Brimont
Brimont | |
Vue aérienne de Brimont en 2005. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
André Jacob 2020-2026 |
Code postal | 51220 |
Code commune | 51088 |
Démographie | |
Gentilé | Brimontois |
Population municipale |
453 hab. (2021 ) |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 30″ nord, 4° 01′ 33″ est |
Altitude | Min. 79 m Max. 170 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Brimont est une commune française située dans le département de la Marne en région Grand Est, à quelques kilomètres au nord de Reims.
Ses habitants sont appelés Brimontois et Brimontoises.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la Route touristique du Champagne et fait partie du Massif de Saint Thierry. La voie romaine de Reims à Bavay franchissait la colline à ce lieu et s'appelait le cran de Brimont.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle n'est drainée par aucun cours d'eau[1],[Carte 1].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 709 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne à 22 km à vol d'oiseau[4], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 755,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Brimont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), forêts (7,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,8 %), cultures permanentes (4,5 %), zones urbanisées (2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Brimons (1171) ; Brimont (1233) ; Brumont (1274) ; Brimond (1329) ; Brymont (1381) ; Brimonlt (1528) ; Brymont (1550)[14].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -mont, appellatif toponymique signifiant « hauteur, colline, mont » (du nom commun mont issu ultimement du latin mons[15]), précédé d'un élément Bri- d'identification plus complexe, étant donné le caractère tardif des formes les plus anciennes. Albert Dauzat suggère l'ancien appellatif gaulois briga « hauteur, butte » que l'on retrouve dans certains toponymes du type Brie[15]. N'étant plus compris, il aurait été associé par la suite à l'appellatif -mont de sens proche.
Histoire
[modifier | modifier le code]Brimont était déjà une étape à quatre lieux sur la voie romaine partant de Reims vers le nord comme en témoigne la borne Victorin conservée au musée de Reims. Une tombe d'un personnage chrétien fut découvert en 1790 à 3,9 m de profondeur lors de travaux de terrassement. Ce serait une tombe du IIIe ou IVe siècle[16]. Onze pièces de bronze ont aussi été trouvé à différents moments et tous sur le mont, elles recouvrent la période de 27 av. J.-C. à 308[17].
Lors de la guerre de Cent Ans, le duc de Lancastre qui faisait le Siège de Reims avait son camp en Brimont le 4 décembre 1359.
Sur la route de Courcy se trouve le château, les Ruinart qui l'habitaient y avaient un vendangeoir et des caves. Ils étaient devenu seigneurs de Brimont et de Brimontel en 1771 en achetant le droit au chapitre cathédrale de Reims.
Le , les soldats russes de la première brigade du corps expéditionnaire envoyé en France par la Russie attaquent à Courcy, en direction de Brimont, lors de l’offensive déclenchée sur le Chemin des Dames pour rompre le front et dégager Reims. Cette brigade, malgré sa vaillance, ne parvient pas à entamer sérieusement les positions ennemies.
Après l'armistice, tout ce secteur est classé en zone rouge. C’est une période de nettoyage, de désobusage, et de reconstruction.
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de la Colline, est membre, depuis le , de la communauté de communes du Nord Champenois.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [18], cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le , de :
- la communauté de communes de la Colline,
- de la communauté de communes de la Petite Montagne,
- de la communauté de communes des Deux Coteaux
- et de la communauté de communes du Massif[19],[20].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont nommés les Brimontois et les Brimontoises[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 453 habitants[Note 4], en évolution de +4,86 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Brimont compte 43,5 ha de vignes champagne AOC, majoritairement plantées de pinot meunier[25].
Culture et patrimoine
[modifier | modifier le code]-
Relevé d'objets trouvés
-
lors de fouilles[30].
-
Église au XIXe siècle[31].
-
Église actuelle.
-
Borne milliaire présentée au Musée de Reims,
-
Croix de Brimont.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le fort de Brimont est un fort militaire qui défendait Reims dans le système Séré de Rivières. Il est d'une ampleur considérable et fut construit en 1876. Ce système fut rendu obsolète par les progrès des canons et poudres ; démantelé dans les années 1910, il fut utilisé par les Allemands pour garder les prisonniers français lors de la Première Guerre mondiale. Son action est renforcée par deux batteries annexes situées sur ses ailes, la batterie de Loivre et la batterie du Cran de Brimont.
- L'église Saint-Remi[32] date des années 1920 et est construite d'après les plans des rémois Rafine et Rouillard. Elle remplace une église romane du XIIe siècle détruite pendant la Première Guerre mondiale[33]. Les verrières de l'ancien édifice, du XVIe siècle, étaient classées monument historique[34]. En revanche, une statue en pierre de saint Remi de la même époque, également classée, se trouve aujourd'hui encore dans l'église[35].
- Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale[36].
- Les sépultures de sept aviateurs de la Royal Air Force tombés le 17 avril 1943.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Maurice Kaouza, compagnon de la Libération, né à Brimont le .
- François Flameng, peintre officiel des armées, qui a immortalisé les combats en ces lieux pendant la Grande Guerre et dont de nombreux croquis et dessins parurent dans la revue L'Illustration.
- Membres de la famille Ruinart, seigneur puis comte de Brimont.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De sinople à une colombe essorante d'argent tenant dans son bec la sainte Ampoule d'or, mantelé d'or ; au chef bastillé de trois pièces d'azur chargé de deux étoiles d'argent[37]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]- Jean Laluc, Vie rurale d'autrefois en Champagne : histoire de Brimont, Orainville (Aisne), 2003.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Brimont » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Brimont », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Brimont et Mailly-Champagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mailly-civc », sur la commune de Mailly-Champagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Brimont ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 38.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 116a-117a.
- Travaux de l'académie nationale de Reims, 122e volume, impr. Michaud, Reims, 1910.
- Pour leur description : Étienne Povillon-Piérard, tableau historique et statistique de la montagne et du village de Brimont près Reims, Boniez-Lambert, Châlons, 1826.
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Colline, de la Communauté de communes de la Petite Montagne, de la Communauté de communes des Deux Coteaux et de la Communauté de communes du Massif », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 18-21 (lire en ligne).
- « Avant la fusion des communautés Les derniers vœux de la Colline », L'Union, (lire en ligne).
- Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
- Liste des maires au , site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21600296
- « Brimont », sur Union des Maisons de Champagne (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- dessin de Povillon-Pierrard sur les découvertes faites à Brimont. Ms1934 de la bibliothèque municipale de Reims.
- relevé par Étienne Povillon-Piérard.
- « Paroisse Sainte-Thérèse des Grandes Voies », sur site du Diocèse de Reims (consulté le ).
- « Brimont, Histoire de l'église romane : Anéantie sous le feu du fort », L'Union, (lire en ligne).
- Notice no PM51001333, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- Notice no PM51000114, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- Notice no IA51000542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture. Consulté le 9 mars 2013.
- « 51088 Brimont (Marne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).