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Isild Le Besco

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Isild Le Besco
Description de cette image, également commentée ci-après
Isild Le Besco en 2013.
Naissance (41 ans)
Paris
Nationalité française
Profession actrice (cinéma, théâtre), scénariste, réalisatrice, peintre, écrivaine, parolière

Isild Le Besco, née le à Paris, est une actrice, scénariste et réalisatrice française.

Issue de la scène théâtrale, elle est révélée au cinéma en 2000 dans le film Sade de Benoît Jacquot. Pour ce rôle elle reçoit une première nomination au César du meilleur espoir féminin, puis elle en obtient une seconde pour Roberto Succo de Cédric Kahn en 2002.

Elle se fait peu à peu un nom dans le cinéma indépendant et populaire. Elle tourne ainsi sous la direction de Philippe Le Guay, d'Emmanuelle Bercot, dont elle sera la muse, de sa mère, Catherine Belkhodja, ou encore de sa sœur aînée, Maïwenn.

Elle est également peintre, écrivaine et parolière.

Isild Le Besco naît d'une mère franco-algérienne — l'actrice Catherine Belkhodja — et d'un père breton ayant aussi des origines vietnamiennes[1]. Son grand-père maternel, Kadour Belkhodja, a fait la guerre d'Algérie du côté du FLN[2], a été chargé de l’émigration au ministère du Travail de 1965 à 1972, puis au ministère des Anciens Moudjahidines jusqu’en 1975[3], sous la direction de Mahmoud Guennez, et il a aussi été acteur dans plusieurs films[2]. Sa grand-mère maternelle est Jeanne Mauborgne.

Elle est la sœur de la réalisatrice Maïwenn et du directeur de la photographie Jowan Le Besco ; elle a également une demi-sœur et un demi-frère, Kolia Litscher (en). En 2024, elle indique ne plus parler à sa sœur Maïwenn[4].

En 2009, elle donne naissance à son premier enfant, Ulysse, né de sa relation avec Nicolas Hidiroglou[5]. Elle a un second garçon ultérieurement [6].

Élève de l'École des enfants du spectacle, elle prend des cours de danse et intègre l'École Estienne. Emmanuelle Bercot la fait jouer dans le court-métrage, Les Vacances, sélectionné au festival d'Angers et à Cannes dans La Puce, une jeune adolescente ayant une relation avec un homme mûr, pour son film d'école, qui obtient une dérogation spéciale d'exploitation en salle, et dans Backstage sur la relation entre une star et sa jeune fan.

Isild Le Besco interprète ensuite le rôle d'Élodie dans un téléfilm sur une jeune fille mineure désorientée par une grossesse précoce, nommée au 7 d'or dans la catégorie « meilleur espoir féminin ». Le film est acheté par l'Éducation nationale et présenté dans les collèges et lycées. Elle arrête l'école pour se consacrer au cinéma et à la peinture, poursuit des cours par correspondance, mais interrompt ses études en première pour écrire Demi-tarif, et obtient, à 16 ans, le prix junior du meilleur scénario au Festival de Paris, qu'elle réalise plus tard avec ses frères et sœurs, produit par sa mère (Karedas), remporte plusieurs prix et sélections dans des festivals en France et à l'étranger et fonde sa propre maison de production Sangsho.

L'actrice au festival du film de Deauville 2012, où elle est membre du jury.

En 2000, elle joue dans Sade, la jeune Émilie de Lancris que le marquis (interprété par Daniel Auteuil) initie à sa philosophie, pour sa première collaboration avec le réalisateur Benoît Jacquot dont elle devient l'actrice fétiche et qui lui confie le rôle féminin principal dans À tout de suite, L'Intouchable et Au fond des bois.

Elle est la voix de la princesse dans U et obtient le prix de la meilleure jeune actrice (prix Marcello Mastroianni remis par Catherine Deneuve) à la Mostra de Venise 2006 pour son rôle dans L'Intouchable de Benoît Jacquot. Elle y incarne une jeune actrice qui décide d'interrompre ses répétitions de théâtre à Paris, pour partir à la recherche de son père en Inde. Puis, dans Pas douce présenté à la Berlinale 2007, elle incarne une jeune infirmière suicidaire sous la direction de Jeanne Waltz.

En 2007, elle achève son second long métrage, Charly, sorti en septembre 2007. Son demi-frère Kolia Litscher, qui incarnait un enfant dans Demi-tarif, tient le rôle principal avec Julie-Marie Parmentier.

Elle écrit le roman Sang d'encre et réalise les illustrations qui inspirent Delphine de Malherbe, qui écrit à son tour Vie érotique en août 2008. Son troisième film, Bas-fonds, est sélectionné au festival de Locarno 2010.

En février 2024, elle se joint à Anna Mouglalis et Judith Godrèche pour porter plainte contre Jacques Doillon, qu'elles accusent de « violences psychologiques ou physiques »[7]. Elle dit également ne pas être encore prête à évoquer publiquement les violences commises à son encontre par Benoît Jacquot[8]. Deux mois plus tard, elle publie Dire vrai, un livre où elle évoque cette relation[9]. En mai 2024, Isild Le Besco porte plainte contre Benoît Jacquot pour viol sur mineur de plus de 15 ans[10].

Filmographie

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Longs métrages

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Courts métrages

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Télévision

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Scénariste

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Réalisatrice

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  • Galerie Paule Friedland et Alexandre Rivault, Paris, du 1 au
  • La vie intime d'Isild Le Besco, Galerie Chappe, 2021[13]

Elle compose deux chansons pour Andréel et Judith Chemla : Mon manque et Pourquoi je te veux[14].

Publications

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Illustratrice

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Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Notes et références

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  1. Pascale Nivelle, « Elle tuerait père et mère », Libération,‎ (lire en ligne).
  2. a et b Karelle Fitoussi, « Maïwenn : "Je viens de traverser des épreuves personnelles très dures" », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « BELKHODJA Abdelkader dit Kaddour [Dictionnaire Algérie] », sur maitron.fr (consulté le ).
  4. Bianca Tarantola, « Maïwenn : Sa petite soeur Isild Le Besco révèle qu'elles ont coupé les ponts, une "incompatibilité" et des accusations en cause ? », Pure People,‎ (lire en ligne)
  5. Samya Yakoubaly, « Isild Le Besco : L'ambitieuse cinéaste doit beaucoup au père de son enfant ! », Pure People,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. Luc Le Vaillant, « Isild Le Besco, la barbe à maman », Libération,‎ (lire en ligne)
  7. Jérôme Lefilliâtre et Lorraine de Foucher, « Jacques Doillon accusé de viol, d’agression sexuelle et de harcèlement par les actrices Judith Godrèche, Anna Mouglalis et Isild Le Besco », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. « Après Judith Godrèche, quatre autres actrices accusent le réalisateur Benoît Jacquot de violences et de harcèlement sexuel », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. Arnaud Combe, « Dans “Dire vrai”, Isild Le Besco revient sur sa relation d’emprise avec Benoît Jacquot », Les inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Anne Diatkine et Sonya Faure, « Isild Le Besco porte plainte pour viol contre Benoît Jacquot : « J’utilise mon cas pour montrer qu’il a agi avec moi comme avec d’autres jeunes filles » », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Guillemette Odicino, « Square artiste - Carte blanche à Isild Le Besco », Télérama, no 3714,‎ , p. 74
  12. https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/rendez-vous-de-l-histoire-la-vie-de-marie-antoinette-a-travers-ses-lettres
  13. Soline Delos, « Le Sarajevo d'Isild Le Besco », sur elle.fr, (consulté le ).
  14. Andréel arbore le désir dans son album « Tu m’apprends », toutelaculture

Liens externes

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