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Soumenou

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Soumenou
Ville d'Égypte antique
Soumenou
Couple de statue de Sobek et d'Amenhotep III, provenant du temple de Sobek à Soumenou et détérées près du village de Dahamsha
Noms
Nom égyptien ancien Soumenou (Swmnw)
Semnet (Smn.t)
Nebsyt (Nbsy.t)
Ioumitrou (ʼIwmìtrw)
Nom grec Crocodilopolis (Krokodeilôn pólis, grec ancien : Κροκοδείλων πόλις)
Nom arabe Al-Mahamid Qibly, (arabe : المحاميد قبلي)
Administration
Pays Drapeau de l'Égypte Égypte
Région Haute-Égypte
Nome 4e : Nome de la Forteresse (Wȝs.t)
Géographie
Coordonnées 25° 28′ 00″ nord, 32° 39′ 00″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Égypte
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Soumenou
Géolocalisation sur la carte : Égypte
Voir sur la carte administrative d'Égypte
Soumenou

Soumenou (Swmnw en ancien égyptien) était une ville du 4e nome de Haute-Égypte, le nome de la Forteresse.

Emplacement

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Soumenou
G38 G38 G38 O49
Swmnw[1],[2]
Semnet
O34
Y5
N35
X1 O49
Smn.t[1],[3],[2]
Nebsyt
N35
D21
D58S29M7M17X1
O49
Nbsy.t[4]

Les incertitudes sur la localisation exacte de la ville - temporairement identifiée à Gebelein ou à Rizeiqat, cette dernière localisation étant suggérée par Gaston Maspero[5] - semblent avoir été levées grâce aux fouilles archéologiques entamées à la fin des années 1960, qui ont finalement permis d'identifier Soumenou avec la ville moderne d'Al-Mahamid Qibly, située entre Erment et Gebelein[6].

Il est presque certain que Sumenu doit être identifié à Ioumitrou (en égyptien ancien : ʼIwmìtrw) et donc aussi à Crocodilopolis qui était distinct de celle du Fayoum et qui, selon la Geographica de Strabon, était située entre Hermonthis (Erment) et Aphroditopolis (Gebelein). Il semble très probable que Soumenou était le toponyme du temple, tandis qu'Ioumitrou/Crocodilopolis désignait la ville entière ; par la suite, la dénomination Soumenou a disparu de l'usage[7].

Les premières attestations de Soumenou remontent à la XIe dynastie et consistent en des références à un temple de « Sobek, seigneur de Soumenou » (Swmnw n(y) Sbk), attestant indirectement qu'un tel temple existait déjà à l'époque[6]. Jean Yoyotte a suggéré que l'épanouissement du culte de Sobek pendant le Moyen Empire était dû à l'origine thébaine des rois de la XIIe dynastie plutôt qu'à leur intérêt pour la région du FayoumSobek fut plus tard associé[8]. En fait, les objets faisant référence au Sobek de Soumenou sont devenus assez courants au début du Moyen Empire, et ce n'est qu'avec Amenemhat III que le culte de Sobek de Soumenou a perdu de son attrait au profit de « Sobek de Chédyt »[6].

Le temple a survécu au Nouvel Empire, lorsque plusieurs rois de la XVIIIe dynastie y ont ordonné des travaux[9], puis il a été progressivement détruit par la suite. Peu après l'année 88, le temple a été démoli et ses matériaux réutilisés dans la ville voisine de Tôd[10].

Notes et références

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  1. a et b Heinrich Brugsch, Dictionnaire géographique de l'ancienne Égypte : contenant par ordre alphabétique la nomenclature comparée des noms propres géographiques qui se rencontrent sur les monuments et dans les papyrus, J. C. Heinrichs, (lire en ligne), p. 712
  2. a et b Henri Gauthier, Dictionnaire des noms géographiques contenus dans les textes hiéroglyphiques Vol .5, (lire en ligne), p. 37
  3. E. A. Wallis Budge, An Egyptian hieroglyphic dictionary : with an index of English words, king list and geological list with indexes, list of hieroglyphic characters, coptic and semitic alphabets, etc. Vol II, John Murray, (lire en ligne), 1031
  4. Michel Dessoudeix, Chronique de l'Égypte ancienne : Les pharaons, leur règne, leurs contemporains, Actes Sud, , 786 p. (ISBN 978-2742776122), page 755
  5. Betrò, p. 94.
  6. a b et c Betrò, p. 91.
  7. Betrò, p. 94-96.
  8. Jean Yoyotte, « Le Soukhos de la Maréotide et d'autres cultes régionaux du dieu-crocodile d'après les cylindres de Moyen Empire », BIFAO, vol. 56,‎
  9. Betrò, p. 96.
  10. Betrò, p. 93.

Bibliographie

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  • (it) Marilina Betrò, « Sobek a Sumenu » dans : Sergio Pernigotti & Marco Zecchi (eds), Il coccodrillo ed il cobra. Aspetti dell'universo religioso egiziano nel Fayyum e altrove. Atti del colloquio, Bologna – 20/21 Aprile 2005. Imola, La Mandragora, p. 91-102.