Aller au contenu

Charles-Louis d'Autriche (1833-1896)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Charles-Louis de Habsbourg)
Charles-Louis d'Autriche
Description de cette image, également commentée ci-après
L'archiduc Charles-Louis.

Titre

Prince impérial d'Autriche-Hongrie


(7 ans, 3 mois et 19 jours)

Prédécesseur Rodolphe d'Autriche
Successeur François-Ferdinand d'Autriche
Biographie
Titulature Archiduc d'Autriche
Dynastie Maison de Habsbourg-Lorraine
Distinctions Chevalier de l'ordre de la Toison d'or
Chevalier grand-croix de l'ordre de Saint-Étienne de Hongrie
Nom de naissance Karl-Ludwig von Habsburg-Lothringen
Naissance
Château de Schönbrunn
Drapeau de l'Autriche Empire d'Autriche
Décès (à 62 ans)
Château de Schönbrunn
Drapeau de l'Autriche-Hongrie Autriche-Hongrie
Sépulture Crypte des Capucins
Père François-Charles
Mère Sophie de Bavière
Conjoint Marguerite de Saxe
Marie de l'Annonciation des Deux-Siciles
Marie-Thérèse de Bragance
Enfants François-Ferdinand de Habsbourg-Lorraine
Otto de Habsbourg-Lorraine
Ferdinand de Habsbourg-Lorraine
Marguerite de Habsbourg-Lorraine
Marie-Annonciade
Élisabeth

Description de l'image Coat of Arms of Emperor Franz Joseph I.svg.

Charles-Louis de Habsbourg-Lorraine, né le au château de Schönbrunn où il est mort le , est un archiduc d'Autriche, membre de la maison de Habsbourg-Lorraine.

Fils de l'archiduc François-Charles et de Sophie de Bavière, il est le frère des empereurs François-Joseph Ier d'Autriche et Maximilien Ier du Mexique. Il est l'héritier présomptif du trône d'Autriche-Hongrie après le décès de l'archiduc Rodolphe en 1889. À sa mort, c'est son fils aîné, l'archiduc François-Ferdinand, qui devient le nouvel héritier présomptif. Ce dernier est assassiné en 1914 à Sarajevo, ce qui déclenche la Première Guerre mondiale[1].

Famille et jeunesse

[modifier | modifier le code]
L'archiduc Charles-Louis en 1848.

Petit-fils de l'empereur François Ier d'Autriche, il est le troisième fils de l'archiduc François-Charles et de Sophie de Bavière, et le frère cadet de l'empereur. À sa naissance, il est cinquième dans l'ordre de succession.

Cadet de la Maison impériale, il est destiné à devenir officier. Sa mère, l'impérieuse archiduchesse Sophie, reconnaît qu'il est un bon garçon mais n'est guère brillant. Il reviendra pourtant à ce prince sans réelles qualités de pourvoir à la succession dynastique puisqu'il sera le seul de sa fratrie à engendrer des fils qui lui survivront. Il est notamment le grand-père de l'empereur Charles Ier, dernier souverain de la maison de Habsbourg-Lorraine.

À l'âge de 15 ans, avec sa famille, il est obligé de fuir Vienne durant la révolution de 1848, alors que son oncle l'empereur Ferdinand Ier est forcé d'abdiquer, son père l'archiduc François-Charles obligé de renoncer à ses droits au trône et son frère aîné François-Joseph à devenir empereur à l'âge de dix-huit ans. Charles-Louis en a quinze. Ses deux autres frères, Maximilien et Louis-Victor, ont respectivement seize et six ans.

Héritier du trône

[modifier | modifier le code]

C'est à cette époque que l'archiduc rencontre une cousine germaine, la duchesse Élisabeth en Bavière, de quatre ans sa cadette, dont il s'éprend. Ses sentiments sont partagés et les deux adolescents s'écrivent des lettres charmantes de pureté et d'innocence. Cependant, les choses évoluent et, quelques années plus tard, Élisabeth n'épouse pas Charles-Louis, mais son frère, l'empereur François-Joseph.

Nommé par son frère gouverneur du Tyrol, il épouse en 1856 à Dresde sa cousine Marguerite de Saxe, fille du roi de Saxe Jean Ier, et s'installe avec elle à Innsbruck. Le couple n'a pas d'enfants, mais comme l'archiduchesse est fort jeune, tous les espoirs sont permis quand, en 1858, après avoir assisté aux fêtes consécutives à la naissance de l'héritier au trône autrichien, le jeune couple se rend dans le royaume de Lombardie-Vénétie dont l'archiduc Maximilien, frère de Charles-Louis et de l'empereur, est gouverneur. C'est durant ce périple que l'archiduchesse Marguerite contracte une fièvre typhoïde, dont elle meurt à Monza à l'âge de dix-huit ans.

Veuf, Charles-Louis de Habsbourg-Lorraine se remarie en 1862 avec Marie de l'Annonciation des Deux-Siciles, fille du roi Ferdinand II des Deux-Siciles. Le couple aura quatre enfants en 8 ans. L'archiduchesse mourra à l'âge de 28 ans en 1871. L'archiduc se remarie deux ans plus tard avec Marie-Thérèse de Bragance, fille du défunt roi Michel Ier de Portugal mort en exil en Autriche. L'archiduchesse, de 22 ans plus jeune que son mari, jouera un rôle moral important à la cour. Le couple aura deux filles.

À la mort de l'archiduc Rodolphe, retrouvé sans vie dans le pavillon de chasse de Mayerling, le , en compagnie de sa maîtresse Marie Vetsera[2], Charles-Louis devient héritier du trône. Contrairement à plusieurs rumeurs, il ne renonce pas à son statut d'héritier en faveur de son fils aîné[3]. Il meurt prématurément d'une fièvre typhoïde contractée après avoir bu l'eau du Jourdain lors d'un pèlerinage en Terre sainte en 1896[3]. Dès lors, François-Ferdinand est désigné comme héritier du trône impérial[4].

Descendance

[modifier | modifier le code]
L'archiduc Charles-Louis, avec sa famille, 1873.

De son premier mariage avec Marguerite de Saxe ne naît aucun enfant.

De son deuxième mariage avec Marie-Annonciade de Bourbon-Siciles, naissent :

De nouveau veuf, Charles-Louis de Habsbourg-Lorraine contracte une troisième union en 1873 avec Marie-Thérèse de Bragance dont naissent :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. "Franz Ferdinand, Archduke of Austria." Encyclopedia of World Biography. Vol. 29. Detroit: Gale, 2009. Gale Biography In Context. Web. 18 May 2012.
  2. Brook-Shepherd, Gordon, The Austrians : A Thousand-Years Odyssey, Carroll Graf, (ISBN 0-7867-0520-5), p. 107, 125–126.
  3. a et b « The Crown Prince's Successor », The New York Times,‎ (lire en ligne) Accessed 22 May 2009.
  4. Jean Sevillia, « François-Ferdinand, l'archiduc assassiné ».

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Charles Volkmann, Généalogie des rois et des princes, Paris : Gisserot, 1998, 127 p. (ISBN 9782877473743).

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]