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Childebert II

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Childebert II
Illustration.
Tiers de sou de Childebert II (575-596). BnF, monnaies, médailles et antiques.
Titre
Roi des Francs (Austrasie)

(21 ans)
Prédécesseur Sigebert Ier
Successeur Thibert II
Roi des Francs (Bourgogne)

(4 ans)
Prédécesseur Gontran
Successeur Thierry II
Roi des Francs (Paris)

(4 ans)
Prédécesseur Gontran
Successeur Clotaire II
Biographie
Dynastie Mérovingiens
Date de naissance
Date de décès (à 25 ans)
Père Sigebert Ier
Mère Brunehaut
Conjoint Faileube
Enfants Thibert II
Thierry II
Theodila

Childebert II est un roi mérovingien, né le et mort entre le 2 et le [1], roi d’Austrasie de 575 à 596, et à partir de 592, roi de la Bourgogne et de l’Orléanais.

Généalogie

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Fils unique de Sigebert Ier et Brunehaut ; frère des princesses Ingonde et Chlodosuinde.

Époux de Faileube, une reine dont on ignore les origines[2], il eut pour enfants Thibert II et Thierry II, ainsi que la princesse Thidilane.

Childebert II règne sur l’Austrasie après l’assassinat de son père Sigebert Ier par deux esclaves de Frédégonde. Il a 5 ans quand Gundobald le ramène de Paris à Metz, la capitale de l’Austrasie, où il est reconnu roi. Son élévation au trône date du , bien qu’il fût roi quelques semaines avant (au moins avant le 8 décembre) ; cette attente se justifie par la volonté de faire coïncider l’élévation du nouveau roi avec l’importante fête religieuse de Noël[3].

Son « nutricius », nourricier, c'est-à-dire son tuteur, est Gogon, qui exerce le pouvoir jusqu'à sa mort en 581. Ensuite c'est l'évêque de Reims Egidius qui est au premier plan.

Ensuite, la mère de Childebert, la reine Brunehaut assuma l’essentiel du pouvoir jusqu’à sa mort. La majorité de Childebert fut proclamée une première fois en 585, puis lors du pacte d’Andelot en 587. Grâce à ce pacte, il hérita de la Bourgogne et de l’Orléanais, après avoir été adopté par son oncle, le roi Gontran.

Pratiquant une politique d’alliance avec les Byzantins contre les Lombards d’Italie, Childebert mena les dernières expéditions austrasiennes dans cette région. Il est aussi connu pour avoir profondément modifié la loi salique par un décret, dénommé Décrétion de Childebert.

Selon la Chronique de Frédégaire, les Warnes furent presque exterminés par Childebert II dans les années 590. Les survivants Warnes se sont réfugiés chez les Angles et les Lombards et d'autres peuples voisins de même religion et de même langue.

Gontran, roi de Bourgogne, devant Childebert II. Grandes Chroniques de France, XIVe siècle.

Avec Gontran, il autorise le moine irlandais saint Colomban à fonder l'abbaye de Luxeuil et deux autres monastères au cœur des Vosges et à travailler avec ses moines dans les différentes missions et fondations dans tous les royaumes Francs[4].

Pendant qu'il guerroie, la régente Brunehaut réorganise les institutions du royaume des Francs de son défunt mari. Elle rédige la décrétion de Childebert qui sera énoncé par son fils Childebert en 595 et apportera au royaume franc une organisation étatique et royale qui modifiera en profondeur les institutions médiévales.

Childebert II mourut empoisonné avec son épouse, en 596, à environ 26 ans. Ses deux fils Thibert II et Thierry II s’entredéchirèrent pour la succession, malgré l’influence de Brunehaut. Le premier lui succède en Austrasie alors que le second reçoit le royaume de Bourgogne et celui d’Orléans.

  1. Patrick van Kerrebrouck, La Préhistoire des Capétiens : 481-987, Villeneuve-d'Ascq, P. Van Kerrebrouck, , 545 p. (ISBN 2-9501509-3-4, lire en ligne).
  2. selon Christian Bouyer (Dictionnaire des Reines de France, Librairie Académique Perrin, 1992 (ISBN 2-262-00789-6), p. 63), elle est la fille de Léovigilde, roi des Wisigoths.
  3. Michel Chalon, « Aux origines de Saint-André : l’épitaphe de Casaria », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l’occasion du millénaire de la fondation de l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371) (ISBN 2-906162-54-X), p. 30-31.
  4. Jean Prieur, Hyacinthe Vulliez, Saints et saintes de Savoie, La Fontaine de Siloé, , 191 p. (ISBN 978-2-8420-6465-5, lire en ligne), p. 19-23 dédiée à Sainte Thècle et pp. 25 à 28 pour l'article consacré à Saint Gontran.

Articles connexes

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Liens externes

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