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Hôtel Radisson Blu (Nantes)

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Hôtel Radisson Blu de Nantes
Le palais de justice de Nantes.
Localisation
Pays
Commune
44000 Nantes
Coordonnées
Architecture
Type
Ouverture
1852 : palais de justice
2012 : hôtel
Architecte
Style
Équipements
Étoiles
Chambres
142
Restaurants
1
Gestion
Propriétaire
Site web
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L'hôtel Radisson Blu de Nantes est un hôtel de luxe 4 étoiles, en cours d'aménagement dans l'ancien palais de justice de Nantes situé place Aristide-Briand. Il sera géré par le groupe hôtelier américain Radisson Hotels & Resorts et comportera 142 chambres (dont 20 suites) de grand standing.

Histoire

La justice a été rendue à Nantes dans le château du Bouffay, puis dans l'hôtel de la Monnaie[1].

En 1842, le conseil général de Loire-Inférieure étudie le regroupement du palais de justice, de la prison et de la gendarmerie, dans un nouveau quartier de Nantes.

Les architectes nantais Saint-Félix Seheult (1793–1858) et Joseph-Fleury Chenantais (1809-1868), sont alors désignés pour mener à bien le projet. Ils présentent un bâtiment, contigüe à la prison, de facture résolument néoclassique, dont la façade principale propose en son centre une majestueux fronton en saisie supporté de quatre double-colonnes. Celle-ci donnant accès à une salle des pas-perdus et son impressionnante colonnade.

Le projet est initié sous Louis-Philippe Ier, roi des Français, et dure onze ans[1]. Le bâtiment est inauguré le [1],[2].

L'édifice mesure 55 mètres de large et 65 mètres de long. Il compte trois étages desservis par quatre escaliers. À l'extérieur, sur le fronton, le sculpteur Étienne-Édouard Suc réalise une œuvre représentant la Justice protégeant l'Innoncence. Son collégue Amédée Ménard réalise, pour encadrer l'escalier monumental d'accès au bâtiment, deux statues : la Force et la Loi. Devant sont placées deux statues de lion en bronze[1].

Lors de la Seconde Guerre mondiale, les autorités allemandes saisissent les deux statues de lion pour en fondre le bronze. Elles ne sont remplacées, par des copies en pierre, qu'en 1990[1].

Le palais restera le foyer de l'actualité judiciaire nantaise jusqu'à la fin des années 1990, période à laquelle il fut décidé de construire, sur l'île de Nantes, un nouveau palais de justice moderne et fonctionnel censé répondre aux exigences dues notamment à l'accroissement constant du volume des affaires traitées.

En juin 2000, le personnel judiciaire quitte le palais pour s'installer dans le nouvel édifice de Jean Nouvel. Quatre ans après, le ministère de la Justice restitue le bâtiment au département, qui en est légalement le propriétaire et prospecte aussitôt afin de trouver un nouvel usage pour le monument.

Nantes, manquant d'établissements hôteliers de luxe, le conseil général de la Loire-Atlantique décide alors de reconvertir les 7 000 m2 construits sur 4 niveaux dans ce sens.

Reconversion

Suite au concours lancé par le Conseil Général de Loire Atlantique en 2006, le groupement conduit par Axa Reim (investisseur) et Altarea Cogedim (promoteur), associés au Groupe Hôtelier Rezidor, à l'architecte DTACC (Jacques Cholet qui a déjà conduit à la restructuration de l'hôtel Mariott-Champs-Elysées, et de l'hôtel Crillon à Paris) spécialisé dans la réhabilitation de bâtiments et au décorateur « Ocre Bleu » (Jean-Philippe Nuel) spécialiste de hôtellerie, est désigné lauréat en mai 2007.

Les travaux sont initiés en juillet 2010 et l'ouverture de l'hôtel est prévue le 13 novembre 2012.

L'hôtel proposera :

  • 142 chambres (dont 20 suites) ;
  • un espace culturel de 350 m² ;
  • un restaurant de 85 couverts (installé dans l'ancienne salle des Assises) ;
  • un bar lounge ;
  • un espace spa-fitness de 200 m².

Autres aménagements liés

D'ici l'inauguration du nouvel établissement, la caserne de gendarmerie « Lafayette » située également sur la place sera réaménagée, afin d'héberger des commerces, des logements et un spa-balnéo[3], tandis que l'autre côté de la rue Descartes, l'ancienne maison d'arrêt construite en 1865 par Chenantais, attenante à l'hôtel, a définitivement fermée ses portes le [4]. Elle doit voir sa démolition totale ou partielle (en conservant une partie de la façade) intervenir en 2013 pour laisser la place à des logements neufs[5].

Le square Faustin-Hélie, d'une superficie de 3 800 m2, qui borde le bâtiment au nord et à l'est restera ouvert au public (propriété du Conseil général, il ne fait cependant pas partie du patrimoine du palais) et sera réaménagé avec un aspect plus paysager grâce à la plantation d'arbustes et de pelouses. Des zones ludiques seront créées avec des aires de jeux de ballons et des petites structures pour les enfants. Du mobilier de pique-nique avec des tables et des bancs sera aussi installé[6].

Références

  1. a b c d et e Claude Kahn et Jean Landais, Nantes et les Nantais sous le Second Empire, Ouest éditions et Université inter-âges de Nantes, , 300 p. (ISBN 2-908261-92-8), p. 47.
  2. Étienne Ravilly et Jacques-Yves de Sallier-Dupin, La Ville de Nantes de la monarchie de juillet à nos jours, Nantes, éditions Reflets du passé, , 304 p. (ISBN 2-86507-019-0), p. 60.
  3. « La caserne Lafayette va changer de vie », sur Urbanisme – Aménagement – Fiscalité (consulté le )
  4. « Prison de Nantes. Un transfert de détenus sous très haute sécurité », sur ouest-france.fr (consulté le )
  5. « La maison d'arrêt de Nantes déménage », le site de France 3, (consulté le )
  6. « Le square Faustin-Hélie sera rénové mais pas fermé - Nantes », sur Ouest France (consulté le )

Liens externes

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