Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement
Fondation |
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Sigle |
Cirad |
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Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité | |
Siège | |
Pays | |
Langue de travail |
Chercheurs |
1 800 personnes dont 800 chercheuses et chercheurs |
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Doctorants |
400 |
Président |
Elisabeth Claverie de Saint-Martin |
Filiales |
Institut des sciences de l'évolution de Montpellier (d), Innovation et Développement dans l'Agriculture et l'Alimentation (d), Marchés, Organisations, Institutions et Stratégies d'Acteurs (d), LSTM (d), Centre international de recherche sur l'environnement et le développement, Equipe Rhizogenèse (d), G-EAU (d), Ingénierie des Agropolymères et Technologies Emergentes (d), PVBMT (d), Écologie des Forêts de Guyane (d), Centre de Biologie pour la Gestion des Populations (d), Biologie et Génétique des Interactions Plante-Parasite (d), comité consultatif commun d’éthique Inrae-Cirad-Ifremer-Ird (d) |
Affiliation | |
Site web |
Le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) est l'organisme français de recherche agronomique et de coopération internationale pour le développement durable des régions tropicales et méditerranéennes. C'est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1984. Son siège social est situé à Paris.
En France, le Cirad comprend deux centres de recherche, l'un à Montpellier (campus de Lavalette), l'autre à Montferrier-sur-Lez (campus de Baillarguet, disposant notamment d'un écotron), et de stations dans l'outre-mer français.
À partir de ses douze directions régionales réparties sur tous les continents[1], le Cirad mène des activités de coopération avec plus de cent pays.
Histoire
[modifier | modifier le code]À l’origine de la fondation en 1984[2] du Cirad se trouvent les neuf instituts de recherche agricole tropicale, pour la plupart datant des années 1940.
Ces instituts relevaient généralement d’un statut d’association à but non lucratif, avec pour objectif d'améliorer chacun un type de production. Ils sont rassemblés en 1958 au sein d’un Comité de liaison des organismes de recherches agricoles spécialisés outre-mer, puis réunis en 1970 pour former le Groupement d’étude et de recherche pour le développement de l’agronomie tropicale (Gerdat), dont est directement issu le Cirad[3],[4].
Instituts d'origine :
- l'Institut de recherches pour les huiles et oléagineux (Irho) ;
- l'Institut de recherches sur les fruits et agrumes (Irfa) ;
- l'Institut de recherches sur le caoutchouc (Irca) ;
- l'Institut d'élevage et de médecine vétérinaire des pays tropicaux (Iemvt) ;
- le Centre technique forestier tropical (Ctft) ;
- l'Institut de recherches du coton et des textiles exotiques (Irct) ;
- l'Institut français du café, du cacao et autres plantes stimulantes (Ifcc) ;
- l'Institut de recherches agronomiques tropicales et des cultures vivrières (Irat) ;
- le Centre d'études et d'expérimentation du machinisme agricole tropical (Ceemat).
Missions
[modifier | modifier le code]Sa mission centrale est de contribuer au développement rural des pays tropicaux et subtropicaux par des actions de recherche, des réalisations expérimentales, des actions de formation (France et étranger) ou encore la diffusion d'information scientifique et technique. Il travaille en coopération avec plus de 100 pays d'Afrique, d'Asie, du Pacifique, d'Amérique latine et d'Europe. Les différents travaux sont réalisés dans des centres qui lui sont propres, et au sein de structures nationales de recherche agronomique des pays partenaires. Le Cirad met son expertise scientifique et institutionnelle au service des politiques publiques de ces pays et des débats internationaux sur les grands enjeux de l’agriculture. Il apporte son soutien à la diplomatie scientifique de la France.
Gouvernance, organisation, moyens humains, matériels et financiers
[modifier | modifier le code]Le Cirad est placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
Le Cirad est administré par un conseil d'administration dont le président assure la direction générale de l'établissement. Il est assisté d'un conseil scientifique. Le conseil d'administration comprend cinq représentants des ministères concernés, le président de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement, six personnalités extérieures et six membres élus par les personnels du centre. Le conseil scientifique comprend 10 personnalités scientifiques françaises et étrangères, dont huit au moins sont extérieures à l'établissement, nommées et cinq membres élus par les personnels.
En 2024, le Cirad emploie 1 800 personnes (dont 800 chercheuses et chercheurs)[5].
Son budget opérationnel annuel est de 240 millions d'euros. Le financement provient pour les deux tiers du budget civil de recherche et de développement technologique (BCRD) et pour le tiers restant de ressources contractuelles.
Le Cirad est organisée en quatorze directions régionales : deux en France métropolitaine (Île de France et Languedoc-Roussillon), deux dans l’outre-mer français (Réunion-Mayotte et Antilles-Guyane) et dix à l’étranger (Brésil et pays du cône Sud, Amérique centrale et pays andins, Méditerranée et Moyen-Orient, Afrique de l’Ouest - Zone sèche, Afrique de l’Ouest – Forêt et savane humide, Afrique centrale, Afrique orientale, Afrique australe et Madagascar, Asie du sud-est continentale, Asie du sud-est insulaire).
Le siège social du Cirad est implanté à Paris et le site principal d’activité se situe à Montpellier. Dans la région parisienne, le Cirad gère le site du Jardin Tropical, qui intègre le Centre international de recherche sur l'environnement et le développement (CIRED).
Le Cirad a fait l'objet d'une évaluation en 2016, se rapportant aux années 2014-2015 par le Haut Conseil de l'évaluation de la recherche et l'enseignement supérieur. Le rapport comprend des remarques et préconisations et la réponse du président-directeur[6].
Principales activités du CIRAD de Montpellier
[modifier | modifier le code]Le site principal de Montpellier en regroupe un peu plus de 60 % des personnels. Ses activités sont :
- la recherche en interaction avec les projets du terrain. Le centre de Montpellier fournit des méthodes scientifiques (analyse des génomes, amélioration des plantes), des techniques (culture in vitro, biologie moléculaire, analyses minérales) et des outils (bases de données, statistiques) ;
- la mise à disposition de prestations aux chercheurs et agriculteurs des régions chaudes (identification de maladies tropicales, choix de moyens de lutte, sélection variétale, analyse de bois, aliments) ;
- l'expertise : pour fournir des moyens comme la conception et l'évaluation de projets, ou encore l'appui aux politiques de recherche agronomique nationales et internationales ;
- la formation : le centre accueille plus de 800 chercheurs et techniciens chaque année ;
- l'information scientifique et technique par l'édition de revues, d'ouvrages et de cédéroms.
Départements scientifiques
[modifier | modifier le code]Le Cirad est organisé en trois départements scientifiques[7] :
- département Systèmes biologiques (BIOS) ;
- département Performances des systèmes de production et de transformation tropicaux (PERSYST) ;
- département Environnements et sociétés (ES).
Il comprend 29 unités de recherche : sept unités propres de recherche (Upr), 21 unités mixtes de recherche (UMR) et une unité de service (Us)[8].
Les activités éditoriales sont depuis 2006 confiées aux éditions Quæ, dont le siège est hébergé par l'INRA.
Bibliothèques
[modifier | modifier le code]Trois bibliothèques spécialisées en agronomie tropicale conservent les collections du Cirad. Le fonds ancien est conservé à la Bibliothèque historique de Nogent-sur-Marne.
La bibliothèque numérique NumBA voit le jour en 2017 dans le cadre d'un partenariat Gallica marque blanche[9].
En 2018, les bibliothèques du Cirad obtiennent le label CollEx (dispositif CollEx-Persée) pour la collection documentaire « De l'agronomie coloniale à l'agronomie tropicale : histoire de la recherche française depuis le XIXe siècle »[9].
Applications
[modifier | modifier le code]Parmi les applications pratiques ayant résulté des travaux de recherche des équipes du CIRAD figure Pl@ntNet, application pour smartphones et navigateurs Web d'identification des plantes à partir de photographies[10].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Institut national de la recherche agronomique (INRA)
- Organisme public civil de recherche français
- Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture (IRSTEA)
- Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France (IAVFF)
- Institut des fruits et légumes coloniaux
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site officiel
- Ressources relatives à la recherche :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative aux organisations :
- Ressource relative à l'architecture :
- Éditions Quæ
- Les revues en libre accès du Cirad
- Agritrop, "L'archive ouverte des publications du Cirad"
- « Rapport annuel », sur CIRAD (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Le Cirad dans le monde », sur CIRAD.
- « Décret portant création et organisation du Cirad », sur Légifrance, .
- Cirad, « Notre histoire - CIRAD », sur www.cirad.fr (consulté le ).
- « Bibliothèques du Cirad, collection Autrefois l'agronomie », sur catalogue-bibliotheques.cirad.fr (consulté le ).
- Ministère de l'agriculture et de l'alimentation, « Qu'est-ce que le Cirad ? », (consulté le ).
- Michel Cosnard, président, Guido Gryseels , président du comité d'experts, « Rapport d'évaluation du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) », sur www.hceres.fr, (consulté le ).
- « Organisation et gouvernance », sur CIRAD (consulté le ).
- « Unités de recherche du Cirad », sur Cirad, (consulté le ).
- Cécile Boussou et Sylvie Vago, « NumBA, voyage au cœur des collections patrimoniales des bibliothèques du Cirad », Arabesques, no 99, octobre-novembre-décembre 2020, p. 6-7 (lire en ligne)
- « Accueil », sur Pl@ntNet, Cirad, (consulté le ).