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Alice Recoque

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Alice Recoque, née le à Cherchell (Algérie[1]) et morte le à Ballainvilliers (Essonne, France) est une informaticienne française.

Elle s'est notamment illustrée dans le domaine de l'architecture des ordinateurs. En 1959, elle participe au développement du mini-ordinateur CAB500, puis devient cheffe de projet sur le mini-ordinateur Mitra 15, avant de passer à des recherches sur les architectures parallèles et l'intelligence artificielle. Plus tard, en 1978, elle participe à la création de la CNIL.

Alice Maria Arnaud naît le à Cherchell en Algérie[2],[3]. Elle fait ses études d'ingénieure dans la 69e promotion de l'ESPCI[4] et obtient le diplôme d'ingénieure en 1954[2].

Carrière dans l'industrie informatique

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En 1954, elle entre à la Société d'électronique et d'automatisme (SEA), entreprise qui construit les premiers ordinateurs français[2].

Elle participe à différents projets, notamment au développement du mini-ordinateur CAB500 (1959), premier ordinateur de bureau conversationnel, en collaboration avec Françoise Becquet, sous la direction d'André Richard et de François-Henri Raymond[5],[6]. Elle étudie aussi les mémoires à tores de ferrite pour le CAB1011, ordinateur installé l'année suivante au service dit « du chiffre » du SDECE.

Elle travaille ensuite sur le calculateur industriel CINA et co-dirige le projet CAB 1500, lié aux machines à pile intégrant un ou plusieurs compilateurs Algol (étendu ou non)[7].

Après l'absorption de la SEA par la Compagnie internationale pour l'informatique (CII), créée dans le cadre du plan Calcul fin 1966 (dont elle est écartée des responsabilités techniques par la direction[2],[8]), elle fait un passage au sein des laboratoires de recherches, dirigés alors par J.-Y. Leclerc, avec qui elle approfondit quelques fondamentaux concernant l'évolution à venir de l'architecture des machines. On lui demande alors de représenter la CII dans un projet, baptisé MIRIA, de l'INRIA dirigé par son ami Paul-François Gloess (issu lui aussi de la SEA). Elle n'y reste que quelques mois, car certaines caractéristiques du projet — intéressant en lui-même — sont inadaptées aux besoins de la CII[9],[10]. Par ailleurs, les besoins de cette dernière dans le domaine des petits ordinateurs se précisant, on demande alors à Alice Recoque de les concrétiser en développant un projet. Le marché visé est celui des applications industrielles et scientifiques, visant à compléter la gamme de gros ordinateurs IRIS, dédiés aux applications de gestion.

Ce projet (nom de code « Q0 »), est adopté par la direction et donnera naissance à la gamme Mitra. Alice Recoque est nommée « responsable recherche et développement » de la division « Petits ordinateurs et systèmes associés » de la CII et conduit le projet Mitra 15 jusqu'à son industrialisation[11],[a].

À la suite de l'absorption de la CII par Honeywell-Bull, Alice Recoque, qui mène des recherches sur les architectures massivement parallèles (notamment les multi-microprocesseurs), devient responsable des relations avec la recherche et l'enseignement supérieur. À ce titre, outre les aspects fonctionnels de ces relations, elle participe à des jurys ou à des directions de thèses[15]. Elle est nommée en 1982 membre de la commission d'informatique du Comité national de la recherche scientifique (qui définit la politique du CNRS dans ce secteur[11]).

Elle est choisie pour rédiger le chapitre sur l'architecture des ordinateurs dans la publication de référence Techniques de l'ingénieur[16].

Elle participe en 1978 à la réunion qui fonde la CNIL. Elle exprime ses inquiétudes et la nécessité de mettre en place un garde-fou contre « le pouvoir de surveillance accru des entreprises et des États »[2].

En , le groupe Bull la nomme directrice de la mission « Intelligence artificielle »[2]. Elle en étend la notion, jusque-là cantonnée à certains aspects de la programmation informatique, à l'ensemble des méthodes et techniques visant à étudier le comportement de l'homme pour le comprendre et le reproduire[17]. Au cours de cette mission, menée en relation étroite avec des organismes de recherche publics tels que l'INRIA, Alice Recoque conduisant la stratégie qui mobilise plus de 200 personnes[18], définit la gamme de produits que Bull devra développer pour proposer une offre cohérente en matière d'intelligence artificielle[19],[20]. Y figurent, notamment, le développement d'une grammaire en Prolog II, destinée à comprendre les écrits formulés en langage naturel (en français), la conception du langage orienté objet KOOL (Knowledge representation Object-Oriented Language, développé en Lisp pour des machines SPS-7 de Bull (dérivées des SM-90 du CNET), destiné à la représentation du savoir et enfin, divers systèmes experts[20].

De 1983 à 1986, elle est membre de la « section 08 » (Informatique, Automatique, Signaux et Systèmes) du Comité national du CNRS.

En 1989, elle est nommée membre associée du Conseil général des ponts et chaussées ; en 1993 cette nomination est renouvelée pour trois ans[21].

En 1990-1992 elle est membre — d'abord en tant que secrétaire scientifique, mais très vite à part entière — du comité d'évaluation du projet européen de traduction automatique Eurotra, puis de la commission d'étude qui en découle ; les deux commissions travaillant sous l'égide de la présidence d'André Danzin (pour la Commission européenne[22]).

Recherche et enseignement

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Alice Recoque a créé et assuré, pendant de nombreuses années, l'enseignement de structure des ordinateurs à l'ISEP[23]. Elle a également enseigné l'informatique dans d'autres écoles telles que l’École centrale, l'École supérieure d'électricité[24], l'ESIEE Paris[25] et l'Institut catholique de Paris[26].

Hommage et mort

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Le , Alice Recoque meurt à Ballainvilliers dans le département de l'Essonne[3],[27].

Photo d'un ordinateur avec un brouillon de trois lignes d'Alice Recoque sur Wikipédia. Aux alentours, des livres, des feuillets de publications, un code wifi et un livret pour guider dans la rédaction.
Création de la page Wikipédia d'Alice Recoque lors d'un atelier Femmes de science en 2014.

Pour Pierre-Éric Mounier-Kuhn, historien de l’informatique, les travaux d’Alice Recoque ont tardé à être reconnus parce qu’on parle peu des ingénieurs en France et qu’il s’agit d’une femme[2]. Lui et sa biographe Marion Carré, soulignent que, c'est sans doute en raison de cette misogynie ambiante que la présente page a failli être effacée de Wikipédia[2],[28], en l'absence de sources médiatiques secondaires et au terme d'un débat conclu sur absence de consensus. Pour France Inter, dans ce débat, « Alice Recoque est jugée avec plus de sévérité en raison de son genre qui nourrit une suspicion la concernant » et la biographie (parue sous forme d'énigme policière) : « Qui a voulu effacer Alice Recoque ? »[29] devrait lui permettre d'« obtenir la place qu’elle mérite pour la postérité »[28]. Pour Le Nouvel Économiste, cet ouvrage est aussi une réponse à l'invisibilisation des femmes scientifiques[30].

Brevets (liste non exhaustive)

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Alice Recoque est l'auteure de nombreux brevets dès le début de sa vie professionnelle, seule ou en collaboration :

  • Circuits à noyaux magnétiques saturables, brevet pris le [31].
  • Circuits de transfert et manipulation d'informations binaires, brevet demandé le [32].
  • Circuits de commutation à noyaux magnétiques, brevet demandé le [33].
  • Magnetic core switching devices, Electronique & Automatisme, [34]
  • Multiple peripheral coupled data processor system. Compagnie International pour L'Informatique, [35].
  • Hierarchised priority task chaining apparatus in information processing systems. Compagnie Internationale Pour L'Informatique, [36].
  • Bi-processor data handling system including automatic control of exchanges with external equipment and automatically activated maintenance operation, [37].
  • Système de gestion cohérente d'une hiérarchie de mémoires, Cii October 7, 1977: FR2344093-A1.

Publications

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  • A. Recoque et F. Becquet, CAB 500 : petite calculatrice arithmétique scientifique, Chiffres, tome 2, no 2, 1959.
  • Microprogramming in a Small Computer, NATO Advanced Summer School on Microprogramming, St.Raphael, France, .
  • (en) « Survey of Main Trends in Computer Hardware Architecture », dans Simon H. Lavington, Information Processing 80, Proceedings of IFIP Congress 80, Tokyo, Japan - October 6-9, 1980 and Melbourne, Australia - October 14-17, North-Holland/International Federation for Information Processing, , p. 115-125
  • A. Recoque, Structure interne des ordinateurs, Techniques de l'ingénieur. Informatique, 1984
  • « Qu'est-ce que l'intelligence artificielle ? », in I.A. et bon sens, Paris, coll. F.R. Bull, 1991, p. 93
  • Danzin A., S. Allén, H. Coltof, A. Recoque, H. Steusloff, and M. O'Leary, Eurotra Programme Assessment Report (Rapport Danzin), Commission of the European Communities, .
  • Towards a european language infrastructure Report by A. Danzin and the Strategic Planning Study Group for the Commission of the European Communities, 1992 (A. Recoque, membre du Groupe) [lire en ligne].
  • « Miria a validé l’ordinateur personnel avant qu’IBM ne le découvre », Code source, no 3 « Année 1969 »,‎ (lire en ligne [PDF])Code source est l'hebdomadaire des 40 ans de l'INRIA, paru en 2007 (chaque numéro portant sur une année).
  • Alice Recoque, « Microprogrammation et machines virtuelles », Journées d'étude sur les recherches en structures de machine et architecture des systèmes, rennes,‎ 13-14 novembre 1972
  • Alice Recoque, « Architecture multiprocesseur », Journées d’études sur les structures dépendant d'un groupement de multiprocesseurs, Saint-Pierre de Chartreuse,‎ 22-23 novembre 1973
  • Alice Recoque, « Le multiprocessing pourquoi et comment ? », Section française « Computer » de l'IEEE,‎
  • Alice Recoque, « Mitra 15 an example of handling peripherical unit by specific multiprogramming », Special Review of Euro-Micro,‎
  • Alice Recoque, « Architecture à processeurs composants », Congrès AFCET, Gif-sur-Yvette,‎

Distinctions

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Alice Recoque est nommée au grade de chevalier de l'ordre national du Mérite par décret du paru au Journal Officiel du , sur proposition du ministre de l'Industrie en qualité de Délégué scientifique dans une société. Par décret du paru au Journal Officiel du , elle est promue au grade d'officier sur proposition du ministre de la Recherche en qualité de chargée de mission dans une société.

Elle est membre d'honneur de la Société informatique de France[38].

Pour approfondir

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Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ressource radiophonique

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Le but du projet Mitra était de concurrencer les nouveaux minis, tels que les PDP-11 de Digital Equipment Corporation et les Data General Nova[12]. Cette gamme a comporté plusieurs modèles, d’abord les Mitra 15 (Mitra 15-20 et Mitra 15-30) sortis en 1972 ; puis le Mitra 125, conçu par une nouvelle équipe en 1975, avec des capacités d’adressage étendues[13], et enfin le Mitra 225. Au total, près de 8 000 exemplaires du Mitra 15 ont été vendus[14] dont une partie était encore utilisée à la fin des années 1990.
    Apprécié pour ses performances, sa robustesse et sa fiabilité, le Mitra 15 a été conçu dès l’origine pour être adaptable à des domaines d'application très divers, grâce à un système de microprogrammation innovant.
    Visant le contrôle-commande de processus industriels ou le calcul scientifique[14], il a vite été adapté aux transmissions de données, que ce soit dans les systèmes propriétaires CII et Unidata ou comme nœud du réseau Cyclades[13] et dans l’enseignement secondaire[14] (opération ministérielle conduite en 1972 dite « Expérience des 58 lycées »).
    En France l'administration des Télécommunications a beaucoup utilisé la famille des calculateurs Mitra : les Mitra 15 ont équipé les commutateurs téléphoniques de la présérie E10N4 entre 1972 et 1976, puis les Mitra 125 ont équipé les commutateurs téléphoniques E10N3 à partir de 1976 et enfin les Mitra 225 ont équipé les commutateurs téléphoniques E10N1 à partir de 1981 jusqu'au remplacement en 1996 desdits calculateurs dont la fabrication des derniers exemplaires a cessé en 1993.

Références

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  1. En 1929, Cherchell est en Algérie française.
  2. a b c d e f g et h Elisa Braun, « Elles ont marqué l'histoire de la technologie : Alice Recoque, le génie informatique à la française », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  3. a et b État civil sur le fichier Insee des personnes décédées en France depuis 1970.
  4. Les ingénieurs de la 69e promotion de l'ESPCI sur le site de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris.
  5. Souvenirs de Françoise Becquet, exposition Courbevoie, berceau de l'informatique française, 22 février 2010.
  6. (en) Chantal Morley et Martina McDonnell, The Gendering of the Computing Field in Finland, France and the United Kingdom Between 1960 and 1990, Connecting Women, coll. « History of Computing », (présentation en ligne), p. 119-135.
  7. P. Mounier-Kuhn, « Du radar naval à l’informatique : François-Henri Raymond (1914-2000) », dans M.S. Corcy, C. Douyère-Demeulenaere & L. Hilaire-Pérez (dir.), Archives de l’invention : écrits, objets et images de l’activité inventive, 2006, Presses Universitaires de Toulouse-Le Mirail, p. 269-290.
  8. F.-H. Raymond, « Le Plan Calcul », Colloque sur l’histoire de l’informatique en France, Grenoble, INPG 1988 ; et « The SEA : An Adventure with a Sad Ending », Annals of the History of Computing, 1989, vol. 11, n° 4.
  9. Alice Recoque, « Miria a validé l’ordinateur personnel avant qu’IBM ne le découvre », Code source, no 3 « Année 1969 »,‎ , p. 2 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  10. Conférence de Pierre Mounier-Kuhn, 26 juin 2014, Musée des arts et métiers.
  11. a et b CNRS, Liste des membres du Comité national de la recherche scientifique, 1982-1986
  12. « Mitra 15 », sur Musée virtuel de l’informatique - INRIA, .
  13. a et b Musée virtuel de l’informatique - Mini-ordinateurs français sur le site de l'INRIA
  14. a b et c Ordinateur Mitra 15 (CII Compagnie Internationale pour l'Informatique) sur Aconit.org.
  15. ; http://www.sudoc.abes.fr/xslt/DB=2.1//SRCH?IKT=12&TRM=09759055X etc..
  16. Alice Recoque, « Structure interne des ordinateurs », Techniques de l'ingénieur, H740, Paris, 1984.
  17. Gérard Chazal, Le miroir automate : introduction à une philosophie de l'informatique, Collection Milieux, Editions Champ Vallon, 1995, (ISBN 2876732041 et 9782876732049), 252 pages, p. 14 extrait en ligne.
  18. (en) Eduard Lanet French Bull Promoting AI Research in Esprit, in: Zero Un Informatique du 3 Mar 86, repris en anglais dans Europe Report, Science and Technology, Joint Publications Research Service, Arlington, 29 mai 1986, p. 10-13 lire en ligne.
  19. Alice Recoque, "Qu'est-ce que l'intelligence artificielle", dans Intelligence artificielle et informatique. Cahiers de la fondation Fredrick R. Bull, 11/89.
  20. a et b Zero Un Informatique du 17 mars 1986, p. 66-67, repris en anglais sous le titre « Research at Bull - The Offensive in Artificial Intelligence » dans Europe Report, Science and Technology, Joint Publications Research Service, Arlington, p.6-9 lire en ligne.
  21. « Arrêté du 15 mars 1993 portant nomination au conseil général des ponts et chaussées », JORF, (consulté le ).
  22. La Traduction littéraire scientifique et technique: actes du colloque international, Association européenne des linguistes et des professeurs de langues, La Tribune Internationale des Langues Vivantes, 1991 p. 129
  23. P. Mounier-Kuhn, L’Informatique en France, de la seconde guerre mondiale au plan Calcul. L’émergence d’une science, Paris, PUPS, 2010, p. 347 et livrets des enseignements de l'Isep.
  24. Archives de CentraleSupélec.
  25. Marion Carré, Qui a voulu effacer Alice Recoque ?, Fayard, (ISBN 978-2-213-72659-5)
  26. Nouvelles de l'Institut catholique de Paris. : Travaux des enseignants 1970-1976, vol. 2, (lire en ligne)
  27. Chloé Woitier, « Alice Recoque, pionnière de l'informatique et de l'intelligence artificielle, est décédée », sur le site du quotidien Le Figaro, (consulté le ).
  28. a et b « Alice Recoque, pionnière oubliée de l'IA », sur France Culture, (consulté le )
  29. Carré 2024.
  30. « Qui a voulu effacer Alice Recoque ? », sur Le nouvel Economiste, (consulté le )
  31. BrevetFR 70039 E.
  32. Brevet FR 1160445 A.
  33. Brevet FR 1166836 A.
  34. US3256445
  35. US3768076
  36. US3774163
  37. US Patent 4,012,717, 1977
  38. « F. Bancilhon, M. Delest, S. Krakowiak, A. Recoque : Membres d’honneur de la SIF, 2016 », sur le site de la Société informatique de France., .