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Club Atlético Boca Juniors

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Club Atlético Boca Juniors

Généralités

Maillots

Domicile

Extérieur

Le Club Atlético Boca Juniors est un club omnisports argentin fondé le Modèle:Date sport. Basé dans le quartier populaire de La Boca à Buenos Aires, la capitale argentine, le club est notamment connu pour les succès de sa section de football, très populaire en Argentine[1], qui dispute le championnat d'Argentine dont elle n’a pas quitté l’élite depuis son accession en 1913.

L’équipe évolue dans un stade surnommé la Bombonera (en français : « la boîte de chocolats »). Ses nombreux trophées et sa popularité lui valent d'apparaître au douzième rang du Classement mondial des clubs du XXe siècle établi par la FIFA en 2000. Depuis sa victoire dans la Recopa Sudamericana en 2008, Boca est l'équipe ayant remporté le plus de titres internationaux au monde avec 18 titres, ex-æquo avec le Milan AC. Parmi ces titres, on compte six Copa Libertadores et trois Coupes intercontinentales. Boca Juniors a également remporté à vingt-trois reprises le championnat d'Argentine.

Une rivalité féroce oppose Boca Juniors à River Plate, l'autre grand club de Buenos Aires. Boca est traditionnellement considéré comme le club du peuple, alors que River est historiquement plus proche de la bourgeoisie. La rencontre de ces deux équipes, sommet du football argentin, est connu comme le Superclásico[2].

Par ailleurs, le club omnisports comprend notamment une section professionnelle de basket-ball et une équipe de futsal.

Repères historiques

Fondation

L'équipe de Boca en 1906.

Boca Juniors est fondé le Modèle:Date sport par des immigrés génois (Esteban Baglietto, premier président, Alfredo Scarpatti, Santiago Sana et les frères Juan et Teodoro Farenga) dans le quartier populaire de La Boca de Buenos Aires[1], dont il tire son nom. Le terme Juniors est une référence aux racines britanniques de l'introduction du football dans le pays[3].

Le club doit à l'origine de ses fondateurs son surnom : Xeneize signifie en effet « Génois » dans le dialecte de la ville italienne[4].

Le premier terrain officiel de Boca Juniors se trouve à Independencia Sud. Le club dispute son premier match le contre Mariano Moreno (victoire 4-0)[3], et sa première rencontre internationale le contre les Uruguayens de Universal Montevideo.

Le club évolue alors en rose puis en blanc et bleu, sans que ces couleurs ne provoquent l'enthousiasme des sympathisants de plus en plus nombreux du club. En 1907, Juan Brichetto, qui travaille au port de La Boca, aperçoit les couleurs du pavillon d'un navire suédois et propose à ses camarades d'adopter les couleurs bleu et or[1]. Boca Juniors adopte un maillot bleu barré d'une diagonale jaune, remplacée par une bande horizontale en 1913[3].

La compétition amateure (1908-1930)

L'équipe de Boca en 1908, avec le maillot à diagonale.

Boca Juniors fait ses débuts officiels en 1908, alors qu’il intègre la seconde division du championnat de l’Argentine Football Association (AFA). Le premier match s’achève par une victoire sur Belgrano (3-1)[3]. Les Xeneizes à la première place de leur poule de huit équipes, mais sont battus en demi-finale du tournoi de promotion par le Racing Club (1-0). Deux ans plus tard, le scénario se répète avec une nouvelle défaite contre le Racing (1-2) en demi-finale.

Il faut attendre 1913 pour voir Boca obtenir sa promotion dans l’élite, grâce à l’élargissement de la première division de six à quinze équipes[5]. À cette époque, le club cherche un nouveau terrain permettant d’accueillir plus de spectateurs, et croit en trouver un près des dépôts de charbon du port de Wilde, au sud de Buenos Aires. Mais les supporters ne suivent pas et en 1916 le club retourne à la Boca[3].

Alors que le club s’est installé parmi l’élite, l’année 1919 voit le football argentin se diviser en cours de saison. Certains des meilleurs clubs du pays, parmi lesquels le Racing Club, multiple champion en titre, et River Plate, créent l’Asociación Amateurs de Football, une fédération dissidente. Le championnat AFA reprend à zéro avec six équipes, sur lesquelles Boca Juniors, qui compte notamment dans ses rangs les internationaux Américo Tesoriere et Pedro Calomino, prend largement le dessus[6]. Les Xeneizes remportent ainsi leur deux premiers titres nationaux en 1919 et 1920[7].

L’équipe de Boca en tournée en 1925.

En 1923, le club remporte un troisième titre à l’issue d’une finale en quatre matchs (aller-retour puis deux matchs d’appui) face à Huracán[8], avant de faire le doublé en remportant 18 de ses 19 matchs lors de l’édition 1924[9] et d’entamer une tournée européenne l’année suivante, en Espagne, en France et en Allemagne. Le club de Buenos Aires remporte quinze de ses dix-neufs rencontres, notamment contre le Real Madrid, le Celta de Vigo et Deportivo La Corogne.

À son retour en 1926, Boca Juniors poursuit son écrasante domination sur son championnat[10], avant que les deux fédérations concurrentes ne parviennent finalement à un accord de réunification. Le club est alors invité à disputer une finale nationale face à Independiente, champion de l’AAF, en mars 1927 mais celle-ci se termine sur un score nul. Le démarrage de la saison suivante, dont la première division réunit pas moins de 34 équipes, ne laisse pas le temps aux deux champions d’organiser une nouvelle confrontation[11].

Boca Juniors termine les trois saisons suivantes à la deuxième place, battu d’un point en 1927 et 1928 ou de justesse en finale (1-2) en 1929. Un sixième et dernier titre amateur est finalement remporté en 1930, officialisé par une victoire sur Atlanta (4-1) à deux journées de la fin.

Bas et hauts en championnat d’Argentine (1931-1976)

En 1931, la compétition devient professionnelle. Boca Juniors joue son premier match de l’année contre Chacarita Juniors le , et remporte la première édition de la nouvelle compétition[12]. Quatre ans plus tard, Boca est le premier club à parvenir à enlever le titre deux saisons d’affilée (1934 et 1935).

Champions d'Argentine en 1940.

Les années 1940 s’ouvrent avec l’inauguration, le 25 mai, du nouveau stade du club : La Bombonera. Dans son nouvel écrin, l’équipe conquiert trois nouveaux titres de champion en 1940, 1943 et 1944, grâce notamment à ses stars Ernesto Lazzatti, Mario Boyé et Natalio Pescia[3].

Pourtant en 1949 le club passe tout prêt de la relégation et ne sauve sa place qu’après une victoire en match d’appui face à Lanus. Le club connaît encore des heures difficiles et ne remporte qu’un seul championnat dans les années 1950 (en 1954, porté par le talent de son milieu de terrain international Pepino José Borello[3]), laissant les premiers rôles à River Plate et au Racing Club.

Tour d'honneur après le titre de 1969.

Le 9 décembre 1962, le club clôt cette période difficile en battant les rivaux de River Plate à la Bombonera (1-0) lors d’un match décisif dans la conquête du titre de champion 1962. Qualifiés à ce titre pour la première fois en Copa Libertadores, les Xeneizes éliminent les Uruguayens de Peñarol, doubles vainqueurs en 1960 et 1961, et ne s’inclinent qu’en finale de la compétition face au Santos FC de Pelé. Deuxième cette saison-là en championnat, Boca Juniors remporte deux nouveaux titres les deux années suivantes. Le titre de 1965 est particulièrement savoureux puisqu’il est obtenu face à River Plate après match d’appui[3].

En 1969, Boca remporte la première, et unique, édition de la Coupe d’Argentine face à Atlanta (3-1 ; 1-0)[13] avant d’enlever quelques mois plus tard le championnat Nacional. Cette décennie dorée s'achève sur un dernier titre de champion Nacional en 1970, officialisé au Monumental, la pelouse de River Plate, face à Rosario Central[3].

L'ère Lorenzo (1976-1979)

En 1976, le club n'a plus rien gagné depuis six ans, malgré l'émergence de joueurs talentueux (Osvaldo Potente, Marcelo Trobbiani, Alberto Tarantini ou encore Enzo Ferrero (en))[3]. Cette année-là, le président Armando fait appel à Juan Carlos Lorenzo, dit Toto. L'ancien joueur de Boca et sélectionneur national argentin s'inspire des méthodes d'Helenio Herrera - en exigeant notamment un entraînement physique très poussé[14] - qui portent rapidement leurs fruits puisque les coéquipiers du capitaine Roberto Mouzo remportent les championnats Metropolitano et Nacional dès la première saison du nouvel entraîneur, battant en finale les rivaux de River Plate (1-0)[15].

Imposant à l'adversaire un pressing intense et un jeu simple et direct, l'équipe aborde la Copa Libertadores 1977 avec l'ambition de la remporter pour la première fois. Disposant notamment de River Plate, Peñarol et du Deportivo Cali, ils défient en finale les Brésiliens de Cruzeiro, champion en titre. Vainqueurs puis vaincues sur le même score (1-0), les deux équipes doivent se départager aux tirs au but à l'issue d'un match d'appui terminé sur un score vierge[16]. Hugo Gatti arrête le dernier tir et offre la victoire aux Argentins[14].

Fichier:Boca1977Intercontinental.JPG
Boca en Coupe intercontinentale 1977.

Dominé en championnat, Boca Juniors dispute en mars 1978 le match aller de la Coupe intercontinentale 1977 face aux Allemands du Borussia Mönchengladbach, qui se termine sur un match nul (2-2)[17]. Pourtant quelques mois plus tard, le club voit la Coupe du monde de football de 1978 se disputer dans son pays sans qu'aucun match ne soit organisé dans son stade ni qu'aucun de ses joueurs ne soit sélectionné dans l’équipe d'Argentine qui enlève la compétition[14]. L'origine populaire du club, qui plaît modérément aux militaires au pouvoir dans le pays, explique selon certains cette forme de boycott[14].

Le match retour de la Coupe intercontinentale est organisé en août. Alors que l'équipe argentine est donnée perdante par les observateurs, elle marque trois buts en première mi-temps et l'emporte largement (0-3)[17]. Quelques mois plus tard, qualifié en tant que tenant du titre pour la Copa Libertadores 1978, Boca Juniors écrase la compétition, dominant notamment River au stade Monumental (0-2), puis les Colombiens du Deportivo Cali en finale (0-0, puis 4-0 en Argentine)[18].

Dominé de nouveau sur la scène domestique, Boca accède une troisième fois d'affilée en finale de la Copa Libertadores en 1979, en dominant notamment les champions argentins d'Independiente, mais s'y incline cette fois face aux Paraguayens de Club Olimpia[18]. C'est la fin du cycle Lorenzo, qui quitte le club cette année-là[14].

Les années 1980-1990

Fichier:Boca diego retro.jpg
Maradona champion avec Boca en 1981.

En 1981, le club reçoit le renfort de Diego Maradona, meilleur buteur du championnat les deux années précédents sous le maillot d'Argentinos Juniors. Le jeune meneur de jeu offre au club son quinzième titre de champion lors du Metropolitano 1981 avant d'être transféré pour un montant record au FC Barcelone, en Espagne.

Ce départ initie une période noire pour le club, qui connaît une grave crise financière. Le stade est temporairement fermé, et le club n'est sauvé de la faillite en 1986 que de justesse, grâce à l'action des dirigeants Antonio Alegre et Carlos Heller[3]. En 1989, le club remporte la deuxième édition de la Supercopa Sudamericana (face à Independiente) et termine à la seconde place du championnat, marquant ainsi la fin de ses difficultés. En 1992 Boca remporte le championnat Apertura, la Recopa et la Copa Master, puis la Copa Nicolas Leoz l'année suivante. Entre 1995 et 1997, Maradona, l'idole de tout le pays, vient terminer sa carrière déclinante dans son club de cœur.

L'ère Bianchi (depuis 1998)

En juillet 1998, après six années de disette, le président Mauricio Macri fait appel à l'entraîneur Carlos Bianchi. L’ancien buteur international argentin, qui s’est fait connaître comme entraîneur en remportant avec le modeste club de Vélez Sarsfield la Coupe intercontinentale en 1994, va mener le club à une période de succès exceptionnel.

Char en l'honneur de Carlos Bianchi.

Leader naturel capable de rassembler et motiver ses troupes, Bianchi bâtit une équipe solide dont les individualités restent au service du collectif[19],[20]. Boca Juniors retrouve vite le chemin du succès, au point de réaliser une série de 40 matches sans défaite[19] et de remporter les deux phases (Apertura et Clausura) du championnat 1998-1999, en ne concédant qu’une seule défaite en 38 journées. Qualifiés pour la Copa Libertadores 2000, les Xeneizes éliminent River Plate puis le Club América, avant d’arracher le trophée aux Brésiliens de Palmeiras, tenants du titre, aux tirs au but (2-2, 0-0, 4-2 tab). C’est la troisième victoire du club dans la compétition. Invités à affronter le Real Madrid CF de Raúl, Luis Figo et Roberto Carlos à Tokyo en Coupe intercontinentale, les hommes de Bianchi l’emportent grâce à deux buts de Martín Palermo en tout début de match (2-1) et à la vista de Juan Román Riquelme[19].

Qualifié pour la Copa Libertadores 2001 en tant que tenant du titre, Boca remporte préalablement un 19e titre de champion d’Argentine avec le tournoi d’ouverture 2000-2001. Après avoir éliminé les Brésiliens de Vasco da Gama puis de Palmeiras (2-2, 2-2, 3-2 tab), les Argentins conservent leur titre continental face aux Mexicains de Cruz Azul aux tirs au but (1-1, 1-3 tab). Opposé cette fois aux Allemands du Bayern Munich en Coupe intercontinentale, Boca est battu 1 but à 0 après prolongation. L’entraîneur annonce son départ dans la foulée, agacé notamment par le départ de plusieurs joueurs majeurs.

Après la pige de Tabárez, le « Vice-roi » Bianchi revient aux manettes en janvier 2003[20]. Au printemps, le club aborde la Copa Libertadores 2003 avec ambition. Porté par le talent du jeune Carlos Tévez, Boca dispose des Chiliens de Cobreloa en quart, avant d’écraser l’América de Cali (6-0 sur les deux matchs) puis les Brésiliens du Santos FC en finale (5-1 en score cumulé), dans un remake de la finale de 1963. Dans la foulée, le club remporte un nouveau titre de champion d’Argentine avec son entraîneur fétiche lors du tournoi d’ouverture 2003-2004, et sa deuxième Coupe intercontinentale face au Milan AC, aux tirs au but, après une grande performance de son gardien de but Abbondanzieri[20].

Fichier:Palermo-Palacio-2006.jpg
Palermo, meilleur buteur de l'histoire du club, et Palacio, en 2006.

Moins dominateurs au printemps, les Boquenses atteignent pourtant de nouveau la finale de la Copa Libertadores en 2004, grâce à deux qualifications aux tirs au but face aux Brésiliens de l’AD São Caetano puis face à River Plate. Opposés au Once Caldas, champions de Colombie, ils perdent finalement le match lors de la séance fatidique qui leur avait tant réussi ces dernières saisons, sans parvenir à inscrire le moindre tir. Bianchi démissionne après ce revers « pour le bien du club ». Sous l'ère Bianchi, le club aura remporté neuf titres, tous majeurs : quatre championnats, trois Copa Libertadores et deux Coupes intercontinentales.

Le club fête le son Xentenaire (en référence au terme xeneize), durant lequel 50 000 supporters se retrouvent pour une gigantesque fête, parmi lesquels l'un des joueurs emblématiques du club Diego Maradona. Quelques semaines plus tard, le club entame sous la direction d’Alfio Basile le championnat 2005-2006, dont il remporte les deux tournois. Début 2007, c’est avec Miguel Angel Russo à leur tête que les coéquipiers de Riquelme et Palermo (tous deux de retour après des passages en Europe) remportent la Copa Libertadores pour la sixième fois (à une seule unité du record tenu par Independiente), en ne laissant aucune chance aux Brésiliens de Grêmio en finale (5-0 sur les deux matchs).

Un an et demi plus tard, Boca Juniors fête son 23e titre de champion sous la direction de Carlos Ischia, confirmant ainsi le club au deuxième rang des clubs les plus titrés du pays, assez loin cependant derrière les rivaux de River Plate. L’ancien adjoint de Bianchi avait mené auparavant le club à sa troisième Recopa Sudamericana depuis 2005. Quelques mois plus tard, l'IFFHS classe le club Xeneize au premier rang des clubs d'Amérique du Sud pour la décennie 2000-2010[21].

Palmarès

Fichier:Suñé y la Copa Intercontinental.jpg
Rubén Suñé soulevant la Coupe intercontinentale 1977.

Depuis sa victoire dans la Recopa Sudamericana en 2008, Boca Juniors est le club ayant remporté le plus de titres internationaux au monde avec 18 titres, ex-æquo avec les Italiens du Milan AC[22]. Le club devance à cette date le Real Madrid et le CA Independiente (15 titres). Parmi ces titres, le club compte six trophées de Copa Libertadores et trois fois la Coupe intercontinentale.

Boca a également remporté à 23 reprises le championnat d'Argentine, ce qui en fait le deuxième club le plus titré derrière River Plate.

Ces différents trophées lui valent d’apparaître au sixième rang du classement des clubs sud-américains du XXe siècle selon l’IFFHS. Boca Juniors est classé par ailleurs 12e au Classement des clubs du XXe siècle selon un sondage réalisé par la FIFA en 2000 auprès des lecteurs de son magazine.

Pour une période plus récente, Boca apparaît au quinzième rang mondial (et au deuxième rang continental) du All-Time Club World Ranking réalisé sur la période 1991-2009 par l’IFFHS[23], qui a élevé fin 2010 Boca au rang de « meilleur Club d'Amérique du Sud de la 1ère Décennie du 21e Siècle (2001-2010) », devant le São Paulo FC et River Plate[24].

Palmarès du club en compétitions officielles
Compétitions nationales Compétitions internationales
Compétitions actuelles
Anciennes compétitions
  • Championnat d'Argentine amateur (7)
    • Champion : 1919, 1920, 1923, 1924, Copa de Honor 1925, 1926, 1930.
Compétitions actuelles
Anciennes compétitions

Identité du club

Surnoms

Les membres de Boca sont surnommés los Xeneizes (en français : « les Génois »), en référence à la ville d’origine des immigrants italiens fondateurs du club au début du XXe siècle[4], ou los Boquenses, du nom de la Boca, le quartier du club.

Par ailleurs, les supporters des clubs rivaux de Boca ont rapidement surnommés ceux de Boca los Bosteros (qu'on pourrait traduire en « manieurs de crottin »), parce que leur terrain de jeu (où sera construit la Bombonera) se trouve sur le lieu d’une ancienne usine de briques produites avec du crottin de cheval[25]. D’abord injurieux, le surnom est aujourd’hui repris par les supporters de Boca eux-mêmes.

Couleurs

Maillot
depuis 1913

Le club évolue initialement en rose puis en blanc et bleu. En 1907, Juan Brichetto, qui travaille au port de La Boca, aperçoit les couleurs du pavillon d'un navire suédois et propose à ses camarades d'adopter les couleurs bleu et or[1]. Boca Juniors adopte un maillot bleu barré d'une diagonale jaune, remplacée par une bande horizontale en 1913[3]. Ces couleurs sont celles du club depuis lors.

La liste des tous les maillots originaux est visible sur le site officiel du club[26].

Modèle:Message galerie

À partir de 1979, le maillot de Boca est produit par l'équipementier allemand Adidas, remplacé en 1993 par l'argentin Olan. Depuis 1996, le maillot est réalisé par l'américain Nike.

Emblèmes

Le club a utilisé différents emblèmes au cours de son histoire. Généralement, ils ont pour point commun d'avoir une forme de blason bleu, barré parfois d'une ligne jaune, sur lequel est écrit le nom du club (« CA BOCA JUNIORS », ou plus récemment « CABJ »). En 1970, des étoiles sont ajoutés au fond du blason, leur nombre (30 initialement, 50 aujourd'hui) rappelant le nombre de titres au palmarès du club[27].

Hymne

«Boca es nuestro grito de amor.
Boca nunca teme a luchar,
Boca es entusiasmo y valor,
Boca Juniors... a triunfar...»

Refrain de l'hymne de Boca Juniors

Le club dispose d'un hymne officiel, La Marcha oficial de Boca Juniors, œuvre de l'écrivain Jesús Fernández Blanco (paroles) et d'Italo Goyeche (musique)[28]. Il est écrit en 1926 sur l'initiative de Victoriano Caffarena, un supporter emblématique du club ayant participé à la tournée européenne de 1925.

L'hymne est joué pour la première fois en juillet 1928, au retour à Buenos Aires de la sélection argentine de football, médaillée d'argent aux Jeux olympiques d'Amsterdam en 1928, dont quatre joueurs étaient de Boca (Ludovico Bidoglio, Segundo Médici, Roberto Cherro et Domingo Tarasconi)[29]

Infrastructures

La Bombonera

Adresses successives
du terrain de Boca Juniors
  • Dársena Sud : 1905-1907
  • Isla Demarchi : 1908–1912
  • Wilde : 1914–1915
  • Brins y Sengüel : 1916–1924
  • Brandsen : depuis 1924
Vue intérieure de la Bombonera.

Boca Juniors a connu plusieurs locations avant de s’installer pour de bon à Brandsen, où se trouve son stade actuel. Le premier terrain du club est à Dársena Sur, mais l’équipe doit déménager à Isla Demarchi quand elle s’inscrit en championnat officiel. En 1914, devant le succès de l'équipe, les dirigeants décident de quitter le quartier de la Boca pour Wilde (en), dans la banlieue sud de Buenos Aires. Mais les affluences en chute et les résultats médiocres conduisent le club à faire machine arrière.

Le 25 mai 1916, Boca officialise son retour dans son quartier d'origine en inaugurant son nouveau stade, situé au croisement des Calle Ministro Brin et Calle Senguel. Ils y évoluent jusqu’en 1924, année où ils s’installent au croisement des Calle Brandsen et Calle Del Crucero.

À l'initiative du président Camilo Cichero, le club y fait construire un nouveau stade à partir de 1938 sous la direction de José L. Delpini, dans le but de répondre aux besoins grandissants d’accueil de spectateurs. Pendant les travaux, les Xeneizes doivent emprunter l'Estadio Ricardo Etcheverry appartenant à l'équipe de Ferrocarril Oeste.

Le nouveau stade est inauguré le 25 mai 1940. Il comprend initialement deux étages de gradins, avant qu’un troisième niveau ne soit ajouté en 1953 (en même temps que l’éclairage électrique), ce qui lui vaudra le surnom de la Bombonera (en français : « bonbonnière »). Alors que trois des quatre côtés du stade sont composés de tribunes traditionnelles arrondies, une des tribunes latérales, coincée entre le terrain et la rue, reste largement inachevée jusqu’en 1996, quand de nouveaux balcons et loges sont édifiés, grâce à une structure métallique verticale. Sa configuration et la passion des supporters font que la Bombonera est réputée pour les vibrations des tribunes, qui se ressentent sensiblement lorsque les supporters se mettent à sauter en rythme. Une expression consacrée veut que ‘’la Bombonera no tiembla, late’’ (en français : « La Bombonera ne tremble pas, elle bat [comme un coeur] »)[30].

Le stade - rebaptisé officiellement Estadio Alberto J. Armando, du nom d’un des présidents emblématiques de l’histoire du club, en 2000 - a une capacité de 49 000 places, contre plus de 57 000 à la fin des années 1990.

Pendant son mandat, dans les années 1960-1970, le président Alberto Armando avait développé le projet de faire construire un nouveau stade de 140 000 places, la Ciudad Deportiva, qui ne verra finalement pas le jour pour des raisons financières.

La Casa Amarilla

Le centre d'entraînement de Boca Juniors est connu comme la Casa Amarilla (en français : « la maison jaune »)[31]. Il se trouve à proximité de la Bombonera, au coeur du quartier de la Boca, ce qui explique sa taille modeste : trois terrains, dont un synthétique, et un bâtiment principal où se trouve les vestiaires, une salle de musculation, le centre médico-sportif et une salle de conférence[32].

On y trouve également le centre de formation. Inauguré en 1997, ce dernier accueille environ 200 jeunes de 14 à 19 ans, dont 80 sont hébergés au centre, dans l'auberge[33]. La formation insiste sur les qualités traditionnelles des footballeurs argentins : agressivité, engagement, intensité et rythme[33].

Aspects économiques

Statut

Boca Juniors, comme la plupart des clubs sud-américains, est une associations à but non lucratif, à la différences des sociétés anonymes que sont devenus les clubs européens. Ce statut, associé à la faiblesse économique de ces pays, touchés par une crise important dans les années 2000, explique en partie le sous-développement économique de ses clubs[34].

Aspects financiers

Avec son rival de River Plate, Boca Juniors domine financièrement le championnat d'Argentine[34]. En 2009, le budget du club est d'environ 33 millions d'euros[35], dont classiquement un tiers provient des droits de télévision et un tiers des ventes de joueurs. Entre 1996 et 2006, Boca Juniors a cédé plus de trente joueurs, essentiellement vers des clubs européens, pour un montant d'environ 180 millions de dollars[34]. Ce niveau de montant s'approche des budgets les plus importants du continent américain, que ce soit les clubs brésiliens (Corinthians, São Paulo FC, etc.) ou les autres (Chivas de Guadalajara, Liga de Quito…), mais reste assez éloigné de ce qui se pratique au plus haut niveau européen.

De fait le football argentin se distingue par une certaine faiblesse économique et un fort endettement. La dette du club se monte ainsi en 2010 à 97,6 millions de pesos, en baisse d'un quart par rapport à l'année précédente[36], soit environ 50% de son budget annuel.

Par ailleurs, comme c’est généralement le cas en Amérique du Sud, le club est propriétaire de son stade[34] et de ses installations.

Sponsors

En 1983, le maillot du club affiche un premier sponsor principal : Vinos Maravilla, puis l'américain Dekalb ; de 1985 à 1989, le fabricant de pneumatique argentin Fate, puis le constructeur automobile Fiat italien jusqu'en 1992, le groupe agro-alimentaire Parmalat jusqu'en 1995 ; de 1996 à 2002, la brasserie argentine Quilmes, puis l'américain Pepsi pendant deux ans ; de 2005 à 2009, Megatone, une chaîne argentine de magasins d'électroniques ; et depuis, le coréen LG Group.

Personnalités

Présidents

Fichier:Alberto Armando.JPG
Alberto Armando en 1971.

En octobre 2008, suite au décès de Pedro Pompilio, Jorge Amor Ameal termine le mandat de quatre ans de son prédecesseur et devient ainsi le 28e président de l'histoire du club[37], le premier étant Esteban Baglietto, l'un des membres fondateurs[38].

Parmi les présidents notables :

  • Camilo Cichero (1937-1938) a lancé la construction de la Bombonera, qui portera longtemps officiellement son nom ;
  • Alberto Armando (1954-1955, 1960-1980) a oeuvré à la modernisation et au développement du club, en faisant notamment l'acquisition de La Candela qui restera le centre d'entraînement du club jusqu'en 1991. Malgré l'échec de la construction du très grand stade (la Ciudad Deportiva) qu'il souhaitait faire construire, son mandat se termine avec l'apothéose sportive connue avec l'entraîneur Juan Carlos Lorenzo ;
  • Mauricio Macri (1996-2008), il modernise le stade qu'il rebaptise Alberto Armando (dont il était un proche), et connaît des résultats sportifs exceptionnels avec l'entraîneur Carlos Bianchi. La popularité acquise comme président de Boca Juniors l'aidera à se faire élire par la suite député puis maire de Buenos Aires.

Entraîneurs du club

Juan Carlos Lorenzo pendant un match.

Comme la majorité des clubs sud-américains, Boca Juniors se distingue par l’instabilité chronique de son poste d’entraîneur, dont le titulaire reste très rarement en poste plus de deux ans.

Deux des entraîneurs qui échappent à la règle sont également ceux à avoir remporté le plus de titres avec le club de Buenos Aires : Juan Carlos Lorenzo, qui mène le club à sa première Coupe intercontinentale, entre 1976 et 1979, et Carlos Bianchi, vainqueurs de neuf titres majeures en deux périodes, de 1998 à 2001 puis de janvier 2003 à décembre 2004. Sur le podium des entraineurs les plus titrés figure Alfio Basile, avec cinq trophées glanés entre 2005 et 2006.

Tous les entraîneurs de talent n'ont cependant pas connu le succès à Boca, comme le montre les passages des Alfredo di Stéfano, César Luis Menotti et autres Oscar Tabárez.

L'historique complet des entraîneurs est le suivant[39] :

Entraîneurs du CA Boca Juniors

Joueurs emblématiques

Joueurs comptant le plus de matchs
Joueurs Période Matchs
Drapeau de l'Argentine Roberto Mouzo 1971-1984 426
Drapeau de l'Argentine Hugo Gatti (G) 1976-1988 417
Drapeau de l'Argentine Silvio Marzolini 1960-1972 407
Drapeau de la Colombie Navarro Montoya (G) 1988-1996 400
Drapeau de l'Argentine Martín Palermo 1997-2001;
2004-2011
394 *
Drapeau de l'Argentine Antonio Rattín 1956-1970 382
Drapeau de l'Argentine Ernesto Lazzatti 1934-1947 379
Drapeau de l'Argentine Rubén Suñé 1967-1972;
1976-1980
377
Drapeau de l'Argentine Natalio Pescia 1942-1956 365
Drapeau de l'Argentine Roberto Abbondanzieri (G) 1997-2006;
2009-2010
345
* encore en activité. Mis à jour le [40]
Varallo, buteur star des années 1930.
Natalio Agustín Pescia, dans les années 1950.
Fichier:Roberto mouzo.jpg
Mouzo, tenant du record de nombre de matchs joués pour Boca.

Sauf exception, les joueurs emblématiques de Boca Juniors sont argentins, et jouent généralement en attaque... C’est le cas par exemple de Pedro Calomino (1911-1913, 1915-1924), attaquant international et première véritable star du club de l’époque amateur qui, avec son coéquipier El Gloria Américo Tesorieri (1916-1921, 1922-1927)[41], gardien de but international, mène le club à ses premiers titres. Le rôle du buteur est repris dans les années 1920 par Domingo Tarasconi (1922-1932), auteur de 193 buts sous le maillot bleu et or et meilleur buteur des Jeux olympiques en 1928.

1931 marque l'avènement du professionnalisme. Boca Juniors remporte trois des cinq premiers championnats (1931, 1934 et 1935), grâce à sur une attaque redoutable composée de Roberto Cherro[42] et Francisco Varallo[43] (1931-1940), rejoints en 1932 par le Paraguayen Delfín Benítez Cáceres (107 buts en 162 matchs entre 1932 et 1939). Le premier, meilleur buteur du championnat en 1930 (37 buts) et auteur de 221 buts en 305 matchs officiels pour Boca, devient le meilleur buteur de l’histoire du club. Le second, auteur de 184 buts en 222 matchs, devient le meilleur buteur de l’histoire du club en matchs professionnels. Les deux records seront battus en 2009 par Martín Palermo.

Trois titres de champion sont remportés en 1940, 1943 et 1944. Les stars boquenses sont les fidèles milieux de terrain Ernesto Lazzatti (1934-1947) et Natalio Agustín Pescia (1942-1956)[44], futur candidat malheureux à la présidence du club, et les attaquants Jaime Sarlanga (128 buts entre 1940 et 1948), Severino Varela, international uruguayen venu du CA Peñarol de 1943 à 1945, et El Atómico Mario Boyé[1]. Formé au club, ce dernier joue neuf saisons à Boca avant d’être transféré au Genoa CFC en 1949, en Italie. Revenu en Argentine en 1950, il termine sa carrière à Boca en 1955 où il marque les derniers de ses 123 buts pour le club. En 1954, Lazzatti prend en charge la direction de l’équipe qu'il mène au titre de champion.

Après un période difficile, le renouveau sportif connu entre 1962 et 1970 est notamment le fait de quelques joueurs importants, tous internationaux : le milieu de terrain défensif Antonio Rattín[1], qui réalise toute sa carrière (1956-1970) à Boca avant d'en devenir l'entraîneur en 1980, le gardien de but Antonio Roma[1] (1960-1972) et le défenseur Silvio Marzolini[1] (1960-1972), recrutés en même temps du Ferro Carril Oeste, puis les attaquants Alfredo Rojas[1] (1964–1968) et Ángel Clemente Rojas[1] (1963-1971).

À son arrivée en 1976, l'entraîneur Juan Carlos Lorenzo trouve un groupe qui n'a rien gagné depuis six ans. Se basant sur des joueurs cadres, il construit une équipe solidaire autour des défenseurs Roberto Mouzo[1] (1971-1984), tenant du record de nombre de matchs joués avec Boca (426), et Vicente Pernía[1] (1973-1981), renforcée par le retour du milieu de terrain Rubén Suñé[17], formé au club (1967-1972, 1976-1980) et par le recrutement de plusieurs joueurs majeurs : le gardien de but Hugo Gatti[1] (1976-1988), le défenseur d'Indepediente Francisco Sá[17] (1976-1981), le milieu Mario Zanabria[17], qui deviendra l'entraîneur quelques années plus tard, ou encore le buteur Ernesto Mastrángelo[17]. L'équipe remporte deux Copa Libertadores et la première Coupe intercontinentale du club.

Palermo, meilleur buteur de l'histoire du club.

En 1981, les dirigeants recrutent pour une fortune le génial meneur de jeu Diego Maradona[1]. Meilleur buteur et élu en fin de saison meilleur joueur argentin, il illumine le jeu de l'équipe Xeneize qu'il mène au titre de champion en 1981. Ses performances conduisent à son transfert au FC Barcelone pour un montant record à l'été 1982. Supporter de Boca, Maradona viendra terminer sa carrière au club entre 1995 et 1997, aux côtés de son ami Claudio Caniggia. Entre temps, le jeune buteur Gabriel Batistuta[1] (1989-1991) y a montré son talent avant de partir en Europe réaliser une grande carrière.

Quand l'entraîneur Carlos Bianchi arrive en 1998, le club reste sur un longue période d'insuccès. Autour du jeune meneur de jeu Juan Román Riquelme[1] (1996-2002, 2007-) et des attaquants Guillermo Barros Schelotto[1] (1997-2007) et Martín Palermo[1] (1997-2000, 2004-2011), meilleur buteur de l’histoire du club (avec 230 buts au 15 avril 2011), remplacé un temps par El Apache Carlos Tévez (2001-2005)[20], il construit une équipe brillante qui remporte neuf titres majeurs en cinq ans, dont la Coupe intercontinentale à deux reprises (2000 et 2003). Leurs coéquipiers majeurs sont le gardien de but Roberto Abbondanzieri (1997-2006), les défenseurs Hugo Ibarra (1998-2001; 2002-2003; 2007-2010), Nicolás Burdisso (1999–2004), le Chilien Cristian Traverso (en) (1997–2002 ; 2004-2005) et le capitaine colombien Jorge Bermúdez (1997-2001), le milieu défensif Sebastián Battaglia (1998-2003; 2005-2011) ou encore l'attaquant Marcelo Delgado (2000–2003, 2005-2006).

Effectif actuel (2011)

Nat. Poste Nom du joueur
1 Drapeau de l'Argentine G Javier Hernán García
2 Drapeau de l'Argentine D Christian Cellay (es)
3 Drapeau de l'Argentine D Clemente Rodríguez
4 Drapeau de l'Argentine D José María Calvo (es)
5 Drapeau de l'Argentine M Sebastián Battaglia
6 Drapeau de l'Argentine D Matías Caruzzo (es)
7 Drapeau de l'Argentine A Pablo Mouche
8 Drapeau de l'Argentine M Diego Rivero (es)
9 Drapeau de l'Argentine A Martín Palermo (Capitaine cap.)
10 Drapeau de l'Argentine M Juan Román Riquelme
11 Drapeau de l'Argentine M Walter Erviti (es)
12 Drapeau de l'Argentine G Maximiliano Scapparoni (es)
13 Drapeau de l'Argentine D Juan Manuel Insaurralde
14 Drapeau de l'Argentine A Ricardo Noir (es)
15 Drapeau de l'Argentine M Nicolás Colazo (es)
16 Drapeau de l'Argentine M Leandro Somoza
No. Nat. Position Nom du joueur
17 Drapeau de l'Argentine M Juan Sánchez Miño (es)
18 Drapeau de l'Argentine D Fabián Monzón
19 Drapeau de l'Argentine D Enzo Ruiz (es)
20 Drapeau de l'Argentine G Cristian Lucchetti (es)
21 Drapeau de l'Argentine M Cristian Manuel Chávez (es)
22 Drapeau de l'Argentine M Cristian Erbes (es)
23 Drapeau de l'Argentine A Esteban Orfano (es)
24 Drapeau de l'Argentine A Sergio Araujo
25 Drapeau de l'Argentine G Sebastián D'Angelo (es)
26 Drapeau de l'Argentine D Gastón Sauro
27 Drapeau de l'Argentine A Lucas Viatri
28 Drapeau de l'Argentine M Jonathan Mazzola (es)
31 Drapeau de l'Argentine D David Achucarro (es)
32 Drapeau du Paraguay A Orlando Gaona Lugo
36 Drapeau de l'Argentine A Juan Martín Imbert (es)

Culture populaire

Supporters

Vue de la Bombonera au milieu des supporters
La 12 dans la La Bombonera

En 2005, le club revendique 56 300 socios[34], soit davantage que la capacité de son stade. La Bombonera est notamment réputée pour la ferveur des supporters, surnommés El 12 (en français : « le douzième ») : l’ambiance y est déchaînée et passionnée, comme rarement ailleurs[45]. Ce surnom date de la tournée du club en Europe en 1925, quand l'équipe argentine fut accompagnée et soutenue par un fan issu d'une famille aisée, Victoriano Caffarena, qui noua alors des liens avec les joueurs qui le surnommèrent El Jugador Número 12. Cette expression est généralisée à l'ensemble des supporters dans les années 1930 par le journaliste Pablo Rojas Paz dans un article publié par le journal Crítica, avant d'être officialisée par le club dans les années 1960, sous la présidence de Alberto J. Armando[46].

En fonction de ses résultats et du calendrier de la saison régulière, le club compte en moyenne entre 30 000 et 49 000 supporters de moyenne dans son stade (il en compte par exemple 43 000 en 2008 [47]), alors que les autres clubs du pays les plus suivis (Rosario Central, River Plate, Newell's Old Boys, Racing Club...) ne dépassent que rarement la barre des 35 000 spectateurs de moyenne. La passion pour Boca Juniors va si loin que les supporteurs peuvent être enterrés dans des cercueils spéciaux aux couleurs du club en bleu et or, dans un cimetière ouvert par le club suite aux désagréments provoqués par les fans qui jetaient les cendres de supporteurs décédés dans des sacs plastiques sur la pelouse pendant les matchs[45].

Pendant l'âge d'or du tango, les clubs sportifs ouvraient leurs terrains, de football, de basket-ball, aux danseurs, et en 1941, la piste de Boca Juniors fut capable d'accueillir 15 000 couples de danseurs de tango[48].

Popularité

Boca Juniors est traditionnellement considéré comme le club le plus populaire d'Argentine, comme l'illustre l'expression selon laquelle le club est soutenu par la mitad más uno (en français : « la moitié plus un »)[49] des supporters. Dans la réalité ce n'est pas le cas, puisque d'après les différentes études connues Boca est soutenu par 40% à 42% des Argentins, ce qui en fait malgré le club le plus soutenu du pays, devant River Plate (31 à 33%) et Independiente (environ 5%)[50],[51].

Une enquête datant de 2006 étude indique que le fait d'être supporter du club n'est pas forcément liée au lieu d'habitation, les proportions étant assez stables à travers le pays, mais plutôt à la classe sociale : Boca Juniors étant soutenu davantage parmi les pauvres et les travailleurs que parmi les classes sociales élevées, à l'inverse de River Plate[50].

Rivalités

Fichier:Carlos cambon boca.jpg
Scène du Superclásico en 1974.

Le Superclásico oppose Boca Juniors au CA River Plate, les deux équipes les plus populaires et les plus titrées d'Argentine. Leur confrontation est l'un des duels les plus célèbres du football mondial[2].

Les deux clubs ont été fondés à la même période dans le même quartier populaire de Buenos Aires, la Boca. En 1925, le déménagement de River Plate à Núñez, un quartier beaucoup plus huppé de la capitale argentine, le transforme en club des riches, comme le souligne leur surnom : Los Millonarios (en français : « les millionaires »)[52]. Proximité géographique, rivalité sportive et rivalité de classe ont depuis nourri la rivalité entre les deux institutions.

On estime que les deux clubs concentrent près de trois quart de tous les supporters de football du pays (environ 40% pour Boca Juniors et 30% pour River Plate)[53], preuve de l'importance du match dans la saison argentine. Leurs rencontres sont particulièrement réputées pour la passion des supporters des deux camps et les animations déployées à cette occasion. En 2004, le magazine anglais The Observer inscrit le Superclásico dans sa liste des cinquante expériences sportives à connaître avant de mourir[54].

Début 2011, 328 rencontres ont opposées les deux équipes depuis leur première confrontation en 1913, dont 187 en championnat d'Argentine depuis l'avénement du professionnalisme (68 victoires pour Boca, 62 pour River)[55].

Autres sections

Annexes

Notes et références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r « Boca Juniors », FIFA (consulté le )
  2. a et b « River Plate vs. Boca Juniors : un Superclásico sans frontière », FIFA (consulté le )
  3. a b c d e f g h i j k et l (en) « Boca Juniors club history », sur site officiel, Boca Juniors (consulté le )
  4. a et b « C’est quoi ton petit nom ? », FIFA (consulté le )
  5. (en) « Argentina - Clubs and List of Divisional Movements », RSSSF (consulté le )
  6. (en) « Argentina 1919 », RSSSF (consulté le )
  7. (en) « Argentina 1920 », RSSSF (consulté le )
  8. (en) « Argentina 1923 », RSSSF (consulté le )
  9. (en) « Argentina 1924 », RSSSF (consulté le )
  10. (en) « Argentina 1926 », RSSSF (consulté le )
  11. (en) « Argentina - List of Champions and Runners-Up », RSSSF (consulté le )
  12. (en) « Argentina 1931 », RSSSF (consulté le )
  13. (en) « Argentina - Copa Argentina - 1969 », RSSSF (consulté le )
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  15. (en) « Argentina 1976 », RSSSF (consulté le )
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  17. a b c d e et f « Coupe Intercontinentale 1977 », FIFA (consulté le )
  18. a et b (en) « Copa Libertadores de América 1978 », RSSSF (consulté le )
  19. a b et c « Coupe Intercontinentale 2000 », FIFA (consulté le )
  20. a b c et d « Coupe Intercontinentale 2003 », FIFA (consulté le )
  21. « Le meilleur Club d'Amérique du Sud de la 1ère Décennie du 21e Siècle (2001-2010) », IFFHS (consulté le )
  22. (en) EFE, « The South American press surrenders before Boca Juniors and its star, Riquelme », sur conmebol.com, (consulté le )
  23. « All-Time Club World Ranking (1.1.1991-31.12.2009) », IFFHS (consulté le )
  24. « Le meilleur Club d'Amérique du Sud de la 1ère Décennie du 21e Siècle (2001-2010) », IFFHS (consulté le )
  25. (es) « Origen del apodo "Bosteros" », sur aguante xeneise (consulté le )
  26. (es) « site officiel », sur site officiel
  27. (es) « Escudos », sur Carnaval Boquense (consulté le )
  28. (es) « Himno », sur bocampeonweb.com.ar (consulté le )
  29. (es) « Himno », CA Boca Juniors (consulté le )
  30. « Et le Pérou éteignit la Bombonera... », FIFA (consulté le )
  31. « La práctica de Boca en Casa Amarilla (photos) », Clarin (consulté le )
  32. [PDF] « Argentine, Le football argentin, Boca Juniors », Stages Isère Foot Vercors (consulté le )
  33. a et b [PDF] « L’auberge de la Casa Amarilla », Stages Isère Foot Vercors (consulté le )
  34. a b c d et e (es) [PDF] « Deloitte Latin American Football Money League 2006 », Deloitte
  35. (es) « Boca Juniors: aprobado el presupuesto. », sur esfutbol.net (consulté le )
  36. « Argentine : millions de dettes pour les grands », (consulté le )
  37. il est le 32e dans l'ordre mais Juan Briccetto, Santiago Sana, Emilio Meincke et Alberto Armando ont été nommé présidents à deux reprises
  38. (es) « Presidentes », sur Carnaval Boquense (consulté le )
  39. (es) « Directores técnicos », sur Carnaval Boquense (consulté le )
  40. (es) « Les joueurs ayant disputé le plus de matchs officiels (los jugadores que más partidos jugaron contra cualquier rival en Torneos Oficiales en cualquier condición en cualquier estadio) », sur historiadeboca.com.ar (consulté le )
  41. (es) « Américo Tesorieri », Fédération d'Argentine de football (consulté le )
  42. « Idolos De Boca », sur labombonera.com.ar (consulté le )
  43. « Varallo, buteur centenaire », FIFA (consulté le )
  44. (es) « Natalio Agustín Pescia », Fédération d'Argentine de football (consulté le )
  45. a et b Jonathan Franklin, « Le pays où il fait bon mourir », So Foot, no 43,‎ , p. 52-59
  46. (es) Dana, Fabio; Infanzón, Cristian. «El Jugador Número 12». Diario Olé, Buenos Aires, 26 novembre 2002
  47. « Apertura 2008 Home Average Attendance », sur Football LineUps (consulté le )
  48. Tangos, Jean-Luc Thomas, Éditions Solar
  49. (es) « La Mitad Más 1.com.ar (site de supporters) » (consulté le )
  50. a et b (es) [PDF] « Estudios sobre adhesiones a equipos de fútbol. Total país 2006 », Consultora Equis
  51. (es) « Los números de la pasión », Pagina 12 (consulté le )
  52. (en) « BBC Academy, famous football derbies », BBC (consulté le )
  53. (es) « La vidriera », La Nacion (consulté le )
  54. (en) « 50 sporting things you must do before you die », The Observer (consulté le )
  55. (en) « Superclásicos - Buenos Aires Derby », RSSSF (consulté le )

Liens externes

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Filmographie

  • (es) Boca Campeón Copa Libertadores 2007, Argentine, 2007, 90 minutes.


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