Moustier-en-Fagne
Moustier-en-Fagne | |||||
Mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Avesnes-sur-Helpe | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Avesnois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Hancart 2020-2026 |
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Code postal | 59132 | ||||
Code commune | 59420 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
60 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 8,4 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 05′ 41″ nord, 4° 11′ 42″ est | ||||
Altitude | Min. 177 m Max. 222 m |
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Superficie | 7,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Fourmies | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Moustier-en-Fagne est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont Eppe-Sauvage, Trélon, Wallers-en-Fagne, Baives et Chimay.
Moustier en Fagne fait partie :
- administrativement de l'Avesnois (arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe), région située dans le Sud-Est du département du Nord ;
- historiquement du Hainaut ;
- géologiquement des Ardennes ;
- paysagèrement de la « grande Thiérache ».
La commune fait partie du Parc naturel régional de l'Avesnois.
La commune est frontalière de la Belgique.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]Réseau hydrographique
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Helpe Majeure, le ruisseau de Baives, la Neuve Grange[1], le ruisseau de la Jonquette[2], le ruisseau des Desiviers[3], le ruisseau des Gillettes[4],[5],[Carte 1].
L'Helpe Majeure, d'une longueur de 69 km, prend sa source dans la commune de Ohain et se jette dans la Sambre canalisée à Noyelles-sur-Sambre, après avoir traversé 18 communes[6].
Gestion et qualité des eaux
[modifier | modifier le code]Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Sambre ». Ce document de planification concerne un territoire de 1 253 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de la Sambre. Le périmètre a été arrêté le et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis modifié le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc naturel régional de l'Avesnois[7].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 893 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 10 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe à 21 km à vol d'oiseau[10], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Moustier-en-Fagne est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (49,2 %), forêts (43,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,9 %), terres arables (3,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Moustier, à comparer avec le wallon mostî, est un terme qui désigne en ancien français "Monastère, couvent"[19]. Il est à noter que le village comporte un prieuré.[réf. nécessaire]
Histoire
[modifier | modifier le code]Une suite de quatre traités va décider de l'avenir politique de la commune. En 843, avec le traité de Verdun, le partage de l'empire carolingien entre les trois petits-fils de Charlemagne octroie à Lothaire Ier, la Francie médiane qui comprend le Hainaut dont fait partie le village. Le traité de Prüm en 855 partage la Francie médiane entre les trois fils de Lothaire Ier, le Hainaut est rattaché à la Lotharingie dont hérite Lothaire II. Puis par le traité de Meerssen de 870 qui suit la mort de Lothaire II, une partie de la Lotharingie dont fait partie le Hainaut est rattachée à la Francie occidentale. Enfin, avec le traité de Ribemont en 880, le Hainaut est rattaché à la Francie orientale qui deviendra le Saint-Empire romain germanique en 962.
En 1496, le village ne compte que 5 feux. On compte quelques maisons basses occupées par du personnel agricole, une bergerie et le prieuré qui accueille quelques moines. À cette époque, le village est sous domination espagnole comme peut en témoigner la maison espagnole construite en 1560 et cachant un souterrain pour évacuer les provisions quand les ennemis venaient piller la contrée[20].
Le roi d'Espagne Philippe IV rattache Moustier au marquisat de Trélon en 1626. Cinquante ans plus tard, le , sous le règne de Louis XIV, l'Espagne cède à la France plusieurs territoires dont Moustier qui devient la frontière entre la France et les Pays-Bas autrichiens comme l'attestent les nombreuses bornes frontières qui parsèment le village[20].
À la Révolution, les Autrichiens dévastent en partie Moustier en 1793, tandis que les Français vont piller et incendier l'abbaye Saint-Pierre de Lobbes[20].
En 1808, Moustier est réuni à la paroisse d'Eppe-Sauvage.
Lors du premier conflit mondial, les Allemands arrivent dans le village de Moustier-en-Fagne le mercredi . Le village se trouvera en zone occupée jusqu'à sa libération le .
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Moustier-en-Fagne se blasonnent ainsi : De gueules à deux clefs d'or adossées en sautoir, les pannetons en haut. |
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Maire en 1802-1803 : Jean Fontenelle[21].
Maire en 1807 : Estienne[22].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].
En 2021, la commune comptait 60 habitants[Note 2], en évolution de −1,64 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]La population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 37,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 32 hommes pour 27 femmes, soit un taux de 54,24 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Les chapelles ;
- La « Maison espagnole »[32] du XVIe siècle ou « Notre-Dame des Prés », dépendant du monastère Notre-Dame de la Sainte-Espérance à Mesnil-Saint-Loup et, à quelques mètres…
- Le prieuré Saint-Dodon abrite depuis 1968 une communauté de sœurs bénédictines olivétaines, connue pour la confection d'icônes. Le rite byzantin-slave caractérise les offices.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Moustier-en-Fagne » sur Géoportail (consulté le 21 septembre 2024).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « la Neuve Grange »
- Sandre, « le ruisseau de la Jonquette »
- Sandre, « le ruisseau des Desiviers »
- Sandre, « le ruisseau des Gillettes »
- « Fiche communale de Moustier-en-Fagne », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Nord-Pas-de-Calais (consulté le )
- Sandre, « l'Helpe Majeure »
- « SAGE Sambre », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Moustier-en-Fagne et Saint-Hilaire-sur-Helpe », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « St-hilaire-sur-helpe » (commune de Saint-Hilaire-sur-Helpe) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Moustier-en-Fagne ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500) - ATILF - CNRS & Université de Lorraine - http://www.atilf.fr/dmf », sur zeus.atilf.fr (consulté le ).
- Extrait du supplément Le Courrier du .
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 277, lire en ligne.
- « Annuaire statistique du département du Nord Année 1807 », sur lillonum.univ-lille.fr, p. 142-143 -images 172-173.
- « Moustier-en-Fagne : des élections dès le 9 septembre », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord, : « À la suite du décès du maire, Henry Houard, en juillet dernier, des élections ont été programmées, en septembre, dans la commune de Moustier-en-Fagne. ».
- « À Moustier-en-Fagne, « le patrimoine mis en valeur » », sur lavoixdunord.fr, La Voix du Nord, : « Jean-Michel Hancart : ... je suis devenu maire après le décès de mon prédécesseur, Henry Houard. J'ai été réélu en mars dernier. ».
- « Élection de maires », Le Courrier de Fourmies, no 3340, , p. 18 (ISSN 0183-8415).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Moustier-en-Fagne (59420) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département du Nord (59) », (consulté le ).
- Notice no PA00107760.