Vidaillat
Vidaillat | |||||
Carte postale du village vers 1910. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Creuse | ||||
Arrondissement | Guéret | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Creuse Sud-Ouest | ||||
Maire Mandat |
Martine Laporte 2020-2026 |
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Code postal | 23250 | ||||
Code commune | 23260 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vidaillats et Vidaillates | ||||
Population municipale |
195 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,3 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 57′ 32″ nord, 1° 54′ 28″ est | ||||
Altitude | Min. 444 m Max. 760 m |
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Superficie | 23,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Ahun | ||||
Législatives | Circonscription unique | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Creuse
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Vidaillat (Vidalhac[1] en occitan) est une commune française située dans le département de la Creuse, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont appelés Vidaillats.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est arrosé par le Taurion. Le bourg de Vidaillat, proprement dit, est situé à l'ouest du département de la Creuse et au cœur de la région Limousin, à 25 km au sud de Guéret et à 50 km à l'est de Limoges à la jonction des D 34, D 36 et D 45.
Climat
[modifier | modifier le code]Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 155 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontarion à 6,22 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 155,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Vidaillat est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (58 %), prairies (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Vidaillat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 176 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 51 sont en aléa moyen ou fort, soit 29 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].
Risques technologiques
[modifier | modifier le code]La commune est en outre située en aval du barrage de Lavaud-Gelade, un ouvrage sur le Taurion de classe A[Note 1] soumis à PPI, disposant d'une retenue de 17,4 millions de mètres cubes[19]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[20].
Risque particulier
[modifier | modifier le code]Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Vidaillat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[21].
Histoire
[modifier | modifier le code]L'église de Vidaillat était sous le patronage de Saint Pierre et le monastère du Moutier-d'Ahun était propriétaire de l'église de Vidaillat. Une bulle de 1181 du pape Lucius III confirma les religieux du Moutier-d'Ahun dans la propriété de l'église de Saint-Pierre de Vidaillat.
Au XVIIIè siècle, un moulin à eau fonctionnait sur le Ruisseau de Vidaillat.
La paroisse de Vidaillat appartenait à la Marche, à l'exception des villages de Fournoue, le Chier, Lanjovy, le Mas, la Forêt-Belleville et la Virole, qui étaient en Poitou.
La paroisse de Vidaillat était divisée en deux collectes : Vidaillac (élection de Guéret) et Fournoue (encore appelée Vidaillat-Enclave).
En 1689, la paroisse de Vidaillat comptait dix-neuf villages ou hameaux, outre le Bourg : Les Bordes, Chaleix, Champesme, Cherchaleix, Chez Jallot, Laforest Belleville, Fournaud, Le Noger, Le Mazeau, Courson (ou Gourson), Lanjovie, Le Puy, Marlet, Murât, Cosnat, La Virole, Le Mas, La Brousse, Le Massetrol.
Anciennement, on y comptait un hameau de plus, le Chier, mais il était déjà vacant en 1720.
En 1892, selon le Dictionnaire de Pierre Valadeau[22], Le Massetrol ne fait plus partie de la commune. Alors qu'aujourd'hui La Maison Rouge et Le Moulin de Vidaillat ont intégré la commune.
Les Hospitaliers
[modifier | modifier le code]Les Bordes ont appartenu aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de la commanderie de Maisonnisses au sein du grand prieuré d'Auvergne[23]. Ces derniers percevant également quelques rentes et la dîme (sur la laine) au village de Cosnat[24].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].
En 2021, la commune comptait 195 habitants[Note 2], en évolution de +26,62 % par rapport à 2015 (Creuse : −3,87 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Pierre-ès-Liens de Vidaillat, construite au XIVe siècle, est en nef à chevet droit, avec trois travées voûtées sur croisées d'ogives. Deux contreforts supportent un clocher en charpente. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1942[29].
Classée, cette église est surtout remarquable par son intérieur, où la restauration des voûtes de la nef a permis de mettre au jour des guirlandes de fleurs et des éléments géométriques. Elle abrite des peintures orientales du XVe siècle en ocre rouge, ocre jaune et noir et valorise des petits personnages, dont un tirant la langue. Sous la toiture, des modillons sculptés et variés représentent des visages, des animaux ou des objets semblant soutenir la corniche de granite.
Vidaillat abrite les restes d'une motte castrale dit du Creux du Renard, dit le Vieux Château.
Dans le bas du village, le ruisseau Moulinier permettait à de nombreux moulins de fonctionner.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Gilbert-Amable Faure-Conac, né le à Vidaillat, mort le à Chénérailles (Creuse), est un officier de marine et député lors de la période révolutionnaire.
- Robert Hendy-Freegard, ressortissant britannique, qui a monté un élevage canin clandestin dans la commune et blessé deux gendarmes lors d'un refus d'obtempérer[30].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Toponymie occitane sur lemosin.net.
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Orthodromie entre Vidaillat et Pontarion », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontarion_sapc » (commune de Pontarion) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Pontarion_sapc » (commune de Pontarion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Vidaillat », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Vidaillat », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- Article R214-112 du code de l’environnement
- « barrage de Vassiviere », sur barrages-cfbr.eu (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Creuse », sur creuse.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
- Pierre Valadeau, Nouveau dictionnaire historique, géographique & statistique illustré de la Creuse, Les Éditions de la Tour G.I.L.E., réédition de l'ouvrage de 1892, 1989 (ISBN 2-87802-009-X).
- Marie-Claire Pontier, Archives départementales de la Haute-Vienne : Fonds des commanderies de l'ordre de Malte (1195-1791) - Inventaire analytique, Limoges, (lire en ligne), p. 29Ne pas confondre avec la commanderie des Bordes sise à Jussy-le-Chaudrier dans le département du Cher..
- Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, , p. 119, lire en ligne sur GallicaCounat / Conat, aujourd'hui Cosnat.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Eglise Saint-Pierre-ès-liens », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Cécile Gauthier, « Le "puppet master" du documentaire Netflix, Robert Hendy-Freegard, est l’homme qui a blessé deux gendarmes en », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Creuse
- Liste des anciennes communes de la Creuse
- Communauté de communes Creuse Sud*Ouest
Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Vidaillat sur le site de l'Institut géographique national
- Vidaillat sur le site de l'Insee
- Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, Tome IV (2e série) — Bulletin de 1805 et 1806.