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103e régiment d'infanterie (France)

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103e régiment d’infanterie
Image illustrative de l’article 103e régiment d'infanterie (France)
Insigne du 103e régiment d’infanterie (1940)

Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'Infanterie
Rôle Infanterie
Devise Rien d'impossible
Inscriptions
sur l’emblème
Zurich 1799
Hohenlinden 1800
Iéna 1806
Saragosse 1809
l'Ourcq 1914
La Marne 1918
L'Aisne 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Fourragères aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Décorations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes

Le 103e régiment d'infanterie (103e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir d'une grande partie de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du régiment licencié des Gardes françaises, un régiment français d'Ancien Régime.
De cette dislocation sont également créés les 102e et 104erégiments d'infanterie[1].

Création et différentes dénominations

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Historique des garnisons, combats et batailles du 103e RI

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103e régiment d'infanterie de ligne (1791-1794)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Le 102e régiment est créé par décrets des et à partir d'une grande partie de la garde nationale soldée de Paris qui avait été elle-même presque entièrement composée d'hommes venant du 1er et 2e bataillons du régiment licencié des Gardes françaises[Note 1],[5]

En juin 1792, le 103e fait partie de l'armée du Rhin, et son 1er bataillon assiste au siège de Thionville.
Le 1er octobre, il passe à l'armée de la Moselle, sous le commandement du général Beurnonville, et prend part à l'expédition de Trèves.

A partir du mois de mai 1793, les deux bataillons sont séparés.

1er bataillon

Le 15 mai, le 1er bataillon est aux avant-postes, à Neunkirchen, et se bat contre les Prussiens, qui, après avoir réussi à enlever cette position, sont obligés de la quitter devant l'attaque énergique de nos troupes. Du 26 au 28 septembre, lorsque des forces supérieures forcèrent les Français à se retirer sur la rive gauche de la Sarre, les grenadiers du 103e, avec ceux du 44e formèrent l'arrière-garde, et prirent position à Scheidt.
Le 1er bataillon se distingua ensuite au gué de Guiding et lorsque le général Hoche, pour essayer de débloquer Landau, culbute le corps du prince de Hohenlohe, et ne bat en retraite devant l'armée de Brunswick qu'après trois jours de combats acharnés, où le 1er bataillon s'illustre du 28 au 30 novembre (8 au 10 frimaire an II).

Le 11 germinal an II (), ce bataillon concoure à la formation de la 181e demi-brigade de première formation.

2e bataillon

Pendant ce temps, le 2e bataillon, laissé à Sarrelouis en mai 1793, avait été envoyé à l'armée du Rhin, à Haguenau, sous le commandement du général Pichegru. Il fut, ainsi que toute l'armée, constamment engagé jusqu’à l'époque du déblocus de Landau.
Le 11 frimaire an II (), il s'empare du poste de Pfaffenhoffen et occupe Uberach. Au déblocus de Landau, il culbute à la baïonnette, avec la division Hatry, la première ligne des Autrichiens.
Le 13 nivôse an II (), il passe à l'armée de la Moselle, dans la division Ambert, et prend part à un engagement très vif avec les Prussiens en force numérique plus que triple. Après la retraite des Prussiens, il vint prendre ses quartiers d'hiver sur la Sarre. L'armée s’étant portée sur Trèves, le 2e bataillon, qui faisait alors partie de la division Desbureaux, entre dans la ville le 17 thermidor an II () et occupe la Montagne Verte.
Dans la campagne de l'an III, il fait partie de l'armée du Rhin.
L'hiver n'arrêta ni les opérations des Français, ni leurs succès. La défaite des Autrichiens, battus deux fois par le général Jourdan, amène la retraite des Prussiens au-delà du Rhin pendant que les Anglais et les Hollandais étaient culbutés par l'armée du Nord, et les quatre armées françaises du Nord, de Sambre-et-Meuse, de la Moselle et du Rhin bordèrent le grand fleuve. L'hiver était venu précoce et terrible : le froid descendit à 17 degrés au-dessous de zéro. Les soldats, vêtus de haillons, sans paye, mais soutenus contre toutes les misères par leur énergie morale, au lieu de songer à s'établir dans des cantonnements, ne demandaient qu'à marcher en avant.
Le 20 frimaire an II (), le 2e bataillon du 103e est campé devant Mayence et prend part ensuite au blocus de Luxembourg. Il prend part ensuite au blocus de Luxembourg.
Au mois de messidor an III (juin 1795), ce bataillon concourt à la formation de la 182e demi-brigade de première formation.

103e demi-brigade de première formation (1793-1796)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Le 25 brumaire an III (), lors du premier amalgame la 103e demi-brigade de première formation est formée à Toulon avec les :

Le 27 pluviôse an III () elle contribue à réprimer les troubles qui avaient éclaté à Toulon.

Dirigée ensuite sur l'armée d'Italie, elle arrive à Loano en avril 1795, et fait partie de la 1re division commandée par le général Masséna.

Les trois bataillons, d'abord séparés, furent réunis, quand les hostilités commencèrent, sous le commandement de l'adjudant-général Joubert. Puis le général Masséna ayant été mis à la tête de l'aile droite de l'armée, composée de trois divisions, la 103e demi-brigade versa, le 16 floréal an III (), son 1er et son 3e bataillon dans la première de ces divisions, et son 2e bataillon dans la seconde.
Cette campagne eut peu de résultat. Ayant en face d'elle des forces supérieures, l'armée d'Italie fut la seule des armées françaises de ce moment qui ne put se porter en avant. Mais elle se maintint victorieusement sur ses positions de San Bernardo à Borghetto.
Le 1er et le 3e bataillon de la 103e furent placés à Alaccio et Oneille, le 2e à Vintimille. Ils y restèrent jusqu'au 4 avril 1796.

Un arrêté du 13 nivôse an IV (), la 103e demi-brigade de première formation, est amalgamé pour former la nouvelle 11e demi-brigade de deuxième formation

103e demi-brigade de deuxième formation (1796-1803)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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La nouvelle 103e demi-brigade est formée le 1er ventôse de l'an IV (), par l'amalgame des anciennes

Destinée à l'armée de Rhin-et-Moselle, elle se trouve à Landau le 25 floréal an IV (), et marche avec la division d'avant-garde du général Beaupuy, suit le mouvement du corps du général Desaix, et se trouve au passage du Rhin. Elle prend part aux affaires de Wilstedt, d'Offenbourg, de Renchen, aux batailles de Rastadt (5 juillet) et d'Ettlingen (en) (9 juillet), où le général Moreau repousse et défait les Autrichiens.
Restée à Pfaffenhoffen pendant les opérations du général Moreau en Bavière, la demi-brigade se trouve aux combats de Freising et d'Eichstätt, où le général Desaix défit complètement le général Nauendorf (en). Le 23 fructidor an IV (), elle combat de nouveau sous les murs d'Ingolstadt, mais le général Moreau se vit obligé de reculer. Il le fit lentement, méthodiquement, ne laissant derrière lui, dans cette retraite, ni un homme ni un caisson, et s'arrêtant chaque fois qu'il était trop pressé pour infliger quelque leçon sévère aux Autrichiens qui le suivaient.
Dans cette retraite, la 103e demi-brigade se trouva à Rieden le 1er vendémiaire an V () et prit part à la victoire de Biberach 11 vendémiaire an V () puis au combat d'Emmedingen l'une des pages les plus glorieuses de la 103e demi-brigade, car quelques compagnies débandées, tinrent tête à des forces considérables, protégea la retraite de la division Beaupuy, et rétablit les communications avec l'aile gauche de l'armée.

L'armée ayant repassé le Rhin, la 103e fut envoyée à Kehl, assiégé par les Autrichiens, et s'établit dans l'ile du Rhin jusqu'à la reddition du fort le 6 janvier 1797.
La 103e demi-brigade se distingua de nouveau au passage du Rhin effectué par Moreau à Diersheim le1er floréal an V () et à la bataille qui suivie.
Les généraux Hoche et Moreau reprenaient l'offensive de la manière la plus brillante, quand ils furent arrêtés au milieu de leurs succès par la nouvelle de l'armistice de Léoben que la cour de Vienne épouvantée venait de signer, le 29 germinal an V (), avec le général Bonaparte.

Un arrêté du Directoire du 8 vendémiaire an VI () fit prendre à l'armée du Rhin la dénomination d'armée d'Allemagne, dont la 103e demi-brigade fait partie, et s'établit à Strasbourg le 17 pluviôse an VI ().

Le 18 ventôse an VI (), la 103e fait partie de l'armée d'Helvétie, commandée par le général Brune, et entre en Suisse le mois suivant. Pendant le courant de l'année 1798, elle occupa Zoug, Lucerne, Brugg, Sissach et Angstorf situé sur la commune de Guin .

Le 15 ventôse an VII (), le général Masséna prit le commandement de l'armée d'Helvétie qui occupait militairement la Suisse depuis un an. Les circonstances étaient graves. L'Angleterre venait de former la seconde coalition : l'Angleterre, l'Autriche, la Russie, une partie de l'Allemagne, Naples, le Portugal , la Turquie, jusqu'aux États barbaresques, s’étaient réunis contre la France.
Les débuts de la campagne ne furent pas heureux pour les armes françaises en Italie et en Allemagne. Masséna ne dut songer en Suisse qu'à la défensive, mais elle ne manqua pas de brillants faits d'armes, et la Première bataille de Zurich assura le salut du pays.
La 103e demi-brigade prit une part active à cette campagne. Le 16 ventôse an VII (), lors de la capitulation des Impériaux à Coire, elle concourut à forcer le passage du pont de Zollbrücke, et poursuivit l'ennemi jusque sous les murs de Coire, en faisant 1 700 prisonniers.
Par arrêté du 2 floréal an VII (), l'armée d'Helvétie est réunie à l'armée du Danube, sous le commandement de Masséna.
La 103e demi-brigade était alors aux environs de Coire, et son 1er bataillon eut à combattre les habitants de la vallée de Dissentis qui s’étaient insurgés. Il défendit avec vigueur le passage du pont de Reichenau et fit, après avoir incendié le pont, avec les troupes de la division Suchet, une retraite pleine de périls et de fatigues jusqu'à Urseren, au pied du Saint-Gothard.
Le 2e bataillon avait pendant ce temps dispersé les insurgés de la vallée de Languart, mais les Impériaux ayant coupé toutes ses communications, il fut enveloppé par des forces considérables, et après une lutte désespérée obligé de déposer les armes.

Le 1er vendémiaire an VIII (), la 103e demi-brigade fait partie de la division Klein. Elle prend part à l'ensemble de manœuvres qui porte le nom de bataille de Zurich (25 et 26 septembre). La division Klein, jointe à la division Mortier, occupe la ville de Zurich, après un combat sanglant, et fait 5 000 Russes prisonniers. Le général Masséna, s'étant mis lui-même à la tête de ces deux divisions, poursuit le corps du général Korsakoff, l'atteint à Rudolflngen (de), le défait complètement et le force à repasser le Rhin.
Cette victoire coûtait aux coalisés 30 000 hommes et la défection des Russes.

L'Angleterre et l'Autriche ayant repoussé les propositions de paix du premier Consul, l'armée du Rhin fut réunie à l'armée du Danube sous le commandement du général Moreau, pour opérer en Allemagne, et le général Masséna reçut le commandement de l'armée d'Italie. La 103e demi-brigade, faisant partie de la première de ces deux armées, entra dans la division Ney, du corps du général Saint-Cyr. Elle passe le Rhin à Vieux-Brisach le 5 floréal an VIII (), culbute l'ennemi dans le Val-d'Enfer, assiste le 13 floréal an VIII () à la bataille d'Engen, et le 15 floréal an VIII () à celle de Tuttlingen. Elle se distingue à Güglingen et à Kirchberg[6],[7]. Les Autrichiens sont rejetés dans le camp retranché d'Ulm, où l’armée française les tient enfermés.
Le 18 prairial an VIII (), l'organisation de l'armée est modifiée, mais la 103e se trouve encore dans la division Ney, la 2e de l'aile gauche placée sous le commandement du général Grenier.
Le 23 prairial an VIII (), les deux premiers bataillons de la 103e culbutent l'ennemi sur le plateau de Gunerishofen, et le repoussent jusqu'au-delà du village de Bebenhausen. Dans la poursuite de l'ennemi sur Ulm, la 103e occupe les hauteurs de Roilingen. La 103e demi-brigade fait partie plus tard de la 1re division de l'aile gauche, commandée par le général Legrand, et prend part au blocus d'Ingolstadt.
Le 23 messidor an VIII (), un armistice fut conclu : l'Autriche, battue en Italie (Marengo le4 juin) comme en Allemagne, demandait à traiter.

Mais les conférences de Lunéville traînant en longueur, Bonaparte résolut de conquérir la paix par une campagne d’hiver, et le général Moreau reçut l'ordre de recommencer les hostilités. Le 7 frimaire an IX (), l'armée marcha sur l'Inn.
Le 10 frimaire an IX (), le général Grenier nier, ayant pris position sur les hauteurs qui dominent la plaine d'Ampfing, fut attaqué par l'archiduc Jean. La 103e, sous les ordres du général Desperrières, défendait Aschau, en enveloppant les issues de Waldkraiburg. Dans cette journée, prélude d'une grande victoire, la demi-brigade fit six à sept cents prisonniers, et fut citée dans le rapport du chef d’état-major général au ministre de la guerre.
Deux jours après, 12 frimaire an IX (), la 103e demi-brigade prenait une grande part à la célèbre bataille de Hohenlinden. 12 000 prisonniers, 87 pièces de canon furent les trophées de cette brillante victoire.
Dans la poursuite de l'ennemi, la 103e se porte sur Mühldorf, traverse l'Inn le 21 frimaire an IX (), la Salzach le 23 frimaire an IX (), et prend part le 29 frimaire an IX () à un brillant coup de main exécuté à Steyr par le général Grenier, et qui coûta à l'ennemi 6 000 prisonniers, 22 pièces de canon, 185 caissons, 4 000 à 5 000 voitures, et d'immenses approvisionnements.

L'Autriche, effrayée, promit d'accepter toutes les conditions de la France, et un armistice (en) fut signé le 2 nivôse an IX (), à Steyr.
Cet armistice fut suivi de la paix de Lunéville signée le 20 pluviôse an IX ()
La 103e demi-brigade fut dirigée sur Cologne et entra dans l'armée de Hanovre.

103e régiment d'infanterie de ligne (1803-1815)

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Guerres de la Révolution et de l'Empire

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Par arrêté du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), la 103e demi-brigade de deuxième formation prend la dénomination de 103e régiment d'infanterie de ligne.

Pendant l'an XII et l'an XIII le 103e régiment fait partie de l'armée de Hanovre, occupant Nienburg et les environs.

L'Angleterre, ayant rompu la paix d'Amiens, Napoléon résolut de passer le détroit et réunit la Grande Armée au camp de Boulogne. Mais, au moment même où son plan de descente échouait, il apprenait que les Anglais avaient formé contre la France une coalition nouvelle. Il se retourna vers l'Allemagne et commença son immortelle campagne de 1805.
Le 103e faisait partie de la division Gazan, du 5e corps, sous les ordres du maréchal Lannes.
La Grande Armée entre en Allemagne le 25 septembre 1805 et passe le Danube le 6 octobre, et le 19, l'armée autrichienne, enfermée dans Ulm, capitulait. Une armée de 80 000 hommes avait disparu. 60 000 étaient tués ou prisonniers; 200 canons, 80 drapeaux étaient entré nos mains.
La division Gazan qui, le 12 octobre, se trouvait en ligne devant Ulm, n'eut pas à combattre. Le 20 octobre, elle assiste au désarmement de l'armée autrichienne.
L'Empereur précipite sa marche sur Vienne. La division Gazan passe sous le commandement du maréchal Mortier, et prend part le 11 novembre 1805 à la bataille de Dürenstein, qui est un des plus beaux titres de gloire du 103e RI.
L'action commencée à la pointe du jour ne finit qu'à 9 heures du soir. Le régiment fit des pertes énormes. Le colonel Taupin fut blessé et nommé commandeur de la Légion d'honneur.
Le 19 novembre, le 103e est à Vienne, et il y reste jusqu'à la paix de Presbourg, signée le 26 décembre 1805. Les arsenaux de Vienne avaient livré à l'armée française 100 000 fusils et 2 000 pièces de canon.
Après la paix de Presbourg, le 103e régiment d'infanterie de ligne fut cantonné en Allemagne.

L'Angleterre avait de nouveau réussi à former contre la France une nouvelle coalition : la Prusse, la Russie et la Suède y entrèrent. La guerre fut déclarée le 24 septembre 1806.
La Grande Armée, 170 000 soldats, qui était encore cantonnée en Allemagne, fut immédiatement mise en mouvement. Le 103e faisant toujours partie de la division Gazan et du du 5e corps, commandé par le maréchal Lannes, fut dirigé sur Cobourg, le 8 octobre.
Le 10 octobre, il rencontre les Prussiens à Saalfeld, où eut lieu un engagement, qui ne précéda que de quatre jours la bataille d'Iéna, le 14 octobre. A Iéna, le 103e régiment d'infanterie de ligne dirigé par le maréchal Lannes en personne, exécuta une charge brillante et décisive sur la gauche de l'armée prussienne, et contribua puissamment au gain de la bataille. Les pertes de cette journée furent nombreuses.
Le même jour, à 4 lieues d'Iéna, le maréchal Davout écrasait à Auerstaedt l'armée du duc de Brunswick.
Les résultats de cette double victoire furent immenses. L'armée prussienne était anéantie, ses débris fuyaient dans un désordre inexprimable. Toutes les places fortes de la Prusse se rendent. L'armée française entre à Berlin, qu'elle devait occuper pendant trois années consécutives. En un mois la monarchie prussienne avait cessé d'exister, un préfet français commande à Berlin.
Le 103e est associé à toute cette gloire. Il passe l'Elbe le 21 octobre, s'arrête à Potsdam, puis arrive à Spandau qui se rend le 25, et continue à poursuivre les débris de l'armée prussienne.
Le 5 décembre, il est à Varsovie, où il reste jusqu'au 26 où il se trouve à la bataille de Pultusk, où il fait des prodiges de valeur. Le régiment reprend ensuite ses cantonnements autour de Varsovie.

Le 26 février 1807, le 5e corps attaque les Russes aux environs d'Ostrolenka . Dans cette bataille, le 103e, qui était à l'avant garde, rencontre l'ennemi dans les bois, le charge tête baissée avec le reste de la division et le poursuit jusqu'à la Skawa (en).
Après cette bataille, le 103e revint dans ses cantonnements auprès de Varsovie, et y resta jusqu'à la paix de Tilsitt signée le 8 juillet 1807. A cette époque, le 5e corps était cantonné en Silésie.

Le 8 septembre 1808, le 103e est rappelé d'Allemagne pour être dirigé sur l'armée d'Espagne et est envoyé devant Saragosse. Saragosse ne fut pris, que le 21 février 1809, après huit mois d'attaque, vingt-huit jours de tranchée ouverte et vingt-trois jours de combats dans les rues, les couvents et les églises. Le 103e enleva d'assaut plusieurs couvents du faubourg et fit 4 000 prisonniers.
Après la prise de Saragosse le 103e régiment d'infanterie de ligne fit partie de la réserve laissée aux pieds des Pyrénées.

Mais l'Autriche venait de faire passer l'Inn à 175 000 hommes commandés par l'archiduc Charles. II fallut faire face de ce côté et renforcer l'armée d'Allemagne qui allait entreprendre la glorieuse campagne de 1809. Le 4e bataillon du 103e y fut envoyé et placé dans le 10e corps. II prit part aux batailles d'Ebersberg le 3 mai, d'Essling les 21 et 22 mai, et de Wagram le 6 juillet qui termina la campagne. Un armistice fut signé à Znaïm le 11 juillet, et la paix fut conclue à Vienne le 14 octobre.
Après la paix, en 1810, ce bataillon revient en Espagne et fait partie de l'armée de Portugal.



La 103e demi-brigade de deuxième formation fut constituée le , au moyen de l'amalgame de :

Second Empire

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insigne de béret d'infanterie

Le le régiment est licencié[3]

1870 à 1914

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Première Guerre mondiale

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En 1914 : casernement à Paris pour deux des bataillons. Alençon pour le troisième, il appartient à la 14e brigade d'infanterie, 7e division d'infanterie, 4e corps d'armée.
À la 7e DI d' à .

Il en reste ce "monument Polignac aux héros du 103e RI" à Aubérive.
  • janvier - mai : secteur de Lorraine.
  • juin - août : secteur de Verdun, côte du poivre.
  • août - octobre : secteur de la Woëvre.
  • novembre - décembre : secteur de Champagne.
  • janvier - avril : secteur de Champagne.
  • mai - juillet : secteur des Flandres.
  • juillet : Bataille de la Marne.
  • juillet : secteur de l'Aisne.
  • septembre : secteur de Champagne.



Le drapeau du 103e RI le à la caserne Penthièvre dans le 8e arrondissement de Paris.

Formé le sous le nom de 103e régiment d'infanterie, il est commandé par le colonel Roche. Région militaire, centre mobilisateur d'infanterie; réserve A RI type NE; il est mis sur pied par le CMI 252.

Le régiment fait partie de la 41e division d'infanterie qui renforce le sous-secteur de Marville (secteur fortifié de Montmédy) à la veille de l'offensive allemande.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9]:

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Drapeau du 103e régiment d'infanterie de ligne

Décorations

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Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée .

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.

Rien d'impossible

Personnages célèbres ayant servi au 103e RI

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Sources et bibliographie

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Notes et références

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  1. De cette dislocation sont également nés les 102e et 104e régiments d’infanterie

Références

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  1. Histoire de l'armée française, Pierre Montagnon, Éditions Pygmalion 1997
  2. Hubert Heyriès, « L’intégration des officiers savoyards et niçois dans les armées piémontaise, française et italienne au cœur du XIXe siècle », sur rha.revues.org, Revue historique des armées, (consulté le ).
  3. a et b Émile Simond : Historique des nouveaux régiments créés par la loi du
  4. [https://www.saint-cyr.org/medias/editor/files/1842-1844-26e-promotion-du-tremblement.pdf Historique de la 26e promotion de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr (1842-1844), promotion du Tremblement]
  5. Pierre Montagnon, Histoire de l'armée française des milices royales à l'armée de métier, Paris, Pygmalion, coll. « rouge et blanche », , 355 p. (ISBN 978-2-7564-0935-1 et 978-2-857-04520-5, OCLC 938236252, lire en ligne)
  6. Le 5 juin 1800 – Le combat de Kirchberg
  7. Nouveau dictionnaire historique des sièges et batailles mémorables, Volume 3 page 305-306
  8. Les secrets de la grande guerre, Rémy Porte, La librairie Vuibert, 2012, page 79.
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007

Articles connexes

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Liens externes

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