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John Lewis Gaddis

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John Lewis Gaddis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (83 ans)
CotullaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Greater New Haven (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation

Université du Texas à Austin : Bachelor of Arts (licence) en 1963, Master of Arts (mastère 2) en 1965

Ph.D (doctorat) en 1968
Activité
Professeur d'université, essayiste, biographe
Période d'activité
1968-2008
Père
Harry P. Gaddis
Mère
Isabel M. Gaddis
Conjoint

Barbara Sue Jackson (mariage en 1965)

Toni Dorfman (mariage en 1997)
Enfant
John Michael, David Matthew
Autres informations
A travaillé pour
Domaine
spécialiste de la Guerre froide
Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Prix Bancroft ()
National Humanities Medal ()
National Book Critics Circle Award in Biography (en) ()
Prix Pulitzer de la biographie ou de l'autobiographie ()
Bourse Fulbright
Bourse GuggenheimVoir et modifier les données sur Wikidata

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John Lewis Gaddis, né en 1941, est un professeur d'université et un essayiste américain connu pour ses travaux de recherches sur la guerre froide et la grande stratégie et a été salué comme le « doyen des historiens de la guerre froide » par le New York Times. Gaddis est également le biographe officiel de George F. Kennan, homme d'État américain important du XXe siècle. Sa biographie George F. Kennan: An American Life (2011) remporte le prix Pulitzer 2012 dans la catégorie biographie et autobiographie.

Biographie

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Jeunesse et formation

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Gaddis est né à Cotulla, au Texas, en 1941, il est le fils de Harry P. Gaddis et d'Isabel M. Gaddis. Après ses études secondaires il est accepté à l'Université du Texas à Austin, où il a obtenu son Bachelor of Arts (licence) en 1963, son Master of Arts (mastère 2) en 1965 et en 1968, il soutient avec succès sa thèse de doctorat (Ph.D) sous la direction de Robert Divine[1]. Gaddis a ensuite enseigné brièvement à l'Indiana University Southeast (en)[2], avant d'être embauché comme maître assistant par l'Université de l'Ohio en 1969[3], où il a fondé et dirigé le Contemporary History Institute (en)[4], et a été nommé professeur émérite en 1983.

Carrière

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Au cours des années universitaires 1975-1977, Gaddis est professeur invité de stratégie au Naval War College. Au cours de l'année universitaire 1992–93, il est professeur invité à tenir la chaire Harold Vyvyan Harmsworth d'histoire américaine l'université d'Oxford (Harold Vyvyan Harmsworth Professor of American History (en))[5]. Il est également professeur invité à l'Université de Princeton et à l'Université d'Helsinki. Il a été président de la Society for Historians of American Foreign Relations (en)(SHAFR) en 1992[6].

En 1997, il est embauché par l’Université Yale où il devient titulaire de la chaire Robert A. Lovett d'histoire militaire et navale[7].

Au cours de l'année universitaire 2000-2001, Gaddis il devient professeur titulaire de la chaire George Eastman à l'université d'Oxford, il est le second universitaire, après Robin Winks, à avoir l'honneur d'être à la fois professeur titulaire de la chaire Eastman et celle de Harmsworth.

En 2005, il reçoit la National Humanities Medal. Il siège au comité consultatif du Cold War International History Project (en) lancé par le Woodrow Wilson International Center for Scholars qu'il a contribué à mettre en place en 1991[8],[9].

Gaddis est également connu pour ses relations étroites avec George F. Kennan[10] et son épouse, que Gaddis a décrites comme « mes compagnons ». Sa biographie George F. Kennan: An American Life (2011) remporte le prix Pulitzer 2012 dans la catégorie biographie[11],[12],[13],[14].

Contribution à l'étude de la guerre froide

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John Lewis Gaddis est probablement l'historien le plus connu de langue anglaise spécialiste de la guerre froide. Depuis 1972, il a publié une dizaine de livres et un grand nombre d'articles sur l'histoire globale de la guerre froide ou sur certains de ses aspects. Gaddis est connu pour soutenir que la personnalité et le rôle dans l'histoire de Joseph Staline constituent l'une des causes principales de la guerre froide. Dans le domaine de l’histoire diplomatique américaine, il est initialement associé au courant post-révisionniste, qui vise à dépasser les interprétations orthodoxes et révisionnistes des origines de la guerre froide, en tirant parti de la disponibilité nouvelle d'archives gouvernementales provenant des États-Unis, de l'ex-Union soviétique et d'autres États de l'Ouest ou de l'Est. En raison de sa focalisation croissante sur Staline et de son penchant pour le nationalisme américain, Gaddis est maintenant largement considéré comme plus orthodoxe que post-révisionniste. Le révisionniste Bruce Cumings a un débat de haut niveau avec Gaddis dans les années 1990, dans le cadre duquel il le critique pour son moralisme et son manque d'objectivité[15],[16].

Son ouvrage le plus célèbre est sans doute Strategies of Containment, publié en 1982 et mis à jour en 2005, qui analyse en détail la théorie et la pratique de la politique d'endiguement du communisme (en anglais Containment) qui avait été mise en œuvre contre l'Union soviétique par les présidents des États-Unis durant la guerre froide. Publiée en 1983, sa synthèse du courant post-révisionniste d'étude de la guerre froide est aussi devenue une référence pour guider les recherches ultérieures sur la guerre froide[17],[18],[19].

Son livre We Now Know: Rethinking Cold War History, publié en 1997, présente une analyse de la guerre froide depuis ses débuts jusqu'à la crise des missiles de Cuba de 1962. Il intègre de nouveaux éléments d'archives provenant du bloc soviétique. Un autre historien, Melvyn P. Leffler, considère que cet ouvrage est susceptible de « définir les paramètres d'une toute nouvelle génération de chercheurs ». Il est également salué comme la « première tentative cohérente et soutenue d'écrire l'histoire de la guerre froide depuis sa fin ». Leffler observe aussi que le trait le plus distinctif de We Now Know est la mesure dans laquelle Gaddis « abandonne le post-révisionnisme pour revenir à une interprétation plus traditionnelle de la guerre froide »[18],[20].

L'ouvrage The Cold War: A New History de 2005, qualifié par John Ikenberry de « vision panoramique merveilleusement écrite de la guerre froide, pleine d’illuminations et de jugements judicieux » et décrit « comme un examen de l’histoire et des effets de la guerre froide avec davantage de recul qu’il n’avait été possible auparavant », a valu à Gaddis le prix du livre Harry S. Truman 2006[21],[22],[23]. D'autres sont plus critiques critiques, comme Tony Judt qui estime que le livre se résume à « une histoire de la guerre froide en Amérique: telle que vue de l'Amérique, telle qu'elle a été vécue en Amérique et racontée de la manière la plus agréable pour de nombreux lecteurs américains »[24].

Après s'être interrogé sur la capacité du président George W. Bush à mener une stratégie de politique étrangère il a reconnu qu'il existait une "doctrine Bush" dans la continuité de l'histoire américaine[25],[26].

Publiée en 2011, sa biographie de George Kennan, George F. Kennan: An American Life, reçoit plusieurs prix dont le Pulitzer[11].

Son livre On Grand Strategy publié en 2018 comprend dix essais sur une période très étendue, de la Perse antique à la guerre froide, qui analysent les échecs et les succès d'une « Grand Strategy[27] » politique et militaire. L'ouvrage s'appuie sur des travaux d'enseignement de Gaddis à Yale dans le cadre du séminaire « Studies in Grand Strategy »[28],[29],[30].

Œuvres

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Essais

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Traductions en français

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  • La Guerre froide [« The Cold War: A New History »] (trad. de l'anglais par John Edwin Jackson), Paris/58-Clamecy, Les Belles Lettres, , 368 p. (ISBN 9782251449173)
  • De la grande stratégie [« On Grand Strategy »] (trad. de l'anglais par John Edwin Jackson), Paris/58-Clamecy, Les Belles Lettres, , 360 p. (ISBN 978-2251451091)

Articles

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  • « Was the Truman Doctrine a Real Turning Point? », Foreign Affairs, Vol. 52, No. 2,‎ , p. 386-402 (17 pages) (lire en ligne),
  • « Containment: A Reassessment », Foreign Affairs, Vol. 55, No. 4,‎ , p. 873-887 (15 pages) (lire en ligne),
  • « NSC 68 and the Soviet Threat Reconsidered », International Security, Vol. 4, No. 4,‎ , p. 164-176 (13 pages) (lire en ligne),
  • « Containment: Its Past and Future », International Security, Vol. 5, No. 4,‎ , p. 74-102 (29 pages) (lire en ligne),
  • « The Emerging Post-Revisionist Synthesis on the Origins of the Cold War », Diplomatic History, Vol. 7, No. 3,‎ , p. 171-190 (20 pages) (lire en ligne),
  • « The Rise, Fall and Future of Détente », Foreign Affairs, Vol. 62, No. 2,‎ , p. 354-377 (24 pages) (lire en ligne),
  • « The American Conception of National Security and the Beginnings of the Cold War, 1945-48: Comments », The American Historical Review, Vol. 89, No. 2,‎ , p. 382-390 (9 pages) (lire en ligne),
  • « The Corporatist Synthesis: A Skeptical View », Diplomatic History, Vol. 10, No. 4,‎ , p. 357-362 (6 pages) (lire en ligne),
  • « The Long Peace: Elements of Stability in the Postwar International System », International Security, Vol. 10, No. 4,‎ , p. 99-142 (44 pages) (lire en ligne),
  • « Expanding the Data Base: Historians, Political Scientists, and the Enrichment of Security Studies », International Security, Vol. 12, No. 1,‎ , p. 3-21 (19 pages) (lire en ligne),
  • « Containment and the Logic of Strategy », The National Interest, No. 10,‎ hiver 1987-1988, p. 27-38 (12 pages) (lire en ligne),
  • « Intelligence, Espionage, and Cold War Origins », Diplomatic History, Vol. 13, No. 2,‎ , p. 191-212 (22 pages) (lire en ligne),
  • « New Conceptual Approaches to the Study of American Foreign Relations: Interdisciplinary Perspectives », Diplomatic History, Vol. 14, No. 3,‎ , p. 405-423 (19 pages) (lire en ligne),
  • « Toward the Post-Cold War World », Foreign Affairs, Vol. 70, No. 2,‎ , p. 102-122 (21 pages) (lire en ligne),
  • « The Cold War, the Long Peace, and the Future », Diplomatic History, Vol. 16, No. 2,‎ , p. 234-246 (13 pages) (lire en ligne),
  • « International Relations Theory and the End of the Cold War », International Security, Vol. 17, No. 3,‎ hiver 1992-1993, p. 5-58 (54 pages) (lire en ligne),
  • « The Tragedy of Cold War History », Diplomatic History, Vol. 17, No. 1,‎ , p. 1-16 (17 pages) (lire en ligne),
  • « The post-Cold War world: finding a theme », New Zealand International Review, Vol. 21, No. 2,‎ , p. 2-9 (8 pages) (lire en ligne),
  • « On Moral Equivalency and Cold War History », Australasian Journal of American Studies, Vol. 15, No. 1,,‎ , p. 3-19 (17 pages) (lire en ligne),
  • « History, Theory, and Common Ground », International Security, Vol. 22, No. 1,‎ , p. 75-85 (11 pages) (lire en ligne),
  • « Bush as Strategist », Foreign Policy, No. 135,‎ , p. 6+8+10+12 (4 pages) (lire en ligne),
  • « George F. Kennan: The Qualities of Greatness », The Princeton University Library Chronicle, Vol. 66, No. 2,‎ , p. 285-294 (10 pages) (lire en ligne),

Prix et récompenses

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « John Lewis Gaddis » (voir la liste des auteurs).
  1. ↑ a et b (en-US) « Gaddis, John Lewis 1941- | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  2. ↑ (en-US) « History alum John Lewis Gaddis recognized with Outstanding Alumnus Award », sur liberalarts.utexas.edu (consulté le )
  3. ↑ (en) « Historian: John Lewis Gaddis », sur alphahistory.com (consulté le )
  4. ↑ (en-US) « Yale Alumni Magazine: Cold War scholar John Lewis Gaddiss (March 2000) », sur archives.yalealumnimagazine.com (consulté le )
  5. ↑ (en) « Harold Vyvyan Harmsworth Visiting Professor of American History », sur University of Oxford - Rothermere American Institute, (consulté le )
  6. ↑ « Past Presidents | The Society for Historians of American Foreign Relations », sur shafr.org (consulté le )
  7. ↑ (en) « John Gaddis », sur Yale University - Department of History, (consulté le )
  8. ↑ a et b (en-US) « John Lewis Gaddis », sur National Endowment for the Humanities (NEH) (consulté le )
  9. ↑ (en-US) « CWIHP Advisory Committee | Wilson Center », sur www.wilsoncenter.org (consulté le )
  10. ↑ (en) « Reflections on George F. Kennan: Scholar and Policymaker | Wilson Center », sur www.wilsoncenter.org (consulté le )
  11. ↑ a et b (en) « 2012 Pulitzer Prizes », sur The Pulitzer Prizes, (consulté le )
  12. ↑ (en) Douglas Brinkley, « Celebrating a Policy Seer And His Cold War Insight », nytimes.com, (consulté le )
    Profile of Kennan on his 100th birthday, includes several paragraphs detailing his relationship with Gaddis.
  13. ↑ (en-GB) Jonathan Haslam, « George F Kennan: An American Life by John Lewis Gaddis - review », sur the Guardian, (consulté le )
  14. ↑ (en-US) Louis Menand, « Getting Real, George F. Kennan’s Cold War. », The New Yorker,‎ (lire en ligne)
  15. ↑ (en) Michael J. Hogan, America in the World : The Historiography of American Foreign Relations since 1941, Cambridge University Press, (lire en ligne), chap. 1 (« State of the Art: An Introduction »)
  16. ↑ Seth Center - University of Virginia, « A Guide to Primary Resources for US History : », sur www.vcdh.virginia.edu (consulté le )
  17. ↑ (en) David Painter, « A Partial History of the Cold War », Cold War History, vol. Volume 6, 2006 - Issue 4,‎ , p. 527-534 (DOI 10.1080/14682740600979295, lire en ligne)
  18. ↑ a et b (en) Melvyn P. Leffler, « The Cold War: What Do "We Now Know"? », The American Historical Review, vol. Vol. 104, No. 2,‎ , p. 501-524 (lire en ligne)
  19. ↑ (en) John Lewis Gaddis, « The Emerging Post-Revisionist Synthesis on the Origins of the Cold War », Diplomatic History, vol. Volume 7, Issue 3, 1 July 1983,‎ , p. 171-190 (DOI 10.1111/j.1467-7709.1983.tb00389.x, lire en ligne)
  20. ↑ (en) Neal Ascherson, « Khrushchev’s Secret (Book review about We Now Know: Rethinking Cold War History) », London Review of Books, vol. Vol. 19 No. 20,‎ , p. 26-28 (lire en ligne)
  21. ↑ (en) G. John Ikenberry, « Reviewed Work: The Cold War: A New History by John Lewis Gaddis », Foreign Affairs, vol. Vol. 85, No. 2 (Mar. - Apr., 2006),‎ , p. 187 (DOI 10.2307/20031922, lire en ligne)
  22. ↑ (en) Michael C. Boyer, « A world divided: A leading historian evaluates the causes and ultimate collapse of the Cold War », Boston Globe,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. ↑ (en) « John Lewis Gaddis Wins 2006 Harry S. Truman Book Award », trumanlibrary.org, (consulté le )
  24. ↑ (en) Tony Judt, « A Story Still to Be Told (Book Review about The Cold War: A New History », The New York Review of Books,‎ (lire en ligne)
  25. ↑ (en-US) « John Lewis Gaddis: How history might regard Bush | History News Network », sur hnn.us (consulté le )
  26. ↑ (en-US) John Lewis Gaddis, « A Grand Strategy of Transformation », Foreign Policy, No. 133,‎ , p. 50-57 (8 pages) (lire en ligne)
  27. ↑ (en) « Grand strategy | government planning », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  28. ↑ (en) John Nagl, « ‘On Grand Strategy’ Review: The War Against Decline and Fall », The Wall Street Journal,‎ (lire en ligne)
  29. ↑ Victor Davis Hanson, « When to Wage War, and How to Win: A Guide », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  30. ↑ (en) « Brady-Johnson Program in Grand Strategy », sur Yale University, (consulté le )
  31. ↑ (en-US) « Author and historian John Lewis Gaddis to give lecture April 21 », sur Middlebury, (consulté le )
  32. ↑ (en-US) « THE BANCROFT PRIZES: PREVIOUS AWARDS »
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  39. ↑ « 2011 – National Book Critics Circle », sur www.bookcritics.org (consulté le )
  40. ↑ (en-US) « New-York Historical Society | New-York Historical Society Awards Its Annual American History Book Prize to John Lewis Gaddis for George F. Kennan: An American Life », sur www.nyhistory.org (consulté le )
  41. ↑ (en-US) « George F. Kennan: An American Life, by John Lewis Gaddis (The Penguin Press) », sur The Pulitzer Prizes

Compléments

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Articles connexes

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Liens externes

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