Châtelraould-Saint-Louvent
Châtelraould-Saint-Louvent | |
L'église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vitry, Champagne et Der |
Maire Mandat |
Claude Thiebault 2020-2026 |
Code postal | 51300 |
Code commune | 51134 |
Démographie | |
Population municipale |
247 hab. (2021 ) |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 40′ 46″ nord, 4° 32′ 49″ est |
Superficie | 16,91 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Vitry-le-François (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vitry-le-François-Champagne et Der |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Châtelraould-Saint-Louvent est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Écarts : les fermes des Perthes, Petites Perthes et Perthes Sauvées à 4 km. Château de Beaucamp, maison Bellesaux, et le moulin à eau.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Charonne, le canal 01 de Beaucamp, le canal 02 de Beaucamp, le Fossé 01 de Froide Fontaine, le Goulot, le ruisseau de l'Étang et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Charonne, d'une longueur de 11 km, prend sa source dans la commune de Saint-Chéron et se jette dans la Guenelle à Glannes, après avoir traversé six communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 729 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Frignicourt », sur la commune de Frignicourt à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 694,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Châtelraould-Saint-Louvent est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (90,2 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), forêts (3,5 %), zones urbanisées (2,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Castrum Radulfi (1091-1125) ; Adelardus de Castro Radulfo (1131-1142) ; Castellum Rodulfi (1131-1142) ; Castellum Radulphi (1168) ; Castrum Rodulfi (1178) ; Chatourou (avant 1190) ; Chautonru (1392) ; Chasteau-Rou (1445) ; Chasteau-Roux (1464) ; Chastelrou (1464) ; Chasteau-Roul (1469) ; Chastel-Rous, Chastiau-Rous (1527) ; Chastel-Roux (1549) ; Chastelraoul (1553) ; Chastelraould (1565) ; Chatelleroux (1651) ; Chatelraoud (1693) ; Chatelroux (1739) ; Chastelroux en Champagne (1787) ; Chatrou (XVIIIe siècle)[15].
Saint-Louvent est un ancien village de la commune attesté sous les formes Sanctus Lupentius (1092) ; Saint-Levant (vers 1222) ; Saint-Lovent, Saint-Louvanz (vers 1274) ; Saint-Loupvant (1641) ; Saint-Louvant (1687) ; Saint-Louvant, paroisse de Chastelroux (1696) ; Louvent (1793) ; Courdemont (1794)[16].
Saint-Louvent est un hagiotoponyme qui fait référence à un saint qui a subi un martyre[17] en Champagne[18].
Histoire
[modifier | modifier le code]Le village de Châtel-Raould ou Chatelraould est situé au nord-ouest de Saint-Remy-en-Bouzemont et au sud-ouest de Vitry-le-François, au bord de la rivière Chéronne.
Le chapitre de Saint-Étienne de Chalons levait des dîmes et exerçait des droits seigneuriaux sur Châtel-Raould en 1449. Saint-Louvent payait certaines redevances à l'abbaye Saint-Martin d'Huiron en 1274.
En 1789, Châtelraould était compris dans l’élection de Vitry et suivait la coutume de cette ville. Le village obtint en 1835, de la Société d'agriculture, une médaille pour le bon état de ses chemins.
Durant la Révolution, pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de Saint-Louvent change de nom pour Courdemont[19]. |
La commune de Châtelraould-Saint-Louvent est née de la fusion, en 1851, de la commune de Châtelraould avec celle de Saint-Louvent. Le nom de Saint-Louvent vient de Louvent, abbé en Gévaudan ayant subi un martyre non loin de la commune[20], et considéré comme saint par l'église catholique.
La commune de Saint-Louvent fut réunie à Chatel-Raould en 1851. Elle est également sur la Chéronne, et tire son nom d’un prêtre qui y vivait au VIe siècle, et qui fut assassiné par ordre de Brunehilde en 584, pour avoir osé blâmer ses désordres.
En , c'est le début de la bataille de la Marne. Les armées allemande et française s'affrontent, du 5 au , autour des villages de Chatelraould, Courdemanges, Huiron, Glannes, Frignicourt et Sompuis. Les objectifs principaux étant le Mont Moret (Cote 153) et le pont à la sortie de Frignicourt direction Brienne. Les troupes françaises occupaient principalement le SO du Mont Moret alors que les Allemands occupaient le N-NE.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Chatelraould abritait des résistants jusqu'à ce que Jacques de La Fournière, chef du groupe Robin-BuckMaster (ou groue YES) et son fils Jean furent arrêtés chez eux (au château Beaucamp) par la Gestapo. Ils furent interrogés par la Gestapo au siège de Paris. Jacques n'en revint pas ; torturé, il préféra se taire et mourir. Jean est libéré le et rejoint le maquis des Chênes, mouvement résistant descendant direct du groupe de son père, commandé par le colonel François de La Hamayde.
Église : succursale dédiée à Notre Dame.
Chatelraould :
Castrum Radulfi, entre 1091 – 1125 Adelardus de Castro Radulfo, entre 1131 – 1142 Castellum Radulfi, 1168 Castrum Rodulfi, 1178 Chatourou, avant 1190 Chautonru, 1392 Chasteau-Rou, 1445 Chasteau-Roux, 1464 Chastelrou, 1464 Chasteau-Roul, 1469 Chastel-Rous, 1527 Chastel-Roux, 1549 Chastelraoul, 1553 Chastelraould, 1565 Chatelleoux, 1651 Chatrout (Carte de Nicolas Sanson en 1656) Chatelraoud, 1693 Chatelroux, 1739 Chatelroux en Champagne, 1787 Chatrou, au XVIIIe (sur la carte de Cassini, à ce jour elle est encore nommée ainsi par les autochtones)
Saint-Louvent :
Sanctus Lupentius, 1092 Saint Levant, vers 1222 Saint Lovent, Saint Louvanz, vers 1274 Saint Loupvant, 1641 Louvan (Carte de Nicolas Sanson en 1656) Saint Louvant, 1687 - 1696 Louvent, 1793 Courdément, 1794
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 247 habitants[Note 4], en évolution de +7,39 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'or au château de deux tours couvertes de gueules ajouré, maçonné et hersé de sable, surmonté d'une palme de sinople et d'une crosse d'azur passées en sautoir au point du chef. |
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Église : chœur du XIIIe siècle, transept XVe siècle, nef et clocher XIXe siècle, ornements XIXe siècle, Vierge XVIIe siècle.
Château de Beaucamp,
Stade Louis-Brûlé.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Saint Louvent.
- Jean Chavel, PDG du groupe Charal. Il a vécu à Chatelraould, sa maison se situait route de Blaise.
- Charles Philippe Édouard de Liniers (1805-1882) : général, mort au château de Beaucamp.
- Jacques de La Fournière (1892-), commandant, résistant connu pour être le premier chef des résistants vitryats, le Groupe Yes. Il est décédé à Paris, au siège de la Gestapo, sous la torture, sans jamais avoir parlé.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Châtelraould-Saint-Louvent » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Châtelraould-Saint-Louvent », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Charonne »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Châtelraould-Saint-Louvent et Frignicourt », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Frignicourt », sur la commune de Frignicourt - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Frignicourt », sur la commune de Frignicourt - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Châtelraould-Saint-Louvent ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vitry-le-François », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 59.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 244.
- « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Louvent », Magnificat, no 239, , p. 303.
- « Saint Louvent, Abbé de Saint-Privat (✝ v. 584) », sur Nominis, nominis.cef.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Louvent », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- origine du nom de l'ancienne commune de Saint-Louvent
- Almanach historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, 1877, p159.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926597/21599956
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.