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Amable de Courtais

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Le général de Courtais.

Le vicomte Amable Gaspard Henri de Courtais (ou Aimable), né le 10 janvier 1790 à Montluçon et mort le 10 juin 1877 à Doyet, est une personnalité de la Deuxième République et du département de l’Allier.

Il appartenait à une famille bourbonnaise installée à Doyet depuis plusieurs générations, par le mariage de Gilbert de Courtais avec Isabeau de La Souche, héritière du fief et du château de la Souche. La famille possédait aussi à Doyet le château de la Chassignole[1].

Il entre à l'École militaire de Fontainebleau le 26 avril 1807 et est nommé sous-lieutenant au 7e régiment de Dragons le 24 juillet 1809. Il participe aux dernières campagnes de l’Empire, puis sert dans l’armée de la Restauration avant de prendre sa retraite comme chef d'escadron de cavalerie le 29 juillet 1827. Député sous la Monarchie de Juillet (élu en 1842 et 1846), il siège parmi les républicains radicaux. Il est nommé général, commandant de la Garde nationale après la révolution de février 1848.

Il est élu député à l’Assemblée nationale constituante en avril 1848. Son indécision face aux manifestants parisiens du 15 mai 1848, lui vaut d'être mis en accusation, démis de ses fonctions (le 26 mai), arrêté, et traduit devant la Haute Cour de Bourges pendant l'hiver 1849. Il est finalement acquitté et reprend son siège à l’Assemblée. Il se retire ensuite à Montfermeil (propriété à l’angle de la rue de Gagny et la rue Victor Hugo). En 1871, il est élu conseiller général de l’Allier et devient président du conseil général. Il meurt le 10 juin 1877 à la Chassignole[1], à Doyet (Allier)[2].

Le principal boulevard de Montluçon, qui ceinture la vieille ville à l'ouest, au sud et à l'est, porte son nom. Un boulevard l'honore également à Moulins. Un monument rappelle son souvenir à Doyet, sur la place du village.

Bibliographie

  • A. Lourtioux, Le Général du peuple. Vie du général de Courtais, ancien député de Montluçon, Montluçon : A. Thorinaud, 1902.
  • Jean Cornillon, Deux bienfaiteurs de l’Humanité : le général Amable-Gaspard-Henri de Courtais et sa femme, née Marie-Pierre-Anne-Félicité-Rosalie Buhot, Bull. Amis de Montluçon, n° 15, 1931.
  • Ferdinand Dubreuil, J’ai vu mourir sainte Barbe au pays des mineurs, 1952.
  • Georges Rougeron, Amable-Gaspard-Henri de Courtais (coll. Biographies départementales. 13), Montluçon : Impr. Typocentre, 1967, 12 p.
  • Monique Kuntz et Georges Frélastre, Hommes et femmes célèbres de l'Allier, Paris, Bonneton, , 160 p. (ISBN 2-86253-189-8)

Sources

Notes

  1. a et b René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, , 684 p. (ISBN 2-84494-199-0), p. 444.
  2. Noël Lucien, Montfermeil et sa région, tome VI, p. 47-53