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Système d'aide à la conduite

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Le système d’aide à la conduite (automobile)[1],[2] ou système avancé d’aide à la conduite[1],[2] (ADAS, de l'anglais : advanced driver-assistance systems) est un système de sécurité active d'information ou d'assistance du conducteur pour :

  • éviter l'apparition d'une situation dangereuse risquant d'aboutir à un accident ;
  • libérer le conducteur d'un certain nombre de tâches qui pourraient atténuer sa vigilance ;
  • assister le conducteur dans sa perception de l’environnement (détecteurs de dépassement, de risque de gel, de piéton, etc.) ;
  • permettre au véhicule de percevoir le risque et de réagir de manière anticipée par rapport aux réflexes du conducteur.

Terminologie

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Le terme « système d'aide à la conduite » s'emploie généralement au pluriel, les véhicules pouvant en effet être équipés de plusieurs de ces systèmes, ce qui est nuancé dans le règlement 171 (voir plus bas). D'autres appellations existent comme « système d'assistance à la conduite », « système avancé d'aide à la conduite » ou « système avancé d'assistance à la conduite »[3].

En France, depuis 2016, l'expression « système d'aide à la conduite » est recommandée officiellement par la Commission d'enrichissement de la langue française[3]. Au Québec, elle est recommandée depuis 2020 par l'office québécois de la langue française[3].

Le règlement CEE-ONU 171 utilise le terme « système d’aide à la conduite (DCAS) », au singulier, pour l’ensemble du matériel et des logiciels capables d’aider le conducteur à contrôler durablement les mouvements longitudinaux et latéraux du véhicule, mais il utilise ce terme au pluriel pour des véhicules différents[4].

En 1969, la première génération d'un système antiblocage contrôlé électroniquement est présentée au Salon de l'automobile de Francfort (Internationale Automobil-Ausstellung ou IAA) par la compagnie américaine ITT Automotives qui avait racheté Alfred Teves GmbH[5],[6].

En France, en 1971, une commission est formée pour s'intéresser à la sécurité des véhicules et donc à l'aide à la conduite[7].

En 1986, dans le domaine de la sécurité routière, des appels d'offres sont lancés pour des « aides électroniques à la conduite »[8].

En 2000, l'ABS, l'ESP et l'antipatinage sont considérés comme des dispositifs perfectionnés d'aide à la conduite[9].

Entre 2000 et 2003, les bénéfices potentiels de certaines aides à la conduite — radar de régulation de distance ou Interurban ACC, Urban ACC et arrêt-démarrage automatique ou « Stop and Go », Lane Support Systems, Driver Monitoring System (en), Board Computer in trucks, Lane warning et Collision warning system — sont évaluées par une étude d'un projet Advisors[10],[11].

En 2019, la directive (UE) 2019/1936 du 23 octobre 2019 recommande une attention particulière à la lisibilité et à la détectabilité du marquage routier et de la signalisation routière, pour les conducteurs et les systèmes d’aide à la conduite[12]. Il s'agit de l'une des premières mentions d'une adaptation de la route pour ces véhicules.

À partir de juillet 2024, dans l'Union européenne, certaines aides à la conduite deviennent obligatoires[13],[14]. À partir de juillet 2024, les aides obligatoires dans l'Union européenne peuvent comprendre le système d'adaptation intelligente de la vitesse (ISA) l'avertisseur de fatigue (en), l'assistance au freinage d'urgence (AEB) ou l’assistance au maintien dans la voie d'urgence[15].

La Suisse utilise le même type d'aides à la conduite que l'Union européenne[16].

Classification des aides en niveaux

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Tout système allégeant et facilitant la tâche du conducteur peut être considéré comme une aide à la conduite automobile, ces systèmes sont classés aux niveaux 1 et 2[17]. L'absence d'aide est associée au niveau 0.

Le niveau 1 correspond à une fonction de pilotage de la vitesse comme le radar de régulation de distance (ACC) ou de pilotage de la direction pour rester dans la voie.

Le niveau 2 concerne une combinaison de fonctions qui permet le contrôle latéral et longitudinal, c'est-à-dire qui associe le contrôle de la vitesse et de la direction. En Europe, ce type de système correspond au règlement DCAS. Toutefois, le fait de ne pas franchir les lignes de la voie et de maintenir la vitesse ne suffit pas à parler de conduite autonome, car d'autres événements se produisent au cours de la conduite et le conducteur doit la superviser, pour des raisons à la fois légales et pratiques.

Au niveau 3 et au-delà, il s'agit d'automatisation de la conduite plutôt que d'aide à la conduite. Certaines législations prévoient que le conducteur ne serait plus responsable de la conduite lorsqu'elle est déléguée à la voiture dans les conditions prédéfinies :

  • au niveau 3, certaines législations — comme la législation française[18] — prévoient des véhicules dont la conduite est automatisée dans certaines conditions. Ces conditions permettront au conducteur de déléguer la conduite au véhicule. Le conducteur doit pouvoir reprendre la conduite lorsque nécessaire[17] ;
  • au niveau 5 d'automatisation de la conduite des véhicules, il s'agit de véhicule entièrement automatisé, ou véhicule autonome[17].

Concept et exemples de systèmes d'aide à la conduite

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Les ADAS sont un concept d'aide à la conduite mais ils n'incluent pas des fonctions autonome comme l'Automated Lane Keeping System d'après le gouvernement britannique[19].

Systèmes de contrôle longitudinal

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L'AEB peut émettre un signal sonore et freiner de manière autonome dans certaines situations.
  • Aide au freinage d'urgence : système qui détecte les freinages d'urgence et amplifie la force du freinage exercée par le conducteur. Il est couplé à un allumage automatique des feux de détresse pour avertir les véhicules qui suivent de la décélération forte du véhicule.
  • Anti-blocage des roues (ABS) : système qui évite le blocage complet des roues en cas de freinage fort.
  • Freinage automatique d'urgence (AEB) ou (AEBS) : un radar mesure la distance ainsi que la vitesse de rapprochement des obstacles permettant de conserver une distance de sécurité même sans l'attention du conducteur et, ou, lorsque le véhicule détecte un risque de collision le système freine automatiquement.
  • Limiteur de vitesse : limiteur programmable par le conducteur évitant de dépasser une vitesse maximum sélectionnée.
  • Régulateur de vitesse : automate permettant de maintenir une vitesse sans action du conducteur sur les commandes.
  • Régulateur de vitesse adaptatif (ACC) : à l'aide d'un radar qui mesure la distance par rapport au véhicule suivi, le système adapte la vitesse de consigne du régulateur de vitesse pour maintenir une distance de sécurité préprogrammée.
  • Adaptation intelligente de la vitesse (ISA) : système d'aide à la conduite automobile qui évite au véhicule de dépasser une vitesse limitée. Ainsi, en cas d'excès de vitesse, le véhicule peut alerter le conducteur humain, voire réduire automatiquement sa vitesse.

Systèmes de contrôle latéral

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Systèmes d'alerte

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1. Trajectoire normale de la voiture
2. Trajectoire prévue de la voiture
3. Avertissement en cas de dépassement (vibration)
4. Retour à la trajectoire prévue.

Différents systèmes permettent l'alerter le conducteur sur l’environnement du véhicule :

  • détection de piétons ;
  • détecteur de fatigue, d'inattentions et de vigilance du conducteur. Certaines technologies[21] utilisent deux sources d’informations[22] :
    • l'analyse du visage du conducteur grâce à une caméra,
    • l'analyse des mouvements du volant corrélée avec d'autres données (heure, durée du trajet…)[23] ;
  • alerte de franchissement involontaire de ligne (AFIL, LDW) : le système avertit le conducteur du franchissement d'une ligne blanche alors que le clignotant n'a pas été enclenché.
  • avertisseur d'angle mort (BLIS, BSW) : le système alerte le conducteur de la présence d'un véhicule dans la zone d'angle mort ;
  • alerte de distance de sécurité (ADS, DW) : le système mesure la distance qui sépare le véhicule du véhicule suivi, et avertit le conducteur en cas de non-respect des distances de sécurité ;
  • lecture de panneaux de signalisation (TSR) : une caméra positionnée à l'avant du véhicule lit les panneaux de signalisation et génère des avertissements variés à destination du conducteur.

Aides au stationnement

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  • Radar de recul : lorsque le véhicule avance à faible vitesse, le système détecte les obstacles aux alentours et en informe le conducteur.
  • Caméra de recul : caméra positionnée à l'arrière du véhicule, qui montre la zone arrière au conducteur quand la marche arrière est enclenchée.
  • Caméra 360° : système combinant les images de plusieurs caméras positionnées autour du véhicule pour offrir au conducteur une vue à 360° de l'environnement.
  • Mesure de place disponible : lorsque le véhicule est en mouvement, le système scanne les environs à la recherche de places de stationnement adaptées au gabarit du véhicule, et signale quand la place libre est correcte.
  • Stationnement automatique : à la demande du conducteur, le véhicule recherche une place de stationnement adaptée à son gabarit, puis automatise une partie de la manœuvre en fonction de son niveau[24] :
    • stationnement mains libres : prend le contrôle de la direction assistée, laissant le contrôle longitudinal (accélération, freinage) au conducteur ;
      • stationnement mains libres freineur : prend le contrôle de la direction assistée et du freinage, laissant l'accélération au conducteur.
    • stationnement automatique : prend le contrôle de la direction assistée, de l'accélération et du freinage.

Confort et commandes simples

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Le confort du conducteur permet de maintenir sa vigilance et sa réactivité. Différents systèmes sont utilisés dans ce but :

Commandes automatisées

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Certaines tâches peuvent être automatisées par l'adjonction de capteurs :

  • système d'arrêt-démarrage automatique en cas d’arrêt « prolongé » du véhicule limitant sa pollution ;
  • allumage automatique des feux de croisement couplé à un capteur de luminosité permettant d'améliorer la sécurité routière ;
  • commutation feux de croisement à feux de route automatique réduisant la nuisance en cas de croisement avec un autre véhicule ;
  • essuie-vitre automatique couplé à un capteur d'eau de pluie permettant au conducteur de se focaliser sur sa conduite ;
  • aide au démarrage en côte empêche le véhicule de reculer lors de la manœuvre de démarrage dans une pente, préservant la sécurité du véhicule ou des usagers situés juste derrière.

Des systèmes avancés d'aide à la conduite existent pour optimiser les flux dans le moteur[26].

Arrêt-démarrage du moteur lors des arrêts du véhicule
système qui coupe et remet en marche automatiquement le moteur à combustion interne lors des arrêts du véhicule afin de réduire le temps pendant lequel le moteur tourne au ralenti.
Éco-roll sans arrêt-démarrage du moteur
système qui découple automatiquement le moteur à combustion interne de la transmission dans des conditions de conduite en descente spécifiques avec gradients négatifs faibles.
Éco-roll avec arrêt-démarrage du moteur
système qui découple automatiquement le moteur à combustion interne de la transmission dans des conditions de conduite en descente spécifiques avec pentes négatives faibles.
Régulateur de vitesse prédictif (PCC)
système qui optimise l'utilisation de l'énergie potentielle au cours d'un cycle de conduite sur la base d'une prévisualisation disponible de données relatives à la déclivité de la route et de l'utilisation d'un système de navigation satellitaire.
Logotypes communément présents sur les tableaux de bord des véhicules
logo Description
ABS
Antipatinage
ESC
Indicateur TPMS de faible pression
Ceintures de sécurité non bouclées
Régulation de vitesse

Prévalence

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Prévalence du niveau 0 et 1 en France

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En France, en 2018,

  • l'ABS est présent sur 61 % des véhicules dont le conducteur parcourt moins de 4 000 kilomètres annuels, et 95 % des véhicules dont le conducteur parcourt plus de 20 000 kilomètres annuels[27] ;
  • un système d'assistance de vitesse est présent sur 38 % des véhicules dont le conducteur parcourt moins de 4 000 kilomètres annuels, et 71 % des véhicules dont le conducteur parcourt plus de 20 000 kilomètres annuels[27] ;
  • un système de navigation par satellite est présent sur 38 % des véhicules dont le conducteur parcourt moins de 4 000 kilomètres annuels, et 61 % des véhicules dont le conducteur parcourt plus de 20 000 kilomètres annuels[27] ;
  • un système d'aide au stationnement est présent sur 21 % des véhicules dont le conducteur parcourt moins de 4 000 kilomètres annuels, et 58 % des véhicules dont le conducteur parcourt plus de 20 000 kilomètres annuels[27] ;
  • un système d'aide au maintien dans la voie est présent sur 4 % des véhicules dont le conducteur parcourt mois de 4 000 kilomètres annuels, et 17 % des véhicules dont le conducteur parcourt plus de 20 000 kilomètres annuels[27].

Prévalence du niveau 2 en Europe

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En Europe, au deuxième trimestre 2018, 3 % des voitures vendues ont un niveau 2 d'aide à la conduite. En Europe, au deuxième trimestre 2019, 325 000 voitures sont vendues avec une aide à la conduite de niveau 2, c'est-à-dire 8 % des nouvelles voitures vendues[28].

Les principales marques dotées du niveau 2 sont incluent : Audi, Alfa Romeo, BMW, Mercedes-Benz, Tesla, Volvo, Citroën, Ford, Hyundai, Kia, Mazda, Nissan et Peugeot[28].

La définition du niveau 2 est atteinte par l'AutoPilot de Tesla, le Pilot Assist de Volvo et le ProPILOT Assist de Nissan[28].

Conséquences sur le conducteur

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Le rôle du logiciel

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Avec plusieurs millions de lignes de code, les véhicules modernes contiennent de multiples logiciels. La présence d'ordinateur dans les ADAS change la nature de l'automobile[29].

Toutefois, les ADAS sont des « boites noires » pour les utilisateurs, à l'occasion d'un accident voire d'un dysfonctionnement, il faut l'intervention d'experts avec l'aide de logiciels spécialisés pour tenter de récupérer des données sur le fonctionnement des ADAS, en pratique les constructeurs et fabricants de ces équipements sont les mieux équipés pour enquêter[29].

La présence de logiciels dans les ADAS pose la question de leur mise à jour et, de l’information de l'utilisateur de la mise à jour des logiciels[29].

Pilotage des ADAS

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Les ADAS sont commercialisés avec un discours commercial supposant que l'ADAS supprime tous les risques et n'en crée pas de nouveau[29]. En fait, certaines limitations existent :

  • certains AEBS détectent mal les remorques vides et surbaissées de certains poids-lourds semi-remorques, alors que le conducteur s'attend à un freinage automatique[29] ;
  • certains régulateurs adaptatifs ne sont pas capables de réagir correctement à un véhicule changeant de file, car ils ne reconnaissent que les véhicules présents dans la même file, cela conduit à un freinage tardif, et à un potentiel accident[29] ;

L'un des nouveaux risques engendrés par les ADAS et leur engagement par le conducteur dans des situations que l'ADAS ne sait pas gérer. Ceci peut conduire à des accidents[29].

Les ADAS peuvent induire une charge de pilotage supérieure pour le conducteur, et conduire le conducteur à quitter la circulation de vue pour ajuster les fonctions de pilotages comme le régulateur de vitesse[29], les deux pouvant créer des nouveaux risques d'accident.

Certains ADAS sont incapables de fonctionner correctement dans des courbes serrées ou dans des carrefours giratoires[Lesquels ?], mais restent engagés malgré cela[29].

Problème des manuels de conduite et de l'information

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Certains manuels de conduite décrivent de manière imprécise le fonctionnement des ADAS.

Par exemple, le manuel d'un conducteur engagé dans le centre d'un carrefour giratoire avec la fonction Autosteer décrit cette fonction comme ne devant être utilisée que sur autoroute en précisant des restrictions de vitesse pour son utilisation en agglomération, mais sans avertir de l'incapacité du système à fonctionner sur les carrefours giratoires[29].

Les manuels sont souvent très longs et contiennent des descriptions d'équipements qui ne sont pas dans les véhicules. Ces mêmes manuels, sont parfois perçus comme incomplets par les utilisateurs. Les utilisateurs échouent aussi dans la pratique de la conduite à mettre en œuvre toutes les recommandations relatives à l'usage de ces fonctions autonomes. L'auteur en déduit que les conducteurs ne bénéficient pas des instructions adéquates à l'usage de tels systèmes[29].

Certains constructeurs comme la marque Volvo offrent une formation à leurs clients néerlandais sur l'utilisation des ADAS. Mais actuellement la législation sur la formation et les informations sur les ADAS est plutôt peu développée, alors même que les vendeurs et les importateurs peuvent être avoir des connaissances très limitées sur les ADAS sans jouer aucun rôle dans l'information du consommateur[29]. Pour cette raison, certains fabricants forment leurs revendeurs et leurs importateurs aux ADAS[29].

Évènements inattendus

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Au Japon, 24 % ont expérimenté un évènement inattendu lié à un ADAS[30].

Formation à la conduite

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La législation européenne relative à l'apprentissage de la conduite ne prend pas spécifiquement en compte les ADAS. Aux Pays-Bas, les épreuves pratiques de l'examen de conduite ne mettent pas en œuvre l’utilisation des ADAS. La non-homogénéisation des ADAS ne permet pas leur apprentissage en auto-école. Toutefois des questions sur les ADAS peuvent être posées au cours de l'épreuve théorique. Les auto-écoles ne sont pas équipées d'ADAS, car les ADAS équipent des véhicules à boite automatique qui ne permettent pas au nouveau conducteur la conduite d'un véhicule à boite manuelle[29].

Aux États-Unis, le National Safety Council, l’équivalent du Conseil national de la sécurité routière, a lancé la plateforme My Car Does What, destinée à éduquer les conducteurs sur l’utilisation des nouvelles technologies pour assurer une conduite plus sûre[31].

Responsabilité de la conduite

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Le présence d'ADAS peut poser des questions de responsabilité de la conduite, soit que le conducteur croie que l'ADAS est engagé alors qu'il ne l'est pas, soit que l'ADAS s'attende à une reprise en main par le conducteur, alors que le conducteur ne l'anticipe pas[29].

Certaines fonctions disposent de divers modes de fonctionnement insensiblement différents les uns des autres dans leur fonctionnement ou dans leur indicateurs audio-visuels facilitant l'erreur du conducteur[29].

Ainsi, un conducteur qui croit avoir engagé à la fois une fonction de régulateur adaptatif (ACC) et une fonction de maintien dans la voie (LKA) peut provoquer une collision frontale sur une route bordée d'arbres et tuer la partie venant en sens inverse[29]. Le freinage automatique d'urgence n'est pas toujours prévu pour s'engager en cas de risque de collision frontale. De plus, le conducteur n'a pas toujours conscience de ce qui se passe du fait qu'il est distrait par le pilotage de l'ADAS[29].

Dans tous les cas, les fabricants ne sont pas juridiquement responsables d'un accident, le conducteur l'étant déjà[29].

Risques associés

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Si certains systèmes augmentent l'efficacité de la conduite normale, ils peuvent aussi être source de risques et contraires à la sécurité si :

  • leur fiabilité n'est pas toujours suffisante (par exemple, certains systèmes utilisant les signaux GPS peuvent se trouver induit en erreur par les échos générés par les façades (par exemple en ville) et les falaises (par exemple dans les vallées profondes des montagnes) ;
  • si leur usage est détourné par le conducteur qui serait tenté (consciemment ou non) d'augmenter sa prise de risques au volant (homéostasie du risque)[32].

Une étude de Vinci autoroutes et de la MAIF suggère que le régulateur de vitesse adaptatif et l'assistance au franchissement de ligne peuvent faire perdre de la vigilance sur autoroute en augmentant le temps de réaction du conducteur[33]. De même les États-Unis et le Canada font des constats similaires[31].


Évaluation de la conduite assistée par l'Euro NCAP

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En 2018 et 2020, l'Euro NCAP a effectué des évaluations de la conduite assistée.

En 2018, l'évaluation concernait l'assistance au conducteur, en particulier en ce qui concerne le contrôle longitudinal (vitesse, distance de sécurité par rapport à la voiture qui précède) et le contrôle latéral (maintien du véhicule sur la bande), ainsi que l'AEB[34].

En 2020, les essais s'articulent autour de la compétence d'assistance (équilibre entre l'engagement du conducteur et l'assistance du véhicule) et la sécurité auxiliaire[34].

En 2020, l'Euro NCAP effectue une évaluation de la conduite assistée[35]. Les points évalués sont les suivants[36][réf. non conforme] :

  • engagement du conducteur
    • information du consommateur
    • statut du système
    • monitoring du conducteur
    • collaboration du conducteur
  • assistance du véhicule
    • assistance en vitesse (panneau de limitation de vitesse, croisements)
    • adaptative cruise control (ACC)
    • assistance de centrage dans la voie, en courbe
  • sécurité de secours
    • gestion des échecs système
    • gestion du conducteur attentiste
    • évitement des collisions

Règlementation

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Règlement sur la direction

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Le règlement 79 de la Commission économique pour l'Europe des Nations unies (CEE-ONU), relatif à l'homologation des véhicules en ce qui concerne l'équipement de direction considère :

« Les systèmes dans lesquels le conducteur conserve la conduite du véhicule, mais avec l'aide de signaux émis à bord de ce dernier qui influencent le système de direction, sont appelés «systèmes actifs d'aide à la conduite »

— Règlement 79[37],[38][réf. non conforme]

Règlement des véhicules agricoles et forestiers

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En 2013, le règlement (UE) 167/2013 du 5 février 2013 concernant la surveillance du marché des véhicules agricoles et forestiers qui vise notamment à réglementer les systèmes d’aide à la conduite de ces véhicules[39].

Règlement DCAS (Driver Control Assistant System) 2024-2025

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Il s'agit d'une nouvelle dénomination des fonctions d’aide à la conduite pour l'automobile, définie au sein de la Task Force ADAS[40] (GRVA Nations unies[41],[42]). Ce type de fonction couvrira tous les systèmes d’aide à la conduite, de niveau SAE 2, qui ne sont pas réglementés dans le règlement de la CEE-ONU (ou ECE en anglais) R79[43] relatif aux équipements de direction. Les fonctions encadrées par le règlement R79 sont les suivantes : l’assistant au maintien dans la voie, l’assistant au centrage, au positionnement dans la voie, l’assistant au changement de voie, l'assistant au parcage, au parcage télécommandé, la fonction d'atténuation des risques.

Ainsi, toutes les autres fonctions d'aide à la conduite devront être homologuées par la réglementation DCAS.

Le règlement DCAS, ou règlement 171, est relatif au « système d'aide au contrôle du conducteur » selon la traduction littérale ou aux « systèmes d’aide au contrôle du véhicule » (DCAS) selon le texte des rapports du Forum mondial de l’harmonisation des Règlements concernant les véhicules sur sa 192e session[44].

Le préambule du règlement 171 donne quelques explications sur la relation entre le DCAS et le conducteur :

  • « Le présent règlement de l’ONU porte sur les systèmes d’aide à la conduite (DCAS), qui constituent un sous-ensemble des systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS) » ;
  • « Le DCAS fournit des informations suffisantes pour permettre au conducteur de superviser l’assistance fournie. »


Première version

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Ce règlement DCAS serait applicable aux deux catégories de véhicules M et N, couvrant principalement et respectivement le transport de personnes et le transport de biens.

Quelques exemples de fonctions d’aide à la conduite DCAS: Assistant de recentrage dans la voie par des accélérations latérales maximum supérieures à 3 m/s2 ; manœuvre avec changement de voie initiée par le conducteur ; manœuvre initiée par le système hors autoroute ; système permettant de quitter la voie pour éviter un obstacle, en conduite urbaine ; système permettant de tourner à une intersection ; système permettant de prendre la sortie d’un rond-point.

Toutes ces fonctions seront sous la responsabilité du conducteur, qui devra toujours avoir les mains sur le volant.

Il existera une autre catégorie de fonction dans la réglementation DCAS, celle toujours de niveau d'automatisation SAE 2[45], qui permettra de ne plus avoir les mains sur le volant, tout en maintenant le conducteur attentif (level 2 hands-free).

Le GRVA a adopté la première version de ce texte en Janvier 2024. Elle couvrira les fonctions avec mains sur volant. Un constructeur automobile pourrait demandé une homologation de son système DCAS à partir d'octobre 2024. Le règlement DCAS sera référencé CEE-ONU (ou ECE en anglais) R171[46].

Le 26 février 2024, l'Union européenne a convenu d'adopter ce texte lors de sa 192e session, du 5 au [47].

Ce règlement 171 a été adopté par la CEE-ONU en février 2024 pour entrer en vigueur le dans les États qui y participeront, conformément aux règles établies par l'accord de 1958[48],[49]. La conférence de presse considère le DCAS comme une étape majeure quand la technologie d'assistance va ouvrir la voie vers l'automation[50][réf. non conforme], d'après Richard Damm[51]. Cette version du règlement porte le nom de "00 series"[49].

Selon la CEE-ONU, le règlement 171 entre en vigueur au 30 septembre 2024 (dans les pays concernés)[52].

Ce règlement permettrait notamment les systèmes Ford BlueCruise[53].

Version suivante, phase 2

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Les discussions ont démarré pour la seconde étape. Pour cette fonction, le conducteur aura la possibilité de lâcher des mains du volant, de ne pas mettre les pieds sur les pédales, par contre, il devra surveiller son environnement, et donc rester maître de la conduite de son véhicule.

Un premier complément est publié le 3 septembre 2024 et pourrait être discuté à Genève lors de la 194 ème session, les 12 et 15 novembre 2024[54][réf. non conforme].

S'il venait a être adopté, cette nouvelle version du règlement 171 (DCAS) entrerait en vigueur à partir de 2025[55][réf. non conforme].

La phase 2 permettrait au véhicule d'effectuer des décisions indépendantes, notamment changer de voie et prendre des virages[53].

Critiques du DCAS

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L'ETSC a critiqué certains aspect du DCAS. Elle estime notamment que, pour le grand public, le DCAS peut flouter la ligne entre une assistance de niveau 2 et un système de niveau 3, alors que cette dernière engage la responsabilité de fabricant. Une autre critique indique que les systèmes de niveau 2 pourraient être moins sûrs que les systèmes de niveau 3[56][réf. non conforme],[57].

L'ETSC estime que la conduite automatisée pourrait être plus sure que le DCAS[56],[57].

Véhicules concernés

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Concernant les fonctions DCAS ou similaires, certaines marques comme Tesla ou Ford Bluecruise souhaitent obtenir une approbation pour leur véhicules et systèmes[58][réf. non conforme].

Fournisseurs

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Mobileye par des partenariats avec des industriels automobiles dispose de l'expérience d'un million de voitures en circulation qui ont parcouru un milliard de kilomètres en 2021[59].

Notes et références

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  1. a et b Commission d’enrichissement de la langue française, « système d’aide à la conduite », sur FranceTerme, ministère de la Culture (consulté le ).
  2. a et b « système d’aide à la conduite », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  3. a b et c « Système d'aide à la conduite », Grand dictionnaire terminologique, Vitrine linguistique.
  4. Règlement CEE-ONU 171.
  5. (en) The Market for Open Innovation - Kathleen Diener et Frank T. Piller, RWTH Aachen University, 2010 [PDF]
  6. (en) Five Years and Still No Braking Teves Success at Continental AG [PDF], communiqué de presse, Continental AG, 28 septembre 2003 (site de la Securities and Exchange Commission).
  7. Conseil économique et social, « 2e Rapport présenté au nom du Conseil économique et social par M. Henri Sarramon », Journal officiel de la République française, avis et rapports du Conseil économique et social, no 8,‎ , p. 396 : « B - La commission Coquand de 1971 » (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
  8. « Journal officiel de la République française. Avis et rapports du Conseil économique », sur Gallica, (consulté le ).
  9. Marie-Laure Huille, « L'intelligence faire voiture », En avant, Armée du Salut,‎ (lire en ligne, consulté le ), sur Gallica.
  10. https://ec.europa.eu/transport/road_safety/sites/roadsafety/files/pdf/projects_sources/advisors_fpr.pdf
  11. « ec.europa.eu/transport/road_sa… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  12. Directive (UE) 2019/1936 du 23 octobre 2019.
  13. Nouvelles règles visant à améliorer la sécurité routière et à permettre l'utilisation de véhicules sans conducteur dans l'Union européenne (communiqué de presse), 6 juillet 2022, Bruxelles (lire en ligne).
  14. Aides à la conduite : ce qu’il sera obligatoire sur chaque voiture dès 2024 ! Auto Plus, 7 juin 2023 (lire en ligne).
  15. Quentin Gueroult, « Limiteur de vitesse et aides à la conduite obligatoires : la route va-t-elle devenir plus sûre en 2024 ? », .
  16. Quels systèmes d’aide à la conduite seront introduits et à quel moment ? (lire en ligne).
  17. a b et c Quels sont les différents niveaux de conduite autonome ?, caradisiac.com, 9 janvier 2018 (consulté le 23 août 2020).
  18. Jamal El Hassani, « Véhicule autonome : en 2020, la France veut enlever les petites roues », sur Le Journal du Net, (consulté le ).
  19. (en) Safe Use of Automated Lane Keeping System (ALKS) [PDF], service.gov.uk (consulté le 23 août 2020).
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Articles connexes

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