Æthelnoth
Æthelnoth | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Naissance | Xe siècle | |||||||
Père | Æthelmær Cild | |||||||
Décès | ||||||||
Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Archevêque de Cantorbéry | ||||||||
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Autres fonctions | ||||||||
Fonction religieuse | ||||||||
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Æthelnoth est un prélat anglais mort en 1038. Apparenté à l'ancienne maison royale du Wessex, il est le trente-et-unième archevêque de Cantorbéry, de 1020 à sa mort.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]Æthelnoth est le fils de l'ealdorman Æthelmær Cild et le petit-fils de l'ealdorman et chroniqueur Æthelweard, descendant du roi Æthelred (mort en 871)[1]. D'après une tradition de l'abbaye de Glastonbury, au moment de son baptême par l'archevêque Dunstan de Cantorbéry, l'enfant aurait fait un geste similaire à celui d'un évêque bénissant ses fidèles, et Dunstan aurait alors prédit que l'enfant deviendrait un jour archevêque[1].
La carrière d'Æthelnoth dans les ordres le voit devenir moine à Glastonbury, puis doyen du chapitre de la cathédrale Christ Church de Cantorbéry[2]. Il étudie peut-être auprès de l'homéliste Ælfric d'Eynsham[3].
Archevêque
[modifier | modifier le code]Æthelnoth est sacré archevêque le . Son élection pourrait constituer un geste d'apaisement de la part du roi Knut le Grand à l'égard de sa famille, après l'exécution d'Æthelweard, le frère d'Æthelnoth, en 1017, suivie du bannissement de son beau-frère, également nommé Æthelweard, en 1020[1]. D'après une tradition ultérieure, Æthelnoth bénéficie de la faveur du roi parce qu'il lui aurait donné le Saint Chrême ; il est possible qu'il ait participé à la cérémonie de confirmation de Knut en 1016, ou bien à son sacre l'année suivante[1].
Le nouvel archevêque se rend à Rome en 1022 pour y recevoir son pallium des mains du pape Benoît VIII[4]. Sur le chemin du retour, il fait l'acquisition d'une relique d'Augustin d'Hippone qu'il offre à l'abbaye de Coventry[5]. Il préside également à la translation des reliques de son prédécesseur Alphège, considéré comme saint et martyr[6].
C'est également en 1022 qu'Æthelnoth sacre Gerbrand (da) évêque de Roskilde, au Danemark[7]. Le diocèse de Roskilde relève théoriquement de l'archevêché de Hambourg-Brême, ce qui suscite des tensions entre Gerbrand et son supérieur[6]. Knut est contraint de promettre de demander conseil à l'archevêque de Brême avant de nommer des évêques dans sa province[8]. Æthelnoth semble avoir également sacré deux évêques gallois, à Llandaff et à St David's[8].
Knut meurt en 1035. D'après l'Encomium Emmae, Æthelnoth aurait refusé de sacrer son fils Harold Pied-de-Lièvre en raison d'une promesse faite au roi défunt : il aurait juré de ne couronner qu'un fils de sa femme Emma de Normandie[9]. Néanmoins, Gervais de Cantorbéry affirme qu'Harold a bien été sacré par Æthelnoth[1].
Mort et postérité
[modifier | modifier le code]Durant les dernières années d'Æthelnoth, le prêtre Eadsige assure une partie de ses fonctions. L'archevêque meurt en 1038, entre le et le [1]. Il est inhumé en la cathédrale de Cantorbéry. Il est considéré comme un saint, fêté le 30 octobre. Bien qu'il figure dans la liste de saints de Jean Mabillon et dans l'Acta Sanctorum, il ne subsiste aucune trace d'un éventuel culte qui lui aurait été rendu à Cantorbéry ou ailleurs[10].
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Æthelnoth (archbishop of Canterbury) » (voir la liste des auteurs).
- Mason 2004.
- Knowles, London et Brooke 2001, p. 33.
- Barlow 1979, p. 72-73.
- Ortenberg 1999, p. 49.
- Smith, Fleming et Halpin 2001, p. 575.
- Brooks 1984, p. 290-298.
- Stenton 1971, p. 463.
- Barlow 1979, p. 232-234.
- O'Brien 2005, p. 167-168.
- Farmer 2004, p. 181.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Frank Barlow, The English Church 1000–1066: A History of the Later Anglo-Saxon church, Longman, , 2e éd. (ISBN 0-582-49049-9).
- (en) Nicholas Brooks, The Early History of the Church of Canterbury : Christ Church from 597 to 1066, Leicester University Press, (ISBN 0-7185-0041-5).
- (en) David Hugh Farmer, The Oxford Dictionary of Saints, Oxford University Press, , 5e éd., 579 p. (ISBN 978-0-19-860949-0).
- (en) David Knowles, Vera C. M. London et Christopher Brooke, The Heads of Religious Houses, England and Wales, 940–1216, Cambridge, Cambridge University Press, , 2e éd., 360 p. (ISBN 0-521-80452-3).
- (en) Emma Mason, « Æthelnoth (d. 1038) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne ).
- (en) Harriet O'Brien, Queen Emma and the Vikings : a history of power, love and greed in eleventh-century England, New York, Bloomsbury, , 264 p. (ISBN 1-58234-596-1).
- (en) Veronica Ortenberg, « The Anglo-Saxon Church and the Papacy », dans C. H. Lawrence, The English Church and the Papacy in the Middle Ages, Sutton Publishing, (ISBN 0-7509-1947-7), p. 29-62.
- (en) Mary Frances Smith, Robin Fleming et Patricia Halpin, « Court and Piety in Late Anglo-Saxon England », The Catholic Historical Review, vol. 87, no 4, (DOI 10.1353/cat.2001.0189).
- (en) Frank Stenton, Anglo-Saxon England, Oxford, Clarendon Press, , 765 p. (ISBN 0-19-821716-1).
Lien externe
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- Ressource relative à la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Æthelnoth sur Prosopography of Anglo-Saxon England