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Point (unité)

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Le point est une ancienne unité de longueur (cf. pied du Roi) qui vaut généralement 11 728 pied, soit environ 0,188 mm.
Le pied est donc divisé en 12 pouces, eux-mêmes divisés en 12 lignes de 12 points.

Le point typographique

Le point typographique est l’unité de mesure principale de l’imprimerie et la typographie. Sa valeur a varié du simple au double au fil du temps.

Les points français

Dans l’histoire de l’imprimerie, plusieurs tailles de points ont été définies. Certaines ont même coexisté.

  • Le point Truchet : créé par Sébastien Truchet (1657–1729). Sa taille est d’11728 d’un Pied du Roi, soit environ 0,187 985 755 2 mm.
  • Le point Fournier : créé en 1737 [1], par Pierre-Simon Fournier (1712–1768). Sa taille est d’1864 d’un Pied de Paris (0,298 m), soit environ 0,344 6 mm.
  • Le point Didot : créé en 1770 par François-Ambroise Didot. Sa taille est approximativement de 0,375 971 510 4 mm, bien qu’il en existe certaines variantes :
    • 0,376 065 mm (0,0249% plus large)  —  Valeur traditionnellement utilisée en imprimerie européenne.
    • 0,376 000 mm (0,0076% plus large)  —  Utilisé par Herman Berthold et bien d’autres. Le standard industriel de fait des producteurs de matériel en imprimerie. Par la loi de 1879: 1 m = 2660 points. [2]
    • 0,375 940 mm (0,0084% plus petit)  —  Soit 266 points par 100 mm. Utilisé par Jan Tschichold (1902–1974).
    • 0,375 000 mm (0,2584% plus petit)  —  Proposé en 1975 par l’ISO, mais jamais adopté en fait, car incompatible avec le matériel existant.

12 points Fournier sont environ 11 point Didot.

  • Le point de l’Imprimerie nationale française de 0,4 millimètre exactement est un nouveau standard opérationnel, car suffisamment distinct du standard ancien. Malgré tout, il n’a jamais réussi à se faire prévaloir par ailleurs.

Peu à peu, principalement en raison de l’essor de l’informatique, le point Didot disparaît au profit du point pica.

Le point DTP ou point pica

Le point DTP, pour Desk Top Publishing Point, souvent appelé point pica, vaut 112 de pica, qui vaut lui même 16 de pouce ou 172 de pied. Le point pica mesure donc 25,472 mm (soit environ 0,352 778 mm, ou 0,94 point Didot). Actuellement, le point pica a tendance à prendre le pas sur le point Didot (d’autant que les deux unités sont du même ordre de grandeur), principalement à cause de la PAO qui utilise principalement des programmes d’origine anglo-saxonne basés implicitement sur des picas. Malgré tout, certains programmes et certaines machines utilisent toujours les points traditionnels, parfois les deux puisque certains logiciels acceptent l’unité c ou p selon le point désiré.

Représentation d’un typomètre avec, en haut, les millimètres (subdivisés en demi-millimètres) et, en bas, les points picas, regroupés par trois, six et douze points.

Approximations pour règles de trois

Quand on ne dispose pas de typomètre, picamètre ou autre règle spécialisée mais seulement d’une banale règle graduée en millimètres et d’une calculette, on peut se contenter des approximations suivantes :

  • 31 cicéros (ou 31 × 12 points Didot) valent presque exactement 140 mm (cette approximation était d’ailleurs employée sur les tables de montage lumineuses avant la généralisation de la PAO).
  • 189 pica (ou 189 × 12 points pica) valent presque exactement 800 mm.

Multiples du point

Un cicéro, soit 172 d’un pied français équivaut à 12 points Didot. De nos jours, un pica, soit 172 de pied anglais moderne équivaut à 12 points DTP.

Références

  1. L. Ronner: Van Leerling tot Zetter, 1905, N.V.Drukkerij de Nieuwe Tijd, Amsterdam, chapitre 3, pag. 30
  2. L. Ronner: Van Leerling tot Zetter, 1905, N.V.Drukkerij "de Nieuwe Tijd", Amsterdam, chapitre 3, pag. 31

Voir aussi

Articles connexes