Histoire de l'Afrique-Occidentale française pendant la Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Afrique-Occidentale française (AOF) n’est pas le théâtre de combats majeur. Il y a une seule action de grande envergure: la bataille de Dakar (23-). La région reste sous le contrôle de la France de Vichy après la chute de la France () jusqu'à l'invasion alliée de l'Afrique du Nord (8-). Craignant l'agitation, le gouvernement de Vichy envoya l'amiral Charles Platon prôner la fidélité à Philippe Pétain dans une tournée des capitales de l'Afrique-Occidentale française[1].
Le Congo français, la seule colonie de l'Afrique-Équatoriale française, ne rejoint pas la France libre après l'armistice mais tomba aux mains des Forces françaises libres après la campagne du Gabon (8-), isolant davantage encore l’Afrique de l'Ouest.
Contrairement à la France métropolitaine, les troupes coloniales françaises en Afrique de l'Ouest ne sont pas réduites après l'armistice de 1940, et les puissances de l'Axe n’interfèrent que peu dans la région, qui fournit un appoint précieux aux forces de la France libre après avoir été libéré. Avant cela, il y a quelques tensions entre les Français et les colonies britanniques voisines, notamment la Sierra Leone, conduisant à la formation du Freetown Defence Flight en , mais aucun incident militaire n’a lieu.
Bataille de Dakar
[modifier | modifier le code]Le sentiment anglophobe en Afrique a atteint des sommets après que le cuirassé français Richelieu avait été touché dans le port de Dakar, au Sénégal, en Afrique-Occidentale française, le [2]. En août, le général de la France libre, Charles de Gaulle, suggère une campagne par voie terrestre à partir de Conakry, en Guinée française. Il prévoit que le soutien populaire pour la France libre se construira en se dirigeant sur Dakar. Cependant, la suggestion de Gaulle est rejetée par les Britanniques, qui désirent agir rapidement.
Le , trois croiseurs légers français, le Georges Leygues, le Gloire et le Montcalm furent interceptés par les navires alliés en route vers Libreville. Les navires d’interception alliés incluaient le croiseur lourd HMAS Australia. Les trois croiseurs légers français furent forcés de battre en retraite.
La résistance de Vichy se raidit à la suite des attaques sur les navires français. La bataille de Dakar, du au , a lieu après que les forces alliées n'ont pas réussi à convaincre les défenseurs français vichystes de Dakar de leur permettre d'entrer pacifiquement dans la ville. Après que les forces alliées essaient d'abord de persuader les forces de Vichy par le biais de la propagande, ils tentent ensuite de prendre de Dakar par les armes.
Les deux tentatives finissent par une défaite. Les espoirs alliés de reprendre l'Afrique-Occidentale française sont réduits à néant à ce moment-là et laissent l'Afrique-Équatoriale française, moins développée et moins importante économiquement, être le principal territoire français libre au lendemain de l'Armistice au sein de l'Afrique française libre.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « French West Africa in World War II » (voir la liste des auteurs).
- Pierre Montagnon, La grande histoire de la Seconde Guerre mondiale, Pygmalion 1999, T.I p. 277
- « The Second World War in the French Overseas Empire » (consulté le )
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Catherine Akpo-Vaché, L'AOF et la Seconde Guerre mondiale : la vie politique, septembre 1939-octobre 1945, Paris, Editions Karthala, , 330 p. (ISBN 978-2-86537-640-7, lire en ligne).
- Ruth Ginio, French Colonialism Unmasked : the Vichy Years in French West Africa, Lincoln, University of Nebraska Press, , 243 p. (ISBN 978-0-8032-1746-1 et 0-8032-1746-3).
- (en) Colin Smith, England's last war against France : fighting Vichy 1940-1942, London, Weidenfeld & Nicolson, , 1st éd., 490 p. (ISBN 978-0-297-85218-6).
- Warren Tute, The Reluctant Enemies : the Story of the Last War between Britain and France, 1940-1942, London, Collins, , 334 p. (ISBN 0-00-215318-1).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « http://users.swing.be/baten/bat/910.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le )
- « Ahoy - Mac's Web Log », sur tk-jk.net via Wikiwix (consulté le )
- « Evelyn Waugh - Page 2 », sur about.com via Internet Archive (consulté le )
- « HMAS Australia (II) - Royal Australian Navy », sur navy.gov.au (consulté le )
- « Stone & Stone : News and Information », sur stonebooks.com (consulté le )