]. Toujours le , Saïd Bouteflika, Athmane Tartag, Mohamed Mediène et Hanoune se réunissent dans une résidence militaire pour décider du renvoi du chef de l'armée et du maintien de Bouteflika en échange de la nomination d'un nouveau Premier ministre chargé de mettre en place la transition promise mi-mars. Après avoir hésité sur le nom du Premier ministre, ils choisissent l'ancien président de la République Liamine Zéroual, qui décline, après avoir accepté, invoquant des raisons de santé et le refus du plan par les manifestants[97].
Des millions de manifestants sortent dans les rues, dont un million à Alger, le [98],[99]. Les manifestantes du carré féministe devant la faculté centrale d'Alger sont agressées verbalement et physiquement et leurs banderoles sont déchirées par des manifestants qui déclarent que « ce n'est pas le moment », que les manifestantes « [divisent] le mouvement ». D'autres protestataires défendent les manifestantes, et les policiers demandent à celles-ci de partir[100]. D'après Le Figaro, l'attaque « [ternit] l'image d'un mouvement de contestation salué pour son pacifisme et son ouverture, notamment aux femmes »[101].
Ali Haddad, chef d'entreprise proche du pouvoir, est arrêté le alors qu'il tentait de franchir la frontière tunisienne, tandis que les jets privés appartenant à des Algériens sont interdis de décoller et d'atterrir en Algérie[102]. Un nouveau gouvernement, dirigé par Noureddine Bedoui, est désigné, malgré les tensions entre la présidence et le chef d'état major : le président Bouteflika conserve la fonction de ministre de la Défense et le général Gaïd Salah celle de vice-ministre de la Défense nationale[103]. La nouvelle provoque des manifestations hostiles durant la nuit[104].
Le , il est annoncé qu'Abdelaziz Bouteflika démissionnera avant la fin de son quatrième mandat[105]. Le jour même, la justice algérienne avait ouvert une enquête pour corruption et interdit à des oligarques de sortir du territoire[106]. Abdelaziz Bouteflika démissionne finalement le lendemain, le , après une nouvelle réunion de l'état-major exhortant à son départ immédiat[107],[108]. Des responsables de l'armée mettaient en effet en doute la véracité du communiqué de la veille[109].
Le , alors qu'une nouvelle manifestation estudiantine réclame le départ du chef de l'État, la démission de celui-ci est annoncée[110]. Environ un millier de manifestants célèbrent l'annonce[111],[112].
Intérim d'Abdelkader Bensalah
[modifier | modifier le code]Le , après une semaine d'hésitation, l'Assemblée populaire nationale et le Conseil de la nation, réunis en session conjointe, désignent le président de la chambre haute, Abdelkader Bensalah, chef de l'État par intérim[113],[114]. En tant que tel, il dispose de pouvoirs réduits et doit organiser une élection présidentielle anticipée — à laquelle il ne pourra se présenter — dans le délai maximal de 90 jours prévu par la Constitution pour son intérim[115]. Il est à son tour contesté par la rue, ce qui provoque les premières interventions policières depuis le début du mouvement, à l'aide de lances à eau et de grenades fumigènes[116] ; cette intervention est critiquée par Amnesty International[117]. Des personnalités comme le journaliste Meziane Abane[118], de même que l'avocat des droits de l'homme Salah Dabouz, sont également arrêtés puis relâchés[119]. Lors d'une allocution télévisée tenue le même jour, il promet l'organisation d'une présidentielle « transparente et régulière »[120]. Le lendemain, il annonce que le scrutin se tiendra le [121]. Le jour même, Gaïd Salah annonce que la justice va rouvrir des affaires de corruption[122].
Le , lors du huitième vendredi, alors que la mobilisation ne faiblit pas[123] et la répression se poursuit : les forces de l'ordre gazent le tunnel des Facultés à l'aide de lacrymogène[124]. Les forces de l'ordre utilisent aussi des Nimr ISV équipés de canons à son[125] et des balles en caoutchouc à Alger[126], ce que la DGSN dément malgré les témoignages[127]. Le , des militantes disent avoir été forcées à se dénuder dans un commissariat en présence d'une policière[128].
Le , alors que la mobilisation se poursuit, le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, démissionne[129].
Le , des milliers de syndicalistes appellent le chef de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, à démissionner[130]. Le jour même, des unités de la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) entrent dans l'enceinte de la faculté de droit Saïd Hamdine[131].
La manifestation du mobilise autant que la précédente mais des incidents ne sont pas à déplorer[132]. Une autre manifestation de masse a lieu le vendredi suivant, le [133]. Le , une manifestation rassemble des millions de personnes[134]. Le tunnel des Facultés est bloqué à partir du [135].
Le , les frères Kouninef, milliardaires et soutiens de Bouteflika, ainsi que l'industriel Issad Rebrab, opposant de Bouteflika, sont arrêtés[136]. Le jour même, se tient une réunion largement boycottée par la majorité des partis sauf ceux proches du pouvoir, au cours de laquelle est envisagé un report du scrutin[137].
Le , Saïd Bouteflika est arrêté en même temps que les anciens patrons du renseignement Athmane Tartag et Mohamed Mediène[138]. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, est convoquée devant le tribunal militaire le . Elle est placée en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour « atteinte à l'autorité de l'armée » et « complot contre l'autorité de l'État », qui vise aussi le frère de l'ancien président Saïd Bouteflika et les deux anciens hauts responsables des services de renseignement Mohamed Mediène et Athmane Tartag[139].
La première manifestation depuis le début du ramadan a lieu le . Elle rassemble des étudiants[140]. Elle est suivie le par le premier vendredi depuis le ramadan, qui se caractérise par une forte chaleur[141]. Dans certaines villes, les marches ont alors lieu la nuit[142]. Hamid Melzi, récemment limogé de la direction des résidences d'État, est arrêté le pour « espionnage »[143].
Le , le général à la retraite et opposant Hocine Benhadid est arrêté pour « atteinte au moral de l'armée et à la sécurité de l'État » pour avoir publié une lettre ouverte au chef de l'armée dans les colonnes d'El Watan[144].
Le , Bensalah procède également à de nombreux limogeages de hauts responsables, comme les procureurs d'Alger ou encore des responsables des agences anticorruption[145].
Le , les autorités locales d'Alger tentent sans succès d'interdire l'usage des marches de la Grande Poste[146].
Le , Ahmed Taleb Ibrahimi appelle, conjointement avec Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyelles, à reporter l'élection présidentielle, et à lancer un dialogue entre l'armée et les représentants des manifestants pour mettre en place une transition[147],[148]. Le , Taleb Ibrahimi appelle à l'application des articles 7 et 8 de la Constitution, et au respect de la « légalité objective » au détriment de la « légalité formelle »[149]. À l'occasion de la journée de l'Étudiant, qui commémore le , une grande manifestation étudiante est organisée[150]. Le , une nouvelle manifestation étudiante est organisée. Les étudiants et leurs enseignants, après le blocage de la Grande Poste, dirigèrent leur cortège vers le palais du gouvernement, siège de la primature et du ministère de l'Intérieur[151].
Le , le chef de l'armée rejette la demande des manifestants de remplacer les symboles du régime, et appelle à maintenir la présidentielle[152]. Le lendemain, il affirme ne pas avoir d'« ambitions politiques »[153]. Le , lors d'une manifestation massive, des dizaines d'arrestations et la confiscation du matériel de journalistes sont effectuées[154].
Le , les anciens chef du gouvernement Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, les ex-ministres Abdelghani Zaalane, Amar Tou, Boudjemaa Talai, Amar Ghoul, Amara Benyounès, Abdelkader Bouazghi, Karim Djoudi et Abdeslam Bouchouareb, de même que les anciens walis Abdelkader Zoukh et Mohamed Khanfar Djamel sont renvoyés devant la Cour suprême[155].
Le , Gaïd Salah appelle au dialogue et à des « compromis mutuels »[156].
Fin mai, les manifestants rendent hommage au militant Kamel Eddine Fekhar, mort en détention à la suite d'une grève de la faim, et réclament la libération d'autres prisonniers, comme Hadj Ghermoul, détenu depuis le [37] pour une pancarte anti-cinquième mandat, ou le général Hocine Benhadid[157]. Hadj Ghermoul est libéré le suivant, après avoir purgé sa peine de cinq mois de prison[158].
Alors que l’intérim de Bensalah devait prendre fin le [159], l'élection est de nouveau reportée sine die par le Conseil constitutionnel le , ce qui prolonge de facto la période d’intérim[160],[161]. Une telle situation est considérée comme illégale par des constitutionnalistes[162]. Le , affaibli par un cancer[163], il tient une allocution dans laquelle il indique qu'il restera en fonction jusqu'à l'élection d'un nouveau président de la République, et appelle de nouveau au dialogue[164].
Le , l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout et plusieurs membres de son entourage familial sont arrêtés[165]. Le , l'ancien Premier ministre Ouyahia est à son tour arrêté, alors que Zaalane est placé sous contrôle judiciaire[166], suivi par Sellal le lendemain[167], de même que Benyounès[168]. Le , l'ancien candidat à la présidentielle Ghediri est placé en mandat de dépôt pour ses déclarations au sujet de l'armée et pour des accusations de divulgation de documents à des puissances étrangères[169]. Le , les anciens ministres Tou et Djoudi sont placés sous contrôle judiciaire[170].
Le , après l'arrestation des anciens Premiers ministres Ouyahia et Sellal, les manifestants réclament que Bensalah, Bedoui et Abdelaziz Bouteflika soient eux aussi poursuivis[171].
Plusieurs événements de coordination de la société civile ont lieu en juin et juillet. Une « conférence de la société civile » a lieu le [172], prenant dans les mois qui suivent l'épithète des Dynamiques de la société civile[173],[174]. Les organisateurs, syndicats et associations[175] proposent la mise en place d'une transition de six mois à un an, la nomination d'un gouvernement consensuel, ainsi que d'un exécutif transitoire, qui pourrait être collégial[176]. Le réseau Wassila d'associations et d'institutions féministes algériennes se retire de la réunion du [177], jugeant que la rencontre « « ne pose pas clairement et sans ambiguïté ce principe politique fondamental et non négociable » de l’égalité entre hommes et femmes[178]. » Une nouvelle réunion, organisée par le Forum civil pour le changement et les Forces du changement d'Abdelaziz Rahabi, a lieu le [179],[180] : elle débouche sur un appel à la mise en place d'une « période préélectorale » de six mois et d'un dialogue[181]. De leur côté, le FFS, le RCD, le PT, le PST, l'UCP, le MDS, le PLD et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme annoncent une réunion pour le [182], établissant ainsi les Forces du pacte de l'Alternative démocratique[183]. Les participants appellent à la mise en place d'une période de transition[184]. Une feuille de route sur celle-ci doit être publiée[185]. Elle propose le départ de Bedoui[186].
Le , le chef de l'armée exhorte les manifestants à ne pas hisser le drapeau berbère, ajoutant que les forces de sécurité étaient instruites à les en empêcher[187]. Le , 19 manifestants sont placés en détention provisoire pour avoir brandi ce drapeau la veille : ils risquent dix ans de prison[188]. La semaine suivante, 16 personnes supplémentaires sont arrêtées[189].
Toujours le , l'ancien Premier ministre par intérim Youcef Yousfi est renvoyé devant la Cour suprême[190].
Le , des slogans anti-Abdel Fattah al-Sissi et pro-Mohamed Morsi sont scandés, des manifestants accusant le premier d'être responsable de la mort du second[191]. Après l'arrestation le jour même de manifestants ayant arboré des drapeaux berbères, des grèves et des manifestations sont organisées pour réclamer leur libération[192].
Le , l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication est mis sous la tutelle du ministère de la Défense nationale, aux dépens du ministère de la Justice[193].
Un fort dispositif policier est déployé avec des canons à eau et des bulldozers antibarricades le [194].
Lakhdar Bouregaa, soldat durant la guerre d’Algérie et commandant de la wilaya IV historique, est arrêté le [195].
Le , Mouad Bouchareb démissionne de la présidence de l'Assemblée populaire nationale[196].
Le , Bensalah appelle de nouveau au dialogue, affirmant que ni l'État ni l'armée n'y participeront[197]. Il affirme qu'un tel dialogue déboucherait sur la mise en place d'une instance d'organisation du scrutin, à voter une loi pour l'adopter, à modifier la loi électorale et à fixer la date du scrutin[198].
Toujours le , Abdelaziz Rahabi, Mostefa Bouchachi, Karim Tabbou, Samir Belarbi, Fatiha Benabou, Nacer Djabi et Smail Lalmas appellent à une mobilisation « massive » pour le , vendredi coïncidant avec la fête nationale[199]. Celle-ci rassemble plusieurs millions de personnes[200],[201].
Toujours le , l'ancien directeur général de la police algérienne Abdelghani Hamel est arrêté et inculpé pour « détournement de foncier et enrichissement illicite »[202]. Le , l'ancien ministre et secrétaire général du FLN Djamel Ould Abbes est à son tour arrêté[203], suivi de Saïd Barkat, lui aussi ancien ministre, le lendemain[204]. Ce jour-là, un manifestant est jeté à terre et frappé par la police[205].
Le , la marche des étudiants mobilise peu à cause des examens et du fait que certains étudiants sont en vacances[206]. Le , les avocats manifestent à leur tour, pour dénoncer les manipulations de la justice[207].
Le , l'opposant islamiste Slimane Chenine est élu président de l'Assemblée populaire nationale avec le soutien des partis au pouvoir[208]. Le jour même, le chef de l'armée s'en prend à ceux qui scandent le slogan « État civil et non pas militaire », qu'il accuse d'être des « traîtres »[209]. Par ailleurs, Youcef Yousfi est placé sous contrôle judiciaire[210], puis en détention provisoire le [211]. Le , l'ancien ministre Mahdjoub Bedda est à son tour incarcéré[212], suivi par Ghoul le lendemain[213].
Une nouvelle grande mobilisation a lieu le . Les autorités recouvrent les bancs et le sol des stations de métro, de même que les lampadaires, d'huile de moteur[214], et bloquent les entrées de la capitale[215].
Lors de la nuit du 14 au , tout en fêtant la qualification de l'équipe d'Algérie de football à la finale de la CAN 2019, les manifestants réitèrent leur détermination et affirment que les succès de leur sélection n'auront pas raison de leurs engagements[216].
Le , lors d'une nouvelle manifestation des étudiants ayant rassemblé des centaines de personnes, ceux-ci promettent de continuer leur mobilisation malgré l'été et les vacances[217].
Mise en place de l'Instance nationale de dialogue
[modifier | modifier le code]Le , le Forum civil pour le changement (qui a organisé la rencontre du ) propose un panel de treize personnes (dont Karim Younes, Taleb Ibrahimi, Hamrouche) pour le dialogue. Cependant, parmi eux, Djamila Bouhired rejette sa présence sur la liste, arguant ne pas avoir été mise au courant, et refuse aussi de faire partie d'un groupe composé d’individus « dont certaines ont servi le pouvoir », et dénonce les arrestations (dont celle de Lakhdar Bouregaa) et les intimidations et les menaces. De leur côté, Bouchachi et Smail Lalmas conditionnent leur participation à la libération des détenus, ainsi qu'au départ de Bensalah pour Bouchachi[218]. Le , le régime choisit parmi eux Karim Younes, Fatiha Benabbou, Smail Lalmas, Bouzid Lazhari, Abdelwahab Bendjelloul et Azzedine Benaissa[219]. Tout en demandant au panel de ne discuter que de la question de la présidentielle, le régime accepte des mesures d'apaisement, comme une possible libération des détenus arrêtés en raison des marches ou encore la libération de l'accès à la capitale[220],[221]. Cependant, il exclut d'office de discuter d'une assemblée constituante ou d'un référendum[222]. Le , le panel fait un appel à 23 personnalités, dont certaines ont déjà décliné. Ainsi, Mokrane Aït Larbi, Lyes Merabet, Drifa Ben M’hidi, Drifa, Bouchachi et Mouloud Hamrouche refusent la proposition[223]. Par ailleurs, le panel a prévu d'organiser une conférence nationale et d'émettre des décisions contraignantes pour les pouvoirs publics[224].
La manifestation du se déroule sans arrestation[225].
Le , une marche rassemble des centaines de participants rejetant le dialogue proposé par le pouvoir[226]. Lalmas, présent lors de la marche, est hué[227]. Le , il démissionne du panel[228]. Le jour même, des centaines d'étudiants épaulés par des riverains manifestent pour rejeter le panel et appellent à la libération des prisonniers, qu'ils qualifient d'« otages »[229]. Cependant, ce même , Ahmed Gaïd Salah, allant à l'encontre des propos tenus par Bensalah, estime que toute tentative de dialogue doit se dérouler « loin de la méthode imposant des préalables allant jusqu'aux diktats »[230]. Le 1er août, la démission de Younes est rejetée par le panel[231]. Des membres du panel proposent que le prochain mandat présidentiel soit transitoire[232], tandis que lors des discussions, certains intervenants ont proposé que Bensalah soit maintenu[233].
Fin juillet, le ministère de l'Enseignement supérieur demande aux universités que les documents administratifs soient désormais en anglais plutôt qu'en français, un geste analysé comme une façon de se rallier les milieux conservateurs et islamistes[234].
Le , Gaïd Salah, appelant à ne pas « perdre davantage de temps », rejette les mesures d'apaisement consenties par Bensalah, les qualifiant de « diktats » et d'« idées empoisonnées », de même que l'allégement du dispositif sécuritaire[235]. Comme les fois précédentes, Gaïd Salah suggère que les appels à son départ, à celui de Bensalah et Bedoui, ainsi que la mise en place d'une assemblée constituante et le drapeau berbère sont des idées véhiculées par la « bande » déchue[236].
Le , Bensalah remplace Slimane Brahmi au ministère de la Justice par le procureur d'Alger Belkacem Zeghmati[237]. Cette nomination est jugée inconstitutionnelle, l'article 104 de la Constitution interdisant au chef de l'État par intérim de remanier le gouvernement[238].
Une nouvelle manifestation a lieu le , alors que des manifestants appellent à la désobéissance civile[239]. Le , la marche des étudiants rassemble 500 personnes, qui rejettent le panel[240]. Une nouvelle manifestation hebdomadaire a lieu le , malgré la chaleur, les organisateurs poursuivant avec les mêmes revendications[241], puis de nouveau le [242].
Azeddine Benaïssa démissionne à son tour du panel le [243].
Toujours le , les anciens ministres Zaalane et Mohamed El Ghazi sont placés en détention provisoire[244].
Le tribunal militaire de Blida émet le des mandats d'arrêt internationaux à l'encontre de l'ancien ministre de la Défense Khaled Nezzar, de celle de son fils Lotfi et de Farid Benhamdine, homme d'affaires proche du clan Nezzar. Ils sont accusés de complot et d'atteinte à l'ordre public dans le dossier Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag[245].
Le , Gaïd Salah estime que les revendications ont été « entièrement satisfaites »[246].
Le , l'ancien ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf est placé sous contrôle judiciaire[247]. Le , l'ancien ministre de la Justice Tayeb Louh est à son tour placé en détention[248].
Ahmed Benchemsi, cadre d'Human Rights Watch, est expulsé par le régime le [249].
Le , après un appel à manifester, des étudiants interrompent l'installation du « comité de sages » du panel[250]. Le , un millier d'étudiants et d'autres citoyens manifestent[251].
Une nouvelle marche hebdomadaire a lieu le . Au cours de celle-ci, des slogans hostiles au chef de l'armée Gaïd Salah, au chef du panel Karim Younes, et à l'ancien chef du gouvernement Ali Benflis sont scandés[252].
Le , les Dynamiques de la société civile, une coordination des syndicats et des éléments de la société civile, tient sa deuxième rencontre[173],[253].
Le , Kamel Bouchama et Hadda Hazem démissionnent du panel[254]. Dans la foulée, Mokhtar Bensaïd, de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme, a rejoint le panel[255]. Le , l'ancien ministre Aziz Derouaz démissionne à son tour du panel[256].
Le , Gaïd Salah s'en prend aux partisans d'une transition, et rejette l'idée de convoquer des législatives anticipées pour amender la Constitution[257]. Le lendemain, les autorités refusent d'autoriser une réunion des Forces du pacte de l'Alternative démocratique prévue pour le lendemain[258], de même que l'université d'été du Rassemblement actions jeunesse[259]. Cette réunion est de nouveau interdite le [260].
Une nouvelle marche hebdomadaire a lieu le [261].
Convocation de la présidentielle
[modifier | modifier le code]Le , Karim Younes propose le vote par le Parlement d'une loi portant modification du code électoral et une autre portant création d'une autorité nationale d'organisation des élections[262]. Après avoir renoncé aux mesures d'apaisement, à la charte d'honneur exhortant les candidats à la présidentielle à appliquer les conclusions du panel une fois élus, et à la conférence nationale, la seule exigence du panel reste le départ du gouvernement Bedoui[263]. Par ailleurs, quelques jours plus tard, le panel propose que les candidats aient un diplôme universitaire et que les parrainages d'élus soient supprimés[264].
Le , Gaïd Salah appelle à convoquer le corps électoral le . Il rejette cependant une modification totale de la loi électorale[265]. Il s'en prend également aux opposants de sa proposition, en fustigeant la « conspiration de certains partis contre la patrie et le peuple » et dénonce la « critique et le dénigrement »[266].
Les manifestants étudiants s'opposent le à la tenue de la présidentielle mi-décembre comme réclamé par le chef de l'armée[267].
Le , lors d'une nouvelle marche hebdomadaire, qui mobilise plus de monde que pendant l'été, les protestataires rejettent l’organisation d'une présidentielle tant que le chef de l'armée, de l'État et du gouvernement restent au pouvoir[268]. Cette marche est suivie par la marche estudiantine du [269].
À partir du , ont lieu des marches hebdomadaires les samedis à Kherrata pour appeler à la libération des détenus politiques[270].
Le , le chef de l'État par intérim Abdelkader Bensalah charge Karim Younes de préparer la mise en place de l'instance d'organisation des élections[271]. Les projets de loi sont adoptés le par le Parlement[272]. Le , Mohamed Charfi devient président de l'Autorité nationale indépendante des élections[273]. Le jour même, comme le lui a demandé le chef de l'armée, Bensalah convoque le scrutin, qu'il fixe au [274].
Le , l'opposant et figure du Hirak Karim Tabbou est arrêté[275] pour « atteinte au moral de l'armée »[276]. Plus tôt dans la journée, le chef de l'armée a qualifié les opposants à la convocation de la présidentielle de « hordes »[277]. Le , Samir Belarbi est placé en détention provisoire à la prison d'El-Harrach[278],[279].
Le , lors d'une nouvelle marche, les protestataires — notamment à Alger, Constantine, Oran et Annaba — rejettent de nouveau l’élection et appellent à la libération de l'opposant Karim Tabbou[280].
Le , Gaïd Salah appelle à bloquer les entrées de la capitale aux autres provinces[281]. L'Alternative démocratique dénonce un « état de siège qui ne dit pas son nom »[282]. Le même jour, l'ancien ministre Moussa Benhamadi est arrêté[283]. L'activiste Fodil Boumala[284] et deux étudiants sont arrêtés[285]. Le , le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemaï, est à son tour arrêté[286], ainsi que l'ancien ministre Boudjemaa Talai le [287].
Le , une manifestation d'ampleur rassemble des centaines de milliers de manifestations à Alger, malgré ces restrictions. D'autres marches ont lieu ailleurs dans le pays[288].
Le , Salima Ghezali démissionne de son mandat de députée[289]. Elle est suivie le par le député RCD Yassine Aissiouane[290].
À l'aube du , Saïd Bouteflika, Tartag, Toufik, Hanoune sont condamnés à 15 ans de prison, et Nezzar à 20 ans (par contumace)[291]. Le , la cour d'appel militaire de Blida confirme les condamnations de Saïd Bouteflika, Tartag, Toufik ; Louisa Hanoune, dont les charges pour « atteinte à l'autorité militaire et complot contre l'autorité de l'État » ont été abandonnées, est condamnée à trois ans dont neuf mois ferme et est donc libérée, ayant effectué sa peine[292].
Le , une nouvelle marche estudiantine rassemble quelque 2 000 personnes[293]. Le , lors d'une nouvelle marche hebdomadaire, la mobilisation semble un peu plus faible que la semaine précédente[294]. Des centaines de milliers de manifestants contestent notamment les candidatures des anciens chefs du gouvernement Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune[295],[296],[297].
Au , la commission des droits de l'homme du Parlement européen fait état de 83 activistes arrêtés[298]. Le , deux militants du Rassemblement actions jeunesse et un étudiant en médecine sont à leur tour incarcérés.
Une nouvelle marche étudiante a lieu le 1er octobre pour protester contre la tenue de la présidentielle. Elle se caractérise par la participation d'une majorité de non-étudiants, et par les nombreuses arrestations[299]. Elle mobilise cependant quelque 3 000 étudiants[300]. Le jour même, la confédération des syndicats autonomes appelle ses membres à soutenir le Hirak[301].
Une nouvelle manifestation massive a lieu le [302]. Hakim Addad, fondateur du Rassemblement actions jeunesse et figure du Hirak, est arrêté[303]. Un autre rassemblement, commémorant les événements du 5 octobre 1988, est empêché par la police, qui conduit à de nombreuses arrestations[304]. Ainsi, des journalistes sont bousculés, insultés et arrêtés par les forces de l'ordre[305]. 121 arrestations sont relevées[306]. Le même jour a lieu une marche d'avocats à Bouira[307]. Le , un rassemblement en soutien aux personnes déférées devant le tribunal de Sidi M'Hamed est empêché par les forces de sécurité, qui procèdent à de nombreuses arrestations[308]. La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme dénonce « l'escalade de la répression » et une « justice à double vitesse »[309].
Le , pour la première fois depuis le début du mouvement, la police empêche la tenue d'une manifestation estudiantine, et procède à près de 13 arrestations[310]. Une nouvelle marche hebdomadaire rassemble des dizaines de milliers[311] de personnes le , avec plus de participants que la semaine précédente[312]. Les manifestants dénoncent le projet de loi finances et celle sur les hydrocarbures, de même que le chef de l'armée, qui n'est plus apparu en public depuis une semaine[313]. Deux nouvelles marches ont lieu le à Kherrata et à Bouira[314],[315]. Une marche opposée au projet de loi sur les hydrocarbures a lieu le et rassemble de même plusieurs dizaines de milliers[311] de personnes[316]. Celui-ci est approuvé le jour même en Conseil des ministres, et envoyé au Parlement pour adoption[317].
Le , plusieurs personnalités, dont l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, l'ancien ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahimi, l'ancien ministre de la Culture Abdelaziz Rahabi et l'ancien ministre de l'Éducation Ali Benmohamed, de même que les avocats Ali Yahia Abdennour et Abdelghani Badi, et les universitaires Nacer Djabi et Louisa Ait Hamadouche, appellent à « une nouvelle lecture de la réalité », avec des mesures d'apaisement, d'ouverture démocratique, au départ des dignitaires du régime, ainsi qu'à la tenue de la présidentielle après un dialogue[318].
Le jour même, Gaïd Salah accuse les manifestants d'être payés par de l'« argent sale » et menace de poursuites ceux qui tenteraient de perturber la tenue du scrutin ou d'inciter les votants à le boycotter[319]. Il défend également le projet de loi controversé sur les hydrocarbures[320]. Plus tôt dans la journée, des dizaines de milliers[311] de personnes dont des étudiants ont participé à une marche, s'opposant notamment aux élections et à ce projet de loi[321]. Pour ne pas risquer de se faire arrêter, les étudiants, moins nombreux serrent les rangs et ne restent pas seuls entre eux[322].
Le , l'association Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées (NABNI) propose 50 initiatives qu'elle compte détailler plus tard, et qui concernent des réformes politiques et la mise en place d'un dialogue[323].
Une marche des avocats a lieu le [324] à Béjaïa[325]. Une nouvelle marche hebdomadaire a lieu le [326].
Le , des centaines de personnes participent à la marche des étudiants[327], malgré la pluie[328]. Le , des centaines d'avocats marchent à Alger[329]. Le , galvanisés par des propos controversés tenus la veille par Bensalah à l'adresse du président russe Vladimir Poutine selon lesquels la situation est contrôlée et les manifestations d'une ampleur limitée, les contestataires clament des slogans hostiles au chef de l'État[330]. À partir du , les magistrats, qui entendent protester contre un mouvement de mutations, sont en grève. Cependant, cette situation n'empêche pas les renouvellements des mandats de dépôt à l'égard des activistes du Hirak[331].
Une grève générale est lancée le par les syndicats autonomes[332]. Le , une marche estudiantine rassemble environ 2 000 personnes[333]. Le 1er novembre, jour de fête nationale, des centaines de milliers de personnes manifestent dans les grandes villes du pays[334]. La nuit précédente, un rassemblement de plusieurs milliers de personnes a eu lieu dans la capitale. Plusieurs d'entre eux, venus des autres provinces du pays, dorment dans la rue[335].
Le , l'ancienne ministre de la Culture Khalida Toumi est placée en détention provisoire pour corruption[336].
Au soir du , la police procède à une vingtaine (selon Le Monde[337]) ou 150 (d'après le CNLD[338]) d'arrestations à Alger, lors d'une manifestation nocturne. Le lendemain, une nouvelle manifestation nocturne se solde par des interpellations[339]. Les jours suivants, ces manifestations nocturnes ont lieu chaque jour et mobilisent des milliers de personnes[340]. Le même jour, des représentants de la diaspora algérienne appellent à la tenue d'assises nationales de transition[341].
Le , le Parlement européen adopte une résolution sur la situation en Algérie, dans lequel il « condamne vivement l’arrestation arbitraire et illégale, la détention, les intimidations et les attaques de journalistes, de syndicalistes, d'avocats, d’étudiants, de défenseurs des droits de l’homme et de la société civile ainsi que de tous les manifestants pacifiques qui participent aux manifestations pacifiques du Hirak », demande la libération des détenu-e-s du Hirak et fait nombreuses autres demandes aux autorités algériennes en faveur des libertés fondamentales[342]. Le lendemain, certains manifestants dénoncent une ingérence étrangère[343].
Le , la marche des étudiants mobilise quelque 2 000 personnes[344]. Le , lors du dernier vendredi de manifestations avant la présidentielle, une foule immense sort dans les rues : elle est aussi nombreuse que celle observée lors du 1er novembre, et lors des premiers mois de manifestations, en mars-[345].
Un appel à la grève générale est lancé sur les réseaux sociaux pour la période du 8 au . Celui-ci ne trouve aucun écho en dehors de quelques wilayas comme celles de Tizi Ouzou, Béjaia Bouira et Bourmedès. À Alger, ville symbole des manifestations du Hirak, les commerces restent ouverts[346],[347].
Le , une manifestation en soutien à la tenue de l'élection a lieu à Alger : organisée par l'UGTA, elle rassemble des centaines de personnes[348]. Une contre-manifestation estudiantine et lycéenne se tient en réaction ; la police procède à l'arrestation de certains d'entre eux[349].
Le , plusieurs milliers de personnes participent à la marche estudiantine[350].
Le , la veille du scrutin, plusieurs milliers de manifestants marchent à Alger, avec notamment le slogan « makache l'vote », soit « pas de vote », appelant à un boycott du scrutin[351]. Dans le même temps, des centaines de citoyens appellent à la défense du processus électoral devant le siège du Conseil constitutionnel et réclament un déroulement serein du vote[352].
Élection d’Abdelmadjid Tebboune
[modifier | modifier le code]Le , Abdelmadjid Tebboune, vainqueur de l'élection présidentielle au premier tour, déclare tendre la main au Hirak et prône le dialogue[353]. Le jour même, conspué par les partisans du Hirak, il est qualifié de « président cocaïne » en référence à l'affaire mêlant son fils[354]. L'ampleur de la marche est comparable à celle de la semaine précédente[355]. La marche est cependant réprimée à Oran[356]. Le , les Femmes algériennes pour un changement vers l’égalité et le carré féministe déclarent que « Tebboune n'est pas et ne sera jamais notre président » et exigent la continuation du Hirak et dans la rue et dans les débats des assemblées[357].
Le , à l'issue de sa prestation de serment, le nouveau président salue le Hirak et déclare que « la grande réussite est le fruit du mouvement populaire initié par notre peuple qui a refusé, grâce à sa conscience, l’effondrement de l’état et de ses institutions », renouvelle son appel au dialogue et promet de réaliser ses revendications « dans le cadre d'un consensus politique et [des] lois de la république »[358],[359]. Le jour même, Abdelmadjid Tebboune accepte la démission de Noureddine Bedoui et désigne Sabri Boukadoum comme Premier ministre par intérim tout en chargeant le gouvernement en place de gérer les affaires courantes dans l'attente de la nomination d'un nouveau chef du gouvernement. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur Salah Eddine Dahmoune est limogé de ses fonctions alors qu'il avait défrayé la chronique en tenant des propos insultants à l'égard des manifestants du Hirak[360].
Le , une nouvelle marche hebdomadaire a lieu. Son ampleur est moindre que celles des deux semaines précédentes[356].
Soufiane Djilali se dit victime d'une « cabale » sur les réseaux sociaux après avoir réagi à l'appel au dialogue du nouveau président. Lors de la conférence du organisée par le Forum civil pour le changement et les Forces du changement, Jil Jadid a été critiqué (appelé « traitre ») par des internautes pour sa participation à l’initiative. « Le niveau des manipulations et des attaques grossières montrent à l’évidence qu’il ne s’agit pas là d’un débat politique mais d’un règlement de comptes dont l’objectif est la tentative de détruire un parti politique qui gêne trop d’intérêts. »[361].
Mort d'Ahmed Gaïd Salah et nomination de Saïd Chengriha
[modifier | modifier le code]Ahmed Gaïd Salah meurt le [362]. Le , une foule impressionnante d'algériens viennent assister à l'enterrement de Gaïd Salah[363], certains racontent avoir passé la nuit dans la rue pour lui rendre un dernier hommage[364]. Les citoyens algériens venus accompagner le cortège funèbre y scandent notamment le slogan « l'armée et le peuple, main dans la main ». Cependant, certains activistes du Hirak estiment que les funérailles d'Ahmed Gaïd Salah sont instrumentalisées pour en faire un héros[365]. En marge de celles-ci, un partisan du défunt chef d'état-major appelle son successeur à « couper la tête » à celui qui oserait sortir manifester lors du prochain vendredi de Hirak[366].
Certains manifestants algérois semble être indifférent à sa mort[367]. Le a lieu la marche des étudiants, qui rassemble un millier de personnes[367], alors que certains manifestants du hirak avaient appelé à une trève à la suite de la mort de Gaïd Salah. Cette marche est très critiquée par certains Algérois qui trouvent « honteux de ne pas respecter le deuil » de Gaïd Salah[368].
Entre plusieurs dizaines de milliers et centaines milliers de personnes participent à la marche hebdomadaire le vendredi [369]. Bien que moins dense que lors des semaines précédentes, la mobilisation continue[370]. Les participants entendent commémorer le 62e anniversaire de l'assassinat du moudjhahid Abane Ramdane, héraut de la primauté du civil sur le militaire, l'une des revendications phares du Hirak[371].
Le , Abdelmadjid Tebboune nomme Abdelaziz Djerad Premier ministre et le charge de former un nouveau gouvernement[372]. Politologue de fonction, celui-ci avait prôné, lors d'un entretien à la radio au mois d', la prise de « mesures pour contenir le mécontentement populaire »[373]. Dans une rencontre à Alger, des activistes appellent à la tenue d'un « congrès rassembleur », à la libération des prisonniers d'opinion et à l'annulation des poursuites légales les concernant, et dénoncent les agressions par les « Baltaguis »[374].
Le , une nouvelle marche des étudiants rassemble environ 2 000 personnes[375]. Le jour même, Issad Rebrab est condamné à 18 mois de prison, dont 6 mois fermes, assortis d'une amende de 1,383 milliards de dinars soit un peu plus de 10 millions d'euros. Il est libéré le [376]. Dans la même affaire, l'entreprise Evcon est condamné à une amende de 2,766 milliards de dinars et l'établissement bancaire The Housing Bank for trade and finance à une amende de 3,168 milliards de dinars[377].
Le , Lakhdar Bouregaa et de nombreux autres militants du Hirak sont libérés, en attente de jugement[378]. Le , au lendemain de la formation du nouveau gouvernement, une nouvelle marche hebdomadaire a lieu. Celle-ci rassemble plus de monde que les deux semaines précédentes[379].
Début , des maires de communes de la wilaya de Béjaïa membres du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) refusent d'accrocher le portrait officiel de Tebboune[380].
Le , la marche des étudiants rassemble des centaines de personnes[381]. Le , Tebboune met en place une commission d'experts de 17 membres — dont une majorité de professeurs de droit constitutionnel[382] — chargés d'émettre des propositions pour une nouvelle Constitution[383]. Il trace sept axes principaux autour desquels la commission doit mener sa réflexion, notamment la conservation du bicamérisme, ou sur le titre du chef du gouvernement. Il propose notamment de ne permettre au président de n'effectuer qu'un maximum de deux mandats et de rendre cette disposition « immuable et intangible »[384]. À l’issue de ces deux mois, la proposition de la commission doit faire l'objet d'un dialogue puis être votée devant le Parlement, avant d’être soumise à référendum[385].
Le , un groupe de manifestants déclament « des slogans hostiles au régime » au centre d'Alger. La police le disperse de façon musclée et interpelle « plusieurs ». Deux heures plus tard, toujours à Alger, la marche hebdomadaire principale rassemble des milliers de personnes[386]. Elle marque le retour de plusieurs détenus du Hirak[387]. Vingt nouvelles interpellations ont lieu à Sidi Bel Abbès, où la marche est bloquée par la police[388]. Le a lieu une nouvelle marche estudiantine[389]. Celle-ci rassemble environ 2 000 personnes alors que des organisateurs dévoilent un texte en quatorze points réclamant une transition politique, de nouvelles élections législatives et locales, ainsi qu'une ouverture médiatique[390]. Le , la marche hebdomadaire rassemble des milliers de personnes[391].
Le , 400 personnes se réunissent à Alger sous l'égide du Pacte de l'alternative démocratique (PAD). Les coordonnateurs s'engagent à organiser une « conférence nationale indépendante du système » dont le but serait de définir « les modalités, les règles et les échéances consensuelles » d'une transition institutionnelle pendant laquelle les « institutions illégitimes » seraient dissoutes et un « processus constituant souverain » aurait lieu[392].
Vers une deuxième année de manifestations
[modifier | modifier le code]En , à l'approche du premier anniversaire du déclenchement des manifestations le , le président Abdelmadjid Tebboune déclare que « le Hirak est un phénomène salutaire, et [qu'il n'a] rien à lui reprocher », ajoutant que « ce mouvement populaire a épargné au pays une catastrophe ». Il décrète que le sera désormais fêté tous les ans en tant que « Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie »[393]. Les 21 et , les manifestations réunissent un très grand nombre de personnes, dont certaines, en réponse à l'initiative du président, brandissent des pancartes où il est inscrit :« On est pas venus faire la fête, on est venus pour vous faire partir »[394],[395].
Épidémie de Covid-19 : suspension des manifestations et nouvelle vague de répression
[modifier | modifier le code]À la mi-, dans le cadre de la Pandémie de Covid-19, et malgré l'organisation de manifestations supplémentaires le samedi, des personnalités politiques et du monde civil demandent la suspension des manifestations. C'est dans ce sens que s'expriment Mostefa Bouchachi, son collègue avocat Abdelghani Badi, Karim Tabbou, Abdelaziz Rahabi, Noureddine Melikechi, Saïd Sadi, Soufiane Djilali et des partis politiques comme Jil jadid, le FFS, le RCD, le PT[396].
Le , Abdelaziz Djerad appelle les citoyens qui participent aux manifestations à faire preuve de vigilance et à « prendre les précautions nécessaires »[397]. Le , 25 professeurs de médecine et membres de professions médicales appellent les Algériens à suspendre les manifestations, précisant : « Le Hirak est une idée et une idée ne meurt pas. Mais les êtres que nous perdons ne reviennent jamais »[398]. Les principales organisations étudiantes annoncent alors une suspension des marches du mardi[398],[399].
Le président de la République annonce, le , « l’interdiction des marches et des rassemblements, quels que soient leurs motifs », expliquant qu'il ne s'agit pas d'une « atteinte aux libertés », mais « d’une mesure de protection de la santé publique »[400]. Les organisateurs avaient peu avant décrété la suspension des marches[401].
Le vendredi , aucune marche, aucun rassemblement n'est constaté[396].
Le , des centaines de personnes manifestent près de Tizi Ouzou pour protester contre les poursuites lancées contre de jeunes activistes[402].
Durant la période de confinement, de nombreux activistes sont poursuivis et parfois condamnés, notamment pour leurs messages critiques sur les réseaux sociaux. C'est le cas de Soheib Debaghi, condamné le à un an de prison pour « incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’intérêt national ». Deux autres militants, Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf, sont condamnés le à 18 mois de prison. Le , le tribunal de Chlef condamne douze autres militants du Hirak, poursuivis pour « atteinte à l’intégrité et l’unité nationale et incitation à attroupement non armé », à des peines allant de 6 à 6 à 18 mois de prison. Un jeune partisan du Hirak, Walid Kechida, accusé d'« outrage à corps constitué, offense au président de la République et aux préceptes de l’islam », est placé en détention le à Sétif[403] avant d'être condamné à trois ans de prison le [404]. Arrêté le , le militant Zakaria Boussaha est condamné à un an de prison le pour des motifs similaires[405].
Des interpellations ont lieu le lors d'une tentative de marche à Béjaïa, avec notamment l'arrestation de trois activistes placés en détention provisoire : le blogueur Merzoug Touati, accusé d’ « incitation à attroupement, publication et distribution de publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale et exposition de la vie d’autrui au danger durant la période du confinement », Yanis Adjlia, poursuivi pour les mêmes motifs que Merzoug Touati, et Amar Beri, poursuivi pour « atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, incitation à attroupement non armé et exposition de la vie d’autrui au danger durant la période du confinement »[406]. Ils sont libérés le , condamnés à 100 000 DA d’amende pour « offense au président de la République » et relaxés pour les autres accusations[407]. Ils sont acquittés lors du procès en appel qui s'est tenu lundi 18 [408].
Arrêté le , le militant Fodil Boumala est placé sous mandat de dépôt, poursuivi pour « incitation à attroupement non armé, offense à corps constitué, et publications de nature à attenter à l’intérêt national »[409]. Il est libéré le [410]. Il est finalement condamné le à une amende pour le seul motif d'« incitation à attroupement non armé »[411]. Arrêté également le , Hakim Addad, ancien président de l’Association RAJ, est placé sous contrôle judiciaire, pour « incitation à attroupement non armé, publications portant atteinte à l’unité nationale et atteinte à l’intérêt national ». L'activiste Zahir Keddam est également placé sous contrôle judiciaire, poursuivi pour « incitation à attroupement non armé et publications portant atteinte à l’unité national »[412]. Il est condamné à un an de prison le [413]. Fodil Boumala est filement relaxé en appel le 19 avril 2021[414]
Le , les forces du pacte de l’Alternative démocratique (PAD) critiquent la « cascade d’arrestations », estimant qu'il s'agit de « créer un climat de terreur » parmi la population, dans le but d'« empêcher un éventuel retour du Hirak »[415].
Le , poursuivi pour une publication sur Facebook, le journaliste Ali Djamel Touba, militant du Hirak, est condamné à deux ans de prison sous le chef d’inculpation d’ « outrage à corps constitué »[416].
De nouvelles marches hebdomadaires ont lieu le en Kabylie[417], à Tlemcen, Ouargla, se traduisant par des interpellations, des remises en liberté en attente de jugement, des condamnations avec ou sans sursis, et des mandats de dépôt[418],[419],[420]. 22 manifestants interpellés ce 19 juin sont relaxés par le tribunal de Bejaïa le 16 février 2021[421].
La militante Amira Bouraoui, arrêtée le , est condamnée à un an de prison le ; elle était poursuivie pour « incitation à attroupement non-armé », « offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l’islam », « offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire », « publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale », « informations ou nouvelles fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public », « incitation à la violation délibérée et manifeste d’une obligation de prudence ou de sécurité édictée par la loi ou le règlement, exposant directement la vie d’autrui ou son intégrité physique à un danger »[422]. Sa condamnation et son emprisonnement suscitent une vive émotion[423]. Le , dans l'attente de son proçès en appel, elle est remise en liberté provisoire[424]. En appel, elle est condamnée le 4 mai 2021 à deux ans de prison pour « outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « atteinte à la personne du président de la République », et « diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public », puis, le même jour, elle est condamnée à deux ans de prison pour « atteinte aux préceptes de l’islam et au prophète »[425].
Le vendredi , de nombreux manifestants sont interpellés lors de tentatives de marche dans 28 wilayas du pays[426]. La presse annonce la relaxe de 12 de ces manifestants par le tribunal de Tlemcen le 11 février 2021[427].
Le , Yasser Kadiri et Ahmed Sidi Moussa, poursuivis pour « outrage à corps constitué, atteinte à l’unité nationale et atteinte à la personne du président de la République », sont condamnés en appel à 18 mois de prison[428].
Le , l'ancien député du Front El Moustakbal, Khaled Tazaghart, est condamné en comparution immédiate à un an de prison pour « incitation à attroupement, publications pouvant porter trouble à l’ordre public et violation des mesures du confinement sanitaire »[429].
Deuxième anniversaire du déclenchement du hirak, ses suites et mort de Bouteflika
[modifier | modifier le code]Le 13 février 2021, plusieurs centaines de manifestants défilent à Kherrata et à Seddouk en prévision de la célébration du deuxième anniversaire du déclenchement du hirak[430]. Le 16 février, jour anniversaire du déclenchement du hirak à Kherrata, des milliers de personnes ont manifesté dans la ville avec la participation de plusieurs personnalités politiques, notamment Mohcine Belabbas, président du RCD, Karim Tabbou, ancien détenu politique, l’avocat Mustapha Bouchachi, et Zoubida Assoul, avocate et présidente l’Union pour le changement et le progrès (UCP)[431].
Le , peu de jours avant le deuxième anniversaire du déclenchement du hirak, alors que quelque 70 personnes sont emprisonnées en lien avec le Hirak ou les libertés individuelles selon le Comité national pour la libération des détenus, Abdelmadjid Tebboune déclare que le Hirak « a sauvé l'Algérie » et annonce qu’il accorde la grâce « à une trentaine de personnes pour lesquelles une décision de justice avait été rendue ainsi qu'à d'autres pour lesquelles aucun verdict n'a été prononcé », soit au total une soixantaine de personnes[432]. Les détenus Khaled Drareni, Rachid Nekkaz (en détention depuis le 4 décembre 2019) et Dalila Touat, notamment, sont libérés.
Le , jour anniversaire du déclenchement du hirak, de nombreuses manifestations ont lieu dans les villes d'Algérie, notamment à Alger[433], Bouira, Bejaïa, Constantine[434], Tizi Ouzou, Mostaganem, Mila, Oran[435], Temouchent, Tiaret, Tizi Ouzou, Sidi Bel Abbès, Annaba, suivies d'arrestations de la part des forces l'ordre[436],[437]. Le pouvoir, au travers de l'agence de presse APS, salue et reprend à son compte les manifestations, manifestations qu'il replace dans le contexte de la célébration de la journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée décrétée par Abdelmadjid Tebboune, tout en dénonçant dans le même temps « les comportements manifestés par certains individus, en ce jour, (qui) procèdent d'une rancœur profonde et d'intentions pernicieuses de parties, connues et occultes, qui tentent désespérément à saper la célébration du 2ème anniversaire du Hirak, béni authentique »[438],[439].
Le vendredi 26 février 2021 voit la reprise des manifestations habituelles du vendredi, interrompues en 2020 à la suite de la pandémie de Covid-19 : de nombreuses cortèges défilent à travers tout le pays, proclamant les slogans traditionnels tels que « État civil et non militaire » et « système dégage »[440]. Le 12 mars à Alger voit le retour de "baltaguias" qui agressent des journalistes couvrant la manifestation[441]. Les marches du vendredi 26 mars sont marquées par des dizaines d'interpellations, dont celles du jeune poète Mohamed Tadjadit et d'un fidèle des marches d'étudiants du mardi, Abdenour Aït Saïd[442].
Le 21 mars 2021, dans un contexte où la participation d'islamistes dans les manifestations, notamment de certains proches du mouvement Rachad, suscite débats et inquiétudes, le tribunal de Bir Mourad Raïs émet des mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de quatre activistes établis à l’étranger, accusés notamment d’« appartenir à un groupe terroriste ». Il s'agit de Mohamed Larbi Zeitout, un ancien diplomate, Amir Boukhors, blogueur connu sous le nom d’« Amir DZ », Hichem Aboud, un journaliste, et un certain Mohamed Abdellah. M. Zeitout est le fondateur du mouvement islamiste Rachad. Le tribunal précise qu'un ex-membre du Front islamique du salut (FIS), Ahmed Mansouri, en détention provisoire, avait établi des contacts notamment avec Amir DZ, Hichem Aboud et Mohamed Abdellah dans le but de « mettre sur pied des plans d’atteinte à l’ordre public, notamment l’exploitation du Hirak (…) dans le but de le faire sortir de son caractère pacifique »[443],[444].
Fin mars 2021, 142 intellectuels et personnalités publient une tribune sous les titre : « Appel à déjouer des provocations dangereuses contre le combat pacifique du peuple algérien pour la démocratie ». Cette tribune est notamment signée par Mohammed Harbi, historien, Aïssa Kadri, sociologue, Ali Brahimi, ancien député, Amar Mohand-Amer, historien, Fatma Oussedik, historienne, Nacer Djabi, sociologue, Ahmed Djeddaï, ancien député, Sadek Hadjerès, militant politique, Abdelouhab Fersaoui , président du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), Akram Belkaïd, journaliste, Anouar Benmalek, écrivain, Abderrahmane Bouchène, directeur des éditions Bouchène, Brahim Senouci, écrivain[445],[446].
Alors que les traditionnelles manifestations d'étudiants le mardi ont repris en même temps que celles du vendredi, de nombreux étudiants sont interpellés lors de la marche du 27 avril 2021 à Alger, particulièrement contrôlée et empêchée par un très important et inédit dispositif policier[447]. Il en est de même le mardi 4 mai[448]et le 11 mai dans plusieurs villes d'Algérie[449].
Le 9 mai, Kamel Beldjoud, ministre algérien de l’intérieur, indique que les marches hebdomadaires seront désormais soumises à une demande d’autorisation de la part de ceux qui veulent marcher[450]. Le vendredi 14 mai, des manifestations sont empêchées dans plusieurs villes et entraînent des interpellations dont celles d'hommes politiques (Mohcine Belabbas, Fethi Ghares) et de journalistes (dont Khaled Drareni) ; Kenza Khattou, journaliste à Radio M, est placée en garde à vue[451]. Aucune marche hebdomadaire des étudiants n'a lieu le mardi 18 mai. Le vendredi 21 mai, d'importantes forces de police empêchent les manifestations dans plusieurs wilayas et procèdent à de nombreuses arrestations[452] (800 arrestations selon la LADDH[453]). Le 30 mai 2021, le juge Sadedine Merzoug est radié à cause de son soutien au Hirak[454]. Les accès à la capitale, Alger, sont bouclés le 11 juin 2021, veille des élections législatives algériennes de 2021 pour empêcher la marche du hirak, traditionnellement organisée chaque vendredi[455].
Alors que des marches hebdomadaires continuaient à se dérouler en Kabylie, notamment à Tizi Ouzou et Bejaïa, celles-ci sont suspendues le vendredi 23 juillet en raison de la crise sanitaire[456].
En retrait de la vie publique depuis son départ du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika meurt deux ans plus tard le à la suite d'un arrêt cardiaque, à l'âge de 84 ans[457]. Son décès est annoncé par la présidence de la République algérienne via la chaîne de télévision publique[458],[459]. Les drapeaux sont mis en berne pendant trois jours à travers tout le pays à partir du lendemain, mais sa mort ne fait pas l'objet de jours de deuil national, tandis que les médias et les journaux ne consacrent pas de programme spécial à cette occasion[460],[461]. Bouteflika s'éteint ainsi dans l'indifférence de la plupart de ses concitoyens[462].
Profil des manifestants
[modifier | modifier le code]Au début de la contestation, les manifestations réunissent principalement des jeunes n'ayant pas connu la guerre civile algérienne (« décennie noire »), qui s'est achevée avec l'arrivée au pouvoir de Bouteflika et dont le souvenir a limité les contestations envers le pouvoir de celui-ci[25]. Des rassemblements ont également lieu chez les Algériens de l'étranger, notamment en France et au Canada[463],[464]. Les stades de football, qui servent depuis des années à véhiculer des idées politiques, sont les précurseurs de la contestation et leurs slogans sont repris pendant les manifestations[465].
Ainsi les supporters de football des classes populaires sont rejoints par les familles de classe moyenne[16].
Des participants se distinguent par leur nettoyage des lieux publics pendant et à la fin des marches, et donnent à boire et à manger aux autres manifestants[79]. Ce service de nettoyage et d'assistance aux manifestants blessés est parfois assuré par le collectif des Brassards verts[466].
La question de la structuration du mouvement se pose, à la fois du côté du pouvoir, de l'opposition et de représentants autoproclamés[467].
Le mouvement connaît des clivages, avec principalement d'un côté les conservateurs arabisants, parfois islamistes, et de l'autre les progressistes défenseurs de la dimension berbère du pays[468]. Les tenants du slogan « Badissia-Novembria », conservateurs, représentent ainsi une partie de la société. Ils sont cependant soupçonnés d'être manipulés par le régime pour infiltrer les marches[469]. Ils se font parfois chasser des cortèges lors des marches des étudiantes pour avoir tenté de tenir le premier rang et de défendre le panel de dialogue[470].
Le profil des manifestants est varié. Certains manifestent seuls, d'autres en famille. Ils appartiennent à différentes classes sociales, qu'ils soient hommes ou femmes, enfants, jeunes, personnes âgées, femmes voilées ou non, ou encore femmes au foyer. Les manifestations ne sont pas la conséquence d'un appel d'une organisation politique[471]. Par ailleurs, des retraités manifestent souvent les mardis avec les étudiants[472].
Dans la capitale, les vendredis, commencent d'abord des marches de personnes issues de la classe moyenne et supérieure, mais aussi ceux issus de l'élite du pays, des hauteurs de la capitale, de Bouzareah, El Biar Hydra. Ils marchent sur la rue Didouche-Mourad. Ils sont ensuite rejoints par des manifestants qui sortent de la mosquée Al-Rahma d'Alger[473], puis par ceux issus de quartiers populaires proches du centre-ville, Bab El Oued et de la Casbah, et enfin de quartiers populaires périphériques, comme Belouizdad et El-Harrach[474].
Dans un premier temps, l'opposition, islamiste et de gauche est rejetée par les manifestants, qui lui reproche de ne pas avoir su appeler à manifester contre les affaires de corruption[10].
Revendications et slogans
[modifier | modifier le code]Les manifestants réclament en premier lieu la non-candidature d'Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat et la démission du Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
De façon plus générale, ils appellent à plus de démocratie et à une société moins corrompue. Des slogans dénonçant la corruption sont ainsi scandés à l'adresse des membres du pouvoir : le Premier ministre est notamment traité de « voleur ». Le président sortant est qualifié de « Marocain » du fait de son lieu de naissance[475]. D'autres protestataires crient « pouvoir assassin », et dénoncent une « mafia »[476]. Des cadres vides sont également utilisés lors des rassemblements[477]. Le , des étudiants simulent les funérailles du président à l'aide d'un cercueil[478]. Par ailleurs, ils dénoncent la corruption à l'aide de cachir, un saucisson[479]. D'autres slogans, comme « ramenez les commandos de l'armée et la BRI, il n’y aura pas de cinquième mandat » sont également entonnés[480], ou encore « voleurs, vous avez mangé le pays ! »[481]. Ils s'écrient également : « Ils ont des millions, nous sommes les millions »[482], ou encore « c'est une république pas un royaume »[483]. En avril, les slogans sont dirigés contre le chef de l'armée Ahmed Gaïd Salah et le chef de l'État par intérim, Abdelkader Bensalah[484], visé par le slogan « Bensalah le Marocain, l'Algérie a ses enfants » et que d'autres l'invitent à « dormir »[485], tandis que « ce pays est le nôtre et nous imposerons nos choix » devient un des slogans en vogue[486], ainsi que les autres « 3B » : Bouchareb, Bedoui, Belaiz[487].
Par la suite, ils réclament le départ de tous les caciques du régime[488], et clament « Gaid Salah à la poubelle »[489], ou encore « y en a marre de ce pouvoir »[490]. Ils dénoncent aussi une militarisation du régime[491], appellent au départ du chef d'état-major, qu'ils accusent de trahison[141], et rejettent la présidentielle du [492], ou d'« ennemi de Dieu »[493]. En , ils scandent « Ali la pointe l’Algérie est en danger, on ne fera pas marche arrière et les autorités iront à la fourrière »[494].
Le slogan « Yetnahaw ga3 » (« ils partiront tous »), lancé par un jeune à une journaliste de Sky News Arabia, devient viral[135].
Après l'interdiction du drapeau amazigh, des slogans appelant à l'unité sont scandés[495]. En , d'autres appellent à la mise en place d'une période de transition[496].
Le , un supporter algérien ayant brandi une pancarte Yetnahaw ga3 et expulsé d'Égypte lors de la CAN 2019, est condamné à un an de prison ferme[497].
D'une manière générale, de nombreux slogans sont pensés et élaborés dans les réseaux sociaux, et notamment Facebook[498].
Débordements, arrestations et condamnations
[modifier | modifier le code]Si les rassemblements se déroulent globalement dans le calme — se déroulant sans incidents hors de la capitale[499] —, quelques incidents sont relevés à Alger, avec au moins un véhicule incendié et un commerce vandalisé au soir des manifestations[42],[500].Le , des affrontements ont lieu entre la police et des groupes de jeunes leur lançant des pierres[42].
Chronologie des arrestations
[modifier | modifier le code]Année 2019
[modifier | modifier le code]41 arrestations sont recensées le [501], 45 le [502], 195 le [503], puis 75 le [79]. Ensuite, 108 arrestations sont recensées le [504].
Un comité de libération des prisonniers se met en place, les familles s'entraidant. Ensuite s'y substitue des chefs d'entreprises[505].
Le , Nadir Fetissi est arrêté à Annaba pour port de l'emblème amazigh, le procureur requiert contre lui une peine de dix ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale ». Le , Nadir Fetissi sera acquitté « avec la restitution des deux drapeaux amazigh »[506].
Le , cinq membres du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), dont Hakim Addad, sont placés en détention provisoire à Alger[507]. Mis en liberté provisoire le , ils sont relaxés le [508].
Le , un jeune activiste arrêté pour port du drapeau berbère à Constantine est relaxé[509]. Le jour même, trois personnes sont placées sous mandat de dépôt à El Oued[510].
Le , Abdelouhab Fersaoui, président du RAJ, est à son tour arrêté à Alger[511].
Le , Amnesty International dénonce un « climat de répression »[512].
Le , un activiste est condamné à une amende de 50 000 dinars algériens (environ 250 euros) à Kherrata pour « incitation à attroupement »[513].
Le , le tribunal de Mostaganem condamne cinq personnes à trois mois de prison ferme pour avoir tenté d'empêcher la visite du ministre des Sports[514]. Le même jour, 3 personnes - Dahmane Zenani, Mohamed Boukhari et Yassine Benmansour - sont interpellées à Tamanrasset à la suite du rassemblement contre la loi sur les hydrocarbures, ils seront condamnés le lundi à trois mois de prison ferme[515]. Et à Oum El Bouaghi, Nawfel Chekaoui - coordinateur du comité des chômeurs - est placé sous contrôle judiciaire et accusé d'« atteinte à l’unité nationale, sur la base de publications Facebook »[516].
Le , le journaliste Adel Azeb Cheikh est placé en détention provisoire à El Oued[517].
Le , le journaliste et activiste Saïd Boudour est placé sous mandat de dépôt à Oran. Il était en liberté provisoire, attendant son procès pour « chantage », « atteinte au moral de l’armée » et « incitation au boycott des élections »[518],[519]. Il est finalement condamné à deux mois de prison avec sursis pour « outrage à corps constitué »[520].
Le , l'intellectuel Ahmed Ben Mohamed est arrêté à son domicile de Rouiba (Alger) après ses déclarations lors de la marche du vendredi, il est mis en garde à vue et accusé d'« atteinte au moral de l’armée »[521]. Il est placé sous contrôle judiciaire[522].
Le , Brahim Laalami, militant originaire de Bordj-Bou-arreridj est arrêté à Alger, le jeudi soir, veille de la marche du vendredi[523].
Le , l'activiste Brahim Laalami est remis en liberté[524]. Le même jour, trois manifestants sont acquittés pour les chefs de « diffusion d’appels à manifestation pouvant nuire aux intérêts nationaux » ou pour avoir brandi le drapeau amazigh[525].
Le , 21 prévenus sont condamnés à six mois de prison ferme et six mois avec sursis. Le lendemain, six autres prévenus sont condamnés aux mêmes peines, avec en plus une amende de 20 000 dinars algériens (100 euros) pour chacun[526],[527].
Le , cinq personnes arrêtées pour « atteinte à l'union nationale » sont acquittées[527].
Le , lors de la campagne des élections présidentielles à Annaba, plusieurs dizaines de personnes (une soixantaine) sont arrêtées puis liberées, dont un journaliste du quotiden Essarih, Mohamed Lamine Moussaoui[528]. Kamel Larbaoui est frappé par la police[529]. Mohamed Lamine Moussaoui, poursuivi pour cette prétendue « participation à un rassemblement non armé » est condamné le 16 février 2021 à deux mois de prison avec sursis[530].
Le , Halim Feddal, président de l'association non-agrée de lutte contre la corruption est arrêté à Chlef[531].
Le , deux autres membres de RAJ, dont le secrétaire général Fouad Ouicher, sont arrêtés[532]. Le jour même, deux manifestants sont acquittés à Sétif et un autre est libéré à Skikda[533].
Le , l'étudiante Nour El Houda Dahmani est condamnée à six mois de prison dont deux mois ferme, bénéficiant ainsi d'une libération le jour même, tandis que 20 autres personnes sont condamnées à six mois de prison ferme et 20 000 dinars algériens d'amende par le tribunal de Sidi M'Hamed à Alger. Le tribunal de Bab El Oued condamne deux personnes à un an de prison ferme et une autre personne est libérée[534].
Le , Walid Nekiche est arrêté à Alger lors de la marche des étudiants, il déclarera lors de l'audience qu'il a été torturé et violé durant six jours. Il est poursuivi pour «atteinte à la sécurité nationale» et «complot contre l’État»[535]. Après 14 mois passés en prison, il est condamné à six mois de prison le 1er février 2021, pour « appartenance au Mouvement pour l'autonomie de la Kabylie (MAK), atteinte à l’unité nationale, publications visant à porter atteinte à l’intérêt national, incitation à attroupement armé et organisation secrète de correspondances à distance susceptibles de porter atteinte à la défense nationale »[536].
Le 1er décembre, quatre manifestants sont relaxés par le tribunal de Tipaza[537].
Le , l'activiste Hamid Maamar est relaxé par le même tribunal[538]. Le jour même, une centaine de personnes sont arrêtées à Annaba, pour une manifestation contre les élections, parmi elles, l'enseignante universitaire Latifa Lounissi[539].
Le , un manifestant condamné à un an de prison ferme est finalement remis en liberté par la cour de Constantine après avoir passé deux mois en détention provisoire, ce qui correspond à sa peine prononcée en appel[540].
Le , Ahmed Hafiane dit « Dinou » est arrêté avec Zakaria Boussaha à Annaba. Le ils sont condamnés à 6 mois de prison avec sursis[541].
Le , Abdallah Benaoum est arrêté à Oran, il est poursuivi pour « délit de possession et diffusion de vidéos visant à porter atteinte au moral des troupes, à la sécurité de l'État, à l'unité et à l'intégrité de la Nation, outrage à corps constitué et incitation aux attroupements »[542].
Le , à Annaba, des enseignants universitaires sont arrêtés puis relâchés, dont Sandra Triki et Mohamed Zaaf, lors de la marche du mardi[543].
Les 11, 12 et , jours qui entourent l'élection, le CNLD recense 1 200 interpellations[544] à travers tout le pays.
Après l'élection d'Abdelmajid Tebboune, des libérations de détenus d'opinion du Hirak commencent lentement mi-fin et s'accélèrent à partir de début , la Télévision algérienne faisant état de 76 libérations[545],[544],[546].
Le , l’activiste Hamidou Garidi est relaxé par le tribunal de Hussein Dey (Alger), tandis que 15 autres activistes jugés pour entrave au processus électoral du sont acquittés par le tribunal d'Adrar[547].
Le , le CNLD annonce que treize détenus seront libérés le : six après avoir purgé six mois de prison ferme et sept autres avec une peine de six mois de prison avec sursis[548].
Le , neuf détenus arrêtés au mois de juin et septembre sont libérés, à la suite d’une réduction de leur peine d'un an de prison ferme à six mois de prison ferme[549].
Le , la cour d'Alger libère cinq détenus après une réduction de peine, tandis que l'activiste Hadj Ghermoul, libéré en juillet après six mois en prison, est recondamné à 18 mois de prison ferme avec amende[550].
Le CNLD fait état de 150 détenus après ces libérations[551].
Le , Farid Hami du CNLD est « kidnappé à Alger en marge d'une marche » et libéré par la suite, ce qui est interprété par le coordinateur du CNLD, Kaci Tansaout, comme un d'intimidation de la part des services de sécurité[546].
Le , des agents provocateurs (baltaguias) attaquent les protestataires à Annaba, Constantine, Oran et Bordj Bou Arreridj[552].
Le , cinq manifestants poursuivis pour « attroupement non armé » sont relaxés par le tribunal de Skikda. À Alger, un détenu est libéré à la suite d’une réduction de sa peine, après avoir passé trois mois en détention.
Le à Oran, des citoyens portent plainte contre ces agresseurs[553]. Le même jour, quatre détenus sont libérés, après avoir purgé leur peine pour « port du drapeau amazigh »[554]. Neuf autres détenus sont condamnés à deux mois de prison avec sursis selon le CNLD. Parmi eux, quatre qui étaient détenus retrouvent la liberté ; cinq autres qui étaient sous contrôle judiciaire sont acquittés[555].
Le , Hichem Belaidi est relaxé par le tribunal de Tiaret. Par ailleurs, le CNLD annonce la sortie des détenus Akram Ghimouz, Abdelkader Toufik Bacha, Fazil Dechicha et Kheiredine pour le [556].
Année 2020
[modifier | modifier le code]Le 2020, Lakhdar Bouregaa est libéré et son procès fixé au [557],[558] ; il est condamné le suivant à une amende de 100 000 dinars pour « atteinte à corps constitués »[559]. Le même jour, le caricaturiste Nime (en prison depuis le et condamné le à un an de prison dont trois mois ferme) est libéré[560]), le journaliste Abdelmonji Khelladi ainsi qu'une dizaine d'activistes sont libérés à Alger et dans d'autres wilayas[561]. Parmi eux, douze détenus de la prison d'El Harrach retrouvent la liberté, trois détenus sont libérés après audition auprès du tribunal de Sidi M'Hamed, un détenu voit sa peine de six mois de prison avec sursis annulée par le tribunal de Skikda, un prisonnier à Bourmerdès retrouve la liberté, un journaliste est libéré à Constantine et l'ensemble des détenus à El Oued sont libérés[562]. Toujours le même jour, le général à la retraite Hocine Benhadid, en détention provisoire depuis le , est mis en liberté provisoire, avec un procès fixé au [563]. Il est acquitté le [564]. Au total, 76 détenus sont libérés le , dont 51 à Alger, deux à Tlemcen, quatre à Oued Souf, deux à Tipasa, un à Boumerdès, six à Chlef, deux à el Tarf, un à Tissemsilt, deux à Oran et trois à Constantine[545], ce qui laisse, d'après le CNLD, environ 120 détenus d'opinion du Hirak toujours emprisonnés[565], ou 60 selon Le Monde, citant un chiffre antérieur du CNLD[566].
Les libérations ont lieu sans informer « ni les avocats ni les familles des détenus », d'après le CNLD[567]. Pour Saïd Salhi, vice-président de la LADDH, les audiences de libération étaient organisées de façon surprise afin d'éviter les foules de soutien populaire. Il suggère que les libérations soient « une première mesure d'apaisement », qui n'est « pas suffisant », d'après lui comme réponse à la raison « pour laquelle les activistes se sont trouvés en prison : le changement effectif du système »[567].
Le , à Oran le militant défenseur des droits de l'homme arrêté le , Kadour Chouicha, vice-président de la LADDH[568], est libéré dans l'attente de son procès en appel, prévu le [569] ou le [568]. L'ancien président de la LADDH[570], Noureddine Benissad, décrit la libération comme une « victoire de la justice sur l’arbitraire »[571]. Condamné à un an de prison ferme en comparution immédiate[572], il est finalement relaxé en appel[573].
Le , à Sidi Bel Abbès, la police empêche la tenue de la marche du Hirak et interpelle vingt personnes. À Alger, elle « fait un impressionnant maillage, couvrant aussi bien les grands boulevards que les venelles », limitant la disponibilité de l'espace public aux manifestants[388]. Trois journalistes, Ghada Hamrouche et Latifa Abada de Radio M et Aziz Hamdi, sont interpellés[574]. Les journalistes sont libérés quelques minutes plus tard[575].
Le à Tlemcen, onze détenus - quatre détenus et sept comparaisons libres - (arrêtés lors d'un meeting de Benflis) sont relaxés par la cour de Tlemcen[576].
Arrêtés le , deux militants, Kadour Chouicha (Oran) et Toufik Hassani (Chlef), sont relaxés le [577]. Le même jour, treize détenus du Hirak qui avaient été arrêtés le commencent une grève de la faim à la prison d'El-Harrach « afin d'exiger un procès équitable ». Leur audience devant la cour d'Alger est prévue le , le dossier ayant resté 10 mois en attente[7],[578].
Le , des « dizaines » de premiers manifestants arrivant le matin à Alger sont interpellés, dont des membres du RCD[579]. Le RAJ, dont le président, Fersaoui Abdelwahab, vient de voir une demande de libération provisoire rejetée, déclare que le nombre de détenus du Hirak est au moins d’une centaine et considère les accusations contre Abdelwahab comme « imaginaires et totalement infondées ». Le CNLD fait état d’un total de quelque 120 détenus[578].
Le , les 20 manifestants arrêtés le sont remis en liberté provisoire avec un procès fixé le [580]. La majorité d'entre eux ont été arrêtés pour « attroupement et trouble à l’ordre public », l'un d'entre eux pour possession de l'emblème amazigh[581]. Le procureur adjoint du tribunal de Sidi M'hamed, Mohamed Belhadi, qui requiert, le , la relaxe au profit de 16 manifestants, fait l'objet quelques jours après, d'une mutation vers le tribunal de Guemmar (wilaya d'El Oued), à plus de 660 km d'Alger. Il avait notamment déclaré à l'audience : « Les Algériens scandent des slogans réclamant une justice libre et indépendante. Pour cela, j’assume mes responsabilités en tant que représentant du parquet. En concrétisation du principe de l’indépendance de la justice, et pour qu’on ne dise pas qu’on fonctionne avec les injonctions d’en haut, le parquet demande la relaxe »[582]. Le , les vingt manifestants sont finalement condamnés à des peines allant de trois mois à un an de prison ferme[583].
Le , la cour d'appel d'Alger relaxe dix personnes « vendeurs de pin's » condamnées en première instance à six mois de prison ferme ; quatre d'entre eux avaient cependant déjà effectué leur peine[584]. Le , quatre manifestants sont arrêtés et placés sous contrôle judiciaire[585].
Le , le CNLD annonce que deux manifestants sont relaxés à Oran et Jijel pour port de drapeau amazigh[586]. Le , le militant Samir Belarbi, poursuivi pour « atteinte à l’intégrité territoriale » et « diffusion ou détention de publication portant atteinte à l’intérêt national », en détention provisoire depuis le , est acquitté par le tribunal de Bir Mourad Raïs[587].
Le , parmi les 3 471 détenus qui sont graciés par le président Tebboune, il n'y a qu'un seul, selon le CNLD, qui est détenu du Hirak. Celui-ci, Djawed Belkacem, 17 ans, est gracié et libéré ; il est le plus jeune des détenus d'opinion du Hirak d'après le CNLD, ayant servi presque sa peine entière de quatre mois de prison. Belkacem annonce son intention de participer à la manifestation du vendredi à Oran[588]. Le , 6 294 détenus sont graciés, dont aucun du Hirak. Le CNLD estime alors le nombre de prisonniers du Hirak à 142[589].
Le , la cour d'appel de Tlemcen confirme la condamnation à deux mois de prison avec sursis et à une amende pour treize manifestants accusés « d'entrave au bon déroulement de l'élection présidentielle » du [590].
Le , le CNLD annonce que 32 manifestants et activistes ont été relaxés à Aïn Témouchent et Souk Akhras[591].
Le , le CNLD annonce que quatre détenus sont libérés. Ils sont cependant condamnés à un an de prison dont une partie couvrant la détention provisoire et le reste avec sursis[592].
Le , Laalami Chems Eddine, dit Brahim, emprisonné depuis le , et trois autres personnes sont condamnés par le tribunal de Bordj Zemoura à deux mois de prison ferme, une peine déjà purgée ; sept autres personnes sont relaxées. Brahim Laalami reste en prison, sous le coup de deux autres chefs d'accusation. Le même jour, le tribunal de Tlemcen prononce la relaxe de manifestants arrêtés le , jour du scrutin présidentiel, pour « attroupement » et « incitation à attroupement »[593]. Accusés d'« entrave à la tenue du scrutin présidentiel du 12 décembre 2019 », Brahim Laalami est acquitté le , ainsi que douze autres activistes, un treizième est condamné à deux mois de prison ferme et un autre activiste condamné à une amende de 50 000 dinars. Brahim Laalami reste sous le coup d'un autre chef d'inculpation[594],[595]. Il est condamné à 18 mois de prison le [596], peine ramenée en appel à 2 mois de prison par jugement du [597].
Le , la tenue d'une conférence de presse de collectifs engagés dans le Hirak, prévue dans un hôtel d'Alger, est empêchée par la police[598]. La conférence a finalement lieu au siège de l'association SOS disparus à Alger[599].
Le , le tribunal de Touggourt relaxe l'activiste Abla Kemari, rapporte le CNLD. La même source ajoute que tous les activistes qui ont comparu avec elle ont été relaxés, sans toutefois préciser leur nombre. La cour d'appel confirme la relaxe pour 15 manifestants. L'étudiant Nour Chérif Merabti est innocenté par le tribunal d'Oran. L'activiste Chawki Younsi n'est pas relaxé mais n'écope pas de peine de prison et est condamné à une amende de 50 000 dinars à verser à la mairie de Médéa, qui l'avait poursuivi pour diffamation. D'autre procès sont renvoyés au ou au [600].
Le , le CNLD annonce que cinq détenus quittent la prison d'El Harrach. Ils ont été condamnés à six mois de prison, deux mois ferme et quatre mois avec sursis. Au tribunal de Bab El Oued, 21 manifestants ayant participé à une marche nocturne sont condamnés à une amende de 50 000 dinars pour attroupement non armé et trouble à l'ordre public. À Skikda, deux manifestants sont relaxés[601]. Le lendemain, , l'étudiant Amine Benalia retrouve la liberté. Il est condamné à une amende de 20 000 dinars et voit sa peine de 18 mois de prison prise de première instance annulée[602]. Le CNLD annonce le que huit détenus écopent de six mois de prison avec sursis et quittent la prison[603].
Le , l'activiste Fodil Boumala est relaxé par le tribunal de Dar El Beida[604]. Le même jour, la cour d'appel de Mostaganem condamne 17 manifestants à deux mois de prison ferme pour attroupement non armé et incitation à attroupement, après un jugement en première instance qui avait prononcé des peines allant de une à quatre années de prison ferme[605]. Le même jour, après avoir été arrêtés le pour avoir tenté d’organiser une marche populaire, 56 manifestants sont libérés, soit après avoir bénéficié d’un non-lieu soit en attente de leur procès[606].
Le , le journaliste Khaled Drareni est placé sous contrôle judiciaire.
Le , la cour d'appel d'Alger prononce la relaxe au profit de six ex-détenus, condamnés en première instance à six mois de prison ferme pour port du drapeau amazigh[607]. Le également, Yasmine Si Hadj Mohand, jugée pour « attroupement non armé », condamnée à deux mois de prison avec sursis, est libérée ; elle avait été arrêtée lors de la marche commémorative du premier anniversaire du hirak à Alger alors qu’elle faisait des lives vidéo puis placée en détention provisoire[608].
Le , le militant Samir Benlarbi et le coordinateur national des familles de disparus Slimane Hamitouche, arrêtés lors de la marche du samedi , sont placés en détention provisoire, poursuivis pour « attroupement non armé et atteinte à l’intégrité nationale »[609]. Ils sont remis en liberté provisoire le , de même que Karim Tabbou et Amira Bouraoui[610].
Le à Alger, de nombreuses arrestations sont signalées à l'occasion de la quatrième manifestation organisée un samedi ; les manifestants dénoncent des actes de violence de la part des forces de l'ordre, ce que la police dément[611]. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) recense une centaine de personnes arrêtées à Alger, dont l’activiste Amina Haddad et le journaliste Khaled Drareni, arrêté le samedi précédent et relâché le mardi suivant au terme de trois jours de garde à vue, inculpé « d’atteinte à l’unité nationale et placé sous contrôle judiciaire »[612]. Vingt-sept manifestants interpellés sont ensuite relâchés en attente de leur procès. Le professeur universitaire Fouad Benhaddou est placé sous contrôle judiciaire à Relizane pour des publications sur les réseaux sociaux tandis que plusieurs relaxes sont prononcées, une par le tribunal d’El Harrach, une autre par le tribunal d’Amizour (Béjaïa), et deux par le tribunal de Bab El Oued[613]. Dans le même temps, le tribunal de Sidi M’hamed condamne deux militants du RAJ, Karim Boutata et Ahcene Kadi, qui avaient été remis en liberté provisoire le , à six mois de prison ferme et 20000 dinars d’amende. La cour d'appel d'Alger condamne le jeune poète Mohamed Tadjadit à un an de prison avec sursis. Il avait été condamné à 18 mois de prison ferme en première instance pour « atteinte à l’unité nationale » par le tribunal de Sidi M’hamed[614].
Le , Karim Tabbou est condamné à une année de prison, dont six mois avec sursis, ainsi qu'à une amende, pour « atteinte au moral de l’armée » et « atteinte à l'unité nationale », cette condamnation lui permettant une sortie de prison le .
Le , l'activiste Brahim Daouadji est placé sous mandat de dépôt pour « incitation à attroupement non armé, outrage à corps constitué et publications Facebook pouvant porter atteinte à l’unité nationale »[615].
Le , veille de sa libération, Karim Tabou est condamné en appel à un an de prison ferme, dans des conditions contestées par ses avocats, empêchant ainsi sa sortie de prison[616],[617].
Le , le journaliste Khaled Drareni est placé sous mandat de dépôt[618].
Le , un tribunal condamne un accusé à une amende de 20 000 dinars pour « outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l’État ».
Le , quatre hirakistes à Oran sont relaxés par la justice à la suite d’accusations d'« outrage à corps constitué et atteinte à l’unité nationale » pour l'un d'entre eux, et d'« atteinte à l’intégrité nationale » pour les trois autres[619].
Le , le journaliste Sofiane Merakchi est condamné à huit mois de prison (arrêté le ) ; il est accusé d'avoir fourni des images du Hirak à des médias étrangers.
Le , Abdelwahab Fersaoui, président de l’association Rassemblement action jeunesses (RAJ (arrêté le ), est condamné à un an de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national et incitation à la violence »[620].
Le , l'activiste Brahim Daouadji est condamné à six mois de prison et à une forte amende[621].
Le , le militant Houari El-Hachemi de Saïda, arrêté le , poursuivi pour « outrage à corps constitué », est condamné à six mois de prison[622].
Le , l'activiste Zakaria Boussaha est incarcéré à Annaba et ses avocats dénoncent ses conditions d'incarcération[623].
Le , Redouane Medjedoub est arrêté à Tlemcen et condamné à un an de prison ferme pour une publication Facebook « le confinement ne prend réellement que 14 jours et que le pouvoir est en train de profiter durant la période du Coronavirus pour emprisonner les activistes » et incitation à attroupement non armé et outrage à corps constitué[624].
Le , Yasser Kadiri et Djaâfar Ahmed Sidi Moussa sont placés sous mandat de dépôt à Timimoun[625].
Le , Brahim Daouadji est jugé en appel, il est condamné à six mois de prison avec sursis et 50 000 dinars d'amende, ce qui entraîne sa libération[626].
Le , Abdelwahab Fersaoui est rejugé en appel et condamné à 6 mois de prison, ce qui permet sa libération immédiate[626].
Le , le journaliste Sofiane Merakchi sort de prison[627].
Le , à Bord-Bou Arreridj, Cherif Ghassoul, arrêté et incarcéré le pour « atteinte à l’unité nationale », « collecte de fonds étrangers pour exercice et promotion politique », « possession en vue d’exposition au public d’affiches à des fins de propagande » et « appel à la désobéissance civile », est condamné à six mois de prison ferme et quitte donc la prison ce même jour[628].
Le , l'activiste Mohand Gasmi est placé sous mandat de dépôt à Adrar, après une garde à vue illégale de 6 jours. Interrogé par Interpol le et arrêté le à son domicile, Mohand Gasmi est un militant anti-gaz de schiste proche du mouvement des chômeurs du sud[629].
Le à Annaba, une petite fille de 4 ans est arrêtée parmi les manifestants, selon la CNLD (puis relâchée).
Le , à Constantine, l'activiste Abdelkrim Zeghilèche, animateur du mouvement Mouwatana et d'une radio libre sur Internet, est placé en détention provisoire. Il serait poursuivi pour, entre autres, « atteinte à l’image du président de la République »[630].
Le 1er juillet, à Khenchla, le militant Merouan Mohamedi est condamné à une année de prison pour « incitation à attroupement non armé, publication (sur les réseaux sociaux) pouvant porter atteinte à l’unité nationale et informations ou nouvelles, fausses ou calomnieuses, susceptibles de porter atteinte à la sécurité ou à l’ordre public »[631].
Le , Abdelmadjid Tebboune annonce une mesure de grâce pour trois détenus du Hirak[610].
Le , Karim Tabou est libéré sous condition[610].
Le , Mohamed Naili, 71 ans, est placé sous mandat de dépôt à Tébessa pour offense à des personnalités nationales, atteinte à la sécurité nationale et à l’unité nationale à la suite de publications Facebook, il est condamné à un an de prison ferme[632]. Il est libéré le 19 février 2021 dans le contexte de la vague de grâces présidentielles d’Abdelmadjid Tebboune, souhaitant marquer le deuxième anniversaire du Hirak[633].
Le , le parquet algérien réclame quatre ans de prison ferme contre Khaled Drareni et ses deux co-accusés, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux autres figures du Hirak. Le procureur du tribunal de Sidi M’Hamed requiert également une lourde amende à l’encontre des trois accusés, ainsi que la privation de leurs droits civiques[634].
Le , Khaled Drareni est condamné à trois ans de prison ferme ; Benlarbi et Hamitouche sont eux condamnés à deux ans de prison dont quatre mois ferme[635]. Jugés en appel le , ils sont finalement condamnés respectivement à deux ans, quatre mois ferme et un an de prison avec sursis[636]. Le , soit trois jours avant le deuxième anniversaire de la première manifestation Hirak algéroise, Khaled Drareni est libéré sous conditions par la cour d'appel en même temps que 32 autres prisonniers, dans le contexte de l'annonce d'une grâce présidentielle[637]. Il s'agirait selon son avocat d'une mesure de liberté provisoire, dans l'attente d'une décision de la Cour suprême le 25 février sur son pourvoi en cassation[638].
Le , le blogueur et activiste Badi Abidine est placé sous mandat de dépôt à Tamanrasset pour ses publications Facebook, selon le CNLD.
Le , le poète du Hirak, Mohamed Tadjadit, est de nouveau arrêté, à Aïn Taya (Alger)[639]. Il est condamné, ainsi que son codétenu Noureddine Khimoud à quatre mois de prison le et son autre codétenu Abdelhak Ben Rahmani à 3 mois de prison[640].
Le , l'activiste Abdelkrim Zeghilèche est condamné à deux ans de prison pour « atteinte à la personne du président de la République et publications Facebook pouvant porter atteinte à l'unité nationale »[641]. La Cour d’appel ramène la peine, le , à une année de prison dont six mois ferme[642].
Le , Brahim Laalami est de nouveau arrêté[643]. Il est condamné le à deux ans de prison ferme et à une amende de 200.000 dinars par le tribunal de Bordj Bou Arreridj[644]. Il est libéré le 20 février 2021 dans le cadre des mesures de grâce décrétées par Abdelmadjid Tebboune[645]. Arrêtés le même jour, Moussa Laâlami (frère de Brahim) et Mourad Chelliga sont condamnés en appel, le 10 mars 2021, à six mois de prison pour « outrage et violence sur fonctionnaires et institutions de l’État »[646].
Le Yasser Rouibah (18 ans) est placé sous mandat de dépôt, après sa comparution immédiate au tribunal de Jijel, d'après le CNLD. Il est poursuivi pour plusieurs affaires (incitation à attroupement non armé, outrage à corps constitué, atteinte à la personne du président de la République, publications Facebook pouvant porter atteinte à l'unité nationale).
Le , Zakaria Boussah (arrêté le à Annaba) est condamné à 8 mois de prison ferme et le reste de verdict en première instance (4 mois) de sursis[647].
Le , Hassan Aouadi est arrêté à Annaba, selon le CNLD, avec Wissal (7 ans) et Syrine Zerfa (13 ans) et Chems El Yakine (âgée de 13 ans également) qui subit des violences policières (elles sont relâchées).
Le , l'ex-député démissionnaire Khaled Tazaghart (du Front El Moustakbal) est arrêté à Tichy (Béjaia) et placé en garde à vue, il est placé sous mandat de dépôt le lendemain. Il est condamné à une année de prison ferme assortie de 100 000 DA d’amende, accusé d'« incitation à attroupement, publication pouvant porter un trouble à l’ordre public et violation des mesures du confinement sanitaire de la Covid-19 »[648].
Le , le militant Yacine Mebarki est arrêté à Khenchla. Le , une lourde peine de dix ans de prison ferme et une amende d'1 milliard de centimes est prononcée à son encontre pour « offense aux préceptes de l’islam », « incitation d’un musulman à se convertir à une autre religion », « profanation du livre sacré », « distribution de documents qui visent à ébranler la foi d’un musulman » et « atteinte au prophète »[649]. Il est condamné le , a un an de prison ferme et une amende de 50 000 DA par la Cour de Khenchela. Le juge ayant annulé les accusations précédentes et retenu « incitation à la haine », « dénigrement du dogme ou des préceptes de l’islam » et « détention de munitions de guerre de première catégorie »[650].
Le , le jeune Chouaib Kebaili a été tabassé par la police à Annaba, selon la CNLD.
Le , à Annaba, Hassane Aouadi, Achref Mouissi Samy Zelmati, Aziz Boutasseta, Ramzi Hacini, Ahmed Hafiane et Abdelkader Boualetmine, sont arrêtés pour avoir tenté de faire une marche, après deux jours de garde à vue, ils sont présentés au procureur le . Ils sont tous relaxés sauf Hassane Aouadi et Achref Mouissi ont été condamnés à 6 mois dont 3 mois avec sursis[651]. Une petite fille de 6 ans est également arrêtée (puis relâchée)).
Le , la police de la cybercriminalité convoque à Annaba l'enseignante Latifa Lounici, selon la CNLD.
Le , Kamel Larbaoui est arrêté et mis sous mandat de dépôt à Annaba[652], il est condamné le mardi à 6 mois de prison ferme[653].
Le , l'activiste Mourad Mecheri est arrêté à Bordj Menaiel (Boumerdes) sur son lieu de travail et placé sous mandat de dépôt pour « offense au prophète et les envoyés de Dieu ou dénigrement du dogme ou les préceptes de l’Islam, que ce soit par voie d’écrit, de dessin, de déclaration ou tout autre moyen ». Les poursuites pénales sont engagées d’office par le ministère public, le procureur a requis 4 ans de prison ferme[654].
Le , l'ex-député Khaled Tazaghart est relaxé et libéré à Béjaia[648].
Le , Dalila Touat, porte-parole des chômeurs de Mostaganem, est condamnée à deux ans de prison ferme, sans mandat de dépôt. Elle est accusée d'avoir incité ses concitoyens à s'abstenir de voter au référendum constitutionnel du 1er novembre et d'« outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions »[655].
Le , après une disparition de 3 jours, Sami Dernouni, un activiste de Batna, est placé sous mandat de dépôt à la prison d'El Koléa par le tribunal de Tipaza, avec Namia Abdelkader. Il est poursuivi pour incitation à attroupement, atteinte à l'unité nationale, atteinte à la sécurité nationale, d'après le CNLD[656]. Namia Abdelkader est libéré le 20 février 2021 dans le cadre des mesures de grâce décrétées par Abdelmadjid Tebboune[645].
Le , Yasser Rouibah (18 ans) est placé sous mandat de dépôt après comparution devant le tribunal de Jijel. Son procès est renvoyé à l'audience du . Il est accusé d'atteinte à la personne du président de la République, outrage à corps constitué, incitation à attroupement, publications de fausses informations pouvant porter atteinte à l'ordre public selon le CNLD[657].
Le même jour, Youcef Libiar est placé sous mandat de dépôt à Msila selon la CNLD. Il est accusé de publications et circulation de fausses informations pouvant porter atteinte à l'ordre public.
Le , Abdallah Benaoum n'est pas libéré de prison alors qu'il a purgé sa peine d'une année de prison[658].
Le , Badi Abidine (sous mandat de dépôt depuis le 13 août à Tamanrasset) est condamné à 18 mois de prison ferme, selon la CNLD.
Année 2021
[modifier | modifier le code]Le , Dalila Touat est placée sous mandat de dépôt à Mostaganem pour outrage à corps constitué et publications pouvant porter atteinte à l'intérêt national, selon le CNLD[659],[660]. Le , elle est condamnée à 18 mois de prison[661]. Elle est libérée le 19 février 2021 dans le contexte de la vague de grâces présidentielles d’Abdelmadjid Tebboune, souhaitant marquer le deuxième anniversaire du Hirak[662].
Le , un jeune blogueur, Yaakoub Madoui, est condamné à un an de prison pour « incitation à attroupement non armé et publication de fausses informations »[663].
Le , trois militants, Yasser Kadiri, Saïd Zegar et Khelil Kheyi sont condamnés à des peines de six mois de prison ferme par le tribunal de Timimoun. Yasser Kadri était poursuivi pour « outrage à corps constitué, atteinte à la personne du président de la République et atteinte à l’unité nationale ». Saïd Zegar et Khelil Kheyi étaient poursuivis pour « atteinte à la personne du président de la République, diffusion de fausses informations par des publications Facebook, diffamation et attroupement non armé »[664].
Le 1er février, lors de son audience, Walid Nekiche déclare devant le juge : « Ils m’ont torturé. Agressé sexuellement. Ils m’ont enlevé ma dignité »[665]. Il est condamné à six mois de prison. Peine qu'il a déjà purgé et sera donc relâché le même jour.
Le , Ameur Guerrache, militant de la région de Mekhadma, incarcéré depuis juillet 2020, est condamné à sept ans de prison pour « incitation à des actions terroristes », « atteinte au président de la République », « incitation à manifester » et « diffusion de tracts pouvant nuire à l’intérêt national »[666].
Placés en détention provisoire le 5 avril 2021, vingt-trois manifestants entament une grève de la faim pour dénoncer leur « arrestation arbitraire ». Les manifestants ont été interpellés lors de marches le samedi 3 avril. Ils sont poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale », « incitation à attroupement non armé », « attroupement non armé »[667].
Le site Algerian Detainees recense 60 détenus d'opinion à la date du 21 avril 2021, dont les dates d'arrestation, les motifs et lieux de détention sont précisés[668].
Le vendredi 23 avril, de nombreuses personnes sont interpellées et gardées à vue, dont le journaliste et militant Saïd Boudour[520]poursuivi pour « complot contre la sécurité de l’État ayant pour objectif incitation des citoyens contre l’autorité de l’État et atteinte à l’unité du territoire national », « adhésion à une organisation destructive activant à l’intérieur et à l’extérieur du pays », et « publications au public d’information pouvant porter atteinte à l’intérêt national ». Poursuvis pour les mêmes motifs et interpellés le 28 avril, Kader Chouicha, militant des droits de l’homme, et sa femme Jamila Loukila, ont été relâchés. Saïd Boudour est placé sous contrôle judiciaire[669].
Le 30 avril 2021, Abderrahmane Hadj-Nacer, ancien gouverneur de la Banque centrale d'Algérie, est brièvement arrêté par les forces de l'ordre lors de la manifestation à Alger[670]. Le 11 mai quatre manifestants arrêtés le 7 mai sont placés sous mandat de dépôt, accusés d'« incitation à attroupement, attroupement non armé, outrage à corps constitué, atteinte à l’intégrité de l’unité nationale et publications pouvant porter atteinte à l’intérêt national »[671]. Le mardi 11 mai, quatre journalistes, dont Khaled Drareni, sont interpellés lors de la marche des étudiants. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CLND), il s'agit de « les empêcher de couvrir les arrestations d’étudiants et citoyens à la marche de ce mardi ». Une vingtaine d'autres personnes sont également arrêtées[672].
Le vendredi 14 mai, environ 700 personnes sont arrêtées et 44 manifestants sont placés en détention. Jugés en comparution immédiate, un manifestant est condamné à 18 mois de prison et six autres sont condamnés à un an de prison. Ouahid Benhalla, membre du bureau national du MDS est condamné à un an de prison ; Kenza Khatto, journaliste à Radio M, est placée en garde à vue. L'universitaire Djamel Mimouni est placé sous contrôle judiciaire[673],[674]. À la suite des nombreuses arrestations du vendredi 21 mai, plusieurs manifestants, poursuivis pour « attroupement non armé » ou « incitation à attroupement non armé et rébellion » sont condamnés à des peines allant de six mois à un an de prison[675].
La répression contre les figures du hirak s'intensifie à l'approche des élections législatives algériennes de 2021. Le régime multiplie ainsi les interpellations et les poursuites judiciaires à l'encontre des opposants, avocats, journalistes et autres membres du Hirak[676]. Deux jours avant le scrutin du 12 juin, les services de sécurité arrêtent ainsi l'opposant Karim Tabbou, le directeur de radio Ihsane El Kadi et le journaliste Khaled Drareni, figures de la contestation. Ceux-ci se voient ainsi interdits de parler à la presse pendant quarante huit heures dans le cadre de la procédure judiciaire. La police procède également à plusieurs arrestations d'individus accusés d'être membres d'une « cellule qui incitait aux rassemblements et à l’atteinte à la sécurité nationale »[676],[455].
Le 17 juin, la militante Fatiha Briki, membre du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), participante régulière aux marches hebdomadaires du hirak, est placée en détention. Le même jour, l'universitaire et analyste politique Abdelali Rezaguiest est interpellé avant d'être relâché quelques heures plus tard. Selon le CNLD, à la dte du 22 juin, environ 260 personnes sont incarcérées pour des faits en lien avec le hirak et/ou les libertés individuelles[677].
Le secrétaire général du Mouvement démocratique et social (MDS), Fethi Ghares, est arrêté fin juin[678].
En juillet 2021, Abdelmadjid Tebboune gracie plusieurs dizaines de détenus du hirak[679].
Réactions à l'international
[modifier | modifier le code]En , le ministre de la communication Ammar Belhimer déclare au journal arabophone El-Lika « Il n'y a pas de détenus d'opinion en Algérie » au sujet des détenus du Hirak[680],[681].
Le , la chambre des communes du Canada vote à l'unanimité une motion qui condamne la répression politique en Algérie, demande le respect des droits humains et la libération des détenus d'opinion et des prisonniers politiques[682].
En , le Pr Bouzid Lazhari, président du Conseil National des Droits de l'Homme (organe officiel), déclare également au journal La Patrie News « Il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie ! »[683].
Le , le parlement européen prend une résolution sur la détérioration de la situation des droits de l’homme en Algérie, en particulier le cas du journaliste Khaled Drareni qui « condamne fermement l’escalade des arrestations et détentions illégales et arbitraires et du harcèlement juridique dont sont victimes les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes, les avocats, les membres de la société civile et les militants pacifiques en Algérie, qui ferme toute possibilité de dialogue politique sur la révision constitutionnelle non démocratique et entrave l’exercice des libertés d’expression, de réunion et d’association; dénonce le recours à l’introduction de mesures d’urgence dans le contexte de la pandémie de COVID-19 comme prétexte pour restreindre les droits fondamentaux du peuple algérien » et invite à la libération de Khaled Drareni et tous ceux qui ont été détenus et inculpés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou hors ligne, et à la liberté de réunion et d’association, y compris Yacine Mebarki, Abdellah Benaoum, Mohamed Tadjadit, Abeldhamid Amine, Abdelkrim Zeghileche, Walid Kechida, Brahim Laalami, Aissa Chouha, Zoheir Kaddam, Walid Nekiche, Nourredine Khimoud et Hakim Addad[684].
Accusations de volonté de discréditation
[modifier | modifier le code]Les relais du pouvoir décrivent le Hirak comme étant issu d'un complot étranger. Par la suite, l'historien Abdelmadjid Merdaci estime que le Hirak a été provoqué par une faction du pouvoir pour en chasser Bouteflika[16].
Un an après le début du Hirak et après sa suspension pour cause de Covid-19, des officiels du gouvernement ainsi que des personnalités interrogées par l'agence de presse étatique Algérie Presse Service relayent la thèse que des tentatives d'« infiltrer » le Hirak auraient eu lieu[685].
Le , le président Tebboune, tout en affirmant que le Hirak était un « phénomène salutaire », appelle à la vigilance, déclarant qu'il y a « des signes d'infiltration tant de l'intérieur que de l'extérieur »[686]. Le , le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Makri, demande que le Hirak soit protégé « contre les courants extrémistes et les ennemis du pays »[687]. Le , le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, affirme, à propos du Hirak, que « des ONG qui ont pignon sur rue à Genève ou à Londres, des résidus irréductibles de l’ex-FIS et des revanchards mafieux de l’ancien système travaillent d’arrache-pied […] pour propager les mots d’ordre de désobéissance civile, de troubles et de recours à la violence »[688]. Le , dans un entretien à l'agence APS, le professeur Mohamed Bouhamidi affirme que « le Hirak a muté », que « parler encore de Hirak aujourd’hui est bien un abus de langage », accusant « des organisations dont parle le Financial Times (qui) veulent par contre opposer cette légitimité présumée du Hirak pour perpétuer une non solution politique, maintenir le plus haut niveau possible de tension pour aboutir à une situation de chaos », tout en ne citant pas le nom des organisations qu'il accuse[689],[690]. Le même jour, l'universitaire Mohamed Lakhdar Maougal craint « des tentatives d'infiltration du Hirak populaire, notamment de la part de personnes malintentionnées et d'organisations non gouvernementales (ONG), afin de porter atteinte à la sécurité du pays »[691]. Le , l'universitaire Ahmed Bensaada propose de « légiférer pour encadrer, contrôler voire interdire le financement étranger des ONG en Algérie », estimant que « plusieurs ONG locales financées par les organismes américains ont été très visibles […] lors du Hirak, en 2019-2020 » et jugeant que « lors des protestations populaires, ces activistes se mettent aux premières loges des manifestations et tentent de les diriger selon des agendas concoctés à l’étranger »[692].
Traitement médiatique
[modifier | modifier le code]Jusqu'au , la télévision et la radio publiques font totalement abstraction des manifestations, tandis que les chaînes privées liées au pouvoir en traitent de façon limitée[693]. Une campagne de boycott est alors lancée à leur encontre[694]. Dans le même temps, plusieurs journalistes sont arrêtés et la rédactrice en chef d'Alger Chaîne 3 démissionne le en guise de protestation contre le traitement du mouvement par sa radio[693]. Une centaine de journalistes et l'ONG Reporters sans frontières dénoncent publiquement la censure pratiquée par l'exécutif algérien[695]. Les chaînes d’État évoquent finalement la contestation en se montrant critiques envers les manifestants et en ne faisant pas référence à leurs motivations[42],[695]. Par ailleurs, malgré l'ouverture de l'audiovisuel à la concurrence en 2011, les chaînes sont toujours de droit étranger et non agréées, le régime pouvant à tout moment les fermer[696].
À l'inverse, la presse écrite privée et les sites d'informations font largement état des événements dès leurs débuts[693].
Le , Nadia Madassi, présentatrice du journal sur la chaîne publique depuis 15 ans, démissionne, après avoir été contrainte la veille de lire la lettre attribuée au président[697]. Le lendemain, les quotidiens Echorouk El Yawmi et El Bilad sont sanctionnés par le ministère de la Communication pour avoir couvert les manifestations, et sont ainsi privés de publicité de l'ANEP[698].
La télévision publique organise le un débat contradictoire sur la transition post-Bouteflika, lors de l'émission, le président sortant est accusé d'être responsable de la situation en cours[699].
Le , Toufik Khelladi, directeur général de EPTV, est limogé et remplacé par Lotfi Chriet[700]. Le , le reporter tunisien Tarek Amara, envoyé spécial de Reuters, est expulsé du pays, les autorités lui reprochant d'avoir relayé de fausses informations selon lesquelles la police avait utilisé la force contre les manifestants et d'avoir propagé un faux décompte du nombre de manifestants présent dans la capitale[701],[702].
Au , plusieurs journalistes sont sanctionnés en subissant des mutations, des avertissements et des suspensions d'émissions[703]. Le jour même, El Moudjahid propose « de mettre hors d'état de nuire tous ceux et toutes celles qui entravent l'aboutissement du processus légal », et affirme que le gouvernement est capable d'organiser le scrutin[704].
Sur les réseaux sociaux, des comptes — appelés les « mouches électroniques » — font de la propagande en faveur du régime et des élections[705]. Ces trolls, accompagnés de bots, relayent des fausses nouvelles et la propagande du régime. De nombreux comptes sont créés en [706].
Plusieurs sites d'informations se voient alors bloqués sur les réseaux des fournisseurs d'accès algériens. Le site TSA est bloqué en [707], suivi du média Inter-lignes[708] et de ObservAlgerie[709] en juillet, puis par Algérie patriotique en août[710]. Le , YouTube et les services Google sont à leur tour bloqués[711] après la diffusion d'un appel adressé par Khaled Nezzar à l'armée algérienne[712]. Par ailleurs, la fermeture de l'entreprise du fils de ce dernier, SLC, provoque une coupure de l'internet au sein de nombreuses entreprises[713].
Même si la liberté de la presse ne progresse pas, les journalistes ont moins peur et n'hésitent pas à protester contre la censure, tandis que la presse électronique, plus libre, jouit d'une bonne réputation auprès de la population[714].
Contrairement aux chaînes publiques et privées proches du pouvoir, Al Magharibia, appartenant à un des fils du chef des islamistes du FIS, couvre les événements sous un jour favorable à la contestation[715]. Les manifestants dénoncent aussi le fait que la presse soit alignée sur le pouvoir[716]. En , elle est suspendue. Elle émet alors sous un nouveau nom, Hirak TV[717].
Au cours de l'été, la parenthèse pluraliste des médias commence à se refermer, ceux-ci se mettent à couvrir de moins en moins les marches, et à diffuser de moins en moins de personnalités de l'opposition[718].
En , Human Rights Watch affirme que le régime « serre la vis » contre les manifestants. Ainsi, une quarantaine d'entre eux ont été arrêtés pour avoir hissé le drapeau berbère ou des tracts, tandis que trois d'entre eux ont été relaxés[719]. Le , 22 autres manifestants sont placés en détention[720]. Parmi eux, se trouve un homme atteint d’un cancer[721]. Sur les réseaux sociaux, des agents pro-régime truquent des photos des pancartes des manifestations pour répondre aux activistes[722].
le journaliste Sofiane Merakchi est placé en détention le pour avoir couvert les manifestations[723].
Le , des journalistes de la radio publique dénoncent la « censure » et réclament le « devoir d’informer ». Ils veulent savoit quel dirigeant de la radio les censure[724].
Pour leur part, les chaînes étrangères, à part France 24, limitent la couverture du mouvement au fil du temps[725].
En , des journalistes du Temps d'Algérie sont suspendus pour avoir critiqué la ligne éditoriale du journal[726].
Le , les directeurs généraux de l'ENTV et de l'ANEP sont limogés[727]. Le , un nouveau président est nommé à la tête de l'ARAV[728].
Le , le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, annonce la fin du blocage de TSA : « Aucun site n’est bloqué. TSA a été libéré il y a quinze jours. Depuis que je suis là, aucun site n’est bloqué. L’autorisation a été donnée à tous les titres qui sont passés au ministère pour s’enregistrer. », déclare-t-il à la radio nationale. Belhimer affirme ne pas être le « Beria de la presse », et déclare vouloir abolir le système d'agrément ; il annonce la régularisation de 150 sites en infos électroniques et des chaînes télévisées privées[729].
Le 13 mars 2021, le ministre algérien de la Communication menace France 24 de « retrait définitif d’accréditation » en raison, selon lui, de son « parti pris flagrant dans la couverture des marches du vendredi »[730]. Finalement, en juin 2021, au lendemain des élections législatives algériennes du 12 juin 2021, le pouvoir algérien retire son accréditation à France 24 pour « non-respect des règles de la déontologie professionnelle, désinformation et manipulation ainsi qu’agressivité avérée à l’égard de l’Algérie » selon les propos de Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement[731].
Analyses
[modifier | modifier le code]Le rejet du système
[modifier | modifier le code]Le , l'économiste Omar Benderra indique : « L'opinion algérienne est depuis longtemps au-delà de l'exaspération et ce n'est que par les traditions de patience et de refus de la violence que la société s'est maintenue par elle-même dans une posture de retrait par rapport au régime et ses parodies. […]. Les Algériens se sont sentis insultés par cette indigne mascarade d’un cinquième mandat qui consiste à imposer un vieillard à l'agonie en tant que candidat de l'espoir et du renouvellement. Cet élément a joué comme un détonateur de mécontentement, la goutte d’eau qui a fait déborder un vase d’indignation et d’amertume. »[732].
Dans Le Figaro du , l'écrivain algérien Boualem Sansal affirme : « De telles manifs dans toutes les villes du pays et jusque dans la capitale, pas loin d'El Mouradia (le quartier du palais présidentiel), des Tagarins (le quartier du ministère de la Défense), d'Alger-Centre (le quartier du palais du gouvernement), est une insupportable humiliation pour le président, ses frères, son armée, sa police, ses députés, ses sénateurs, ses oligarques, ses fonctionnaires, ses milices d'appoint, bref la « famille révolutionnaire » (c'est le nom qu'ils se donnent), à qui jamais personne n'a manqué de respect sans le payer de sa vie. Leur silence a un air de veillée d'armes qui n'augure rien de bon »[28],[733].
Si au printemps 2019, au début du mouvement, les candidats à l'immigration irrégulière avaient baissé, ces derniers croyant dans un changement, à la rentrée de cette même année, des Algériens quittent le pays pour l'Europe[734].
Abderahmmane Mebtoul indique : « L’Algérie à travers ses différentes composantes sociales ne sera plus jamais comme avant quel que soit le président qui devra tenir compte des revendications légitimes du Hirak. Il y aura une Algérie avant le 22 février et une Algérie après le 22 février »[735]
Pour le professeur Madjid Benchikh, les objectifs du Hirak sont clairs : « On a souvent moqué ces objectifs, comme des objectifs peu raisonnables ou irréalisables et menant vers le vide. Mais personne n’est dupe : cette clarté des objectifs n’empêchera pas les adversaires ou les faux amis du soulèvement d’insister sur l’absence de programme, sur la peur du vide et le blocage de l’économie… On distingue désormais plus facilement ceux qui veulent vraiment que le système soit démantelé et ceux qui se cachent derrière des qualificatifs prétendus nationalistes et la peur du vide, pour préserver un système sans lequel ils ont peur soit de n’être rien, soit de faire apparaître au grand jour l’immensité des dégâts occasionnés au pays par leur politique et leur gestion […] En face du peuple soulevé, chacun voit bien, désormais plus clairement que jamais, qu’il y a le commandement militaire »[736].
Selon Le Quotidien d'Oran, l'installation de Bensalah est un « prélude à un changement de position des autorités vis-à-vis des manifestants »[737].
Luis Martinez, directeur de recherche au centre de recherches internationales, indique : « L'armée en a profité pour démanteler tout le réseau autour de Bouteflika. Certains ont cru à un début de transition démocratique. À présent, il est devenu clair qu’il ne s’agit pas réellement de changer le « système ». L’armée ne veut pas prendre le risque de perdre le contrôle et de mettre en péril ses intérêts. Des deux côtés, il y a une incapacité à dialoguer. D’un côté, l’armée s’obstine à poursuivre une prétendue « transition » que refuse la société civile. De l’autre côté, les manifestants ne veulent négocier avec aucune personnalité liée au « système ». En cela, ils font preuve d’une certaine naïveté. »[738].
Construire ou détruire[pas clair] le mouvement
[modifier | modifier le code]Alors que le dernier mouvement contestataire d'ampleur remonte à 2011-2014, dans le contexte du Printemps arabe, les manifestations de 2019 sont décrites comme étant les plus importantes depuis deux décennies[25]. Un parallèle est effectué avec les événements d'octobre 1988[732].
Si une majorité d'Algériens sont opposés à la tenue d’une élection présidentielle dans ces conditions, une partie d'entre eux s'y résigne, pour des raisons de stabilité et dans la perspective d'une crise économique à venir[739].
Le chercheur Slimane Zeghidour indique : « Le vrai problème avec le Hirak [est] son incapacité à désigner une figure, ne serait-ce qu’un porte-parole. Le mouvement n’a même pas de site internet ! Il n’a pas de discours officiel, pas de coordination nationale, il n’a que des slogans. Le Hirak ne parvient pas à transformer le rejet en projet. Il y a plusieurs explications à cela. On entend, par exemple, que si un porte-parole était désigné, il serait immédiatement jeté en prison. C’est un point de vue assez naïf, car comment peut-on penser que l’on peut faire tomber une dictature vieille de 60 ans sans qu’il n’y ait quelques personnalités en prison ? Être en prison ne veut pas dire que l’on cesse de représenter un mouvement de contestation. N’oublions pas que les cinq dirigeants du FLN ont été arrêtés dans un avion détourné par les Français et mis en prison de 1956 à 1962. Cela n’a pas empêché la lutte de continuer »[740].
Jean-Pierre Filiu écrit : « La deuxième victoire du Hirak est la non-violence. Malgré les arrestations arbitraires, le rétrécissement de l’espace public, les manifestants s’astreignent à respecter cette ligne non violente »[741]. Il déclare dans une autre contribution que « si la crise algérienne prouve quelque chose, c'est l'absence flagrante de sens politique des décideurs militaires [qui] espèrent sincèrement restaurer le statu quo et étouffer le hirak en imposant le rétablissement d'une présidence civile de façade ». Flavien Bourrat, chercheur Maghreb-Moyen-Orient à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (Inserm, Paris) pense quant à lui que l'armée refuse de « voir un processus de transition politique échapper à son contrôle [et une] remise à plat d'un système en place depuis l'indépendance »[742].
Selon Louisa Dris-Ait Hamadaouche, les chances de réussite de la main tendue du nouveau président élu Abdelmadjid Tebboune « dépendent de sa volonté et sa capacité à ne pas répéter les mêmes choix faits dans un passé récent. Si dans cette « main tendue » il y a des détenus d’opinion en prison, des arrestations, la violence des forces de l’ordre, des médias fermés, des activités politiques empêchées, le résultat est connu d’avance. Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets. Dans le cas contraire, ce n’est pas le soulèvement populaire qui s’opposera à une véritable solution politique puisqu’il la réclame depuis le 22 février. »[743].
Selon l'analyste politique Dalia Ghanem, « il est crucial pour le Hirak de faire émerger des représentants pour élaborer une feuille de route et négocier avec le nouveau président ». Disant comprendre les réticences des « hirakistes » à désigner des représentants, elle signale qu'« aucun mouvement social ne peut continuer indéfiniment ainsi ». Pour elle, le Hirak doit « se structurer et faire pression sur le nouveau président pour plus de concessions » et affirme qu'« un minimum d’institutionnalisation est requis afin de protéger le mouvement et ses acquis »[744].
Initiatives politiques et propositions de sorties de crise
[modifier | modifier le code]2019
[modifier | modifier le code]Le 15 mars 2019, une « Plateforme pour le changement en Algérie» est signée par Abdelghani Badi, Mohcine Belabès, Ali Benouari, Samir Bouakouir FFS, Mustapha Bouchachi, Mourad Dhina, Kamel Guemazi, Karim Tabou et Zoubida Assoul[745] qui dément sa participation quelques jours plus tard[746].
Le , le Collectif de la société civile algérienne pour une sortie de crise pacifique (les deux LADDH, RAJ, Djazairouna, SOS Disparus, Réseau Wassila, Tharwa Fadhma n’Soumer, Association Timlilit, CSVM-22 FEV (Comité Soutien Vigilance du Mouvement ), Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation), Snapest (Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique), SNAP (Syndicat national autonome des postiers), CNES (Conseil national des enseignants du supérieur), Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique), CGATA (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie), SOS culture Bab El Oued, ACDA (Association pour le changement démocratique en Algérie), CNDDC (Comité national pour la défense des droits des chômeurs), Le collectif des harraga disparus en mer, IRD (Initiative de refondation démocratique), Collectif des jeunes engagés) publie une feuille de route dans laquelle il préconise la mise en place d’un « Haut comité de transition », d’un « Gouvernement national de transition », d'Assises du consensus national et enfin l'élection d'une assemblée constituante[747].
Le 26 mars 2019, l'association des oulémas algériens propose une initiative « La solution pacifique pour l'avenir de l'Algérie », dans laquelle ils demandent l'application des articles 7 et 8 de la constitution qui considèrent le peuple comme source de tout pouvoir, tout en respectant les constantes de la nation[748].
Le , le Collectif des amis du manifeste pour la nouvelle Algérie (CAMAN) est créé par les anciens députés, Ali Brahimi et Tarek Mira et appellent à une assemblée constituante, ils recueillent de nombreuses signatures dont celles de Boualem Sansal, Hmida Layachi, Sid Ahmed Semiane, Kamel Daoud, Amine Zaoui[749], En , ils appellent à une transition démocratique indépendante du système vouée à un processus constituant, tous deux conduits par une Conférence nationale souveraine[750].
Le , La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) Louisa Hanoune affirme que la seule issue à la crise politique que traverse le pays était l'élection d'une assemblée constituante souveraine[751].
Le 2 juin, puis le 6 juillet devant le Forum national du dialogue organisé par l’opposition, puis le 22 août au Panel de la médiation et enfin le 24 août 2019 lors de la rencontre de la société civile, partis et syndicats, Jil Jadid a proposé une sortie de crise par l’organisation d’une élection présidentielle couplée à un processus constituant pour aboutir à une Constitution de la nouvelle Algérie, avec les préalables relatifs à la libération des détenus d’opinion et à la libéralisation des espaces d’expression et de manifestations.[réf. nécessaire]
Le , une conférence nationale des dynamiques de la société civile se tient à Alger au siège de la CNAPEST en présence de 200 participants et de la société civile comme la Confédération des syndicats autonomes (CSA), le Collectif de la société civile pour la transition démocratique, le collectif Amel des associations religieuses, le Forum civil pour le changement et le collectif de l’Association des Oulémas, l'UNPEF (Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation), Bekkat Berkani, président de l’Ordre des médecins, Abdelouahab Fersaoui (RAJ), syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST). La divergences d’opinion tenait sur la manière de sortir de la crise politique actuelle, l’élection présidentielle ou l’élection d’une Assemblée constituante[752].
Le , les Forces du pacte de l'Alternative démocratique (PAD), une union de partis politiques et de syndicats est créée. Elle s'oppose à l'organisation d’élections présidentielles et appelle à une période de transition pour la mise en place d'un État de droit, un processus constituant souverain, l'indépendance de la justice, l'ouverture des médias à la libre expression et la libération des détenus d'opinion du Hirak.
Le 6 juillet 2019 est lancé le « forum de dialogue national » à Ain-Benian, qui comprend des partis de l'opposition et des partis de l'ancienne alliance préidentielle pro-Bouteflika. Ils rédigent un texte appelé «plateforme de Ain-Benian ». Cette initiative est totalement rejetée par le Hirak[753].
Le 17 juillet, le Forum Civil pour le changement propose une liste de 13 personnalités pour mener le dialogue et la médiation[754].
Le 25 juillet 2019 est lancé le « Panel de médiation » de Karim Younes , il est totalement rejeté par le Hirak[755].
Le 15 octobre 2019, une initiative est lancée par plusieurs personnalités dont Ahmed-Taleb Ibrahimi, Ali Yahia Abdennour, Ahmed Benbitour, Ali Benmohamed, Abdelaziz Rahabi, Nacer Djabi, Louisa Dris Ait Hamadouche, Abdelghani Badi, Noureddine Benissaad (LADDH) qui appelle à « l'instauration d'un système démocratique basé sur l'alternance au pouvoir, la séparation des pouvoirs, le respect de l'indépendance de la justice, des droits de l'Homme et des libertés individuelles et collectives », avec départ des symbôles du pouvoir, libération de tous les détenus, respect du droit de manifester, liberté d'expression dans les médias, invitation au dialogue[756].
2020
[modifier | modifier le code]Le , une quarantaine de personnalités, issues de différentes disciplines et de divers horizons, publient un « Manifeste pour une Constitution du peuple souverain » et estiment que l’Assemblée constituante représente “la réponse la plus en adéquation avec l’un des effets de notre révolution populaire les plus chargés de sens politique" et constitue une revendication historique, signée par le juriste Mouloud Boumeghar, le sociologue Lahouari Addi, Belaïd Abane et Aïssa Kadri, des politiques comme Ali Brahimi, Jugurtha Abbou ou Tarik Mira ou encore des militants des droits de l’Homme comme l’avocat Noreddine Ahmine[757], l'avocat Belhocine Lachemi, le constitutionnaliste Massensen Cherbi, Chouicha Kaddour, l'avocat Sofiane Chouiter, l'activiste Mohad Gasmi, le juriste Tahar Khalfoune, la scientifique Asma Mechakra.
Le , le projet Mechmoul d’une « Constitution citoyenne de transition » et d’une Assemblée nationale constituante dont le mandat ne saurait dépasser les trois années est rendu public. Le projet est porté par Amazigh Kateb, Hicham Rouibah et des centaines de citoyens de plusieurs wilayas[758]
Le 19 septembre 2020, le parti politique « El Massar El Jadid » est créé lors d'une rencontre à l'hôtel Saint-Georges d'Alger, avec des personnalités politiques anciennement fidèles à Bouteflika, et qui soutiennent à présent Abdelmadjid Tebboune comme les 70 représentants d'organisations et associations de jeunes et d'étudiants, et des élites académiques et des personnalités comme Ibtissam Hamlaoui, Noureddine Benbraham l'ancien président des scouts algériens et membre du RND, Hachem Saci, Nassim Brahimi. Il est présidé par Mondher Bouden, le président de l'union générale des étudiants algériens (UGEA). Ce parti est refusé par le Hirak[759],[760].
Le , l’initiative Nida-22 est lancée pour une concertation autonome intra-hirak[761], on y retrouve les avocats Mustapha Bouchachi, Badi Abdelghani, Nabila Smail, Said Salhi vice-président de la LADDH, les journalistes Abbou lynda, Mustapha Bendjama, Najib Belhimer, Mustapha Benfodil, Elias Filali, El Kadi Ihsan, Hassan Moali, Mahrez Rabia, Semiane Sid Ahmed, les sociologues Addi Houari, Cherif Driss et Nacer Djabi, des universitaires comme Mouloud Boumghar professeur de droit public et membre de l'ACDA, et le doyen de l'université de droit d'Alger Majid Benchikh, la chercheuse Amel Boubekeur, le constitutionnaliste Massensen Cherbi, le juriste Tahar Khalfoune, Lakhdar Bouregaa, le collectif Nabni, le collectif Ibtikar, Hafid Derradji, Ghani Mahdi, Fersaoui Abdelwahab et Hakim Addad (RAJ), l'artiste Souad Massi, les politiques Karim Tabou, Samir Belarbi.
Le , « Un congrès pour la citoyenneté » est proposé par Ali Brahimi et Salah Belmeki[762].
Réactions
[modifier | modifier le code]En Algérie, l'Organisation nationale des moudjahidine apporte son soutien aux manifestations[763].
Les réactions internationales sont assez prudentes, et la plupart des pays et organisations internationales restent silencieux jusqu’au :
- France : le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien au président algérien nouvellement élu, Tebboune, en déclarant : « Je ferai tout ce qui est en mon possible pour aider le président Tebboune dans cette période de transition. On ne change pas un pays, des institutions et des structures de pouvoir en quelques mois »[764]. La porte-parole du ministère des Affaires étrangères indique : « C'est au peuple algérien qu'il appartient de choisir ses dirigeants et de décider de son avenir »[765]. Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, déclare : « Il s'agit d'un moment essentiel pour l'histoire de l'Algérie. Il faut que l'Algérie trouve l'impulsion nécessaire pour faire face aux défis qui sont devant elle et l'impulsion nécessaire pour répondre aux aspirations profondes de son peuple » et il a ajouté « Je souhaite vraiment que cet esprit de responsabilité puisse perdurer et que le peuple algérien trouve les voies de sortie de cette crise. C'est pourquoi nous souhaitons que le processus électoral puisse se dérouler dans de bonnes conditions avec toute la transparence et la sérénité nécessaires »[766].
- Union européenne : la Commission européenne appelle au respect de l'État de droit et notamment des libertés d'expression et de réunion[767].
- États-Unis : Robert Palladino, porte-parole de la diplomatie américaine, affirme : « Les États-Unis soutiennent le peuple algérien et son droit à manifester pacifiquement »[768].
- Russie : Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères, déclare que « Moscou refuse toute ingérence dans les affaires internes de l'Algérie » et ajoute que « c'est au peuple algérien de décider de son destin en s'appuyant sur sa constitution et les lois internationales »[769].
- Italie : le président du Conseil, Giuseppe Conte, conseille d'écouter « les demandes de changement émanant de la société civile », et estime que « l'Algérie sera en mesure de garantir un processus démocratique et inclusif dans le respect de son peuple et pour son propre bénéfice »[réf. souhaitée].
- Chine : Li Lianhe, ambassadeur de la république populaire de Chine en Algérie, affirme que son pays « soutient l’Algérie et s’oppose à toute ingérence étrangère dans ses affaires internes »[770].
- Espagne : Fernando Grande-Marlaska, ministre de l'Intérieur, déclare que « l’Espagne a toujours considéré (concernant la situation en Algérie) qu’il s’agit d’une question interne, et le gouvernement espagnol appuie le processus électoral qui va se tenir le 12 décembre prochain »[771].
Bilan humain
[modifier | modifier le code]Le 1er mars, le ministère de la Santé algérien fait état d'un premier mort. Hassan Benkhedda, âgé de 56 ans, fils de l'ancien président du gouvernement provisoire Benyoucef Benkhedda, a succombé à une attaque cardiaque[772] à la suite d'une intervention de police contre des casseurs[773]. Le ministre fait aussi état de 183 blessés pour la journée du [774].
Le , Ramzi Yettou, âgé de 23 ans, blessé dans les heurts une semaine plus tôt, succombe à ses blessures[775]. Les circonstances de ce décès resteront troubles et la famille du défunt accuse la police, affirmant qu'il aurait reçu un coup de matraque à la tête[776].
Le , Nabil Asfirane, âgé de 48 ans, décède d'une crise cardiaque en pleine marche à Alger[777].
Le , Mustapha Guenatri, âgé de 68 ans, a succombé à un malaise cardiaque au milieu de la foule lors des manifestations à Alger[778].
Plusieurs cas de manifestants éborgnés sont relevés[779].
Dans la culture populaire
[modifier | modifier le code]La chanson, Libérer l'Algérie, écrite par des artistes soutenant le mouvement, fait un carton auprès des manifestants[780], au même titre que celle de la chanteuse algérienne engagée Raja Meziane, Allo, le système, qui interpelle le régime de Bouteflika et lui enjoint d'écouter le peuple[781],[782].
C'est également le cas de Casa del Mouradia, œuvre des supporters de l'USM Alger et qui est régulièrement entonnée par les manifestants[783], en référence à La casa de papel. Ses paroles sont notamment : « C'est bientôt l'aube et je n'ai toujours pas sommeil. Je consomme à petite dose. À qui la faute et qui en est responsable ? Nous en avons marre de cette vie. Le premier [mandat], on dira qu'il est passé, ils nous ont eus avec la décennie [noire du terrorisme]. Au deuxième, l'histoire est devenue claire, la casa d'El Mouradia. Au troisième, le pays s'est amaigri, la faute aux intérêts personnels. Au quatrième, la poupée est morte et l'affaire suit son cours […] Le cinquième [mandat] va suivre, entre eux l'affaire se conclut »[784].
La Liberté de Soolking est également entonnée par les manifestants[785].
Les manifestants font également des pastiches de chansons connues telles que Bella ciao[786],[787], ou encore Pouvoir assassin d'Oulahlou[788]. D'autres détournent des musiques du chaâbi algérien, Saha Aidkoum de Abdelkrim Dali ou encore la chanson tunisienne Allah Allah ya baba[498].
Les manifestations ont conduit à la création par les Algériens d'un néologisme ; le verbe « vendredire » (parfois orthographié « vendredir »), qui signifie manifester pacifiquement le vendredi, les manifestations se déroulant le vendredi en Algérie[789],[790]. Un autre néologisme est « hirakologie »[498].
Inspiration d'autres mouvements
[modifier | modifier le code]L'année 2019 est marquée par une mondialisation des révoltes populaires, multiplication des conflits sociaux et politiques (au Chili, au Liban, en Irak, en Égypte, à Hong Kong, au Soudan, en Équateur, à Haïti, en Bolivie, au Venezuela, en Guinée, à Barcelone, en France)[791].
Lors de la révolution soudanaise, les manifestants réclament également le départ de leur chef de l'État, Omar el-Bechir, qui démissionne le , moins de dix jours après celle d'Abdelaziz Bouteflika. Des similitudes[Lesquelles ?] sont observées entre les deux mouvements de contestation[792].
En , un mouvement se déroule au Liban avec des revendications similaires avec celui de l'Algérie[793]. Les contestataires demandent notamment le départ de la classe politique au pouvoir[794],[792]. Ceux-ci ont également hissé le drapeau algérien[795]. En Irak également, un mouvement de contestation éclate[792] afin d’obtenir un changement de Constitution et de classe politique[796].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Madjid Zerrouky, « A Kherrata, aux sources du soulèvement algérien », sur Le Monde, (consulté le ).
- (en) « Thousands join Algeria protests in France », sur thelocal.fr, (consulté le ).
- « Les Algériens manifestent de nouveau contre Bouteflika à Montréal », sur ici.radio-canada.ca, (consulté le ).
- « La diaspora algérienne aux USA se mobilie contre le cinquième mandat », sur observalgerie.com, (consulté le ).
- (en) « Algerians in London Protest President's Decision to Run for 5th Term », sur yahoo.com, (consulté le ).
- « La grève générale ajoute à la confusion en Algérie » [archive du ], sur Le Figaro, (consulté le ).
- « CNLD : Treize détenus du Hirak entament une grève de la faim » [archive du ], Algérie 360, (consulté le ).
- « Le "Hirak" à l’heure du 5 juillet »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- Idir Mokrani, « Meṛṛuk/Amussu n Ḥiṛak: tuddsa n Yinemyura War Tilisa yecɣeb-itt weḥbas n yiwen n uneɣmas », sur aps.dz (consulté le ).
- Hassane Zerrouky, « Hirak : la difficile relève politique ».
- Adlène Meddi, « Algérie : les 4 pièges à éviter pour la « révolution du sourire » », sur Le Point (consulté le ).
- « La révolution du sourire, Acte I, scène 4 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « À Alger, la « révolution du sourire » s’installe partout », sur Middle East Eye édition française (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Printemps algérien : ce qui se dit et se pense à Rabat, Tunis et Bamako », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie : les promesses du printemps – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- Mohand Amer, Amar, « Contester le hirak : essai d’analyse du discours », sur journals.openedition.org (consulté le ).
- « Du hirak au harak, tentative de lexique », sur El Watan (consulté le ).
- « PressReader.com - Journaux du Monde Entier » (consulté le ).
- « Contribution : Les partis politiques et le sabotage du Hirak. - Algérie360.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).
- « L'Algérie réforme sa Constitution et limite à deux le nombre de mandats présidentiels », sur France 24 (consulté le ).
- Yassin Ciyow, « Abdelaziz Bouteflika, l’absent omniprésent en Algérie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie : à 4 mois de la présidentielle, c'est la "panique chez les obligés du régime" » (consulté le ).
- « Un cheval offert au portrait de Bouteflika: naissance d'un culte rituel ? »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Le FLN offre un cadre ... au cadre du président Bouteflika (Vidéo) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Manifestations du 22 février : pourquoi les Algériens sont en colère », Le Point Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie: Bouteflika limoge son directeur de campagne », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie: l'option d'un report de la présidentielle a bien été évoquée », sur RFI Afrique (consulté le ).
- Olivier Bot, « Les médias du monde parlent de Bouteflika et de Genève », 24 Heures, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie : manifestation inédite de policiers devant la présidence à Alger », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Algérie : une manifestation des médecins résidents tourne à la bastonnade », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Algérie: les autorités répriment une manifestation de médecins en grève », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « A la suite d'un appel anonyme à une marche: Alger bouclée par la police », sur lequotidien-oran.com (consulté le ).
- « Mystérieux appels à manifester à Alger : une journée ordinaire sous haute surveillance policière », sur TSA, (consulté le ).
- « Algérie : manifestations à Béjaïa contre la candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat (vidéo) », francemaghreb2.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Mascara : Deux chômeurs condamnés à la prison » [archive du ], sur El Watan, (consulté le ).
- « Hadj Ghermoul condamné à 18 mois de prison ferme », sur TSA (site web), (consulté le ).
- Souag Abdelouahab, « Le militant des droits de l’homme Hadj Ghermoul écroué à Mascara », sur El Watan, (consulté le ).
- « Algérie : retour sur une journée de mobilisation inédite contre la candidature de Bouteflika », sur Le Point Afrique (consulté le ).
- « Algérie : la rue ne peut plus "encadrer" la candidature de Bouteflika à un 5e mandat », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Algérie : "un million de personnes dans la rue et aucune image à la télévision" », sur Franceinfo (consulté le ).
- liberte-algerie.com, « Une vague anti-5e mandat prend forme: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).
- « Manifestations massive en Algérie contre un cinquième mandat de Bouteflika », La Tribune, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie: manifestations émaillées de heurts contre un 5e mandat de Bouteflika », sur FranceSoir (consulté le ).
- « Algérie: une nouvelle manifestation contre un 5e mandat du président Bouteflika, plusieurs arrestations », sur BFMTV (consulté le ).
- « Algérie : et le camp «Boutef» flippa », sur Libération.fr (consulté le ).
- «Le verdict a été donné par le peuple !», sur El Watan (consulté le ).
- « Bouteflika formellement candidat à la présidentielle du 18 avril », sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- « Algérie : Abdelaziz Bouteflika dit comprendre « l’inquiétude » mais maintient sa candidature », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Présidentielle en Algérie: Benflis, principal adversaire de Bouteflika, renonce », sur L'Obs (consulté le ).
- « Bouteflika s'engage à céder le pouvoir s'il est élu président en avril », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Algérie : Bouteflika brigue un cinquième mandat », sur La Tribune (consulté le ).
- « Manifestations nocturnes en Algérie contre la candidature de Bouteflika », sur Europe 1 (consulté le ).
- « A Alger, la colère de la jeunesse répond à la candidature de Bouteflika », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants boycottent les cours pour dénoncer la candidature de Bouteflika », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Les mobilisations anti-Bouteflika s'intensifient en Algérie », sur Le Parisien, .
- « Algérie : plusieurs milliers d'étudiants manifestent à Alger contre la candidature à un 5e mandat de Bouteflika », sur LCI (consulté le ).
- « Contestation en Algérie : les étudiants maintiennent la pression », sur Le Point Afrique (consulté le ).
- « Algérie: nouvelles manifestations et mise en garde de l'armée », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: un millier d'avocats contre Bouteflika », sur Le Figaro (consulté le ).
- « VIDÉO - À Alger, une marée humaine défile contre un 5e mandat de Bouteflika », sur RTL.fr (consulté le ).
- « Marée humaine à Alger contre la candidature du président Bouteflika », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « EN DIRECT - Algérie : Bouteflika renonce à briguer un 5e mandat, la France "salue" sa décision », sur LCI (consulté le ).
- « Les avocats se mobilisent contre Bouteflika : "désormais personne n’a peur" », sur Les Observateurs de France 24 (consulté le ).
- « Les vacances universitaires avancées pour tenter d’affaiblir la contestation », sur tsa-algerie.com/, (consulté le ).
- « Annonces de Bouteflika : les Algériens plus que sceptiques », sur Le Point Afrique (consulté le ).
- « Béjaïa: Le maire FLN de Oued Amizour s'oppose à un 5e mandat de Bouteflika », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Le doyen des maires algériens dit "non au 5e mandat" et démissionne », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Arezki Benali, « FLN : Abada démissionne de l’instance dirigeante élargie et rejoint le mouvement... », sur Algerie Eco (consulté le ).
- Ait Seddik Baha eddine, « Décès du général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah », sur aps.dz (consulté le ).
- « Algérie: l’armée déclare partager la même vision que le peuple », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « En Algérie, des scènes de joie… mais aussi des doutes », sur L'Obs (consulté le ).
- « "Matah'chouhal'nach": "Victoire partielle" du mouvement populaire, qui promet de "rester mobilisé" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Les Algériens partagés entre joie et prudence après l'annonce de Bouteflika », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- « Algérie: la manœuvre du pouvoir échoue à calmer le «dégagisme» », sur Le Figaro (consulté le ).
- Arezki Benali, « Le Sénateur Chebli Bachir démissionne du FLN », sur Algerie Eco (consulté le ).
- « Les étudiants mobilisés dans la rue contre la « ruse » de Bouteflika », sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- « Manifestations en Algérie, en direct : enseignants et élèves mobilisés ce mercredi », sur cnews.fr (consulté le ).
- « En Algérie, un mouvement populaire en quête de leader face à Bouteflika »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lejdd.fr (consulté le ).
- « Algérie: rejet massif du plan Bouteflika », sur Le Point (consulté le ).
- « Femmes algériennes pour un changement vers l’égalité », sur El Watan, (consulté le ).
- « Transition démocratique : un collectif formule une feuille de route en six étapes — TSA », sur TSA (consulté le ).
- « Algérie: les artistes se réunissent pour s'organiser et débattre », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : une coordination réunissant politiques et opposants réclame le départ de Bouteflika », sur France 24 (consulté le ).
- « Le coordonnateur de l'instance présidentielle du FFS Ali Laskri démissionne de l'APN », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Plusieurs milliers d’étudiants défilent à Alger contre le président Abdelaziz Bouteflika », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « En Algérie, Bouteflika lâché par son entourage », sur Libération.fr (consulté le ).
- « Algérie: le camp Bouteflika se fissure, selon les analystes », sur rtbf.be (consulté le ).
- « Algérie: la majorité présidentielle se déchire », sur RFI Afrique (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Algérie: dissensions au sein du parti de Bouteflika sur la Conférence nationale », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: le FLN de Bouteflika resserre les rangs », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Algérie: le chef d'état-major de l'armée demande de déclarer Bouteflika inapte »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- « Algérie : le chef de l'Armée demande que Bouteflika soit déclaré inapte », sur lci.fr, (consulté le ).
- « Algérie: réunion du Conseil constitutionnel à propos de Bouteflika », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Algérie: un nouvel allié lâche le président Bouteflika », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Le PT démissionne de l'APN »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Algérie: le régime va savoir si écarter Bouteflika suffirait à calmer la rue », sur Le Point (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Ce que révèle le « procès du siècle » : les 7 derniers jours de Bouteflika », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: de nouvelles manifestations monstres contre Bouteflika et ses proches », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Algérie : des millions de manifestants pour un 6e vendredi de mobilisation », sur information.tv5monde.com (consulté le ).
- Mustapha Benfodil, « Vague d’indignation après l’agression du «carré féministe» ce vendredi : «La démocratie se fera avec les femmes ou ne se fera pas !» », sur El Watan, (consulté le ).
- Sofiane Zaizoune, « En Algérie, "la démocratie se fera avec les femmes ou elle ne se fera pas" », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Algérie: Ali Haddad, un proche du régime, arrêté à la frontière avec la Tunisie », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « URGENT – La liste des membres du nouveau gouvernement Bedoui », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : rumeurs et coups de force pour la fin du régime Bouteflika », sur Le Point (consulté le ).
- Le Président Bouteflika démissionnera avant le 28 avril prochain, APS, 1er avril 2019.
- « Algérie : des suspects de corruption interdits de quitter le territoire », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Algérie: Abdelaziz Bouteflika a remis sa démission au Conseil constitutionnel », sur BFMTV (consulté le ).
- « Algérie : le président Abdelaziz Bouteflika a officiellement remis sa démission », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : l'Armée déclare la guerre au clan des Bouteflika », sur Le Point (consulté le ).
- « Manifestation d'étudiants à Alger pour exiger le départ immédiat de Bouteflika », sur Challenges, (consulté le ).
- « Algérie : "Le combat continue, ce n'est pas encore la victoire finale", clament les habitants d'un pays sans Bouteflika », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Démission de Bouteflika : scènes de liesse et concert de klaxons en Algérie », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Algérie: réunion préparatoire avant la session parlementaire sur l'intérim », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Abdelkader Bensalah nommé président par intérim »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Libération.fr (consulté le ).
- « Algérie : le Conseil constitutionnel entérine la démission d'Abdelaziz Bouteflika », sur Europe 1 (consulté le ).
- « Algérie. La police tire des gaz lacrymogènes sur des manifestants après la nomination du président par intérim », Ouest France, (lire en ligne, consulté le ).
- « "Dégage Bensalah !" : les manifestants évacués par la police à Alger », sur France 24 (consulté le ).
- « Le journaliste et activiste Meziane Abane arrêté », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: Arrestation de l'avocat Salah Dabouz :Algerie Focus France », sur Algerie Focus (consulté le ).
- Le Point Afrique, « Algérie : Bensalah promet "un scrutin présidentiel transparent et régulier" », sur Le Point (consulté le ).
- « DIRECT - La date de la présidentielle fixée, les manifestations se poursuivent », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- « Le général Ahmed Gaïd Salah, en première ligne face aux manifestants algériens », sur L'Opinion (consulté le ).
- « En Algérie, la contestation ne faiblit pas », sur Europe 1 (consulté le ).
- « A l'intérieur du tunnel des facultés noyé dans les gaz lacrymogènes, le pire a été évité »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Utilisés par la police à Alger, les canons à son, des armes « potentiellement mortelles » », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « La police a utilisé des balles en caoutchouc contre les manifestants à Alger », sur TSA, (consulté le ).
- « A l'intérieur du tunnel des facultés noyé dans les gaz lacrymogènes, le pire a été évité »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « L’histoire des militantes dénudées par la police avive la colère en Algérie », sur Middle East Eye édition française (consulté le ).
- « Conseil constitutionnel: Belaiz présente sa démission au chef de l'Etat » (consulté le ).
- Le Point Afrique, « Algérie : au tour du patron de l'UGTA de « dégager » ? », sur Le Point (consulté le ).
- « Faculté de droit à Alger: la BRI accusée de vouloir "traumatiser les étudiants" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Algérie : foule immense dans les rues du centre d'Alger », sur Le Point (consulté le ).
- « En Algérie, manifestations massives pour le dixième vendredi d’affilée contre le régime », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Marche pacifique – Vendredi 11 : pour l’application des articles 7 et 8 de la Constitution et le départ des symboles du régime », sur Radio Algérienne (consulté le ).
- Arezki Benali, « Alger : Le tunnel des facultés bloqué par les policiers », sur Algerie Eco (consulté le ).
- « Les frères Kouninef et Issad Rebrab arrêtés »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : un possible report de la présidentielle évoqué lors d'une réunion », sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- Le Point Afrique, « Algérie : Saïd Bouteflika a été arrêté », 4 mai 2019
- « Algérie : Louisa Hanoune incarcérée pour «complot contre l'autorité de l'État» », sur Rfi.fr, (consulté le ).
- « Algérie: des milliers d'étudiants défilent, premières manifestations du ramadan », sur La Croix (consulté le ).
- « En Algérie, douzième vendredi de manifestations en dépit du ramadan », sur France 24 (consulté le ).
- « Algérie: l’armée défend une élection le 4 juillet, la mobilisation se poursuit », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : Hamid Melzi, le « Richelieu algérien », placé sous mandat de dépôt », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Soudan: la milice de Hemeti n'encadrera plus les rassemblements d'opposants - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : deux procureurs et le patron d’un organe anticorruption limogés – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « La «bataille» de la Grande-Poste », sur El Watan (consulté le ).
- « L'Expression - Le Quotidien - Ahmed Taleb Ibrahimi a un remède » (consulté le ).
- « Algérie: 3 personnalités pressent l'armée de dialoguer avec la contestation », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Taleb El Ibrahimi appelle au respect de la "légalité objective" au lieu de "la légalité formelle" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Marche des étudiants à Alger à l'occasion de la Journée Nationale de l'Etudiant », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En Algérie, étudiants et enseignants dans la rue contre "un État militaire" », sur France 24 (consulté le ).
- « Algérie : l'armée juge que le départ des "symboles du système" est "irraisonnable" », sur Europe 1 (consulté le ).
- « Algérie : Ahmed Gaïd Salah assure n’avoir « aucune ambition politique » – JeuneAfrique.com », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Alger bouclé et arrestations pour le 14e vendredi de manifestations massives », sur L'Obs (consulté le ).
- « Les dossiers de 12 anciens hauts responsables transmis à la justice », sur VOA (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants dans la rue contre la présidentielle et Gaïd Salah », sur Le Figaro (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : et maintenant, la mobilisation pour la libération des détenus d'opinion », sur Le Point (consulté le ).
- « Hadj Ghermoul libéré aujourd'hui »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : et maintenant, le casse-tête constitutionnel », sur Le Point (consulté le ).
- Algérie : la Cour constitutionnelle reporte l’élection présidentielle, Le Monde, 2 juin 2019.
- « Algérie: le président par intérim va s'adresser ce jeudi soir à la nation », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Fatiha Benabou : la reconduite du président intérimaire, Abdelkader Bensalah, "n’est pas envisageable" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : le président Abdelkader Bensalah souffrant », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Algérie: Abdelkader Bensalah reste président par intérim et appelle au dialogue », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : l’homme d’affaires Mahieddine Tahkout a été placé en détention », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Algérie : l’ex-premier ministre Ouyahia écroué », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Algérie: l'ex-Premier ministre Sellal, proche de Bouteflika, écroué », sur Le Point (consulté le ).
- Le Point, magazine, « L'ex-Premier ministre algérien Sellal écroué à son tour », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: un ex-candidat à la présidentielle, le général Ghediri écroué », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Algérie: deux anciens ministres placés sous contrôle judiciaire », sur RFI Afrique (consulté le ).
- Le Point, magazine, « En Algérie, les incarcérations d'ex-dirigeants n'ont pas calmé la rue », sur Le Point (consulté le ).
- « En Algérie, la société civile s’invite dans la transition », sur Libération.fr (consulté le ).
- « Dynamiques de la Société civile: la rencontre du 24 août, une "solution salutaire" » [archive du ], Le Matin d'Algérie, (consulté le ).
- Nadir Iddir, « Dynamiques de la société civile : Cap sur la conférence nationale » [archive du ], El Watan, (consulté le ).
- « En Algérie, des organisations de la société civile se mettent d’accord pour une « transition de six mois à un an » », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Feuille de route de la Société civile : une transition de plus de 6 mois, une instance présidentielle et un gouvernement de compétences nationales »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- (en) Leïla Ouitis, « Feminists on the front lines of the Algerian uprising » [« Les féministes sur le front du soulèvement algérien »], sur ROAR (en), (consulté le ).
- Zahra Chenaoui, « En Algérie, des organisations de la société civile se mettent d’accord pour une « transition de six mois à un an » » [archive du ], sur Le Monde, (consulté le ).
- Arianne Poletti, « Algérie : comprendre les différentes propositions de sortie de crise en une infographie », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- « Abdelaziz Rahabi chargé de coordonner la prochaine conférence de la société civile »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Forum national pour le dialogue : une période préélectorale de six mois et appels pour éloigner du dialogue les personnalités ayant appelé et soutenu un 5ème mandat », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: 7 partis d'opposition se fédèrent pour sortir de l'impasse politique - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Création du Pacte de l’Alternative démocratique (PAD) France (Communiqué) », sur L'Avant-Garde, (version du sur Internet Archive).
- « Les forces de l’alternance démocratique proposent une pacte politique », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En Algérie, les conditions d'une transition démocratique sont posées », sur Libération.fr (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : non, le pouvoir n'a pas renoncé », sur Le Point (consulté le ).
- « Drapeau berbère: Gaïd Salah joue avec le feu »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: des manifestants arrêtés pour avoir brandi le drapeau berbère - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie: arrestation d'un célèbre vétéran de la guerre d'indépendance », sur La Croix (consulté le ).
- « Affaire Tahkout : les dossiers de plusieurs personnalités transmis à la cour suprême », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « "Sissi est l'ennemi de Dieu", scandent des manifestants en Algérie et au Maroc à la mémoire de Morsi », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Drapeaux amazighes: rassemblement, grèves générales et manifestations pour la libération des détenus »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : le ministère de la Défense prend le contrôle de l’organe central de surveillance des TIC », sur Agence Ecofin (consulté le ).
- « Algérie: dispositif policier important à Alger pour le 19e vendredi de manifestation », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Le moudjahid Lakhdar Bouregâa interpellé », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : démission de Mouad Bouchareb, le président de l’Assemblée populaire nationale », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Algérie: le président par intérim propose un dialogue sans participation de "l'Etat" », sur Le Point (consulté le ).
- « Bensalah dévoile ses "garanties": "L'Etat et l'armée ne seront pas parties prenantes au dialogue" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Des personnalités appellent à une manifestation massive le 5 juillet: défendons la révolution pacifique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : les rues d’Alger à nouveau noires de monde contre le pouvoir », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Lors de ce 5 juillet, les Algériens ont marché pour "une seconde" indépendance », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : l'ancien chef de la police placé en détention préventive », sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- « Algérie: Djamel Ould Abbès en détention provisoire », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : Saïd Barkat, ex-ministre d’Abdelaziz Bouteflika, placé en détention provisoire », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Algérie : «Ils m’ont frappé, les coups pleuvaient» », sur Libération.fr (consulté le ).
- « Algérie, les étudiants marchent contre le régime pour la 20e semaine consécutive », sur L'Obs (consulté le ).
- « Sur la rue Abane Ramdane, les avocats répondent à Gaïd Salah: "Etat civil et non militaire" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : l’islamiste Slimane Chenine élu nouveau président de l’Assemblée populaire nationale », jeuneafrique.com, 11 juillet 2019.
- « “Traîtres”. Algérie : les nouvelles menaces de l’armée », sur Courrier international (consulté le ).
- « Youcef Yousfi placé sous contrôle judiciaire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Youcef Yousfi placé en détention provisoire à la prison d'El Harrach », sur El Watan (consulté le ).
- Cour Suprême: Mahdjoub Bedda placé sous mandat de dépôt, Agence APS, 17 juillet 2019.
- « Affaires Haddad et Tahkout: Amar Ghoul placé sous mandat de dépôt », sur Agence APS, (consulté le ).
- « Nouveau vendredi de mobilisation en Algérie, à l'heure du vide constitutionnel », sur France 24 (consulté le ).
- « En Algérie, la transition à la peine », sur Le Temps (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « CAN 2019 : les Algériens célèbrent les Fennecs mais n'oublient pas « l'essentiel » », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants marchent pour la 21e semaine d'affilée », sur information.tv5monde.com (consulté le ).
- « En Algérie, le mouvement populaire cherche toujours sa voix », sur France 24 (consulté le ).
- « Algérie: Commission pour superviser le dialogue, la présidentielle », sur Challenges (consulté le ).
- « Algérie: le pouvoir nomme six personnalités pour mener le «dialogue» », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Le pouvoir algérien fait un premier pas en direction de l’opposition », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : derrière l'offre de dialogue, l'élection présidentielle ? », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
- « Le panel de Karim Younes mis à mal par les refus des personnalités invitées », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Crise en Algérie : l’instance de dialogue au bord de la faillite », sur France 24, (consulté le ).
- « Algérie – Karim Younès : « Il faut bien qu’un jour on puisse élire un chef dans ce pays » », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « En Algérie, un 23e vendredi de mobilisation contre le "panel de médiation" », sur France 24, (consulté le ).
- Arezki Benali, « Vidéo : Smail Lalmas chassé par les manifestants », sur Algerie Eco, (consulté le ).
- Arezki Benali, « Panel de dialogue : Smail Lalmas annonce son retrait », sur Algerie Eco, (consulté le ).
- « 23e mardi: Les étudiants rejettent le "panel" de Karim Younes, exigent la libération des détenus d'opinion »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- Gaïd Salah souhaite la tenue d'un dialogue national "loin des préalables allant jusqu'aux diktats", Agence APS, 30 juillet 2019.
- « Algérie : Karim Younès démissionne avant de se rétracter, le « dialogue » se poursuit », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
- « Algérie: le «panel pour le dialogue» clame son indépendance et sa bonne foi », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Algérie : l’instance de dialogue rencontre des militants du mouvement de contestation », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie - Anglais contre français : la guerre des langues bientôt ravivée ? », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: l'armée rejette "catégoriquement" toute exigence "préalable" au dialogue », sur Le Point, (consulté le ).
- « Gaïd Salah torpille l’action de l’instance nationale de dialogue »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Le chef de l'Etat nomme Belkacem Zeghmati ministre de la Justice, Garde des Sceaux », sur aps.dz (consulté le ).
- « Algérie: le président par intérim limoge le ministre de la Justice », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Face aux "injonctions" de Gaid Salah, les Algériens menacent de recourir à la désobéissance civile »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « En Algérie, des centaines d'étudiants manifestent dans la capitale », sur France 24, (consulté le ).
- « En Algérie, nouveau vendredi de mobilisation contre le pouvoir », sur France 24, (consulté le ).
- « Algérie: 26e vendredi de manifestations contre le régime », sur lefigaro.fr (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « Première réunion du panel composé de 11 personnalités : Installation d’un comité de sages et des commissions de travail », sur El Watan, (consulté le ).
- « Algérie: deux anciens ministres placés en détention préventive », sur lefigaro.fr (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « Poursuivi pour des faits graves, Khaled Nezzar risque la peine de mort », sur tsa-algerie.com, pagesTSA-Tout-sur-lAlgérie135765743142770, (consulté le ).
- « Algérie : l’armée juge les revendications des manifestants satisfaites, la contestation se poursuit », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Affaire Hamel: Abdelmalek Boudiaf sous contrôle judiciaire et liberté pour Bensebane Zoubir », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « En Algérie, un ancien ministre de la justice de Bouteflika écroué », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « En Algérie, les autorités expulsent un responsable de Human Rights Watch », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Des étudiants envahissent le siège du panel avant l'installation d'un "comité des sages" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants dans la rue pour la 26e semaine », sur lefigaro.fr (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « 27e vendredi: Les manifestants se rassemblent à Alger », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- Younès Djama, « Les dynamiques de la société civile maintiennent la pression pour un dialogue sérieux », sur tsa-algerie.com, (version du sur Internet Archive).
- Arezki Benali, « Panel de dialogue : Kamel Bouchama et Hadda Hazem claquent la porte », sur Algerie Eco, (consulté le ).
- Fatma Zohra Foudil, « La LADH appelle son président sortant à se retirer du panel du dialogue », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
- « Aziz Derouaz démissionne du panel : Toute l'actualité sur liberte-algerie.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).
- « En Algérie, violente charge du général Gaïd Salah contre les partisans d’une transition démocratique », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- Rédaction AE, « Leur réunion a été interdite par la wilaya d'Alger : Réaction des forces de l'alternative démocratique », sur Algerie Eco, (consulté le ).
- « Algérie: une réunion d'une association à la pointe de la contestation interdite », sur L'Obs, (consulté le ).
- « La wilaya d'Alger dit non aux forces démocratiques », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Canicule ou pas, les manifestants toujours aussi déterminés lors du 28e vendredi », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Le panel de Karim Younes conclut à la nécessité d'aller à "des Présidentielles dans les plus brefs délais" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Le départ du gouvernement Bedoui, seule “exigence” du panel de Karim Younes »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Elections présidentielles: le panel de dialogue finalise ses suggestions », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: la date de la présidentielle devra être annoncée le 15 septembre (armée) », sur Le Point, (consulté le ).
- « Algérie: l'armée veut une élection présidentielle avant la fin de l'année », sur RTBF Info, (consulté le ).
- « Les étudiants dédient la "rentrée de leur Hirak" à Gaid Salah »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Algérie: la contestation fait sa rentrée pour un 29e vendredi de manifestation », sur information.tv5monde.com (consulté le ).
- « Manifestation des étudiants: la pression est maintenue même un jour férié »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Nouvelle marche populaire ce samedi à Kherrata », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « Bensalah: les suggestions du panel sont "des garanties suffisantes pour la tenue des élections" », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Conseil de la nation: les deux textes pour la présidentielle adoptés »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Mohamed Charfi plébiscité président de l’Autorité nationale indépendante des élections, APS, 15 septembre 2019.
- « La présidentielle en Algérie fixée au 12 décembre », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie : Karim Tabbou arrêté à Alger », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Algérie: l'opposant Karim Tabbou placé en détention provisoire », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Après l’arrestation de Karim Tabbou, la pression s’accroît sur les figures de l’opposition en Algérie », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Le militant Samir Benlarbi "enlevé" dans la rue à Bouzaréah (avocat) », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : L'activiste Samir Benlarbi placé en détention provisoire », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Les Algériens dans la rue pour dire non à la présidentielle », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie: après l'annonce d'une élection, l'armée durcit le ton », sur Le Point (consulté le ).
- « L’Alternative démocratique dénonce “un état de siège qui ne dit pas son nom” autour d’Alger »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Moussa Benhamadi en détention provisoire à El-Harrach », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : L'activiste Fodil Boumala arrêté par la BRI à Alger », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Deux étudiants placés en détention provisoire à Alger », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : Mohamed Djemaï et son épouse incarcérés à la prison d'El Harrach », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Boudjemâa Talai en détention provisoire à la prison d’El Harrach », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Plusieurs centaines de milliers de manifestants ont défilé à Alger pour rejeter le scrutin du 12 décembre », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « La député Salima Ghezali démissionne de l'APN », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Le député Yassine Aissiouane démissionne de l’APN ! » (consulté le ).
- « Condamnation de Saïd Bouteflika, Toufik et Tartag : Le verdict est tombé », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- 15 ans de prison ferme pour Saïd Bouteflika, Mediene, Tartag, site de l'APS, 11 février 2020.
- « Algérie: nouvelle manifestation d'étudiants contre la présidentielle », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Les manifestants sortent un 32e vendredi pour réitérer leur rejet des présidentielles »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Les Algériens à nouveau mobilisés contre la présidentielle », sur Le Point (consulté le ).
- « 32e acte de révolution pacifique : Les Algériens rejettent la présidentielle avec la "Issaba" - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Jusqu'où peut aller le bras de fer en Algérie? »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lejdd.fr (consulté le ).
- « Le Parlement européen apporte son soutien au hirak algérien », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « 32e mardi de manifestation : les étudiants résistent malgré les interpellations », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants de nouveau dans la rue contre la présidentielle », sur Le Figaro (consulté le ).
- « La Confédération des syndicats autonomes réitère son soutien au Hirak », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Manifestation massive à Alger contre la présidentielle fixée au 12 décembre », sur France 24 (consulté le ).
- « Algérie : arrestation de Hakim Addad, un des activistes de la révolte « Hirak » », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Commémoration du 05 octobre: chasse à l'homme à Place des Martyrs »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « La maltraitance des journalistes qui couvrent les manifestations continue ! - Algérie360.com » (consulté le ).
- Arezki Benali, « Commémoration du 5 octobre 1988 à Alger : Au total 121... », sur Algerie Eco (consulté le ).
- « Nouvelle Marche des avocats en soutien au Hirak à Bouira - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Des interpellations au rassemblement de soutien aux détenus devant le tribunal de Sidi M'Hamed », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « La LADDH s’insurge contre “l’escalade de la répression” et s’interroge sur une “justice à double vitesse” », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : la police empêche la marche étudiante, une première depuis février », sur Franceinfo (consulté le ).
- « En Algérie, le pouvoir se raidit à l’approche de l’élection présidentielle », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : le hirak à l'épreuve des rapports de force avec le pouvoir », sur Le Point (consulté le ).
- « Nouveau vendredi de manifestations dans 30 régions de l'Algérie - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Une marée humaine déferle ce samedi à Kherrata ! - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Nouvelle Marche contre la présidentielle ce samedi à Bouira - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Les algériens manifestent contre un nouveau projet de loi sur les hydrocarbures », sur euronews (consulté le ).
- « Le Conseil des ministres approuve les avant-projets de lois sur les hydrocarbures et les finances », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Des personnalités appellent le pouvoir à faire "une nouvelle lecture de la réalité" et le harak "à plus de retenue" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie: l'armée accuse des manifestants d'être payés par de "l'argent sale" », sur L'Orient-Le Jour (consulté le ).
- « Pour Gaid Salah, l'Algérie est sur "la bonne voie" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : bloqués la semaine passée, les étudiants manifestent à Alger », sur TV5MONDE (consulté le ).
- « 34e manifestation des étudiants : malgré la crainte on serre les rangs et on marche », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Nabni propose 50 propositions pour mettre fin au système autoritaire », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Les avocats appellent à une marche nationale jeudi prochain - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Les avocats appellent à une marche nationale le 24 octobre à Alger - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Algérie. Un nouveau vendredi de manifestation pour dire non à l’armée et sa présidentielle », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « Alger: La marche du mardi boucle 8 mois de manifestations », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Trente-sixième vendredi : le hirak veut monter en cadence », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « Manifestation des avocats à Alger: "Nous sommes la voix du peuple" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En colère contre les propos de Bensalah, les Algériens restent mobilisés dans la rue », sur France 24 (consulté le ).
- « En Algérie, les juges font grève et les détenus du « hirak » restent en prison », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Manifestations, grève générale: Une semaine capitale en Algérie à l'approche du 1er novembre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie. Environ 2 000 étudiants dans la rue pour un 36e mardi de mobilisation », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « Les Algériens ont répondu présents dans tout le pays pour la manifestation du 1er novembre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Deux ou trois choses sur la difficulté de marcher à Alger un premier novembre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : Khalida Toumi, ex-ministre de la Culture, placée en détention provisoire », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- « Algérie : une vingtaine d’arrestations lors d’une manifestation nocturne contre la présidentielle » [archive du ], Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Algérie – Le Hirak sous surveillance », sur Amnesty International, (consulté le ).
- « Algérie: nouvelle manifestation nocturne, les interpellations se multiplient », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « En Algérie, le Hirak s'empare de la nuit », sur Libération.fr, Libération, (consulté le ).
- « Algérie : la diaspora appelle à des «Assises nationales de transition» », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Résolution du Parlement européen du 28 novembre 2019 sur la situation des libertés en Algérie (2019/2927(RSP)) », sur Parlement européen, (consulté le ).
- « 41ème vendredi de protestation: «Le hirak dit non à l'ingérence étrangère» ».
- « Algérie: les étudiants manifestent contre la présidentielle prévue le 12 décembre », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
- « Foule exceptionnelle à Alger pour le dernier vendredi avant la présidentielle (AFP) », sur lepoint.fr, (consulté le ).
- « Grève générale: aucun écho dans le pays en dehors de quelques wilayas ».
- « Grève générale suivie en Kabylie et partiellement ailleurs ».
- « Manifestation de soutien à la Présidentielle à Alger-centre ».
- Le Point, magazine, « Algérie: des étudiants protestant contre un cortège pro-élection dispersés », sur Le Point, (consulté le ).
- « Algérie: les étudiants défilent nombreux à 48 heures de la présidentielle » [archive du ], Le Figaro, (consulté le ).
- AFP, « En Algérie, manifestation anti-élection à Alger à 24 heures de la présidentielle », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Des citoyens appellent à « La défense du processus électoral » ».
- « Première conférence de presse de Tebboune : « Je tends ma main au Hirak » ».
- « En Algérie, la rue conspue l’élection d’Abdelmadjid Tebboune, ex-fidèle de Bouteflika », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Marée humaine à Alger contre le nouveau président élu », sur Le Point, (consulté le ).
- « En Algérie, la contestation reste mobilisée après l'investiture du nouveau président », sur parismatch.com (consulté le ).
- « Algérie : Le carré féministe d’Alger rejette l’élection de Tebboune » [archive du ], sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
- « Le nouveau président Abdelmadjid Tebboune prête serment (Actualisé) ».
- « Pour son premier discours en tant que président, Tebboune chante les louanges du Hirak »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Sabri Boukadoum désigné Premier ministre par intérim ».
- Imene A, « Jil Jadid dénonce « une cabale » », .
- « URGENT- Décès du Général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah - ALG24 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ALG24, alg24net, (consulté le ).
- « En Algérie, des funérailles de chef d’État pour le général Ahmed Gaïd Salah », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « En Algérie, hommage populaire et funérailles nationales pour le général Ahmed Gaïd Salah », sur France 24, (consulté le ).
- « Aux funérailles de Gaïd Salah, des larmes sincères et un clivage programmé », sur Radio M, (consulté le ).
- « La scène qui horrifie sur les réseaux sociaux: "Chengriha, le vendredi celui qui sort on lui coupe la tête..." », sur Radio M, (consulté le ).
- « « Sa mort est un non-événement » : à Alger, le décès du général Ahmed Gaïd Salah n’émeut pas la rue », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Algérie: les étudiants dans la rue, malgré le décès du général Gaid Salah », sur Le Point, (consulté le ).
- « En Algérie, des milliers de manifestants dans la rue pour le 45e vendredi de contestation », sur France 24, (consulté le ).
- « A Alger, Ahmed Gaïd Salah n’est plus, mais le Hirak ne rend pas son dernier souffle », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « 45e vendredi de contestation à Alger, les manifestants célèbrent la mémoire de Abane Ramdane », sur Radio M, (consulté le ).
- « Sur décision du président Tebboune: Abdelaziz Djerrad nouveau premier ministre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Le politologue, Abdelaziz Djerad : « Il y a urgence à prendre des mesures pour contenir le mécontentement populaire » ».
- « Des activistes du Hirak plaident en faveur d’un congrès rassembleur ».
- « Algérie : des milliers d’étudiants défient le nouveau président », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
- « Algérie : Issad Rebrab est libre, le milliardaire sort de prison », (consulté le ).
- « Issad Rebrab condamné à 6 mois de prison ferme et une année de prison avec sursis ».
- « En Algérie, de nombreux militants du Hirak libérés », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- « Rassemblement massif à Alger au lendemain de l’annonce du nouveau gouvernement », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Des maires RCD refusent d’accrocher le portrait de Tebboune dans leurs locaux », sur Maghreb Émergent, (consulté le ).
- « Alger: Le hirak se poursuit contre "l'illégitimité" de Tebboune », sur Radio M, (consulté le ).
- « Algérie: le président Tebboune nomme une commission pour réviser la Constitution », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Révision de la Constitution : Tebboune nomme un comité d’experts ».
- « Révision de la Constitution : Tebboune trace sept axes principaux ».
- « Référendum populaire, adoption par Parlement… Tebboune fixe les règles de la révision constitutionnelle »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « À Alger, les manifestants toujours déterminés mais moins nombreux », sur France 24, (consulté le ).
- « Vendredi 47: Sous la pluie, "Assegas amegas el hirak rahou labes », sur Radio M, (consulté le ).
- Mokrane Ait Ouarabi, « Interpellations et dispersions de manifestants : Un impressionnant quadrillage policier de la capitale », El Watan, (consulté le ).
- « 47e mardi : les étudiants se solidarisent avec leur camarade détenue Nour El Houda Oggadi », sur Radio M, (consulté le ).
- « En Algérie, les étudiants à nouveau dans les rues d’Alger pour « une transition démocratique » », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- « Algérie: 48e marche hebdomadaire d'un "Hirak" en quête d'un nouveau souffle », sur Le Point, (consulté le ).
- Hacen Ouali, « Le mouvement a tenu ses assises hier à Alger : Le PAD tient à «la transition démocratique» », El Watan, (consulté le ).
- Le Président Tebboune assure que le Hirak est un phénomène salutaire et met en garde contre toute tentative d'infiltration, Agence APS, 20 février 2020.
- Grande Mobilisation du hirak pour son premier anniversaire : Plus vigoureux que jamais !, El Watan, 22 février 2020.
- Anniversaire du Hirak : des milliers de personnes empêchées de marcher sur El Mouradia, tsa-algerie.com, 22 février 2020.
- Coronavirus : le hirak observe la trêve, tsa-algerie.com, 20 mars 2020.
- Coronavirus : Djerad réitère son appel au hirak, https://algeria-watch.org/, 15 mars 2020.
- Coronavirus : en Algérie, des figures du Hirak appellent à la suspension des manifestations, Le Monde, 17 mars 2020.
- Pour éviter le risque de propagation du coronavirus, Unanimité pour la suspension des marches du hirak, El Watan, 17 mars 2020.
- Abdelmadjid Tebboune assure que l’état a pris ses dispositions pour lutter contre le coronavirus : «Des moyens supplémentaires seront engagés», El Watan, 18 mars 2020.
- « En Algérie, le "Hirak" forcé de muter face au coronavirus », sur Le Point, (consulté le ).
- « Algérie: le pouvoir veut enterrer la contestation grâce au virus, selon des analystes », sur Le Point, (consulté le ).
- En Algérie, le régime traque ses opposants sur Facebook, Le Monde, 21 mai 2020.
- Le militant Walid Kechida condamné à trois ans de prison, site tsa-algerie.com, 4 janvier 2021.
- « Un an de prison et une amende de 100 000 DA pour Zakaria Boussaha », liberte-algerie.com, 22 juillet 2020.
- Béjaïa : trois activistes placés sous mandat de dépôt, tsa-algerie, 13 juin 2020.
- Bejaïa : Merzoug Touati, Adjlia et Beri quitteront la prison aujourd’hui, tsa-algerie.com, 8 juillet 2020.
- Trois activistes acquittés en appel, liberte-algerie.com, 27 janvier 2021.
- Fodil Boumala sera finalement jugé ce jeudi, site tsa-algerie, 18 juin 2020.
- Fodil Boumala libéré de prison,site liberte-algerie, 18 juin 2020.
- « Fodil Boumala condamné à une amende de 50 000 dinars », site tsa-algerie.com, 15 octobre 2020.
- « Hakim Addad sous contrôle judiciaire, Fodil Boumala toujours en garde à vue », El Watan, 17 juin 2020.
- SES AVOCATS ONT QUALIFIÉ SON PROCÈS DE “SCANDALE JUDICIAIRE”. Un an de prison ferme pour Zahir Keddam, liberte-algerie.com, 24 juin 2020.
- Cour d’Alger : relaxe en appel pour Fodil Boumala, tsa-algerie.com, 19 avril 2021.
- Les partis du PAD dénoncent les dernières arrestations d’activistes, tsa-algerie, 16 juin 2020.
- Mascara : Le journaliste Toubal Ali Djamel condamné à 2 ans de prison ferme, El Watan, 18 juin 2020.
- « Algérie: le régime serre la vis pour empêcher le réveil du "Hirak" », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- Manifestants arrêtés vendredi : des incarcérations et des remises en liberté, site tsa-algerie, 22 juin 2020.
- Béjaïa : Des peines de prison pour des manifestants, El Watan, 23 juin 2020.
- « Manifestants arrêtés vendredi à Tizi Ouzou : le tribunal rend son verdict », tsa-algerie.com, 23 juin 2020.
- Vingt-deux manifestants relaxés à Béjaïa, tsa-algerie.com, 16 février 2021.
- Algérie : Prison ferme à l’encontre de l’activiste Amira Bouraoui, observalgerie.com, 21 juin 2020.
- Vive émotion après la condamnation d’Amira Bouraoui : Campagne de soutien à une battante iconoclaste, El Watan, 23 juin 2020.
- « Amira Bouraoui remise en liberté provisoire », liberte-algerie.com, 2 juillet 2020.
- Amira Bouraoui condamnée à la prison ferme et une forte amende, site tsa-algerie.com, 4 mai 2021.
- « Une quarantaine de manifestants arrêtés vendredi toujours en garde à vue », sur tsa-algerie.com, .
- 12 hirakistes relaxés par le tribunal de Tlemcen, liberte-algerie.com, 11 février 2021.
- « Algérie : Deux activistes d’Adrar lourdement condamnés en appel », observalgerie.com, 7 septembre 2020.
- L’ANCIEN DÉPUTÉ A ÉTÉ ARRÊTÉ HIER À BEJAÏA, Khaled Tazaghart condamné à un an de prison, liberte-algerie.com, 27 septembre 2020.
- La mobilisation citoyenne se poursuit À Béjaia: Marches à Kherrata et à Seddouk, site algerie-watch.org, 14 février 2021.
- Deuxième anniversaire du Hirak: Grandiose marche à Kherrata, observalgerie.com, 16 février 2021.
- « Le président algérien dissout le Parlement et appelle à des élections anticipées », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
- Des milliers de manifestants à Alger : « Le Hirak est de retour ! », tsa-algerie.com, 22 février 2021.
- Deuxième anniversaire du hirak à l’est : Un événement qui a tenu toutes ses promesses à Constantine, elwatan.com, 23 février 2021.
- Deuxième anniversaire du hirak Les hirakistes de l’Ouest au rendez-vous, sit elwatan.com, 23 février 2021.
- Anniversaire du Hirak : Manifestations dans plusieurs villes, site observalgerie.com, 22 février 2021.
- An II du Hirak : Nekkaz agressé à Mostaganem, des manifestants arrêtés, tsa-algerie.com, 22 férier2021.
- 2e anniversaire du Hirak : Rassemblement de citoyens à Alger site aps.dz, 22 février 2021.
- Hirak/Anniversaire: des slogans pour l'unité de la patrie et la cohésion Peuple-Armée, aps.dz, 23 février 2021.
- Algérie: Le mouvement populaire (Hirak) reprend ses droits, site observalgerie.com, 27 février 2021.
- Des journalistes agressés par des « baltaguis » lors de la marche du Hirak à Alger, site tsa-algerie.com, 12 mars 2021.
- 110e vendredi : le Hirak ne faiblit pas, retour des arrestations, site tsa-algerie.com, 26 mars 2021.
- Alger lance des mandats d’arrêts contre des activistes accusés de « terrorisme », site lemonde.fr, 22 mars 2021.
- Un mandat d'arrêt international requis contre 4 accusés pour atteinte à l'ordre public, aps.dz, 22 mars 2021.
- Des intellectuels et acteurs politiques lancent un appel : «Déjouer les provocations contre le combat pacifique des Algériens…», site elwatan.com, 27 mars 2021.
- Appel à déjouer des provocations dangereuses contre le combat pacifique du peuple algérien pour la démocratie, elwatan.com, 26 mars 2021.
- MARCHE AVORTÉE ET INTERPELLATIONS A LA PELLE - Le hirak des étudiants interdit ?, site elwatan.com, 28 avril 2021.
- L’étudiant Abdenour Ait Saïd placé en garde à vue, site tsa-algerie.com, 4 mai 2021.
- Mardi 116 : les marches empêchées, plusieurs arrestations, site tsa-algerie.com, 11 mai 2021.
- Algérie : Le ministère de l’intérieur veut interdire les marches du Hirak, site observalgerie.com, 10 mai 2021.
- 117 vendredi : plusieurs manifestants et une journaliste en garde à vue, site tsa-algerie.com, 15 mai 2021.
- À Alger, la marche du 118e vendredi du Hirak empêchée par la Police, site observalgerie.com, 21 mai 2021.
- « 118e acte du Hirak : des centaines d’arrestations, près de 40 manifestants en garde à vue », Algérie Éco, (lire en ligne)
- Safia Ayache, « En Algérie, Sadedine Merzoug, un juge qui ne voulait pas se taire », Le Monde, (lire en ligne)
- « Algérie. La répression augmente avant les élections législatives », sur ouest-france.fr.
- Marches du Hirak en Kabylie : Rahabi critique le gouvernement, tsa-algerie.com, 23 juillet 2021.
- « Mort de Abdelaziz Bouteflika », sur observalgerie.com (consulté le ).
- « Abdelaziz Bouteflika, ancien président de l'Algérie, est mort à l'âge de 84 ans », sur Franceinfo, (consulté le ).
- « L’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika est mort à l’âge de 84 ans », lemonde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- « Décès de Abdelaziz Bouteflika : drapeau en berne pendant trois jours », sur elwatan.com.
- « Mort d'Abdelaziz Bouteflika : des funérailles a minima pour l'ancien président algérien », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- « Algérie : les obsèques sans faste de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika », sur liberation.fr (consulté le ).
- « Lyon : une manifestation contre un 5e mandat de Bouteflika en Algérie », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
- « Plusieurs rassemblements auront lieu à partir de vendredi : La diaspora algérienne s’organise contre le 5e mandat », El Watan, (lire en ligne, consulté le ).
- « En Algérie, l'étincelle de la contestation est née dans les stades de football », sur LExpress.fr (consulté le ).
- « Mobilisation anti-Bouteflika : qui sont les Brassards verts, ces bénévoles écolos qui portent secours aux manifestants ? », sur JeuneAfrique.com (consulté le ).
- Adlène Meddi, « Algérie : le mouvement populaire face au dilemme de sa représentation », sur Le Point (consulté le ).
- « Algérie : réussir la transition culturelle », sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « Ses promoteurs veulent faire main basse sur le hirak : «Badissia-Novembria» : l'imposture », sur El Watan, (consulté le ).
- « Les étudiants agacés par les banderoles de la "Badissia Novembaria" », sur Maghreb Émergent, (consulté le ).
- « La femme algérienne est le secret de la Silmiya », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Le Hirak des retraités »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : la diversité sociologique, clé de la longévité du mouvement », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « “Noudhou Ya El 3assima...”: Les trois affluents du grand hirak d’Alger »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En Algérie, une révolte inédite contre le cinquième mandat de Bouteflika », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Manifestation contre le 5e mandat : Imposante marche des étudiants à Tizi Ouzou », sur El Watan (consulté le ).
- « Algérie : «La seule chose que Bouteflika a réussi à démocratiser c’est la corruption et le népotisme» », sur Libération.fr (consulté le ).
- « Les images symboliques d'étudiants algériens brandissant un faux cercueil de Bouteflika », sur L'Obs (consulté le ).
- « Algérie : le cachir, ce saucisson devenu symbole de la révolte des opposants au 5e mandat de Bouteflika », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Algérie : "Non, c'est non !" Des étudiants se rassemblent à nouveau dans le centre d'Alger », sur L'Obs (consulté le ).
- « Algérie: les manifestations se poursuivent en dépit des promesses de Bouteflika », sur Le Courrier Picard (consulté le ).
- « Algérie: les deux semaines de manifestations qui ont fait plier Bouteflika », sur BFMTV (consulté le ).
- « En Algérie, dans les manifestations étudiantes : « C’est une république, pas un royaume » », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Algérie : Bensalah désormais dans le viseur des manifestants », sur euronews (consulté le ).
- « Marche du 12 Avril : la réponse du géant aux lilliputiens »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « À la manifestation du vendredi, Gaid Salah en a eu pour son grade », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En Algérie, l’armée tente d’imposer sa feuille de route », sur Le Temps (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie - Neuvième vendredi de mobilisation : ce qu'il faut retenir », sur Le Point (consulté le ).
- Ouramdane Mehenni, « 17è vendredi : Gaid Salah de nouveau ciblé par les manifestants », sur Algerie Eco (consulté le ).
- « En Algérie, premier vendredi de manifestations depuis le report de la présidentielle », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « Manifestants : l'Algérie "est une République, pas une caserne" », sur Atlasinfo.fr (consulté le ).
- « Des slogans d’un Hirak pour une Nouvelle République », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Alger: un "accompagnement" policier étouffant, les citoyens résistent »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « 32e vendredi: A Alger, le cri de la Place des Martyrs: "le pouvoir au peuple" », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Comment les manifestants algériens travaillent à garder leur unité », sur Le Point (consulté le ).
- « L’Algérie toujours dans l’impasse après le 28e vendredi de mobilisation », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « Supporteur expulsé d’Égypte pour la pancarte «Yatnahaw gaà» - Verdict : 1 an de prison ferme », L'Expression, (consulté le ).
- « Slogans, chants des manifs, graffitis, rôle de facebook… : Quand le hirak inspire les jeunes chercheurs », sur El Watan, (consulté le ).
- « Algérie: la contestation s'installe, que peut proposer le pouvoir? »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Slate Afrique (consulté le ).
- « La mort symbolique du fils de Benkhedda », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- Le Point, magazine, « Algérie: 41 arrestations lors des manifestations vendredi (police) », sur Le Point (consulté le ).
- « Marche du 1er mars: un décès, 63 blessés et 45 arrestations à Alger (officiel) », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Algérie : 195 arrestations après la manifestation géante d’Alger », sur leparisien.fr, (consulté le ).
- « Alger: 27 policiers blessés, 108 individus interpellés (DGSN) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « En Algérie, le désarroi des familles de manifestants détenus », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- Amir Akef, « En Algérie, le tribunal d’Annaba acquitte un manifestant ayant brandi le drapeau amazigh », sur Le Monde, .
- « Détention provisoire pour les 5 militants de RAJ arrêtés en marge de la manifestation de vendredi »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Tribunal de Sidi M’hamed : relaxe pour cinq militants du Raj, tsa-algerie.com, 3 décembre 2020.
- « Constantine: un an de prison ferme pour un porteur du drapeau berbère », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Trois militants du Hirak placés sous mandat de dépôt à El Oued ! - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Le président de RAJ, Fersaoui Abdelouhab, arrêté », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Amnesty International “préoccupée par le climat de répression” : Toute l'actualité sur liberte-algerie.com », sur liberte-algerie.com (consulté le ).
- « Un blogueur de Kherrata condamné à une amende de 50 000 DA - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Prison ferme pour des manifestants qui ont perturbé la visite d’un ministre à Mostaganem — TSA », sur TSA (consulté le ).
- Algérie Éco, « Loi sur les hydrocarbures : 3 mois de prison ferme contre 3 détenus à Tamanrasset », sur Algérie Éco, .
- Farouk Djouadi, « L’activiste Nawfel Chekaoui placé sous contrôle judiciaire », sur El Watan, .
- « Le journaliste Adel Azeb Cheikh en détention provisoire à El Oued »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Liberté provisoire pour le journaliste Said Boudour - Algérie360.com » (consulté le ).
- « Le journaliste Said Bouddour placé en détention provisoire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- Vendredi 114 : le journaliste Saïd Boudour et des manifestants placés en garde à vue, tsa-algerie.com, 24 avril 2021.
- Farid Belgacem, « L SERA PRESENTÉ DEVANT LE TRIBUNAL DE ROUIBA L’activiste islamiste Ben Mohamed arrêté »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur LIberté, .
- (ar) « تأجيل-محاكمة-الدكتور-أحمد-بن-محمد- », sur Shihabpress, .
- TSA, « Un activiste du Hirak arrêté », sur TSA, .
- « L’activiste Brahim Lalami libéré ».
- « Trois manifestants acquittés à Jijel et Kherrata »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « 6 mois de prison ferme à l'encontre de 6 prévenus pour "atteinte à l'unité nationale" ».
- « Tribunal de Bab El Oued: acquittement pour 5 prévenus arrêtés pour "atteinte à l'unité nationale" ».
- Khelifa Litamine, « Annaba : Des manifestants anti-élections arrêtés », sur Algérie Éco, .
- « Graves dérives policières à Annaba », sur DZvid, .
- Le journaliste Mohamed Lamine Moussaoui condamné à 2 mois de prison avec sursis, site liberte-algerie.com, 16 février 2021.
- Younes Saadi, « UN ACTIVISTE DU HIRAK ARRÊTÉ À CHLEF », sur Maghreb Emergent, .
- « Algérie: interpellations au sein du Rassemblement action jeunesse - RFI », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Drapeau amazigh : deux manifestants acquittés à Sétif, un autre libéré à Skikda ».
- « Détenus du «Hirak»: L'étudiante Nour El Houda Dahmani libre, 20 autres écopent de 6 mois ferme ».
- R. Kebbabi, « FacebookTwitterEmailPrintFriendly En détention depuis novembre 2019 : Walid Nekiche attend toujours son jugement », sur El Watan, .
- Walid Nekkiche quitte la prison, site liberte-algerie.com, 2 février 2021.
- « Emblème Amazigh : Quatre manifestants relaxés par le tribunal de Tipaza ».
- « Tipaza : Relaxe pour l’activiste Hamid Maâmar ».
- Mokrane Gacem, « Une centaine de personnes dont l’enseignante universitaire, Latifa Lounissi, interpellées à Annaba », sur L'Avant-Garde Algérie, .
- « Cour de Constantine : Amazigh Semmani libéré ».
- Mustapha Bendjama, « Les détenus du Hirak à Annaba ont été libérés : 6 mois de prison avec sursis pour Dinou et Zakaria », sur Le provincial, .
- AFP, « Algérie : Amnesty appelle à la libération d'Abdellah Benaoum », sur TV5monde, .
- Nouri N., « Arrestation d’universitaires à Annaba : La coordination des enseignants dénonce », sur El Watan, .
- Iddir Nadir, « Réaction des autorités après l’invitation au dialogue de Tebboune : Répression ou mesures d’apaisement ? », sur El Watan, (consulté le ).
- « DIRECT – De nombreux détenus du Hirak remis en liberté ».
- Hocine Lamriben, « Kaci Tansaout. Coordinateur du CNLD : «Il n’y a aucun signe d’apaisement» », sur El Watan, (consulté le ).
- « Hirak : Hamidou Garidi relaxé à Alger et 15 autres activistes acquittés à Adrar ».
- « Affaire de l’emblème Amazigh,13 détenus libres dès demain ».
- « Dix détenus d’opinion quittent la prison d’El-Harrach »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Hirak : Cinq détenus libérés par la cour d’Alger ».
- « Hirak : liste des détenus depuis le 22 février (actualisée) ».
- « Après l’Ouest, les provocations violentes contre le Hirak s’étendent à l’Est - Radio M », sur Radio M, (consulté le ).
- « Des citoyens portent plainte contre les agresseurs du Hirak ».
- « Hirak : cinq manifestants relaxés à Skikda ».
- « Sidi M’Hamed : quatre détenus du Hirak condamnés à deux mois avec sursis ».
- « Hichem Belaidi relaxé par le tribunal de Tiaret ».
- « ALERTE – Lakhdar Bouregaa libéré ».
- « URGENT-Le Moudjahid Lakhdar Bouregâa libéré »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- https://www.liberte-algerie.com/actualite/lakhdar-bouregaa-condamne-a-une-amende-de-100-000-da-338528, libertealgerie.com, 11 mai 2020.
- « Algérie : L'artiste Nime condamné à 1 an de prison dont 3 mois ferme », sur Dzair Daily, dzairdaily, (consulté le ).
- « Le caricaturiste Nime et le journaliste Abdelmonji Khelladi libérés ».
- « Des dizaines de détenus du Hirak libérés ».
- « ALERTE – Le général Benhadid remis en liberté provisoire ».
- Le général à la retraite Hocine Benhadid acquitté, algeria-watch.org, 8 novembre 2020
- Abdelghani Aichoun, « Libération des détenus et ouverture des champs politique et médiatique : Jusqu’où ira le Président ? », El Watan, (consulté le ).
- « En Algérie, des milliers de manifestants pour le 47e vendredi du Hirak », Le Monde, .
- Iddir Nadir, « Plus de 70 détenus du hirak libérés : L’apaisement ? » [archive du ], El Watan, (consulté le ).
- Akram El Kébir, « Liberté provisoire pour le militant Kaddour Chouicha », El Watan, (consulté le ).
- « Oran: Le militant Kader Chouicha remis en liberté provisoire »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Mr HOUARI Kaddour, nouveau président de la Laddh » [archive du ], sur LADDH, (consulté le ).
- « La LADDH salue « une victoire de la justice sur l’arbitraire » », TSA, .
- Algérie: procès en appel du défenseur des droits humains Kaddour Chouicha, rfi.fr 28 janvier 2020.
- Relaxe pour Kaddour Chouicha, liberte-algerie.com, 3 mars 2020.
- Abdelhamid Laibi, « Le plan d’étouffement du Hirak a planté. Mohcine Belabbas brise la digue de la rue Didouche » [archive du ], Ameslay, (consulté le ).
- « Les deux journalistes de Radio M post libérées ».
- « Manifestation lors d’un meeting de Benflis à Tlemcen : 11 personnes, dont 4 détenus, relaxées ».
- « Kadour Chouicha et Toufik Hassani, relaxés ».
- Nadir Iddir, « Plusieurs dizaines de détenus en prison et sans procès : Quelles sont les arrière-pensées des autorités ? », El Watan, (consulté le ).
- Madjid Makedhi, « Rétrécissement des espaces publics et interpellation de manifestants : Le pouvoir veut-il en finir avec le hirak ? », El Watan, (consulté le ).
- « Tribunal de Sidi M’Hamed : tous les manifestants arrêtés vendredi remis en liberté ».
- https://www.elwatan.com/edition/actualite/liberte-provisoire-pour-20-manifestants-20-01-2020, El Watan, 20 janvier 2020
- 52e vendredi de mobilisation du hirak : Soutien populaire au procureur Belhadi, El Watan, 15 février 2020.
- Des peines allant de trois mois à un an de prison ferme contre 20 manifestants, libete-algerie.com, 23 février 2020.
- « Cour d’Alger : les détenus « vendeurs de pin’s » relaxés ».
- Contrôle judiciaire pour quatre manifestants, El Watan, 27 janvier 2020.
- « Hirak : deux manifestants relaxés à Oran et Jijel ».
- L’activiste Samir Belarbi acquitté, Liberté, 3 février 2020.
- Sonia Lyes, « Le plus jeune détenu du hirak libéré après avoir bénéficié de la grâce présidentielle », TSA (site web), (consulté le ).
- « Algérie : le président gracie 9765 criminels, mais zéro manifestant du Hirak », La Presse (Montréal), (consulté le ).
- Condamnation confirmée pour 13 manifestants, site liberte-algerie.com, 10 février 2020
- « 32 manifestants et activistes relaxés à Aïn Témouchent et Souk Ahras », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- « Tlemcen : Nour el Houda Oggadi et trois autres détenus retrouvent la liberté », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- Tlemcen et Bordj Bou Arréridj : Plusieurs manifestants relaxés, El Watan, 17 février 2020.
- ILS ONT COMPARU JEUDI DEVANT LA COUR D’APPEL DE BORDJ BOU-ARRÉRIDJ Brahim Laâlami et douze hirakistes relaxés, liberte-algerie.com, 18 avril 200.
- Brahim Laalami relaxé par le tribunal de Bordj Bou Arrerdji, site tsa-algerie.com, 17 avril 2020.
- Brahim Laalami condamné à 18 mois de prison ferme, tsa-algerie.com, 23 juillet 2020.
- Brahim Laalami sort de prison aujourd’hui, site tsa-algerie.com, 30 août 2020.
- Une conférence de presse de collectifs engagés dans le Hirak empêchée par les autorités à Alger, tsa-algerie.com, 16 février 2020.
- « Les autorités exigent une autorisation : interdiction de la conférence de presse de la société civile », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
- « Manifestants et militants du hirak : nouvelle cascade de relaxes », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- « Hirak : cinq détenus quittent la prison d’El Harrach », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- « Biskra : l’étudiant Amine Benalia retrouve la liberté », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- « CNLD : huit détenus condamnés à 6 mois de prison avec sursis, ils quittent la prison aujourd’hui », sur Algerie360.com, (consulté le ).
- « Relaxé, Fodil Boumala est sorti de prison », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- 17 hirakistes condamnés en appel à deux mois de prison ferme », liberte-algerie, 3 mars 2020.
- Tribunal de Sidi M’Hamed : les 56 manifestants arrêtés samedi à Alger remis en liberté, tsa-algerie.com, 1er mars 2020.
- Six porteurs du drapeau amazigh relaxés en appel à Alger, site tsa-algerie.com, 18 mars 2020.
- Yasmine Si Hadj Mohand quitte la prison aujourd’hui, tsa-algerie.com, 8 mars 2020.
- Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche placés sous mandat de dépôt, tsa-algerie.com, 10 mars 2020.
- « En Algérie, la justice libère Karim Tabbou, Amira Bouraoui, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, figures de la contestation », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- La DGSN dément catégoriquement l'utilisation de la force contre des manifestants, agence APS, 8 mars 2020.
- Marche du samedi : des dizaines d’arrestations à Alger, Khaled Drareni de nouveau interpellé, tsa-algerie.com, 14 mars 2020.
- Tribunal d’Alger : les 27 manifestants relâchés, leurs procès programmés pour avril, site tsa-algerie.com, 15 mars 2020.
- Un an de prison requis contre Lakhdar Bouregaa, deux militants de RAJ condamnés, tsa-algerie.com, 12 mars 2020.
- Tribunal de Sidi M’hamed : Brahim Daouadji placé sous mandat de dépôt, tsa-algerie.com, 19 mars 2020.
- Procès Tabbou : Report au 6 avril prochain, El Watan, 24 mars 2020.
- Condamné en appel hier à une année ferme : Karim Tabbou restera en prison…, El Watan, 24 mars 2020.
- Le journaliste Khaled Drareni placé sous mandat de dépôt, tsa-algerie.com, 25 mars 2020.
- ORAN - 4 hirakistes relaxés, liberte-algerie.com, 5 avril 2020.
- Algérie : L’activiste Abdelwahab Fersaoui lourdement condamné, observalgerie.com, 6 avril 2020.
- Brahim Daouadji condamné à 6 mois de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed, tsa-algerie.com, 9 avril 2020.
- 6 mois de prison ferme pour l’activiste Houari El-hachemi, liberte-algerie.com, 13 avril 2020.
- Kenza Sifi, « Des avocats dénoncent les conditions d’incarcération de Zakaria Boussaha »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur El Watan, .
- « Tlemcen : Redouane Medjedoub condamné à 1 an de prison pour un commentaire sur Facebook », sur Algérie Éco, .
- Amokrane Gacem, « Urgent : Yasser Kadiri et Djaâfar Ahmed Sidi Moussa placés sous mandat de dépôt à Timimoun », sur L'Avant-garde Algérie, .
- Fersaoui et Daouadji sortent de prison, liberte-algerie.com, 18 mai 2020.
- Algérie : Après 8 mois de détention, le journaliste Sofiane Merakchi libéré, observalgerie.com, 26 mai 2020.
- Le hirakiste Cherif Gassoul condamné à six mois de prison ferme, algerie-liberte, 6 juin 2020.
- Samia DJOUDER, « Après six jours de garde à vue : Mohad Gasmi placé sous mandat de dépôt », sur L'Avant-Garde Algérie, .
- Abdelkrim Zeghilèche placé en détention provisoire, liberte-algerie, 24 juin 2020.
- Khenchela : Un an de prison pour le militant Merouan Mohamedi, El Watan, 2 juillet 2020.
- Amokrane Gacem, « Pour des publications Facebook Mohamed Naili 71ans condamne en appel à une annee de prison à Tebessa », sur L'Avant-garde Algérie, .
- Grâce présidentielle : la libération de détenus du Hirak a commencé, tsa-algerie.com, 19 février 2021.
- « Algérie : quatre ans de prison requis contre le journaliste Khaled Drareni », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- « Algérie : le journaliste Khaled Drareni condamné à trois ans de prison ferme », sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le ).
- Khaled Drareni condamné à deux ans de prison en appel, site tsa-akgerie.com, 15 septembre 2020.
- « Algérie: plus de 30 détenus d'opinion libérés, dont le journaliste Khaled Drareni », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- « Algérie : le journaliste Khaled Drareni a été libéré de prison », sur Franceinfo, (consulté le ).
- Achour Nait Tahar, « Arrestation du poète du hirak Mohamed Tadjadit », sur Interlignes Algérie, .
- Algérie : Le poète du Hirak Mohamed Tadjadit et ses codétenus quittent la prison, observ-algerie.com, 21 janvier 2021.
- Abdelkrim Zeghilech condamné à deux ans de prison ferme, site liberte-algerie.com, 24 août 2020.
- Algérie : Le journaliste Abdelkrim Zeghilche condamné à 6 mois de prison, liberte-algerie.com, 8 novembre 2020.
- L’activiste Brahim Laalami de nouveau arrêté, tsa-algerie.com, 8 septembre 2020.
- Brahim Laâlami condamné à deux ans de prison ferme, tsa-algerie.com, 15 février 2021.
- Une vingtaine de détenus libérés hier à travers le pays, elwatan.com, 21 février 2021.
- Condamnés à six mois de prison ferme: Moussa Laâlami et Mourad Chelliga quittent la prison, algeria-watch.org, 11 mars 2021.
- « procès en appel de zakaria boussaha : le tribunal rend son verdict », sur Algérie 360 (consulté le ).
- L.Oubira, « APRÈS TROIS MOIS DE DÉTENTION Relaxé, Tazaghart retrouve sa liberté »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com, .
- Arezki Benali, « Khenchela : Yacine Mebarki condamné en appel à 1 an de prison ferme », sur algerie-eco.com, .
- Nouri Nesrouche, « Malgré l’extinction des accusations liées à la religion : Yacine Mebarki reste en prison », sur El Watan, .
- L.M, « Procès de manifestants : les tribunaux ne désemplissent pas », sur Le Matin, .
- Iddir Nadir, « Mouvement populaire Interpellation de cinq étudiants à Alger », sur El Watan, .
- Samia Djouder, « Annaba : Kamel Larbaoui écope de six mois de prison ferme », sur L'Avant-Garde Algérie, .
- Samia Djouder, « Quatre ans de prison ferme requis contre Mourad Mecheri », sur L'Avant-Garde Algérie, .
- AFP, « Algérie : trois ans de prison requis contre Karim Tabbou, figure du hirak », sur Le Point, .
- Karima Abed, « Tipaza : L’activiste Sami Dernouni originaire de Batna placé sous mandat de dépôt », sur L'Avant garde Algérie (consulté le ).
- Zoubir Tahri, « Jijel : L’étudiant Yasser Rouibah de nouveau sous mandat de dépôt », sur L'Avant-garde Algérie, .
- « اخبار الجزائر: رغم انقضاء حُكمه الإبقاء على بن نعوم في الحبس و ظلما والعصابة بوجه فولادي يستنكر التقرير الأروبي عن حقوق الإنسان », sur elwehda.com, .
- (ar) Shoaa, « ايداع الناشطة دليلة توات الحبس المؤقت في مستغانم », sur Shoaa for human rights, .
- Massin Amrouni, « La porte parole des chômeurs de mostaganem placée sous mandat dépôt », sur Algérie 360, .
- L’enseignante Dalila Touat condamnée à 18 mois de prison pour ses opinions, site liberte-algerie.com, 18 janvier 2021.
- Dalila Touat et Rachid Nekkaz libérés, tsa-algerie.com, 19 février 2021.
- Tribunal de Bordj Bou-Arréridj: Un an de prison ferme pour le blogueur Yaakoub Madoui, algerie-watch.org, 13 janvier 2021.
- Timimoune : trois militants condamnés à la prison ferme, tsa-algerie.com, 13 janvier 2021.
- « En Algérie, des accusations de tortures suscitent l’indignation », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Un activiste lourdement condamné à Ouargla, site tsa-algerie.com, 28 février 2021.
- Incarcérés lundi dernier à la prison d’El Harrach : Les détenus poursuivent leur grève de la faim, site elwatan.com, 11 avril 2021.
- Détenus d'opinion en Algérie, algerian-detainees, 21 avril 2021.
- Le journaliste Saïd Boudour placé sous contrôle judiciaire, tsa-algerie.com, 29 avril 2021.
- 115e vendredi : Abderrahmane Hadj Nacer interpellé, puis relâché, tsa-algerie.com, 30 avril 2021.
- Hirak : Afaf Megari et d’autres manifestants sous mandat de dépôt, elwatan.com, 11 mai 2021.
- Alger : Des journalistes, dont Khaled Drareni, arrêtés lors de la marche des étudiants, observalgerie.com, 11 mai 2021.
- Hirak : 44 manifestants arrêtés vendredi écroués, siteobservalgerie.com, 17 mai 2021.
- ALORS QUE LA GARDE à VUE DE NOTRE CONSOEUR KENZA KHATTO A ÉTÉ ENCORE PROLONGÉE DE 24 HEURES - 44 hirakistes arrêtés vendredi sous mandat de dépôt, site elwatan.com, 18 mai 2021.
- Plusieurs manifestants arrêtés vendredi condamnés à la prison ferme, site tsa-algerie.com, 23 mai 2021.
- « Algérie : Karim Tabbou et Ihsane El Kadi, deux figures de la contestation arrêtées à deux jours des élections », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- En Algérie, une figure de la défense des droits humains en détention, lemonde.fr, 22 juin 2021.
- Lina Sankari, « Algérie. Fethi Ghares, incarcéré pour ses idées », sur L'Humanité, .
- Tebboune accorde la grâce à 101 détenus du Hirak, site tsa-algerie.com, 14 juillet 2021.
- (ar) El-Lika, « بلحيمر في حوار لـ” اللقاء”:”لا يوجد سجناء رأي في الجزائر والوزارة ضد سجن الصحفيين” », sur El-Lika, .
- AFP, « Algérie : le verdict du procès en appel du journaliste Khaled Drareni attendu ce mardi », sur Euronews, .
- Alexandre Boulerice - Anthony Rota, « 43E LÉGISLATURE, 2E SESSION », sur Chambre des communes Canada, .
- Mohamed Abdoun, « Exclusif/Pr Bouzid Lazhari : « Il n’y a pas de détenus d’opinion en Algérie ! » », sur La Patrie News, .
- Parlement européen, « PROPOSITION DE RÉSOLUTION COMMUNE », sur Parlement européen, .
- « Ils multiplient leurs attaques : le pouvoir, la presse et les intellectuels « des services » se liguent contre le Hirak », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
- Le Président Tebboune assure que le Hirak est un phénomène salutaire et met en garde contre toute tentative d'infiltration, agence APS, 20 février 2020.
- Mokri appelle à prévenir les "conflits d’intérêt" et à œuvrer à édifier un État de droit, agence APS, 28 février 2020.
- Belhimer: le Hirak, un mouvement "parasité par certains courants politiques", agence APS, 16 mars 2020.
- Entretien du professeur Mohamed Bouhamidi à l’APS, agence APS, 26 mai 2020.
- Bouhamidi: des ONG internationales tentent d'orienter le Hirak pour aboutir à une situation de chaos en Algérie, agence APS, 26 ùai 2020.
- L'Universitaire Maougal met en garde contre des tentatives d'infiltration du Hirak, agence APS, 26 mai 2020
- L'Universitaire Ahmed Bensaada plaide pour un encadrement juridique du financement des ONG, agence APS, 27 mai 2020.
- « Manifestations en Algérie : la radio nationale muette, une cadre démissionne », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie : Campagne de boycott à l'encontre de plusieurs médias », sur Observ'Algérie (consulté le ).
- « Algérie : La télévision d'État évoque enfin les manifestations, tout en les censurant », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne, consulté le ).
- « Algérie : "un million de personnes dans la rue et aucune image à la télévision" », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Algérie: une présentatrice quitte le JT après avoir dû lire la lettre de Bouteflika », sur Le Figaro (consulté le ).
- Sidali Amzal, « Echourouk et El Bilad privés de publicité », sur Algerie Eco (consulté le ).
- « Algérie: comment la télévision s'émancipe de Bouteflika, revenu au pays mais invisible », sur BFMTV (consulté le ).
- « Toufik Khelladi limogé de l'ENTV, Lotfi Chriet prend le relais », sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « L'envoyé spécial de Reuters en Algérie expulsé par les autorités », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
- « Démenti de la police algérienne », sur dgsn.dz, (consulté le ).
- « Sanctions en cascade à la télévision publique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Le gouvernement entend « mettre hors d’état de nuire » ceux qui « entravent la tenue d’une présidentielle », selon El Moudjahid — TSA », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « Algérie : les "mouches électroniques", ces trolls qui s’attaquent à la Révolution du sourire », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Trolls, bots… L’offensive du régime algérien pour discréditer le «Hirak» », sur 20minutes.fr (consulté le ).
- « Le site d'information TSA bloqué en Algérie », sur Reporters sans frontières (consulté le ).
- « Presse électronique : Le site Interlignes Algérie censuré », sur El Watan, (consulté le ).
- « Observ'Algérie censuré par le pouvoir algérien »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Le journal électronique "Algérie Patriotique" censuré », sur algerie-eco.com, (consulté le ).
- Bouzid ICHALALENE, « L’accès à Youtube depuis l'Algérie est bloqué à cause de la video de Khaled Nezar », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
- « Algérie : YouTube et Google bloqués après la diffusion d’une vidéo du général Nezzar », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
- « En Algérie, l’affaire Nezzar provoque une coupure d’Internet pour les plus grandes entreprises », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
- Marlène Panara, « Algérie : une révolution aussi pour les médias », sur Le Point (consulté le ).
- « Comment le pouvoir algérien a rendu un fier service à la chaîne Al-Magharibiya »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- « “Ya essahafa ya echiyatine”: au “Hirak” les TV privées ont très mauvaise presse »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Suspendue par Eutelsat : La chaîne Al Magharibia devient « Hirak TV » », sur algerie-eco.com (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : le Hirak résiste encore », sur Le Point, (consulté le ).
- « En Algérie, les autorités « serrent la vis » contre la contestation », sur Le Monde.fr (consulté le ).
- « 22 manifestants placés en détention à Alger », sur tsa-algerie.com (consulté le ).
- « Un cancéreux parmi les manifestants incarcérés ! », sur Algérie360.com (consulté le ).
- « Non, cette image d’un manifestant pro-armée en Algérie est un montage », sur factuel.afp.com (consulté le ).
- « Le journaliste Sofiane Merakchi placé en détention provisoire. »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « 31 ans après le MJA, des journalistes de la Radio Nationale dénoncent la “censure” et défendent le “devoir d’informer” »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb (consulté le ).
- « Le combat solitaire des Algériens », sur blog.mondediplo.net (consulté le ).
- « Algérie: des journalistes du «Temps d'Algérie» suspendus suite à des critiques », sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Les DG de l’ENTV et de l’ANEP limogés ».
- « Mohamed Louber nommé à la tête de l’ARAV »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur alg24.net.
- « Presse : Belhimer veut abolir le système d’agrément et encadrer l’activité des chaines et des sites internet », sur tsa-algerie.com, (consulté le ).
- Un dernier avertissement avant retrait de l’accréditation adressé à France 24, aps.dz, 13 mars 201.
- L’Algérie annonce retirer son accréditation à la chaîne France 24, lemonde.fr, 14 juin 2021.
- « Omar Benderra : quelques clés pour comprendre les manifestations du 22 février 2019 en Algérie », Algeria-Watch, (lire en ligne, consulté le ).
- « Boualem Sansal: «Les jeunes exècrent le régime mais l'Algérie a peur d'une autre guerre civile» », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : les harraga reprennent le large », sur Le Point (consulté le ).
- « Mebtoul : « Solutionner la crise politique par une élection transparente » », sur algerie-eco.com.
- « Après des élections imposées, le soulèvement populaire algérien continuera d’aller à l’assaut d’un système politique militarisé », sur elwatan.com (consulté le ).
- Le Point, magazine, « L'Algérie a un président par intérim, mais la rue ne relâche pas la pression », sur Le Point (consulté le ).
- «En Algérie, la tension augmente de jour en jour», sur 24heures.ch (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : une présidentielle entre questionnement et incertitudes », sur Le Point (consulté le ).
- « En Algérie, entre le Hirak et l'armée, l'impossible dialogue », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
- « Jean-Pierre Filiu : “Les Algériens veulent un Etat affranchi de l’armée, et de toute forme d’Etat religieux” », sur libération.fr, (consulté le ).
- « Algérie : vers un pouvoir civil de façade ? », sur Le Point, (consulté le ).
- « Présidentielle : « Une victoire technique mais une défaite politique » », sur tsa-algerie.com.
- « « Le Hirak doit se structurer et négocier avec le président » (analyste) », sur algerie-eco.com.
- « Une «Plateforme pour le changement en Algérie» vient d’être lancée et signée par plusieurs personnalités politiques », Algérie Eco, (lire en ligne)
- Ouramdane Mehenni, « Zoubida Assoul dément son implication dans la création de la plateforme pour le changement », Algérie Eco, (lire en ligne)
- « Collectif de la société civile algérienne pour une sortie de crise pacifique : Feuille de route pour l’instauration de la nouvelle République », sur EL Watan, .
- (ar) « جمعية العلماء المسلمين تطرح مبادرة لحل الأزمة », El Bilad, (lire en ligne)
- « Askan i Lezzayer Tameynut / بيان من أجل الجزائر الجديدة »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur manifeste-algerie-nouvelle.com (consulté le ).
- « CAMAN : «Il faut mettre fin au déni de souveraineté opposé au peuple» », sur El Watan, .
- « L'élection d'une Assemblée constituante, seule issue pour le Hirak », sur APS, .
- Fayçal Métaoui, « Conférence nationale de la société civile : « Nous devons sortir la tête haute de la crise » », sur tsa-algerie.com, .
- Zahra Chenaoui, « Algérie : le « Forum du dialogue national » travaille sur une sortie de crise », Le Monde, (lire en ligne)
- Sonia Lyes, « Forum civil pour le changement : 13 personnalités pour mener le dialogue et la médiation », TSA, (lire en ligne)
- Ihssan El Kadi, « Comment le panel de Karim Younes a-t-il raté sa sortie vers la médiation », Maghreb Emergent, (lire en ligne)
- Hacen Ouali, « Des personnalités nationales appellent au dialogue avant la présidentielle », El Watan, (lire en ligne)
- Ali Boukhlef, « LE MANIFESTE EST SIGNÉ PAR UNE QUARANTAINE DE PERSONNALITÉS Plaidoyer pour une constituante »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur El Watan, .
- « En Algérie, un collectif citoyen rédige une Constitution de transition et la rend publique », Express TV, (lire en ligne).
- (ar) عثمان لحياني, « عرابو "العهدة الخامسة لبوتفليقة" يطلقون تكتل "المسار الجديد" لدعم تبون », The New Arab, (lire en ligne)
- Hamdi Baala, « https://twala.info/fr/societe/massar-jadid-autour-du-feu-du-pouvoir-au-risque-de-se-bruler-les-doigts/ », Twala, (lire en ligne)
- ABDELGHANI AICHOUN, « «Nida 22», une initiative pour une concertation autonome intra-hirak », sur El Watan, .
- MADJID MAKEDHI, « Sous le thème «Un congrès pour la citoyenneté» : Une nouvelle initiative pour faire aboutir les revendications du hirak », sur El Watan, .
- « Algérie: le camp Bouteflika perd certains de ses soutiens - RFI » [archive du ], sur RFI Afrique (consulté le ).
- « Exclusif – Emmanuel Macron : « Entre la France et l’Afrique, ce doit être une histoire d’amour » », sur JeuneAfrique.com, (consulté le ).
- Aylan B., « Algérie : La France réagit à la candidature du président Bouteflika »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur observalgerie.com, (consulté le ).
- Shérazade, « Un ministre français qualifie la situation de l’Algérie de « moment essentiel pour l’histoire » »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur observalgerie.com, (consulté le ).
- « Algérie: l'UE appelle au respect de la liberté d'expression », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
- Bouzid Ichalalene, « 5e mandat : les USA appellent les autorités algériennes à respecter le droit de manifester », sur ointer-lignes.com, (consulté le ).
- Salim Mesbah, « Conférence de presse conjointe Lamamra et Lavrov: "C’est au peuple algérien de décider de son destin" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « La Chine s’oppose à toute ingérence étrangère en Algérie ».
- « L’Espagne « appuie » le processus électoral du 12 décembre ».
- « Algérie : décès du fils de Benyoucef Benkhedda lors des manifestations du 1er mars », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- Ait Seddik Baha Eddine, « Le défunt Hassan Benkhedda inhumé au cimetière de Sidi Yahia à Alger », sur aps.dz, (consulté le ).
- « Marches contre le 5e mandat en Algérie : 183 blessés et un mort », tsa-algerie.com, (lire en ligne, consulté le ).
- « Blessé vendredi dernier, un jeune manifestant est mort aujourd’hui », sur TSA, (consulté le ).
- « Algérie : Blessé à la manifestation du 12 avril, le jeune Ramzi décède », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « Nabil Asfirane, 3e martyr du hirak », sur elwatan.com, (consulté le ).
- « Révolte populaire en Algérie : Une quatrième personne décède lors des marches du vendredi », sur Observ'Algérie, (consulté le ).
- « « Personne n’est à l’abri » : à Alger, l’amertume des manifestants éborgnés », sur Le Monde.fr, (consulté le ).
- « Libérer l'Algérie, la chanson contre un cinquième mandat de Bouteflika fait un tabac », sur Le Figaro (consulté le ).
- « Plus de 4 millions de vues », sur elwatan.com (consulté le ).
- BFMTV, « En Algérie, la chanson Allo le système, écho des manifestants », sur bfmtv.com, (consulté le ).
- « Algérie : les supporters de foot au coeur de la contestation du régime », sur TV5MONDE (consulté le ).
- Hadjer Guenanfa, « Algérie : la CAN 2019, le football et le hirak », sur Le Point (consulté le ).
- « "La Liberté" de Soolking repris en cœur à Alger »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Al HuffPost Maghreb, (consulté le ).
- liberte-algerie.com, « Les ex-détenus accueillis en héros par les manifestants: Toute l'actualité sur liberte-algerie.com »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur liberte-algerie.com (consulté le ).
- « Revoilà le peuple de novembre ! », sur El Watan, (consulté le ).
- « Le hirak au rendez-vous de la 39e mobilisation malgré le mauvais temps : Impressionnant ! », sur El Watan, (consulté le ).
- "De « vendredire » à « carrefourter », voyage au pays de ces mots que vous aimez" par Le Monde Afrique, 17 mai 2019.
- "Vendredir, ou la manifestation pacifique : un verbe pour l'Académie française" par Nicolas Gary, le 13 avril 2019.
- ref>« Hong Kong, Chili, Liban...la mondialisation de la colère », sur L'Obs, (consulté le ).
- « L'Algérie dans l'espoir d'une sortie de crise (volet II) »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur Mondafrique, (consulté le ).
- Adlène Meddi, « D'Alger à Beyrouth, les mouvements de protestations se font écho », sur Le Point (consulté le ).
- « Liban: le gouvernement se penche sur des réformes, la rue reste en colère », sur L'Obs, (consulté le ).
- Adlène Meddi, « D'Alger à Beyrouth, les mouvements de protestations se font écho », sur Le Point (consulté le ).
- « Irak: les contestations font 24 morts, les autorités appellent à la "retenue" », sur LExpress.fr (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Omar Benderra, François Gèze, Rafik Lebdjaoui, Salima Mellah (dir.), Hirak en Algérie - L'invention d'un soulèvement, éditions La Fabrique, Paris, (ISBN 9782358721929).
- Karima Aït Dahmane, Vendredire en Algérie : Humour, Chants et Engagement, éditions El Ibriz, Alger, (ISBN 9789931457336)
- Nordine Grim, L’an 1 du Hirak : autopsie d’une révolution inédite, Casbah Éditions, 2020.
- Jean-Pierre Filiu, Algérie, la nouvelle indépendance, Seuil, 2019
- Benjamin Stora, Retours d'histoire : l'Algérie après Bouteflika, Bayard, 2020
- Coll., « Hirak, Algérie en révolution(s) », Revue Mouvements, no 102, éd. La Découverte, été 2020, 192 p.
- Sanhadja Akrouf, Patrick Farbiaz, Algérie. La seconde révolution, éd. Koukou, février 2021, 273 p.
- Kamal Guerroua, L'Algérie révoltée entre impasse et espoir de changement, éditions L'Harmattan, juin 2021,'216 p. (ISBN 978-2-343-22540-1)
- Amin Allal, Layla Baamara, Leyla Dakhli, Giulia Fabbiano (dir.), Cheminements révolutionnaires. Un an de mobilisations en Algérie (2019-2020), Paris, CNRS Editions, 2021.
Filmographie
[modifier | modifier le code]- 22, court-métrage de Seïf Elhamoud.« Le Hirak est un état d’esprit », sur liberte-algerie.com, .
- C'était écrit - La démission de Bouteflika, documentaire de Benoît Chaumont et Karim Rissouli, diffusé sur France 5 le 28 mars 2021 (lien vidéo au de cet article)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Printemps berbère de 1980
- Événements d'octobre 1988 en Algérie
- Printemps noir de 2001 en Kabylie
- Manifestations de 2011-2014 en Algérie
- Révolution soudanaise de 2019
- Élection présidentielle algérienne de 2019
- Révision constitutionnelle algérienne de 2020
- Élections législatives algériennes de 2021
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Julie Peyrard et Sonia Amrane, « Algérie : les promesses de l’aube », Arte,