Killem
Killem | |||||
Killem. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Vanbaelinghem 2020-2026 |
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Code postal | 59122 | ||||
Code commune | 59326 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Killemois | ||||
Population municipale |
1 181 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 98 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 58′ 00″ nord, 2° 34′ 00″ est | ||||
Altitude | Min. 1 m Max. 19 m |
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Superficie | 11,99 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Wormhout | ||||
Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Killem [kilɛm] est une commune de France située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
La commune a été classée deux fleurs au concours des villes et villages fleuris[1].
- En ancien néerlandais, Hem signifie : la propriété, la terre. Peut-être la terre de Killo ou Chillo.
- En Vieux néerlandais Kill est un hydronyme signifiant ruisseau, watergang, mare, voire marais. [1] Kill
- Chilhem (1121), Kilhem (1134), Killehem (1197), Killem (1207).
Géographie
[modifier | modifier le code]Situation
[modifier | modifier le code]Située à 19 km de Dunkerque, 60 km de Lille. Killem au sud-ouest d'Hondschoote, sur le ruisseau Killem Becque, au cœur de la Flandre.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Becque de Killem, la Becque de killem[2], la deuxième branche floresbeque[3], la quatrième branche Floresbeque[4], la troisième branche Floresbecque[5] et le Tilleul[6],[7],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Delta de l'Aa ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 208 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Aa. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'Institution intercommunale des Wateringues[8].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l'air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Dunkerque à 16 km à vol d'oiseau[11], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 690,8 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Killem est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15]. Elle est située hors unité urbaine[16]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[16]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (94,6 %), zones urbanisées (4,2 %), zones humides intérieures (1,2 %)[19]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Histoire
[modifier | modifier le code]Avant 1789, Killem dépendait de la châtellenie de Bergues.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bergues[20].
Au moment de la Révolution française, dans le diocèse d'Ypres, le curé de Killem , Jean-Baptiste Dousinelle, est un des 5 prêtres, (prêtres d'Uxem, Killem, Quaëdypre, Socx, Rubrouck) sur 67 à accepter de prêter le serment de fidélité à la Révolution (constitution civile du clergé)[21].
En août , comme les villages environnants, Killem se retrouva au coeur de l'affrontement entre la France et les troupes alliées coalisées contre elles. L'ennemi entreprend le siège de Dunkerque fin et dispose des troupes dans les villages proches d'Hondschoote pour surveiller et empêcher toute offensive française. Occupée par les troupes ennemies Killem sera le le théâtre d'un violent combat entre français et ennemis, prélude à la Bataille de Hondschoote le , remportée par la France ce qui amènera le départ des troupes coalisées de la région.
En 1895, avant le développement de l'automobile, et à l'époque des petits trains dans les campagnes, une voie ferrée dite des Flandres relie Bergues à Hondschoote via Warhem, Rexpoëde, Killem. Trois trains circulent par jour dans les deux sens, le trajet dure 45 minutes[22].
La mise en place des lois Jules Ferry de 1881-1882 (enseignement public, laïc, gratuit, et en français), ne va pas toujours sans difficultés dans la Flandre maritime, où la langue d'usage est le flamand, où la foi catholique est profondément ancrée et où la population montre parfois une certaine compréhension à la résistance de l'église qui jusque là dispensait de manière très majoritaire l'enseignement. L'affrontement prend parfois des formes détournées : à Killem, le , un conflit ouvert éclate entre l'instituteur et le curé qui persiste à faire le catéchisme en flamand[23].
Pendant la Première Guerre mondiale, Killem est une des communes à faire partie du commandement d'étapes installé à Rexpoëde, c'est-à-dire un élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du commandement, en arrière du front[24]. Depuis 1916, la commune dépendait également du commandement d'étapes situé à Hondschoote[24].
Le , vers 21h30, des avions ennemis ont lancé des bombes sur la commune. Trois sont tombées sur une ferme, des éclats ont blessé légèrement trois soldats d'un régiment d'infanterie qui y cantonnaient. Une autre lancée sur une ferme voisine est arrivée dans les champs sans causer de dommages. Une dernière bombe est arrivée à proximité d'une troisième ferme a provoqué quelques bris de vitre sans blesser personne[25].
Le , un aviateur anglais, venant de Belgique, a atterri à 9h20 à Killem, victime d'une panne. Il est reparti à 111 heures par ses propres moyens[26].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Killem se blasonnent ainsi : D'argent au lion de sable, lampassé de gueules. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Maire en 1802-1803 : Michel Beyaert[27].
Maire en 1807 : Laucksweert[28].
Maire en 1854 : Mr Debreeuw[29].
Maire en 1883 et de 1887 à 1890 : Mr Debreeuw[30].
Maire de 1891 à 1903 : René Schipman[31].
Maire de 1903 à 1914 : Ch. Dannoot[32].
Maire de 1922 à 1935 : René Claeyman[33].
Maire de 1935 à 1939 : Alexis Fossaert[34].
Maire de 1951 à 1965 : M. Schipman[35].
Maire de 1965 à 1978 au moins : E. Fossaert[36].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2021, la commune comptait 1 181 habitants[Note 3], en évolution de +12,26 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 567 hommes pour 581 femmes, soit un taux de 50,61 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église romane du XIe siècle, construite en grès ferrugineux des monts de Flandres (remarquable par sa couleur rouge). Elle fut détruite lors de la guerre des Gueux (comme l'église de Bambecque) entre 1560 et 1570. Reconstruite entre le XVIe siècle et XVIIe siècle sur le plan d'une hallekerque, église halle à 3 nefs, comme toutes les églises de Flandre Maritime.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Killem » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Site des Villes et Villages Fleuris
- Sandre, « la Becque de killem »
- Sandre, « la deuxième branche floresbeque »
- Sandre, « la quatrième branche Floresbeque »
- Sandre, « la troisième branche Floresbecque »
- Sandre, « le Tilleul »
- « Fiche communale de Killem », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- « SAGE Delta de l'Aa », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Killem et Dunkerque », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dunkerque » (commune de Dunkerque) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Dunkerque » (commune de Dunkerque) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Killem ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dunkerque », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
- Abbé L. Harrau, Edmond-Louis Blomme, « Le manuscrit de M. P.-C. Blanckaert, curé-doyen de Wormhoudt », dans Bulletin Union Faulconnier, tome V, Dunkerque, 1902, p. 204, lire en ligne.
- Le Journal de Bourbourg et du canton de Gravelines, n° 744 du 2 janvier 1895
- Cent ans de vie dans la région, Tome 1 : 1900-1914, La Voix du Nord éditions, 1998, page 39
- « Journaux des marches et opérations des corps de troupe - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
- Journal de marche du commandement d'étapes d'Hondschoote, avril-septembre 1917, p. 125, lire en ligne.
- Journal de marche du commandement d'étapes d'Hondschoote, septembre 1917- février 1918, p. 6, lire en ligne.
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
- « Annuaire statistique Département du Nord Année 1807 », p. 136/ Image 166..
- Almanach du commerce Département du Nord 1854
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1883 et de 1887 à 1890
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1891 à 1903
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1904 à 1914
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1935
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1936 à 1939
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1952 à 1965
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1966 à 1979
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Killem (59326) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).