Adénor de Thouars
Vicomtesse |
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Naissance |
Vers 1054 Thouars |
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Décès | |
Nom de naissance |
Adénor de Thouars |
Père | |
Mère | |
Conjoint | |
Enfant |
Adénor ou Aénor ou Ainor[1] de Thouars est née vers 1055 et décédée en 1093. Elle est la fille de Aimery IV de Thouars, vicomte de Thouars et de Aremgarde de Mauléon. Elle se marie à Boson II de Châtellerault[2] et a pour fils Aimery Ier de Châtellerault[3],[4].
Éléments biographiques
[modifier | modifier le code]Adénor ou Aénor ou Ainor[5] de Thouars (qui apparait dans les chartes de son temps sous les graphies Adenors, Aenoris, Ainoris, Ainorde, Adenorde, Ainors, Adenoris[6],[7], Adenordis[8]) est la fille d'Aimery IV de Thouars et d'Aremgarde de Mauléon (premier mariage d'Aimery IV)[9],[10].
Durant l'enfance d'Adénor, son père le vicomte de Thouars multiplie les engagements à la fois militaires et politiques, prêtant son concours successivement en 1055 à Geoffroy Martel, comte d'Anjou contre Guillaume II, duc de Normandie, puis en 1064 à Guillaume VIII, duc d'Aquitaine dans l'expédition contre Barbastro, puis jouant un rôle décisif en 1066 dans le succès de Guillaume II, duc de Normandie, qui s'empare du trône d'Angleterre[10],[11].
Mariage et descendance
[modifier | modifier le code]Elle est mariée à Boson II, vicomte de Châtellerault, par sa famille.
Les unions maritales dans la noblesse poitevine du XIe siècle répondent souvent à des stratégies familiales, sans que les intéressées aient de grandes possibilités de choix[12]. Sa sœur cadette, Hildegarde, est mariée à Hugues VI de Lusignan. Ce mariage entre l'une des filles du vicomte de Thouars et un fils Lusignan appelé à devenir le seigneur de Lusignan, participe là aussi à une arborescence de lignages, construite délibérément par cette famille très entreprenante des Lusignan pour favoriser son ascension[9],[13].
De cette union naissent :
- Aimery Ier de Châtellerault[9], né vers 1075. Ce vicomte de Châtellerault est par ailleurs un des grands-pères d'Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis reine consort d'Angleterre[14];
- Boson ;
- Pierre ;
- Acfred ;
- Gisberge (Gerberge) ;
- Une fille N.[15]
Adénor de Thouars meurt en 1093 (tout comme son père qui fut assassiné cette même année 1093[10]).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Bosonis vicecomitis, Aimerici filius eius, Adenordis vicecomitissæ », charte de 1082, Saint Jean d'Angély t.1, CCLVII, p. 314. mais aussi Adenorde, Adenors, Aenoris, Ainors. https://fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE%20NOBILITY.htm.
- Léopold Delisle, « Les vicomtes de Châtellerault. », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 33, no 1, , p. 317–319 (ISSN 0373-6237, DOI 10.3406/bec.1872.462045, lire en ligne, consulté le ).
- Anaïs Lancelot, Les vicomtes de Châtellerault, Une puissance discrète (XIIe – XIIIe siècles), Paris, Complicités, , 250 p. (ISBN 978-2-35120-664-5), p. 9, tableau de filiation.
- (en) Sidney Painter, The houses of Lusignan and Châtellerault 1150-1250, The Journal of the Medieval Academy of America, (lire en ligne), p. 374-384.
- Transcrit tardivement en Aliénor par certains historiens, les formes avec « l » n'existant cependant pas chez les aïeules d'Aliénor d'Aquitaine, cf. Jacques Duguet, op.cit. p. 307.
- Jacques Duguet, Le nom d'Aliénor d'Aquitaine, Revue du Bas Poitou, 76e année, no 5, septembre 1965, p. 304-317.
- Christian Settipani, La noblesse du Midi carolingien: études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècles Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Oxford, Unit for prosopographical research, Linacre college, coll. « Prosopographica et genealogica », , 398 p. (ISBN 978-1-900934-04-6, lire en ligne ), p. 283.
- Qui est peut-être une forme génitive comme l'a supposé l'historien Alfred Richard au sujet d'une autre Aliénor, Histoire des comtes de Poitou 778-1204, T. 2, Paris, Picard & fils, 1903, p. 52 note 2. (lire en ligne) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76092b/f54.item Adenordis est cependant employé au nominatif dans la plupart des chartes (-is est la désinence qui latinise les noms de personne féminins d'origine germanique).
- Clément de Vasselot de Régné, « L'Ascension des Lusignan : les réseaux d'une famille seigneuriale », Cahiers de Civilisation médiévale, t. 58, no 230, , p. 123-138.(lire en ligne) https://academia.edu/31073448/_LAscension_des_Lusignan_les_réseaux_dune_famille_seigneuriale_in_cahiers_de_civilisation_médiévale_Poitiers_t_58_n_230_septembre_2015_p_123_138?email.
- Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX, (lire en ligne), p. 343-355.
- Michel Dillange, Les Comtes de Poitou: Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste Éditions, , p. 157.
- Géraldine Damon, « Stratégies nobiliaires et politiques familiales dans le Poitou médiéval : L'ascension des vicomtes de Thouars, des seigneurs de Lusignan, de Parthenay et de Mauléon (IXe - milieu du XIIIe siècle) », Revue historique du Centre-Ouest, t. 5, , p. 7-29.
- Cédric Jeanneau, « Émergence et affirmation des familles seigneuriales à la frontière des grandes principautés territoriales : les seigneurs de la Garnache et les vicomtes de Thouars », dans Le médiéviste et la monographie familiale : sources, méthodes et problématiques colloque de Poitiers, 21-22 novembre 2003, Brepols, , 161-189 p. (HAL hal-03310636).
- Michel Dillange, Les Comtes de Poitou: Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste Éditions, , p. 211-268.
- Chartes sur fmg.ac/Projects/MedLands/AQUITAINE/Poitou (Central).