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Yolande Moreau

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Yolande Moreau
Description de cette image, également commentée ci-après
Yolande Moreau à la cérémonie des prix Lumières 2014.
Naissance (71 ans)
Bruxelles (Belgique)
Nationalité Belge
Profession Actrice
Réalisatrice
Films notables Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain
Quand la mer monte...
Séraphine
Louise-Michel
Mammuth

Yolande Moreau, née le à Bruxelles, est une comédienne et réalisatrice belge.

Elle est d'abord connue comme membre de la série télévisée Les Deschiens.

Elle est lauréate de trois César : meilleur premier film en 2005 pour Quand la mer monte... et meilleure actrice, pour le rôle d'Irène dans ce même film, puis pour celui de Séraphine de Senlis dans Séraphine, en 2009. Elle est à ce jour la seule comédienne belge à avoir gagné deux fois cette récompense.

Yolande Moreau en 2013 au FIFF de Namur.

Yolande Moreau est née en 1953 à Bruxelles[1]. Son père, wallon, est négociant en bois ; sa mère, flamande, est femme au foyer[2], Yolande est la deuxième de leurs quatre filles[3].

À vingt ans, seule avec deux enfants en bas âge, Yolande Moreau est embauchée dans un théâtre pour enfants de la ville de Bruxelles[2]. Marquée par un spectacle de Zouc, elle décide de s'adresser au public adulte. Elle se rend à Paris en 2CV Citroën[4] où elle suit un stage animé par Philippe Gaulier[4] (ancien élève de l'école de théâtre Jacques Lecoq) axé sur le corps, le mime et le masque[2]. Après ce stage, elle retourne à Bruxelles et présente, en 1982, son spectacle Sale affaire, du sexe et du crime, un spectacle solo dans lequel elle interprète, avec un masque hideux à grand nez pour accessoire, une femme qui vient de tuer son amant[2]. Elle présente ce spectacle au Festival du rire de Rochefort où elle remporte le grand prix en 1982[4].

Agnès Varda lui offre ses premiers rôles au cinéma dans le court-métrage 7 p., cuis., s. de b.... à saisir en 1984 puis, l'année suivante, dans Sans toit ni loi[1].

En 1989, Yolande Moreau rejoint la troupe de théâtre de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, dont elle devient l'un des piliers. Des spectacles Lapin chasseur (1989), Les Pieds dans l'eau (1992), C'est magnifique (1994) au programme télévisé Les Deschiens (1993-2002), elle joue un personnage fruste et loufoque[1].

En 2001, elle interprète le personnage triste de Madeleine Wallace dans le film Le fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet, aux côtés d'Audrey Tautou.

En 2004, elle interprète et co-réalise avec Gilles Porte, Quand la mer monte... où elle joue le rôle, tiré de sa propre expérience, d'une comédienne-humoriste en tournée dans le Nord et en Belgique. Pour ce film, elle se voit décerner le prix Louis-Delluc du meilleur premier film puis les Césars de la meilleure première œuvre de fiction et de la meilleure actrice[5].

En 2008, elle rejoue Sale affaire, du sexe et du crime à l'occasion du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, dans une nouvelle mise en scène, illustrée en direct par le dessinateur Pascal Rabaté. Elle est également l'actrice vedette de Séraphine de Martin Provost, biographie filmée du peintre Séraphine de Senlis[6]. Son interprétation lui vaut, en 2009, le César de la meilleure actrice pour la seconde fois de sa carrière.

Elle tient aussi, avec son compatriote Bouli Lanners, le haut de l'affiche de Louise-Michel, comédie sociale et burlesque de Benoît Delépine et Gustave Kervern. Elle y joue le rôle d'une ouvrière picarde qui propose à ses collègues de réunir leurs indemnités de licenciement pour payer un tueur professionnel chargé de liquider le patron qui vient de fermer leur usine[7]. En 2010, elle joue dans Mammuth des mêmes réalisateurs, aux côtés de Gérard Depardieu et apparaît également dans Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar[8]. En 2011, elle retrouve le réalisateur Martin Provost qui lui offre, après Séraphine, le rôle principal d'Où va la nuit ; aux côtés de Pierre Moure, Édith Scob et Laurent Capelluto, elle interprète une femme battue, Rose Mayer, qui assassine son mari et part vivre avec son fils à Bruxelles[9]. En 2012, elle interprète la mère de Noémie Lvovsky, brutalement replongée dans son adolescence des années 1980 dans le film Camille redouble[10].

En 2013, Yolande Moreau préside la 3e cérémonie des Magritte, une cérémonie annuelle pour distinguer les meilleures productions cinématographiques belges. Elle y remporte le Magritte de la meilleure actrice dans un second rôle pour Camille redouble[11]. Cette même année elle réalise Henri, racontant la rencontre inattendue entre un restaurateur veuf et une handicapée mentale, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs[12].

En 2016, elle tourne le documentaire Nulle part, en France sur les réfugiés de la « jungle de Calais », avec des poèmes de Laurent Gaudé lus par elle au montage[13].

En , Yolande Moreau enregistre un texte que Laurent Georjin a écrit pour elle, Sept moments avec Amîn, diffusé dans l'émission Par Ouï-dire le sur La Première[14]. C'est la première fois qu'elle enregistre un texte pour la radio. C'est cette même année que l'actrice signera un appel de Délit Solidaire, une association havraise pour l'accueil et la prise en charge des jeunes mineurs isolés issus de l'immigration.

Fin mai 2021, Yolande Moreau termine son second film réalisé par Chad Chenouga, Le Principal, aux côtés de Roschdy Zem[15],[16]. En 2023, son nouveau film, La Fiancée du poète, embarque sur sa péniche des comédiens tels que Estéban, Sergi López, ses complices de toujours François Morel et Philippe Duquesne...

Filmographie

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Télévision

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Réalisatrice

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Yolande Moreau en 2009 à la cérémonie des Étoiles d'or du cinéma français.

Yolande Moreau a joué dans une dizaine de pièces de théâtre.

Distinctions

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Récompenses

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Nominations

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Décoration

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Publication

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  • Préface de l'ouvrage de Francis Delabre Capenoules!, éditions La Contre Allée, 2010 (ISBN 978-2-917817-02-5).

En 2010, l'ouvrage Drôles de femmes aux éditions Dargaud écrit par la journaliste Julie Birmant et illustré par Catherine Meurisse s'intéresse à Yolande Moreau, Anémone, Dominique Lavanant, Sylvie Joly, Florence Cestac, Michèle Bernier, Claire Bretécher, Tsilla Chelton, Maria Pacôme et Amélie Nothomb. Selon le magazine Le Nouvel Observateur : « dix artistes féministes livrent spontanément des pans de leur carrière, leurs histoires de famille, mais aussi leurs doutes. Très bavard, très touffu, ce livre est vraiment une réussite, et un bel hommage à des femmes atypiques[27] ». La journaliste se rend chez Yolande Moreau qui « l'accueille dans son potager[28] », et Catherine Meurisse, l'illustratrice, les rencontrera aussi, pour leurs représentations dessinées[29].

L'auditorium de l'Espace Philippe-Auguste de Vernon dans l'Eure porte le nom de "Théâtre Yolande Moreau" depuis le 7 octobre 2023[30].

Notes et références

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  1. a b et c Mireille Davidovici et Noëlle Guibert, « Moreau, Yolande [Bruxelles 1953] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3018-3019
  2. a b c et d Mathilde Blottière, « La comédienne Yolande Moreau, portrait - Princesse de la rue », Télérama,‎ 17 au 23 janvier 2009, p. 28-30
  3. a b et c Catherine Simon, « Yolande Moreau, la géante aux yeux nus », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d « 5 octobre 1981, Yolande Moreau débute un stage de théâtre chez Philippe Gaulier le clown des stars », France Inter,‎ (lire en ligne)
  5. Anne Diatkine, « Portrait. Yolande Moreau, bonne à tout faire », Libération,‎ (lire en ligne)
  6. de son vrai nom Séraphine Louis
  7. Jacques Mandelbaum, « "Louise-Michel" : la solution ? Tuer le patron », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. « Yolande Moreau Mammuth Gainsbourg : vie héroïque », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne)
  9. Anthony Palou, « Où va la nuit ? », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  10. a et b Jacques Mandelbaum, « "Camille redouble" : on n'est pas sérieux quand on a 47 ans », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  11. « "A perdre la raison" grand gagnant des "Magritte du cinéma" 2013 avec quatre récompenses », RTBF,‎ (lire en ligne)
  12. https://www.allocine.fr/personne/fichepersonne-3153/biographie/
  13. Emilie Gavoille, « “Nulle part, en France”, le documentaire de Yolande Moreau sur les réfugiés », Télérama,‎ (lire en ligne)
  14. « FICTION - 'Sept moments avec Amîn', un texte de Laurent Georjin interprété par Yolande Moreau », sur La Première, (consulté le )
  15. « En Alsace, Roschdy Zem termine le tournage du film "Le principal" de Chad Chenouga », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  16. Pierre Gusz, « [Vidéo] Yolande Moreau : « Je ne prends plus que des projets qui font plaisir » » [vidéo], sur lalsace.fr, (consulté le )
  17. Brigitte Baronnet, « Albert Dupontel, Audrey Tautou, Mathieu Kassovitz réunis pour un court métrage de Jean-Pierre Jeunet », sur allocine.fr, (consulté le )
  18. Nulle part en France, le beau documentaire de Yolande Moreau sur les migrants du nord de la France, sur lesinrocks.com, consulté le 7 avril 2016
  19. Palmarès 2004 du FIFF de Namur, site officiel. « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  20. « Festival d'Angoulême : Yolande Moreau récompensée », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  21. Patrick Laurent, « Yolande Moreau et les Dardenne, des Lumières », DHnet,‎ (lire en ligne)
  22. Thomas Sotinel, « "Séraphine" et Yolande Moreau raflent les Césars », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  23. « Yolande Moreau récompensée aux Los Angeles Film Critics Award », DHnet,‎ (lire en ligne)
  24. « Cinéma - Yolande Moreau, Agnès Varda et Olivier Assayas sont distingués aux États-Unis », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  25. Le jury de la 16e édition du festival du Film Francophone d'Angoulême dévoile son palmarès, sur francebleu.fr, 27 août 2023, consulté le 2 septembre 2023
  26. Récompenses attribuées par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles
  27. « Les Drôles de femmes », Le Nouvel Observateur, 11 janvier 2010.
  28. Fiche de l'album, sur le site de l'éditeur, Dargaud
  29. « Tout est à Lavanant », Libération, 6 mars 2010.
  30. « L’actrice Yolande Moreau a donné son nom au théâtre de Vernon », Paris-Normandie,

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Article connexe

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Liens externes

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