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Démocratie chrétienne (Italie)

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Démocratie chrétienne
(it) Democrazia Cristiana
Image illustrative de l’article Démocratie chrétienne (Italie)
Logotype officiel.
Présentation
Fondation , Milan
Fusion de Parti populaire italien
Disparition , Rome
Fusionné dans Parti populaire italien
Centre chrétien-démocrate
Siège Piazza del Gesù 46, Rome (Italie)
Organisation de jeunesse Mouvement des Jeunesses de la Démocratie chrétienne
Journal Il Popolo
Positionnement Centre droit
Idéologie Démocratie chrétienne
Christianisme social
Conservatisme social
Popolarismo (en)
Atlantisme
Europhilie
Anti-communisme
Affiliation européenne Parti populaire européen
Affiliation internationale Internationale démocrate centriste
Adhérents 813 753 (1993)
Couleurs Blanc, Bleu

La Démocratie chrétienne (Democrazia Cristiana en italien, DC, parfois surnommé « La Baleine blanche »[1]) était un parti politique italien centriste, fondé en 1942 par d'anciens membres du Parti populaire italien, et dont les activités prirent fin en 1994.

Fortement inspiré par la doctrine sociale de l'Église catholique, le parti était cependant structurellement indépendant du Saint-Siège, héritier en cela de la vision de Luigi Sturzo. Il naquit clandestinement à Milan en 1942, avant de s'investir fortement dans la Résistance antifasciste lors de la Guerre civile italienne. Après la chute du fascisme, il exerça une hégémonie sur la vie politique italienne jusqu'à sa disparition, remportant toutes les élections nationales à l'exception des européennes 1984. Dirigé entre autres par Alcide De Gasperi, Aldo Moro et Giulio Andreotti, il joua un rôle essentiel dans la fondation de la République italienne, le Miracle économique italien et l'ancrage de l'Italie dans l'alliance atlantique. Fermement europhile, la DC fut également un moteur important de la construction européenne.

De 1992 à 1994, l'Opération Mains propres révéla un système de corruption à grande échelle dans les partis politiques italiens, DC comprise. Pris dans la tourmente, le parti fut finalement dissous le , se dispersant alors dans un vaste nombre d'organisations politiques.

Naissance et hégémonie politique (1942-1963)

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Création du parti et Résistance (1942-1945)

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Alcide De Gasperi en 1953.

Après la dissolution du Parti populaire italien (PPI) par le régime fasciste le , la plupart de ses cadres sont contraints de s'exiler ou de se retirer de la vie politique. Don Sturzo, parti à Londres, maintient néanmoins des contacts entre les démocrates-chrétiens à travers des organisations religieuses comme l'Action catholique ou la Fédération des universitaires catholiques italiens. En septembre 1942, d'anciens membres du PPI commencent à se réunir à Milan avec d'autres membres d'organisations religieuses en vue de la fondation d'un nouveau parti après la défaite du fascisme (qui commence alors à se profiler)[2]. La Démocratie chrétienne (DC), fondée le 15 décembre, reste dans la clandestinité jusqu'au  : après la chute de Benito Mussolini, le parti se montre alors à visage découvert, avec l'accord officieux du gouvernement Badoglio.

Après l'armistice du 8 septembre avec les Alliés et l'invasion allemande du Nord et du Centre de la péninsule, la DC participe à la fondation du Comité de libération nationale (CLN) avec, entre autres, le Parti communiste italien (PCI) et le Parti socialiste italien (PSI). Les brigades démocrates-chrétiennes jouent alors un rôle majeur dans la Résistance antifasciste : sur les 200 000 soldats du CLN, environ 30 000 se réclament de la DC[3]. Malgré de fortes tensions, ils collaborent avec l'ensemble des résistants, y compris les omniprésentes Brigades Garibaldi, d'obédience communiste[4]. Entretemps, le parti renforce continuellement son influence au sein des différents gouvernements d'union nationale, jusqu'à ce que Alcide De Gasperi en prenne la direction après la fin de la guerre, en décembre 1945.

Rôle dans la fondation du nouveau régime (1945-1948)

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En avril 1946 se déroule à Rome le premier Congrès national de la Démocratie chrétienne. En plus de réaffirmer le rôle de meneur de De Gasperi, il permet d'organiser une consultation sur la position du parti en vue du référendum de juin sur le nouveau régime. Les militants s'expriment largement en faveur de la République : plus de 60 % des voix pour, contre 17,5 % pour la monarchie et 22,5 % pour une position neutre[5]. Le Congrès vote un ordre du jour favorable à la République, mais laisse une totale liberté de vote[5]. En effet, en juin, la République est proclamée avec plus de 54 % des suffrages, tandis que la Démocratie chrétienne remporte une large victoire à l'élection de l'Assemblée constituante : environ 35 % des voix, soit 15 points de plus que les socialistes et 17 de plus que les communistes.

L'unité nationale perdure cependant jusqu'en mai 1947, lorsque le contexte de la Guerre froide la fait éclater : à la suite de l'opposition de la gauche au Plan Marshall, De Gasperi exclut le PCI et le PSI du gouvernement en mai. Durant les mois suivants, plusieurs insurrections communistes font craindre une guerre civile, mais la désapprobation du secrétaire général du PCI, Palmiro Togliatti, ainsi que celle du Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS), permettent de maintenir l'ordre. En parallèle, tous les partis politiques continuent de collaborer à la rédaction de la nouvelle Constitution, promulguée le .

Conventio ad excludendum et domination solitaire (1948-1963)

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Après l'installation de la République, l'Assemblée constituante est dissoute et de nouvelles élections ont lieu en avril. Elles voient s'opposer le Front démocratique populaire, formé du PCI et du PSI et soutenu par l'URSS, à la Démocratie chrétienne appuyée par les États-Unis et l'Église catholique. Au terme d'une campagne très dure, la liste menée par De Gasperi remporte un succès écrasant : 48 % des voix, contre 30 % pour celle de Togliatti. Commence alors une période de quinze ans de domination exclusive de la DC, appuyée par quelques petits partis (Parti libéral italien, Parti républicain italien et Parti social-démocrate italien notamment). Son poids dans la vie politique italienne et la crainte ambiante du communisme permettent au parti d'élaborer une conventio ad excludendum (littéralement « convention d'exclusion ») contre les partis considérés comme dangereux pour la démocratie : le PCI et le PSI avant tout, mais également le Mouvement social italien (MSI), parti néo-fasciste fondé en 1946 par d'anciens représentants de la République sociale italienne.

De Gasperi s'occupe alors d'ancrer solidement l'Italie dans le bloc de l'Ouest, adhérant à l'OTAN en 1949, et se fait l'un des promoteurs de la construction européenne : en 1951, l'Italie est l'un des six membres fondateurs de la CECA. En politique intérieure, le gouvernement s'attèle à la reconstruction en instaurant une économie mixte entre propriété publique et privée et en élaborant plusieurs lois sociales, conformément à la doctrine du christianisme social[6]. Après la chute de De Gasperi en 1953, la présidence du Conseil est occupée successivement par Giuseppe Pella, Amintore Fanfani et Mario Scelba, sans susciter de changements importants dans la ligne politique suivie : après avoir soutenu le projet (avorté) de Communauté européenne de défense, l'Italie fait partie, en 1957, des six signataires du Traité de Rome, instaurant la Communauté économique européenne. En parallèle, les élections générales continuent de révéler la force politique de la DC : 40 % des voix en 1953, 42 % en 1958. Cependant, le PCI progresse sans interruption, et les tentatives de former des gouvernements composés uniquement de démocrates-chrétiens provoquent l'insatisfaction des alliés du parti. À la fin des années 1950, de graves polémiques ont lieu lorsque le MSI sort de la conventio ad excludendum et devient essentiel pour la formation d'une majorité politique. L'aile gauche du parti menée par Aldo Moro commence alors à croître et propose une alliance avec le PSI, qui a entretemps rompu avec les communistes après l'insurrection hongroise de 1956. L'idée étant approuvée par le meneur socialiste Pietro Nenni, les parlementaires PSI commencent, à partir de 1960, à s'abstenir lors des votes de confiance, premier pas vers une collaboration réelle.

Ouverture à gauche (1963-1979)

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Centre gauche et alliance avec le PSI (1963-1976)

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Mariano Rumor au Xe congrès du parti, à Milan, en 1967.

Aux élections de 1963, la Démocratie chrétienne descend pour la première fois en dessous de la barre des 40 %, tandis que le Parti communiste continue de progresser. La DC décide d'opérer un virage assumé vers le PSI, formant un gouvernement de centre gauche comprenant cinq ministres socialistes. Le spectre d'un coup d'État militaire, le Plan Solo, approuvé par le président de la République Antonio Segni, pousse le gouvernement à poursuivre l'alliance malgré de dures tensions au sein de la majorité. Le parti apparaît alors fortement fractionné entre une aile gauche favorable à l'ouverture et une aile droite conservatrice, les deux ne parvenant pas à s'unir autour d'une candidature unique lors de l'élection présidentielle de 1964 et permettant ainsi la victoire du socialiste-démocrate Giuseppe Saragat. Les gouvernements Moro de centre gauche s'engagent entretemps dans une politique réformiste, nationalisant notamment les industries électriques et créant ainsi l'ENI. La majorité est instable, mais les élections de 1968 marquent un succès des démocrates-chrétiens qui remportent 39 % des suffrages. Malgré cela, les divisions au sein du Parti socialiste favorisent la fragilité des gouvernements successifs. En raison de tensions internes au sein de la DC, Moro prend du recul après les élections au profit de Giovanni Leone, Mariano Rumor et Giulio Andreotti, politiciens pragmatiques situés au centre voire au centre droit mais susceptibles de s'allier avec le PSI pour former une majorité.

Aldo Moro en 1978.

Dans le même temps, l'Italie entre dans la période des années de plomb, qui voit se multiplier les attentats et les coups de force de la part de groupes armées d'extrême-gauche et d'extrême-droite. Face à cette situation dangereuse, la Démocratie chrétienne se présente comme la garante de la République et de la Constitution, parvenant ainsi à contenir la montée à droite du MSI. Cependant, les fréquentes ruptures entre démocrates-chrétiens et socialistes et les divisions au sein même du parti donnent lieu à une forte instabilité, et en 1972, pour la première fois depuis la fin de la guerre, le Parlement est dissous en raison de l'impossibilité de former un gouvernement. Malgré des scores électoraux stables, les difficultés de la DC continuent et s'accroissent même : en 1973, la crise économique éclate, et l'année suivante, le parti connaît une lourde défaite à l'occasion du référendum portant sur l'abrogation de la loi sur le divorce.

Compromis historique et ouverture manquée vers le PCI (1976-1979)

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En 1976, de nouvelles élections anticipées ont lieu pour tenter de dégager une majorité parlementaire stable. Elles voient la Démocratie chrétienne se maintenir à 38 % des voix, grâce notamment à une campagne basée sur l'anticommunisme. En effet, le PCI, en forte ascension, atteint là son maximum historique avec plus de 34 % des suffrages, menaçant la suprématie politique des démocrates-chrétiens vieille de trente ans. Face à la crise économique, politique et sociale, la DC, sous l'impulsion de Moro et avec l'accord du secrétaire général du PCI Enrico Berlinguer, donne alors vie à la politique dite du compromis historique : les communistes, après trois décennies d'exclusion, rentrent de nouveau dans la majorité. Cependant, Giulio Andreotti, président du Conseil, refuse de faire appel à des ministres communistes : le soutien reste exclusivement externe, sans entrée au sein du gouvernement. Mais le , alors que se prépare le vote de confiance au gouvernement Andreotti IV, Aldo Moro est enlevé à Rome par un commando des Brigades rouges, organisation terroriste d'extrême-gauche. Le 9 mai, il est finalement exécuté après l'échec de toutes les négociations. Les circonstances de sa mort et l'implication des États-Unis et de l'URSS ne sont pas encore éclaircies de nos jours. Cet assassinat marque en tout cas la fin de la tentative de rapprochement entre les deux plus grands partis italiens : de nouvelles élections anticipées ont lieu en 1979, qui voient la DC rester à un niveau stable tandis que le PCI subit une brusque chute de 4 points.

Scandales judiciaires et déclin (1979-1994)

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Scandale P2 et les premières difficultés (1979-1987)

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Après la fin de la période de solidarité nationale, le PCI retourne à l'isolement et la DC, pendant toute la décennie 1980, gouverne dans le cadre de la large coalition du pentapartito (« pentaparti »), avec les socialistes, les socialistes-démocrates, les républicains et les libéraux. Les démocrates-chrétiens se repositionnent sur des positions plus centristes, incarnées par Arnaldo Forlani, aidés en ce sens par l'évolution du PSI, guidé par Bettino Craxi, vers la social-démocratie. Mais en 1981, le référendum portant sur l'abrogation de la loi sur l'avortement voit le parti subir une lourde défaite. La même année éclate le scandale de la loge P2, révélant de vastes ramifications entre les classes dirigeantes italiennes (hommes politiques, homme d'affaires, administration juridique...), le grand quotidien italien Corriere della Sera, et certains attentats comme celui perpétré à la gare de Bologne en août 1980. Plusieurs personnages importants du parti, comme Franco Foschi ou Rolando Picchioni, sont impliqués. Forlani, président du Conseil, démissionne alors, et pour la première fois depuis 1945, le gouvernement n'est pas dirigé par un démocrate-chrétien, mais en l'occurrence par le républicain Giovanni Spadolini. Aux élections générales de 1983, la Démocratie chrétienne chute à moins de 33 % des voix, et l'écart avec le Parti communiste atteint son niveau le plus bas (trois points seulement).

Ce double échec favorise le retour de l'aile gauche du parti, menée par Ciriaco De Mita et soutenue également par Andreotti ou Fanfani, contre l'aile conservatrice de Forlani. Néanmoins, la crise de la Démocratie chrétienne l'induit à laisser une nouvelle fois la présidence du Conseil à un autre parti, cette fois-ci le PSI de Craxi, chef du gouvernement de 1983 à 1987. Aux élections européennes de 1984, pour la première et seule fois, le PCI parvient à surpasser les démocrates-chrétiens, même si de moins d'un point seulement. L'effacement provisoire de la DC entraîne malgré tout une relative amélioration de ses scores à l'occasion des élections locales. Dans le même temps, la scène politique italienne apparaît de plus en plus dispersée, puisque le PCI entre lui aussi dans une crise électorale, tandis que le PSI et le MSI se renforcent, tout en restant loin des deux grands partis traditionnels.

Difficultés électorales et Opération Mains propres : de la désagrégation à la disparition du parti (1987-1994)

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Giulio Andreotti à la fin des années 1980.

En effet, en 1987, les démocrates-chrétiens ne dépassent pas 35 % des voix, tandis que les communistes chutent à 27 % et que les socialistes remontent à 14 %. Le système politique italien apparaît de plus en plus vieilli : la peur du communisme a empêché toute alternance et laissé la Démocratie chrétienne au pouvoir depuis quarante ans. Les tensions croissantes au sein de la majorité entre DC et PSI renforcent de plus cette hégémonie : la Xe Législature, de 1987 à 1992, est la première à voir se succéder des gouvernements uniquement dirigés par des démocrates-chrétiens depuis la VIIe, de 1976 à 1979. À partir de 1989, cependant, De Mita, favorable à un antagonisme avec Craxi, est évincé du pouvoir. Il est remplacé par Andreotti et Forlani, qui instituent avec le meneur socialiste l'alliance dite de la CAF, d'après les initiales des trois hommes. Mais dans le même temps, avec la chute du bloc de l'Est, le cadre politique italien tel qu'il était défini depuis la guerre se trouve de plus en plus vidé de sens[7] : en 1991, le Parti communiste italien est dissous. Durant ces années charnières, la DC s'occupe également d'introduire l'Italie dans l'Espace Schengen et l'Union européenne née avec le Traité de Maastricht, privatisant un grand nombre d'entreprises et ouvrant plusieurs secteurs à la concurrence, y compris étrangère[8].

Lors des élections générales de 1992, la Démocratie chrétienne descend pour la première fois en dessous des 30 %, mise en difficulté par la montée des autonomistes de la Ligue du Nord. Peu après la formation d'un gouvernement dirigé par le socialiste Giuliano Amato explose de plus le scandale de l'Opération Mains propres : un vaste réseau de corruption et de financement illicite des partis politiques, DC comprise, est dévoilé. La crise politique est telle qu'en avril 1993, après la démission d'Amato, le gouvernement est pour la première fois dirigé par un technicien, Carlo Azeglio Ciampi, et non par un parlementaire. Plusieurs enquêtes, notamment celles des juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, jettent également le doute sur la nature des liens entre plusieurs figures du parti (parmi lesquelles Giulio Andreotti) et la mafia[9]. La Démocratie chrétienne, laminée dans toutes les élections intermédiaires[10], entame alors un processus de transformation. Plusieurs courants du parti font scission : à gauche, le Mouvement socialistes chrétiens d'Ermanno Gorrieri[11] ; à droite, le Centre chrétien-démocrate de Pier Ferdinando Casini. Le , la majorité centriste fonde elle le Parti populaire italien (PPI)[12], qui reprend le nom de l'organisation de Don Sturzo, et connaît ensuite une autre scission en juillet 1995. Le , la Démocratie chrétienne s'auto-dissout officiellement[13]. Elle laisse derrière elle 206 députés, 107 sénateurs, 26 députés européens et environ 800 000 militants, qui se divisent alors entre les différentes formations candidates à sa succession. Ainsi, lors des élections générales italiennes de 1996, on compte 366 anciens démocrates-chrétiens candidats dans les 705 collèges uninominaux (186 sous les couleurs du Pôle pour les libertés, 180 avec L'Olivier), en particulier en Lombardie (56 candidats) et en Sicile (55)[14].

Cependant, un arrêt de la Cour de cassation en 2010 invalide la dissolution, puisqu'elle n'a pas été prononcée en Congrès national[15]. En conséquence, le 30 mars 2012, le dernier Conseil national en charge en 1993 se réunit à Rome pour élire un président, Silvio Lega, et un secrétaire politique, Gianni Fontana.

Héritage politique de la DC

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L'effondrement de l'édifice démocrate-chrétien donna lieu à une véritable diaspora de ses membres et électeurs entre les nouveaux acteurs du jeu politique italien : Parti démocrate de gauche (PDS), héritier réformiste du Parti communiste italien, et Forza Italia (FI), nouvelle force de centre-droit créée par Silvio Berlusconi. Le Mouvement socialistes chrétiens, après s'être allié au PDS lors des élections générales de 1994 et de 1996, fusionna avec lui et de nombreux partis de centre-gauche en 1998 pour fonder les Démocrates de gauche (DS). En 2007, il conflua également dans le nouveau Parti démocrate (PD). L'aile gauche de la Démocratie chrétienne exerça et exerce encore de nos jours une influence majeure sur le centre-gauche italien, avec comme représentants les plus célèbres les présidents du Conseil Romano Prodi et Matteo Renzi.

Le Parti populaire italien (PPI), héritier direct, échoua lui à maintenir la primauté de la DC sur le centre italien. En effet, la nouvelle structure de la politique italienne et le passage à un scrutin principalement majoritaire à partir de 1994 favorisa la bipolarisation. Le PPI, qui avait accueilli la majorité des membres de la DC, fut ainsi le plus touché par le discrédit lié à l'Opération Mains propres, et aux élections générales de 1994, sa coalition n'obtint que 15 % des voix. Après cet échec, le PPI vit son aile droite faire scission en juillet 1995 pour former les Chrétiens démocrates unis (CDU), alliés à Berlusconi. Le PPI s'allia alors avec le centre-gauche, et conflua dans La Marguerite en 2002, qui participa elle-même à la formation du Parti démocrate en 2007. Le CDU, mené par Rocco Buttiglione, alterna les alliances avec le centre-gauche et le centre-droit, jusqu'à sa disparition dans l'Union des démocrates chrétiens et de centre (UDC) en 2002, qui s'affirma elle comme alliée durable de Berlusconi.

Le Centre chrétien-démocrate de Pier Ferdinando Casini, représentant de l'aile droite de la DC, décida lui de s'associer avec Forza Italia dès 1994, cette dernière apparaissant alors comme la nouvelle force dominante du centre-droit, son alliance remportant presque 43 % des voix. Point ferme des coalitions du Pôle des libertés et du Pôle pour les libertés, le CDD fusionna ensuite en 2002 avec le CDU et Démocratie européenne (DE) pour former l'UDC, qui maintint le même placement politique. Cependant, le parti déclina lentement au cours des années 2000, frôlant la disparition du Parlement lors des élections générales de 2013.

En plus de ces partis, de très nombreuses autres organisations politiques se réclamèrent de l'héritage politique de la Démocratie chrétienne, comme celles menées par Giuseppe Pizza ou Giovanni Angelo Fontana, ou encore la Démocratie chrétienne pour les autonomies.

Politique économique

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La politique économique de la Démocratie chrétienne fut inspirée par le Code de Camaldoli[16], un programme élaboré en 1943 avant la chute de Mussolini au monastère du même nom. Le document, inspiré notamment par Thomas d'Aquin et Léon XIII, affirmait le rôle protecteur de l'État, garant du bien matériel commun et de l'élévation du niveau de vie des classes inférieures, tout en respectant les principes de la propriété privée des moyens de production, du libre-échange et de l'enrichissement par le travail. L'activité économique y était définie comme le moteur de la solidarité et de la charité humaines, conformément au christianisme social.

Le Code eut des répercussions importantes sur la politique économique menée par les gouvernements démocrates-chrétiens, surtout lors des deux décennies après la guerre : intégration au Marché commun européen ; politique de logement volontariste (la Loi Fanfani) ; financement de l'investissement dans le Sud (la Caisse du Mezzogiorno) ; réforme agraire ; création d'entreprises publiques (comme l'ENI).

Politique étrangère

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Lors des premières années du parti, menée par De Gasperi, la Démocratie chrétienne fut fortement atlantiste[17], adhérant à l'OTAN dès sa création malgré l'opposition d'une frange religieuse du parti opposée à la signature de traités militaires, guidée par Giuseppe Dossetti. De Gasperi fut également un des promoteurs de la construction européenne, ce qui lui valut a posteriori le titre honorifique de Père de l'Europe.

Par la suite, Amintore Fanfani, ministre des Affaires érangères à trois reprises, poursuivit la politique atlantiste, europhile et anticolonialiste de son prédécesseur, mais avec une autonomie majeure vis-à-vis des États-Unis en cas d'intérêts divergents. On parla alors de néo-atlantisme[18] : l'Italie devait développer un dialogue avec le Tiers monde et le Moyen-Orient en plus d'appuyer les États-Unis face au bloc de l'Est, avec des accords politiques, économiques et culturels. La signature d'accords sur le pétrole avec l'Iran sur l'initiative du président de l'ENI, Enrico Mattei, en fut une manifestation. Cependant, les divisions que générèrent cette politique au sein même du parti, l'absence de fonds suffisants et une certaine surestimation de la position internationale de l'Italie rendirent difficile une mise en application efficace du néo-atlantisme de Fanfani[19].

Politique institutionnelle

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La Démocratie chrétienne fut une partisane du régionalisme, selon le principe de subsidiarité évoqué par le pape Pie XI dans l'encyclique Quadragesimo anno. De Gasperi, avant même la fin de la guerre, affirma à plusieurs reprises sa volonté de fonder un État italien formé de régions et donnant une large place aux entités locales.

Lors du Congrès national de Rome d'avril 1946, Guido Gonella précisa sa pensée en déclarant que le centralisme avait été l'arme du despotisme et la cause de l'hostilité d'une partie de l'opinion envers l'État[20]. Il déclara que pour le dépasser, une décentralisation administrative ne suffisait pas, mais qu'il fallait construire un État institutionnellement décentralisé, en donnant le maximum d'autonomie aux communes et aux régions, en accord avec la tradition historique de l'Italie. Le régionalisme aurait ainsi permis d'augmenter la participation de la population aux affaires publiques, de mettre fin aux tendances séparatistes et de neutraliser tout danger totalitaire.

Courants au sein de la DC

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Ayant pour but de rassembler les catholiques et les chrétiens en général dans un seul parti politique afin de lutter contre le communisme et de promouvoir les valeurs du christianisme social, la Démocratie chrétienne fut parcourue de nombreux courants tout au long de son existence, allant du centre-gauche à la droite[21]. Ils influencèrent énormément les orientations du parti et furent à l'origine de la dispersion de ses membres après 1994.

De la fondation à De Gasperi

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Années 1950 : Fanfani et Initiative démocratique

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Années 1960 : Moro, Rumor et les dorotei

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Division des dorotei

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Area Zac et Préambule

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Dernières années

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Listes des dirigeants de la DC

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Secrétaires politiques

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Présidents du Conseil National

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Liste des Congrès de la DC

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  • I Congrès - Rome, 24-27 avril 1946
  • II Congrès - Naples, 15-19 novembre 1947
  • III Congrès - Venise, 2-6 juin 1949
  • IV Congrès - Rome, 21-26 novembre 1952
  • V Congrès - Naples, 26-29 juin 1954
  • VI Congrès - Trente, 14-18 octobre 1956
  • VII Congrès - Florence, 23-28 octobre 1959
  • VIII Congrès - Naples, 27-31 janvier 1962
  • IX Congrès - Rome, 12-16 septembre 1964
  • X Congrès - Milan, 23-26 novembre 1967
  • XI Congrès - Rome, 27-30 juin 1969
  • XII Congrès - Rome, 6-10 juin 1973
  • XIII Congrès - Rome, 18-24 mars 1976
  • XIV Congrès - Rome, 15-20 février 1980
  • XV Congrès - Rome, 2-6 mai 1982
  • XVI Congrès - Rome, 24-28 février 1984
  • XVII Congrès - Rome, 26-30 mai 1986
  • XVIII Congrès - Rome, 18-22 février 1989

Effectifs militants de la DC

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Évolution des militants de la DC, de 1945 à 1994.

La DC dans les institutions italiennes et internationales

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Participation gouvernementale

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Royaume d'Italie

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République italienne

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Position parlementaire

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  • Majorité (1946-1994)

Président de la République

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Président suppléent de la République

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Président du Sénat

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Président de la Chambre des Députés

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Président du Conseil des Ministres

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Royaume d'Italie

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République italienne

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Président de la Haute Autorité de la CECA

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Président du Parlement européen

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Président de la Commission européenne

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Président par tour du Conseil de l'Union Européenne

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Président de l'Assemblée générale de l'ONU

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Résultats électoraux

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La Démocratie chrétienne, durant ses 52 ans d'existence, fut l'un des partis politiques les plus puissants en Europe et dans le monde. En effet, elle remporta toutes les élections nationales auxquels elle participa à l'exception des Européennes 1984, sans parvenir néanmoins à obtenir jamais la majorité absolue (performance quasi impossible à réaliser avec un système proportionnel). De plus, elle fit systématiquement partie de la majorité parlementaire et représenta le point de référence de toute la vie politique italienne : elle participa en effet à tous les gouvernements républicains jusqu'en 1994, et en dirigea 43 sur 49.

La DC atteint son plus haut niveau en 1948, lorsque, portée par la peur du communisme, elle obtint 48 % des voix. Par la suite, les scores du parti restèrent stables jusqu'en 1979, ne descendant jamais en dessous de 38 % aux élections générales. Ils connurent ensuite une chute lors des années 1980, en raison de l'usure du pouvoir, des affaires judiciaires qui éclaboussèrent les partis politiques et les hautes sphères de la société italienne, de l'émergence de la Ligue du Nord, ou encore de l'écroulement du bloc de l'Est qui mit fin à la peur du communisme et donc au vote préventif démocrate-chrétien[22]. En 1992, lors des dernières élections avant sa dissolution, la Démocratie chrétienne chuta pour la première fois en dessous de la barre des 30 %.

Élections à la Chambre des députés

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Élections Voix % Sièges
1946 8 101 004 35,2
207  /  556
1948 12 740 042 48,5
305  /  574
1953 10 864 282 40,1
263  /  590
1958 12 522 279 42,4
273  /  596
1963 11 775 970 38,3
260  /  630
1968 12 441 553 39,1
266  /  630
1972 12 919 270 38,7
266  /  630
1976 14 218 298 38,7
262  /  630
1979 14 046 290 38,3
262  /  630
1983 12 153 081 32,9
225  /  630
1987 13 241 188 34,3
234  /  630
1992 11 640 265 29,7
206  /  630

Élections au Sénat

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Élections Voix % Sièges
1948 10 864 698 48,1
131  /  237
[23]
1953 9 886 651 40,7
116  /  237
1958 10 782 262 41,2
123  /  246
1963 10 032 458 34,9
126  /  315
1968 10 965 790 38,3
135  /  315
1972 11 466 701 38,1
135  /  315
1976 12 226 768 38,9
135  /  315
1979 12 018 077 38,3
138  /  315
1983 10 081 819 32,4
120  /  315
1987 10 897 036 33,6
125  /  315
1992 9 074 096 27,3
107  /  315

Élections au Parlement européen

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Élections Voix % Sièges
1979 12 753 708 36,4
29  /  81
1984 11 570 973 33,0
26  /  81
1989 11 460 702 32,9
26  /  81

Notes et références

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(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Democrazia Cristiana » (voir la liste des auteurs).
  1. (it) Giulio Nascimbeni, « Addio Balena Bianca », Corriere della Sera,‎ , p. 32 (lire en ligne).
  2. (it) « 1. LE ORIGINI DELLA DC: DALLA CLANDESTINITA' ALLA LIBERAZIONE (1942 - 1945) », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  3. (it) Giorgio Galli, I partiti politici italiani, , pp. 315-320.
  4. Journal Avvenire en date du .
  5. a et b (it) « I° CONGRESSO NAZIONALE DELLA DEMOCRAZIA CRISTIANA », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  6. (it) « 4. LA SVOLTA DEL 1954 E LA SEGRETERIA FANFANI (1954-1959) », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  7. (it) Alberto Ronchey, « Quel che resta del fattore K », Corriere della Sera,‎ (lire en ligne).
  8. (it) « La nuova Europa, da Maastricht all'euro », sur www.corriere.it (consulté le ).
  9. (it) Paul Ginsborg, Storia d'Italia 1943-1996. Famiglia, società, Stato, Turin, Einaudi, .
  10. (it) « 14. LA GESTIONE MARTINAZZOLI E LA DECISIONE DI SCIOGLIERE IL PARTITO (1992-1994) », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  11. (it) « Neo movimento di Gorrieri », Corriere della Sera,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  12. « "I principi ispiratori del nuovo Partito Popolare" », sur Radio Radicale, (consulté le ).
  13. (it) « Il PPI ha un problema, si chiama De Mita », Corriere della Sera,‎ , p. 3 (lire en ligne).
  14. « Ciriaco De Mita ou le réveil du dernier grand dinosaure de la Démocratie chrétienne italienne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. Sentence numéro 25999/2010
  16. (it) Paolo Emilio Taviani, « PERCHE' IL CODICE DI CAMALDOLI FU UNA SVOLTA ? », Civitas, Rivista di Studi Politici, Anno XXXIX, no 4,‎ (lire en ligne).
  17. (it) Jean-Pierre Darnis, « Continuità e cambiamento dalla DC a Berlusconi », AffarInternazionali,‎ (ISSN 2280-9228, lire en ligne).
  18. (it) Agostino Giovagnoli et Luciano Tosi, Amintore Fanfani e la politica estera italiana : atti del convegno di studi tenuto a Roma il 3 e 4 febbraio 2009, Vicence, Marsilio, , 527 p. (ISBN 978-88-317-9839-6 et 88-317-9839-1).
  19. (it) Giovanni Belardelli, « «Neoatlantismo»: il sogno di Fanfani a doppia marcia », Corriere della Sera,‎ , p. 45 (lire en ligne).
  20. (it) « I° CONGRESSO NAZIONALE DELLA DC: RELAZIONE DI GUIDO GONELLA », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  21. (it) « LE CORRENTI DELLA DEMOCRAZIA CRISTIANA », sur www.storiadc.it (consulté le ).
  22. (it) Piero Melograni, « I vincoli del consociativismo », Il Sole 24 ore,‎ (lire en ligne).
  23. Auxquels s'ajoutèrent 17 sénateurs de droit

Bibliographie

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  • Igino Giordani, Alcide De Gasperi il ricostruttore, Rome, Edizioni Cinque Lune, 1955.
  • Giulio Andreotti, De Gasperi e il suo tempo, Milan, Mondadori, 1956.
  • Pietro Scoppola, La proposta politica di De Gasperi, Bologne, Il Mulino, 1977.
  • Nico Perrone, Il segno della DC, Bari, Dedalo, 2002 (ISBN 88-220-6253-1).
  • Luciano Radi, La Dc da De Gasperi a Fanfani, Soveria Manelli, Rubbettino, 2005.
  • Gianni Baget Bozzo, Il partito cristiano al potere: la DC di De Gasperi e di Dossetti 1945-1954, Florence, Vallecchi, 1974.
  • Roberto Ruffilli, La DC e i problemi dello Stato democratico (1943-1960), Il Mulino, 6, novembre-décembre 1976, p. 835–853.
  • Gianni Baget Bozzo, Il partito cristiano e l'apertura a sinistra: la DC di Fanfani e di Moro 1954-1962, Florence, Vallecchi, 1977.
  • Pasquale Hamel, Nascita di un partito, Palerme, Dario Flaccovio, 1982.
  • Giulio Andreotti, De Gasperi visto da vicino, Milan, Rizzoli, 1986.
  • Agostino Giovagnoli, La cultura democristiana: tra Chiesa Cattolica e identità italiana 1918-1948, Rome-Bari, Laterza, 1991
  • Nico Perrone, De Gasperi e l'America, Palerme, Sellerio, 1995, (ISBN 88-389-1110-X).
  • Agostino Giovagnoli, Il partito italiano: la Democrazia Cristiana dal 1942 al 1994, Bari, Laterza, 1996
  • Giovanni Sale, De Gasperi gli USA e il Vaticano - All'inizio della guerra fredda, Milan, Jaca Book, 2005
  • Gabriella Fanello Marcucci, Il primo governo De Gasperi - (dicembre 1945-giugno 1946) - Sei mesi decisivi per la democrazia in Italia, Soveria Manelli, Rubbettino, 2005
  • Giorgio Galli, Storia della Dc, Kaos edizioni, 2007

Articles connexes

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Liens externes

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