Hôtel Fouquet's Barrière
Pays |
France |
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Commune |
Paris |
Coordonnées |
Type | |
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Ouverture |
25 octobre 2006 |
Architecte | |
Style |
haussmannien |
Propriétaire | |
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Membre de | |
Site web |
L’hôtel Barrière Le Fouquet's Paris est un hôtel de luxe parisien situé à l'angle de l'avenue des Champs-Élysées et de l'avenue George-V (entrée au 46 avenue George-V).
Le nom de l'hôtel est dû à Louis Fouquet, célèbre restaurateur de la Belle Époque, qui a ouvert le restaurant du Fouquet's le 28 septembre 1898[1] et dont la salle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[2].
L'hôtel est aujourd'hui la propriété du groupe Barrière.
Il s'agit d'un hôtel 5 étoiles[3], membre des Leading Hotels of the World[4].
Histoire du bâtiment
[modifier | modifier le code]La parcelle cadastrale du Fouquet's est située à un angle, entre l'avenue des Champs-Élysées et l'avenue George-V. Cette parcelle, ainsi que l'immeuble, est achetée dans un premier temps à Joseph Thome[5].
Entrepreneur sous le Second Empire, Joseph Thome réalise les travaux de l'avenue de l'opéra Garnier, à Paris. Il perce également l'avenue d'Iéna. Joseph Thome parie sur le développement de ce quartier des Champs-Élysées.
Joseph Thome a scrupuleusement respecté les conditions d’Haussmann : aucune saillie n’est permise pour des façades, qui doivent demeurer dans un parfait alignement ; le balcon filant, au quatrième étage, est le seul ornement concédé ; aucune enseigne ne pourra déborder sur la rue[6].
Le 99 est l’un des derniers témoins architecturaux du début des travaux de l’avenue. L’immeuble est constitué de 5 étages sur une cour intérieure en R+1. L’organisation en façade se fait par un ensemble de 6 travées du 97 au 99 avenue des Champs-Élysées. L’harmonie entre les bâtiments du 93 jusqu’au 99 est perceptible à travers les baies et différentes menuiseries, tout comme avec les portes-cochères des 93, 95 et 97-99, au dessin parfaitement identique et qui rythme la progression sur l’avenue[7]. Comme de nombreux immeubles haussmanniens destinés à accueillir l’élite financière, politique et culturelle, deux escaliers secondaires sont implantés. Parmi les locataires prestigieux, Paul Deschanel et la comédienne Cécile Sorel[8]
Création d'un hôtel
[modifier | modifier le code]Le groupe Barrière rachète tout d'abord le restaurant de Louis, le Fouquet's. En effet, le groupe hôtelier français, qui possède déjà des établissements sur le littoral français, à Deauville, à La Baule-Escoublac et à Cannes, a pour ambition d'ouvrir son premier hôtel dans la capitale.
L’architecte Édouard François se voit confier le projet d’unifier l’ensemble des bâtiments pour en faire un seul et même établissement. Pour cela, il crée le concept du « moulé-troué ». Dans ce procédé, à l'arrière de l'hôtel, au croisement de la rue Quentin-Bauchart et de la rue Vernet, une façade haussmannienne authentique est moulée et appliquée sur les façades à rénover, puis peinte en gris. Elle est ensuite percée d'ouvertures, totalement indépendantes du dessin haussmannien mais pertinentes au regard des plans et du confort des chambres[9]. Jacques Garcia, qui avait rénové Le Normandy à Deauville, est chargé de la décoration intérieure. L’hôtel comprend 81 chambres et suites, 2 restaurants (le Fouquet's et Le Joy), 3 bars (L’Escadrille, Le Joy et Le Marta), un spa (spa Diane Barrière), et des salons de réception au premier étage de la brasserie[10].
Conservation du patrimoine
[modifier | modifier le code]Chambres et suites
[modifier | modifier le code]Les 81 chambres et suites, pour un grand nombre, donnent sur les Champs-Élysées. Certaines ont conservé la décoration primaire de l'époque. D'autres sont tournées vers l'univers du cinéma en raison des liens du restaurant avec les bureaux des producteurs de cinéma du quartier (César du cinéma) et salles de cinéma autrefois nombreuses de l'avenue des Champs-Élysées.
Restaurants et bars
[modifier | modifier le code]Deux restaurants existent :
- Le Fouquet's, au 99 avenue des Champs-Élysées, créé à la Belle Époque par Louis Fouquet, bordé de deux terrasses, une sur les Champs-Élysées et l'autre sur l’avenue George-V. Depuis 2015, la carte est signée en collaboration avec le chef Pierre Gagnaire[11]. Le rond de serviette gravé Fouquet's est attribué aux clients réguliers[12] ;
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Fouquet's Paris, terrasse George-V.
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Bar de L'Escadrille.
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Intérieur restaurant du Fouquet's.
- Le Joy, au 46 avenue George-V. Il a succédé au « Diane », nom donné en hommage à Diane Barrière-Desseigne, qui fut le premier restaurant de l'établissement, avec Jean-Yves Leuranguer, Meilleur ouvrier de France[13] ;
- Le bar de l’Escadrille, bar historique du Fouquet’s ;
- Le bar du Joy, où a officié Stéphane Ginouves, Meilleur ouvrier de France [14] ;
- Le Marta Paris[15].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Thérèse Rocher, Hôtel Fouquet's Barrière : un rêve français, Flammarion, (ISBN 978-2-84110-002-6).
- Marion Tayart de Borms, 99. Champs-Élysées. Une autre Histoire du Fouquet's, Paris, 2019.
Références
[modifier | modifier le code]- Le Figaro, avis divers, 28 septembre 1898.
- Notice no PA00088881, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Détails Etablissement - Atout France », sur www.classement.atout-france.fr (consulté le )
- (en) Lhw, Hôtel Barrière Le Fouquet's Paris.
- Marion Tayart de Borms, 99. Champs-Élysées, Paris, 2019, p. 12.
- Payen-Appenzeller Pascal, Payen Brice, Champs-Élysées. Dictionnaire historique, architectural et culturel, Paris, Ledico, 2013. Un décret du 22 juillet 1882 permet l’utilisation des saillies. La hauteur autrefois limitée à 20 mètres et 8,5 mètres pour les combles également. Enfin, à la veille de la Grande Guerre, en 1912, un décret du 13 août libère cette hauteur. Ainsi, si l’on prend le temps de simplement se poser à l’angle de l’avenue des Champs et de l’avenue George-V, la façade du Fouquet’s est sans doute l’une des moins chargées, car l’une de ses plus anciennes.
- Payen-Appenzeller Pascal, Payen Brice, Champs-Élysées. Dictionnaire historique, architectural et culturel, Paris, Ledico, 2013, pp. 405-306.
- Marion Tayart de Borms, 99. Champs-Élysées. Une autre Histoire du Fouquet's, Paris, 2019, p. 14-15.
- « Maison Edouard François », sur Maison Edouard François (consulté le ).
- (en) Fodors Europe, Hôtel Fouquet's Barrière, by Jennifer Ladonne.
- « Le Fouquet's s'associe au chef étoilé Pierre Gagnaire pour moderniser sa carte », sur La Parisienne, (consulté le ).
- (en) Condé Nast Traveler, Why celebrities flock to this Paris Hotel, by Alice Strauss, 27 octobre 2014.
- Jean-Pierre Thiollet, Gabriel Enkiri et François Roboth, Hallier : l'edernel jeune homme, Magland, Neva éditions, , 282 p. (ISBN 978-2-35055-217-0, présentation en ligne), p. 45.
- La Rédaction, « Stéphane Ginouves et Maxime Hoerth, premiers MOF Barman », sur Alambic Magazine, (consulté le ).
- Léa Goudou, « Maintenant ou jamais/ top 10, les plus belles terrasses de Paris », Marie France, (lire en ligne, consulté le ).