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Justin Luquot

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Justin Luquot
Illustration.
Fonctions
Député français

(9 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 8 mai 1932
Réélection 3 mai 1936
Circonscription Gironde
Législature XVe et XVIe (Troisième République)
Groupe politique PSDF (1932-1936)
USR (1936-1942)
Prédécesseur Édouard Eymond
Successeur Circonscription supprimée
Maire de Coutras

(moins d’un an)
Prédécesseur Clément Micheleau
Successeur Wilfrid Ferret

(16 ans)
Prédécesseur Louis-Emmanuel Berger
Successeur Clément Micheleau
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lamazière-Basse (Corrèze)
Date de décès (à 63 ans)
Lieu de décès Coutras (Gironde)
Profession voyageur de commerce

Signature de Justin Luquot

Justin Luquot, né le à Lamazière-Basse (Corrèze) et mort le à Coutras (Gironde), est un homme politique et résistant français.

Issu d'un milieu modeste, son père étant journalier puis épicier[1], Justin Luquot[2] est employé de magasin, puis voyageur de commerce dans le domaine vinicole. Il adhère à la section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Veuf d'un court mariage et père d'un fils, il épouse en secondes noces une institutrice Antoinette-Jeanne Luc[a],[3], également militante de la SFIO, qu'il suit dans sa nouvelle affectation, à Coutras, en 1911.

Il devient maire de cette commune en 1925 sur la liste du Cartel des gauches conduite par le Docteur Darbeau, et le reste jusqu'en 1941. Candidat au Conseil général sur le canton de Coutras en 1932, il est battu par Ernest Barraud. Candidat malheureux du Parti socialiste aux élections législatives de 1928 dans la circonscription de Libourne-II, face au député sortant Édouard Eymond, républicain de gauche, il est élu en 1932, dans cette même circonscription, et réélu en 1936.

En 1933, Justin Luquot quitte la SFIO avec les néo-socialistes, mais rompt rapidement avec cette tendance, refusant la dérive autoritaire et fascisante d'Adrien Marquet et Marcel Déat. Le , il adhère de nouveau à la SFIO.

Il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain le , et fait donc partie des 80 parlementaires qui n'ont pas voté la fin de la IIIe république, aux côtés entre autres de Léon Blum et de Vincent Auriol, ce vote le projette le soir même dans la clandestinité et lui vaut d'être révoqué de son poste de maire le . Il est franc-maçon[3]. C'est un actif Résistant, qui avec son collègue Jean-Fernand Audeguil, autre député de la Gironde, fonde le réseau de résistance Libération-Nord. Pendant toute cette période, il doit faire très attention car surveillé par la Milice et la Gestapo.

Président du comité local de Libération, il retrouve son écharpe de maire en 1944, mais meurt à la fin de l'année. Sa veuve lui succède à la tête de la mairie.

Notes et références

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  1. Antoinette Luquot est née en 1888 en Loire-Inférieure. Elle est institutrice et militante socialiste depuis 1930 à la section de Coutras. Elle est également militante des Droits de l’Homme. Menacée de révocation de son poste d’enseignante durant le régime de Vichy, elle préfère prendre sa retraite. A la mort de son mari fin 1944, elle lui succède en 1945 à la mairie de Coutras devenant ainsi la première femme socialiste à la tête d’une municipalité en Gironde. Elle est candidate aux élections législatives de 1945 et 1946. Elle se retire volontairement de la vie politique en 1953 juste avant l’échéance de son mandat de maire et soutient la candidature de Jean-Elien Jambon. Elle décède centenaire en 1988.

Références

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  1. Guillaume 1998, p. 294.
  2. « Notice sur Justin Luquot », sur Le Maitron, (consulté le ).
  3. a et b Anziani 1999, p. 152.

Bibliographie

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Liens externes

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