Gouvernement Albert Ouédraogo
Président de la Transition | Paul-Henri Sandaogo Damiba |
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Premier ministre | Albert Ouédraogo |
Formation | |
Fin | |
Durée | 6 mois et 25 jours |
Ministres | 25 |
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Femmes | 6 |
Hommes | 19 |
Le gouvernement Ouédraogo est le gouvernement du Burkina Faso qui fut en fonction du au . Dirigé par Albert Ouédraogo, il est le premier et le seul gouvernement de la présidence du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir à la suite du coup d'État de janvier 2022. Ce gouvernement de transition ne reste en place que six mois, avant d'être lui-même renversé par un putsch en septembre 2022.
Contexte et nomination
[modifier | modifier le code]À la suite du coup d'État de janvier 2022 ayant poussé le président Roch Marc Christian Kaboré et son gouvernement à la démission, une junte militaire, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), prend le pouvoir au Burkina Faso. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, à la tête de cette junte et meneur principal du coup d'État, est investi Président de la Transition le par le Conseil constitutionnel[1]. Investi pour une durée de 3 ans non-renouvelables, le but principal de sa présidence est de mener à bien la transition, tout en luttant contre le djihadisme et en réglant la crise humanitaire liée à l'insécurité grandissante dans le pays[2].
Le , le Président nomme un nouveau Premier ministre en la personne d'Albert Ouédraogo. Alors âgé de 53 ans, cet économiste et enseignant est un novice en politique[3],[4].
Albert Ouédraogo publie la composition de son gouvernement le [4],[5]. Composé de 25 membres, ce gouvernement de transition ne comporte que 6 femmes, dont Olivia Rouamba (Affaires étrangères)[6]. Il comporte également trois militaires : Aimé Barthélémy Simporé (Défense), Omer Bationo (Administration territoriale) ainsi que Charles Josaphat Zoungrana (Infrastructures)[7]. Le ministre de la Défense, Aimé Barthélémy Simporé, est le seul ministre du précédent gouvernement à être reconduit à son poste, étant élevé au rang de ministre d'État. De même Yéro Boly (Cohésion sociale et Réconciliation nationale), plusieurs fois ministre sous Blaise Compaoré, est le seul autre membre à être élevé au même rang[6].
Plusieurs membres de la société civile et des syndicats font également parties de ce gouvernement, dont Bassolma Bazié (Fonction publique) et Lionel Bilgo (Éducation nationale)[6].
Composition initiale
[modifier | modifier le code]À sa nomination le , le gouvernement est composé de[5] :
- Ministres d'État
- Ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale : Yéro Boly
- Ministre de la Défense et des Anciens combattants : Aimé Barthélémy Simporé
- Ministres
- Ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité : Omer Bationo
- Ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l’extérieur : Olivia Ragnaghnewendé Rouamba
- Ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des relations avec les institutions, Garde des Sceaux : Barthélémy Kéré
- Ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective : Seglaro Abel Somé
- Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique : Robert Lucien Jean Claude Kargougou
- Ministre de la Solidarité nationale et de l’Action humanitaire : Lazare Windlassida Zoungrana
- Ministre des Affaires religieuses et coutumières : Issaka Sourwema
- Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques : Innocent Kiba
- Ministre de l’Environnement, de l’Énergie, de l’Eau et de l’Assainissement : Maminata Traoré/Coulibaly
- Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : Frédéric Ouattara
- Ministre des Mines et des Carrières : Jean-Alphonse Somé
- Ministre des Infrastructures et du Désenclavement : Charles Josaphat Zoungrana
- Ministre de l’Éducation Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales : Lionel Bilgo
- Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme : Valérie Kaboré
- Ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale : Bassolma Bazié
- Ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques : Aminata Zerbo-Sabané
- Ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et moyennes entreprises : Abdoulaye Tall
- Ministre du Genre et de la Famille : Salimata Nébié Conombo
- Ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière : Mahamoudou Zampaligre
- Ministre de l’Urbanisme, des Affaires foncières et de l’Habitat : Boukary Savadogo
- Ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi : Abdoul Wabou Drabo
- Ministres délégués
- Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective, chargée du Budget : Brigitte Marie Suzanne Compaoré / Yoni
- Ministre délégué auprès de la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabé de l’extérieur, chargé de la Coopération : Karamoko Jean Marie Traoré
Changements
[modifier | modifier le code]Le , à la suite d'une série d'attaques djihadistes, le ministre de la Défense Aimé Barthélémy Simporé est limogé par décret présidentiel. Il est remplacé à ce poste par le président lui-même, Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui nomme à ses côtés le colonel-major Silas Kéïta au poste de ministre délégué chargé de la Défense nationale[8].
Dissolution
[modifier | modifier le code]Le , un nouveau putsch militaire est organisé, seulement huit mois après le précédent[9]. Lors d'une allocution télévisuelle diffusée en direct le soir-même, les militaires putschistes annoncent que le Président Paul-Henri Sandaogo Damiba est démis de ses fonctions, que la Constitution est suspendue et que le gouvernement Ouédraogo est dissout[10].
Galerie des membres
[modifier | modifier le code]À sa dissolution, le gouvernement était composé de :
Premier ministre
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Nom |
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Premier ministre | Albert Ouédraogo |
Ministres d'État
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Nom |
---|---|---|
Ministre auprès du Président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale | Yéro Boly | |
Président de la Transition | Paul-Henri Sandaogo Damiba |
Ministres
[modifier | modifier le code]Ministres délégués
[modifier | modifier le code]Image | Fonction | Nom |
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Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Prospective,
chargée du Budget |
Brigitte Marie Suzanne Compaoré / Yoni | |
Ministre délégué auprès de la ministre des Affaires étrangères,
de la Coopération régionale et des Burkinabé de l’extérieur, chargé de la Coopération |
Karamoko Jean Marie Traoré | |
Ministre délégué chargé de la Défense nationale | Silas Kéïta |
Références
[modifier | modifier le code]- « Burkina : le lieutenant-colonel Damiba investi président », sur lefigaro.fr,
- « Burkina Faso : Paul-Henri Damiba pourra rester trois ans au pouvoir », sur jeuneafrique.com,
- Lassaad Ben Ahmed, « Burkina Faso : Albert Ouédraogo nouveau Premier ministre », sur aa.com.tr,
- Feriol Bewa, « Burkina Faso : le gouvernement de la transition officialisé, avec à sa tête Albert Ouédraogo », sur agenceecofin.com,
- « Nouveau gouvernement du Premier ministre, Dr Albert Ouédraogo », sur leconomistedufaso.com,
- « Au Burkina Faso, la junte nomme un gouvernement pour diriger la transition », sur france24.com,
- « Transition au Burkina: voici les trois militaires du gouvernement Albert Ouédraogo », sur actuburkina.net,
- « Burkina Faso : le ministre de la défense limogé et remplacé par le président Damiba », sur lemonde.fr,
- « Burkina Faso : le point sur la situation à Ouagadougou », sur fr.africanews.com,
- « Burkina Faso : Le chef de la junte Paul-Henri Sandaogo Damiba démis de ses fonctions », sur information.tv5monde.com,