Aller au contenu

Bois-Anzeray

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Cernay (Eure))

Bois-Anzeray
Bois-Anzeray
Église Notre-Dame de Bois-Anzeray
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Bernay
Intercommunalité Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure
Maire
Mandat
Jacqueline Gougis
2020-2026
Code postal 27330
Code commune 27068
Démographie
Population
municipale
178 hab. (2021 en évolution de +1,14 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 55′ 36″ nord, 0° 41′ 12″ est
Altitude Min. 150 m
Max. 203 m
Superficie 11,61 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Breteuil (Eure)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bois-Anzeray
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bois-Anzeray
Géolocalisation sur la carte : Eure
Voir sur la carte topographique de l'Eure
Bois-Anzeray
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Bois-Anzeray

Bois-Anzeray est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Localisation

[modifier | modifier le code]

Village du pays d'Ouche[1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 760 mm, avec 12,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune des Bottereaux à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 736,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Bois-Anzeray est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), forêts (26,7 %), prairies (18,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom du village est attesté sous les formes latinisées Boscus Ansereii (cartulaire de Lyre)[15] et Boscus Anseredi en 1206[16], Boscus Anserei en 1215, Boscus Ansere en 1220 (cartulaire de Lyre), puis Boisandri en 1405, Boisandré en 1604, Bois Saint André en 1763[15].

Normalement, on devrait trouver la forme normande Bosc-Anzeray, comme dans Bosc-Renoult-en-Ouche, mais le mot français bois s'est imposé à une époque indéterminée. Ce type toponymique correspond sans doute à un essart médiéval de l'époque ducale.

Quant à l'élément -Anzeray, il représente l’anthroponyme germanique Ansered(us)[16], qui a donné le nom de famille normand Anzeray, fréquemment attesté[16] surtout dans le département de l'Eure avant la Première Guerre mondiale. Actuellement, il semble en voie de disparition avec quelques occurrences encore en région parisienne.
On retrouve cet anthroponyme dans un autre toponyme de Normandie Anseredi villa (XIIe siècle) devenu Angerville-Bailleul[16] par attraction des autres Angerville.

Réunie à l'ancienne commune de Cernay en 1808[17], attestée sous les formes latinisées Cernaium[18] et Cernayum (reg. Philippe Auguste)[17] vers 1210, une latinisation correcte ferait état de *Sarnacum comme Cernay-les-Reims (Sarnacum 1103), etc. (voir les différents Cernay).

Ce toponyme remonte à un type toponymique gallo-roman *SARNACU, basé sur le suffixe -ACU, d'origine celtique *-āko. Peut-être gaulois *Sarnāko, forme réduite d' *Isarnāko, sur isarnon « fer »[19], c'est-à-dire « endroit où il y a du fer » ou « forge ». La forme *sarn est proche du vieux breton hoiarn (mod. houarn), vieux cornique hoern, gallois haearn, dont le h- initial s'explique par la mutation tardive de /s/ à /h/ caractéristique du brittonique.

Le pays d'Ouche était en effet connu pour ses mines de fer et ses forges[20] (cf. les différents la Ferrière, Ferrières-).

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Pierre Chebassier    
mars 2008 en cours Jacqueline Gougis SE Agricultrice retraitée
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]
Monument aux morts et église

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 178 habitants[Note 1], en évolution de +1,14 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
207200189235195211212524270
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
262453275279259252224228219
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
176190196175169149176178173
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
151145153133148156155155172
2017 2021 - - - - - - -
176178-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église Notre-Dame[25].
  • Chapelle Saint-Denis du XIIe siècle, lieu-dit Marnières, route de Rugles D 21.
  • Château de Cernay, XVIIIe siècle, route de Cernay. Chapelle dans le domaine.
  • Château de Bois-Anzeray, inséré dans une motte entourée d'eau - État d'abandon.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Le pays d'Ouche », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
  2. « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Bois-Anzeray et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Les Bottereaux » (commune des Les Bottereaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a et b Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 21.
  16. a b c et d François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, éditions Picard 1981. p. 67.
  17. a et b Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 48.
  18. François de Beaurepaire, op. cit., p. 85 - 86.
  19. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p. 191 -192.
  20. J. Vidalenc, La petite métallurgie rurale en Haute-Normandie sous l'ancien régime, Paris 1946.
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Patrimoine religieux.