Couvent des Pénitents de Rouen
Couvent des Pénitents de Rouen | |||
Présentation | |||
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Culte | Catholique romain | ||
Type | Couvent | ||
Rattachement | Archidiocèse de Rouen | ||
Début de la construction | Première moitié du XVIIe siècle | ||
Fin des travaux | 1625 | ||
Protection | Modèle:Inscrit MH (France) | ||
Géographie | |||
Pays | France | ||
Région | Haute-Normandie | ||
Département | Seine-Maritime | ||
Ville | Rouen | ||
Coordonnées | 49° 26′ 32″ nord, 1° 06′ 38″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
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L’ancien couvent des Pénitents est situé dans la partie Est de la ville de Rouen.
Plusieurs éléments sont protégés : le rez-de-chaussée et le premier étage des façades des ailes sud et est du cloître, ainsi que l'escalier dans l'angle nord-est. Modèle:Monument historique (France)
Historique
Un premier couvent de Pénitents est fondé en 1472 par Rogerin Rabasse, le couvent de Sainte-Barbe-sous-Croisset, à Canteleu. De là, ils demandent dès 1522 à s’installer dans la ville de Rouen, mais leur demande est refusée. Ils s’installent en 1609 dans le faubourg Bouvreuil, dans une maison donnée par Marthe de Rassent[1], veuve de Guillaume Aubert, sieur de Gouville. En 1610, ils peuvent déplacer le couvent du Croisset au faubourg, par lettres patentes d’Henri IV. Rapidement à l’étroit, ils obtiennent des patentes du roi Louis XIII pour s’installer où ils le souhaitent dans la ville de Rouen.
Un échange est opéré le 10 février 1612 avec « Monsieur de Bapeaumes, de la place, terres & maisons, sises en la rue de S. Hilaire, qui est le lieu où est maintenant leur couvent ». La première pierre de l’église est posée le 1er avril 1612. Les Pénitents s’y établissent en mai 1612. L’église conventuelle Notre-Dame-de-Lorette est dédicacée en 1615 par l’archevêque de Rouen, François de Joyeuse. Le cloître commencé dans la première moitié du XVIIe siècle est achevé en 1625.
Supprimé à la Révolution, l’église conventuelle devient l’église paroissiale Saint-François[2]. Fermée en 1792, elle est finalement démolie. Le couvent devient en 1795 une prison, la « Maison François ». Le couvent reprend finalement ses fonctions et accueille de 1839 à 1865 les sœurs du Bon-Pasteur, avant de céder leur place aux sœurs des Saints-Anges, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La chapelle a été reconstruite par Charles Robert et achevée en 1876. Elle sera détruite en 1984.
Après guerre, il est occupé par le lycée d’enseignement professionnel Péguy. Réhabilité à partir de 1989 par l’architecte Massimiliano Fuksas, et inauguré en 1993, il abrite aujourd’hui l’AREHN (Agence régionale de l’environnement de Haute-Normandie).
Du couvent des Pénitents de Rouen, il reste aujourd’hui l’élévation de deux des quatre ailes du cloître et un escalier.
Bibliographie
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN 2-906258-84-9, OCLC 496646300)
- François Farin, Histoire de la ville de Rouen, Volume 2, Rouen: Louis du Souillet, 1731. p.115-120
- Jean-Joseph Expilly, Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, Volume 6, Paris : Desaint et Saillant, 1770. p.447-448.
- Cloître des pénitents sur le site Objectif Rouen
- Benoît-Cattin Renaud, Inventaire général du patrimoine culturel, Notice no IA00021946, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Notes et références
- Elle a également posé la première pierre de l'église Notre-Dame-de-Lorette en 1612, et est considérée comme a fondatrice du couvent des Pénitents de Rouen.
- Alexandre Lesguilliez, Lettres sur la ville de Rouen, Rouen: Imprimerie d'Émile Périaux fils aîné, 1826.