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Rurey

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Rurey
Rurey
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Besançon
Intercommunalité Communauté de communes Loue-Lison
Maire
Mandat
Alain Monnier
2020-2026
Code postal 25290
Code commune 25511
Démographie
Gentilé Ruroi, Rureine[réf. souhaitée]
Population
municipale
357 hab. (2021 en évolution de +7,21 % par rapport à 2015)
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 50″ nord, 6° 00′ 35″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 520 m
Superficie 14,77 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Besançon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Vit
Législatives Première circonscription
Localisation
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Rurey

Rurey est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

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Borrey en 1124 ; Rore en 1130 ; Royre en 1196 ; de Rureio en 1268 ; Rurey en 1316 ; Ruerey au XVIe siècle[1].

Communes limitrophes

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Grâce aux recherches des spéléos du club de Montrond-le-Château il est prouvé que le village est accolé à une longue faille géologique nord-est - sud-ouest du faisceau Salinois qui a créé par son rejeu important une ligne de sources issues d'un étage marneux surplombant le village sur la butte témoin de La cote d'où les ruisseaux... Étagée de 300 mètres (Loue) à 500 mètres (sur la cote) la commune présente presque toutes les formes classiques du relief karstique avec notamment les falaises sur la Loue, les résurgences (La Froiière) les gouffres, les grottes. Une incertitude de taille demeure : le front glaciaire s'est-il étendu jusque sur la côte ? Les spéléos ont observé l'absence de colmatage à l'est de la faille ce qui autoriserait l'hypothèse d'un front glaciaire sur Rurey. Rurey est au cœur de la vaste zone Natura 2000 « Loue-Lison » créée pour la protection d'espèces rares (grand-duc, faucon pèlerin, pie écorcheuse, écrevisse à patte blanche, apron, etc.).

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 326 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coulans », sur la commune d'Éternoz à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 259,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,9 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Rurey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 310 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,1 %), zones agricoles hétérogènes (26,9 %), prairies (14,3 %), zones urbanisées (1,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La grotte de la Piquette a été fouillée dans les années 1970 par l'université de Besançon. Elle met en évidence la présence de Néanderthal puis vers -10 000 celle des chasseurs de chevaux[14]. Reno re iacum nom gaulois signifiant les nombreux ruisseaux remarquables en effet sur un plateau karstique ; ils ont permis l'installation de plusieurs petits moulins (huile, textile) encore présents au XIXe siècle. Village au plan remarquable dit en kraal (enclos central pour le bétail ainsi protégé) avec les habitations qui l'entourent une façade vers l'enclos (bétail) l'autre vers la rue (habitants) et murs mitoyens communs. Trois ruisseaux traversent les trois enclos encore observables au plan terrier de 1830 disponible en mairie. Ces kraals ont disparu ou presque (allotissement entre riverains, percement de rues et ruelles pour les carrioles allant à la fromagerie). Cette forte organisation sociale accompagne la présence de la première fructerie historiquement prouvée (Cartulaire des sieurs de Chalons) en 1240 (Fruitière de Rurey fermée en 1996) ce qui prouverait que l'organisation sociale forte a permis la production collective du fromage de Comté. Paroisse fondée en 1448 sur un habitat de la mouvance de l'abbaye de Buillon. Probablement évangélisés très tard par les Irlandais de Luxeuil celtisants (Colomban, Eustase, Anatoile) puis par les abbayes relais de Salins, Buillon les habitants de Rurey sont repris en main à la fois par la noblesse et l'archevêque (procès gagné à Rome contre le curé pour une affaire de dîme en 1448). Les Rurey sont réputés orgueilleux, querelleurs, au point d'avoir été surnommés « les fous de Rurey ». En somme ils sont restés Gaulois. À signaler une villa gallo-romaine du IIe siècle présente sous labours et non fouillée à ce jour.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1983 1995 Jean Grammont    
mars 1995 2001 Jocelyne Durant    
mars 2001 2008 Jean Grammont    
mars 2008 mai 2020 Maurice Demesmay[15] DVD Retraité
mai 2020 En cours Allain Monnier[16]    

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

En 2021, la commune comptait 357 habitants[Note 3], en évolution de +7,21 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
514514498534550527532540516
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
510518514413427444371384375
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
326344338310291288260243210
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
199183154189227282303313322
2014 2019 2021 - - - - - -
331348357------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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  • Église-halle romane de la Nativité de Saint-Jean-Baptiste construite à la place d'une chapelle en 1713 et reconstruite en 1721[1].
  • Trois fontaines dont une circulaire du XIXe siècle une demi-circulaire (aussi du XIXe siècle), une néoclassique.
  • Des vestiges de la villa romaine sont exposés en mairie dont une anse d'amphore fabriquée en Bétique au IIe siècle et venue par bateau (80 litres d'huile pour un poids de 100 kg).
  • Sentier botanique qui permet de découvrir les arbres, arbustes, pelouses marneuses et plantes caractéristiques de notre région et donne accès à un belvédère qui domine la vallée de la Loue vers Cléron.
  • 7 km de falaises sur la Loue dont une petite portion réservée à l'escalade[21] avec 90 lignes sur un beau calcaire multicolore en bordure de la Loue[22].
  • Cascades et marmites de géant sur le ruisseau du Bief de Vaux.
  • Un oratoire champêtre,
  • Un site remarquable constitué d'une tour calcaire détachée de la falaise et appelée Le saut de la Pucelle. Un mythe chrétien fréquent en France y localise le suicide d'une fille de Rurey poursuivie par les soudards du prince de Saxe-Weimar durant la terrible guerre de Dix Ans lorsque la Comté espagnole se défendait contre tous ses envahisseurs, dont les Français.
  • 650 hectares de forêts, 450 hectares du territoire au Réseau Natura 2000. Une grotte préhistorique. Une passe à poissons.
  • Belvédères sur la Loue.

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 5, Besançon, Cêtre, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rurey et Éternoz », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Coulans », sur la commune d'Éternoz - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Besançon », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix 1985.
  15. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Falaise Rurey, guide d’escalade Rurey. Topos, accessibilité, photos et avis des grimpeurs sur Rurey », sur Planetgrimpe.com (consulté le ).
  22. Théo Denier et Gilles Blanchon, Sur les traces des coureurs de murailles : Rurey : escalade dans la vallée de la Loue, Rurey, Topo escalade CD FFME 25, , 38 p. (ISBN 978-2-9549285-0-0).

D'importantes archives de Rurey sont déposées aux Archives départementales du Doubs, service public du département du Doubs notamment période révolutionnaire. Voir aussi le cartulaire des SIEURS de CHALONS;

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Jean-François Piningre, Michel Campy et Louis Chaix, « Un Gisement moustérien de la vallée de la Loue, la grotte de la Piquette à Rurey (Doubs) », Revue archéologique de l'Est et du Centre-Est, nos 141-142,‎ , p. 189-220.

Articles connexes

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Liens externes

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