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Pioggiola

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Pioggiola
Pioggiola
Vue de Pioggiola.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Calvi
Intercommunalité Communauté de communes de l'Île-Rousse - Balagne
Maire
Mandat
Antone Casanova
2020-2026
Code postal 20259
Code commune 2B235
Démographie
Population
municipale
86 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 4,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 32′ 15″ nord, 8° 59′ 55″ est
Altitude 1 000 m
Min. 643 m
Max. 1 935 m
Superficie 18,59 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales L'Île-Rousse
Localisation
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Pioggiola
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Pioggiola
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Pioggiola

Pioggiola [pjɔdʒɔla] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Giussani.

Géographie

Situation

Avec Mausoléo, Olmi-Cappella et Vallica, Pioggiola est l'une des quatre communes de la piève de Giussani, une microrégion montagneuse de l'arrière-pays balanin située dans la partie septentrionale du parc naturel régional de Corse, au nord-ouest de l'île.

« Géographiquement, Giussani appartient à la côte intérieure[Note 1], puisque ses eaux vont se jeter dans la mer à l'est ; sa rivière, en effet, se jette dans le Golo à un endroit appelé Tarbo. La rivière de Giussani est appelée dans la montagne Tartaggine et dans la plaine Teggiatese ; elle sert de limite entre cette piève même, qui renferme sept villages, et celle de Caccia. »

— Mgr Agostino Giustiniani in Dialogo, traduction de l'abbé Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome I - 1888. p. 20

Communes limitrophes

Géologie et relief

Le San Parteo.

Pioggiola se situe dans la « Corse occidentale » ancienne, constituée pour l'essentiel de roches granitiques, où s'élèvent les plus hauts sommets de l'île, et qui constitue une véritable barrière entre les deux départements actuels. Cette partie de l'île est séparée de la « Corse orientale » où dominent les schistes, par une dépression centrale, un sillon étroit constitué pour l'essentiel de terrains sédimentaires secondaires et tertiaires qui coupe l'île du nord-ouest au sud-est, depuis l'Ostriconi jusqu'à Solenzara.

Avec une superficie de 18,59 km2, Pioggiola est la troisième des quatre communes du Giussani dont elle occupe la partie nord-ouest. Son territoire est une longue bande de terre orientée dans un axe SO - NE. Il se situe au nord du massif du monte Cinto, à l'adret de la partie septentrionale de la chaîne principale de l'île qui forme ici un vaste cirque montagneux, comprenant notamment le monte Padro sommet emblématique qui culmine à 2 393 mètres d'altitude. Le plus haut sommet communal est le San Parteo (1 680 m).

Limites territoriales

Les limites de son territoire sont définies depuis l'ouest par une ligne de crêtes partant de la bocca di Pozzi (1 729 m), remontant par le monte Grosso (1 937 m - Zilia), la cima Caselle (1 622 m - Feliceto), le San Parteo (1 680 m), le monte Tolu (133 m) jusqu'au nord de la bocca di a Battaglia (1 099 m). Les limites orientales descendent par la cima di Tornabue (1 285 m) jusqu'à la bocca di a Scoperta (959 m) presque en ligne droite, puis repartent vers l'ouest vers le ruisseau de San Parteo, suivent son cours jusqu'à sa confluence avec la rivière de Melaja ; tout le cours supérieur de la rivière sépare Pioggiola de la commune de Mausoléo, déterminant à la fois les limites septentrionales de la forêt de Tartagine-Melaja.

Hydrographie

Pont de Melaja de la route D 963.

La rivière de Melaja[1] est le principal cours d'eau de la commune. Longue de 8,2 km, elle est un affluent de la Tartagine.

Le ruisseau de Forcili (autres toponymes ruisseau de Francioni, ruisseau d'Alzello, ruisseau de Sardi)[2], qui porte en amont le nom de ruisseau de Sardi, prend naissance sur le territoire communal, au flanc du San Parteo. Il est un autre affluent de la Tartagine.

Climat et végétation

Maison forestière de Tartagine.

Pioggiola est une commune de montagne, à une altitude moyenne de 1 000 m. Protégée par un haut rideau montagneux des forts courants d'ouest qui balayent la Balagne, la commune est "verte" et fraîche l'été. L'hiver, l'alentour du village qui est composé essentiellement d'arbres à feuillage caduc, le décor est totalement différent. Il neige plusieurs fois et le manteau neigeux se maintient durant plusieurs semaines sur les hauteurs. La couverture végétale est surtout constituée de forêts, longtemps épargnées des grands incendies hormis celui de l'automne 2003 qui a détruit une grande partie de la forêt de résineux de Tartagine-Melaja.

La partie occidentale de la commune possède une couverture forestière de résineux (pins Laricio) avec deux forêts situées au nord de la forêt territoriale de Tartagine-Melaja, accessibles par les pistes forestières de cette dernière, sur la rive droite de la rivière de Melaia :

  • la forêt communale indivise de Mausoléo - Olmi-Cappella - Pioggiola,
  • la forêt communale indivise de Mausoléo - Pioggiola.

En franchissant le col de Battaglia ou bocca di a Battaglia (altitude 1 099 m), pour se rendre à Pioggiola depuis Speloncato, on découvre soudainement une forêt de châtaigniers et de chênes pubescents séculaires le long de la route jusqu'au fond de la vallée. Au loin, on aperçoit les pins laricio de la forêt de Tartagine-Melaja couvrant les flancs des hautes montagnes du Giussani.

Voies de communication et transports

Accès routiers

L'accès principal au Giussani se fait par la route D 963 qui prend naissance au lieu-dit Toccone sur la route nationale 2197 et qui se termine en cul-de-sac à la maison forestière de Tartagine-Melaja.

La route D 63 est l'autre accès au Giussani. Elle part de Speloncato pour rejoindre la D 963 à Pioggiola, et permet de se rendre directement au village via la bocca di a Battaglia, un col à (1 099 m) d'altitude, praticable avec équipements spéciaux plusieurs jours en hiver. Avec la D963, la D63 dessert tous les hameaux de la commune.

Transports

Le village de Pioggiola est distant par route, de 42 km du port de commerce de L'Île-Rousse, de 44 km de celui de Calvi, de 41 km de la gare des CFC de L'Île-Rousse, et de 44 km de l'aéroport de Calvi-Sainte-Catherine.

Urbanisme

Typologie

Au , Pioggiola est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle est située hors unité urbaine[4] et hors attraction des villes[5],[6].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (42,9 %), forêts (31,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (22,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Pioggiola

Pioggiola est le village le plus haut du Giussani. Les constructions sont étagées sur le flanc de la montagne sous une crête à plus de 1 200 m d'altitude. Son principal quartier se nomme Bornolacce. La mairie s'y trouve. Elle est ouverte les lundis et vendredis, de 9 à 11 heures.

Les principaux points forts de la commune, savoir l'église paroissiale Santa Maria Assunta, la chapelle de Confrérie San Parteu, le Monument aux morts et le cimetière qui sont situés en dehors des habitations, sont alignés le long d'un éperon rocheux à 880 m d'altitude, dominant la microrégion du Giussani.

Les maisons, anciennes pour la plupart, sont regroupées et ne présentent pas de murs aux pierres apparentes. Les toits sont couverts en tuiles rouges.

La faible population de Pioggiola se répartit entre le petit village bâti le long d'une pente (843 m) et ses hameaux :

Forcili

Hameau de Forcili.

Forcili[Note 2] est un village ancien situé au sud du village de Pioggiola, devenu aujourd'hui son hameau. Il est construit à 773 m d'altitude. S'y trouvent la mairie, une chapelle au milieu du village ainsi qu'un ancien pont génois sur le ruisseau de Forcili.

Calchisalti

Hameau de Carchisalti.

Calchisalti est un hameau au nord-ouest du village.

Tombalacce

Le hameau de Tombalacce est situé à l'ouest du village, entre celui-ci et le quartier de Bornolacce, à (903 m) d'altitude.

Toponymie

Le nom corse de la commune est Pioggiula /ˈpjod͡ʒula/. Ses habitants sont les Piuggiulaschi

Histoire

Préhistoire

Des objets datant de l'âge de la pierre ont été trouvés près du col de Battaglia. « Les pointes de flèches de l'âge de la pierre trouvées en Corse se divisent en deux grandes catégories : certaines allongées (comme dans les îles qui séparent l'Italie de la Corse), sont du type italien ; d'autres plus triangulaires, à barbelures plus prononcées et à pédoncule mieux proportionné sont de forme française. On en trouve de semblables dans les dolmens des Causses, de la Lozère et de l'Hérault. Ces pointes de flèches ont été trouvées à la surface du sol sur le mont Padro, qui domine le canton d'Olmi-Cappella ; sur le pic del Santo, près de Palasca, au-dessus d'Occhiatana ; près du Pian della Battaglia et sur le territoire de Belgodere »[8].

Moyen Âge

Au XIe siècle, la piève de Giussani était un territoire des marquis de Massa di Corsica descendants du marquis Alberto qui aurait chassé les Sarrasins de Rome et contribué à la défense de la Corse. Leur pouvoir s'étendait sur tout le Deçà-des-Monts[9].

Les pièves de Giussani et de Caccia furent ruinées par la guerre que se livrèrent au cours de la seconde moitié du XIVe siècle les marquis de San Colombano di Caccia avec Orlando, fils de Guglielmo Cortinco.

Temps modernes

Peu avant l’annexion de l’île par la France en 1769, la pieve de Giussani avait 6 villages, Pogiolo, Porcoli, Mausoleo, Uallica, Olmi, e Capella, et comptait 810 habitants. La pieve civile était dans le ressort de la « Giurisditione di Algagliola e Calvi ... II. Pieve di Giussani : Poggiolo, e Porcili 303. Mausoleo 96. Vallica 68. Olmi, e Capella 344 »[10]. Sur le plan religieux, le Giussani relevait du diocèse d'Accia et Mariana.

  • 1768 - La Corse est réunie au royaume de France, et passe sous administration militaire française.
  • 1786 - Le vicomte de Barrin est nommé le gouverneur général, commandant en chef de Corse.
  • 1789 - Fin août, les habitants de Calvi adoptent la cocarde tricolore. Le , l’île de Corse est déclarée province française, propriété du royaume de France. Pioggiola se trouve dans la juridiction royale de Calvi et Balagna.
Le , par une nouvelle loi d’organisation municipale, les anciennes communautés ou paroisses prennent le nom de communes. Le premier officier municipal qu’on appelait en Corse podestà, prend le titre de maire.
Le , la Constituante divise la France en 83 départements. Est ainsi créé le département de Corse avec Bastia comme préfecture. Les anciennes communautés ou paroisses prennent le nom de communes. la commune se nommait Pioggiola. Armand-Louis de Gontaut, duc de Biron, précédemment duc de Lauzun, est nommé par le roi gouverneur de la Corse.
  • 1790 - , la Corse est partagée en neuf districts (ex-juridictions) : Bastia, Oletta, A Porta, Cervioni, Corti, l’Isula Rossa, Aiacciu, Tallà et Vicu. Le district est partagé en cantons (ex-pievi), le canton en communes. Pioggiola se trouve dans le district de l’Isula Rossa.
Le , les cinq diocèses de la Corse (Ajaccio, Aléria, Bastia, Mariana et Nebbio) sont ramenés à un seul.
  • 1793 - , la Convention divise l'île en deux départements : El Golo, l'actuelle Haute-Corse (chef-lieu : Bastia, districts : Bastia, Calvi et Corti) et Liamone, l'actuelle Corse-du-Sud (chef-lieu : Aiacciu, districts : Aiacciu, Vicu et Sartè). Pioggiola se retrouve dans le canton de Patro, dans le district de Calvi, dans le département de El Golo. La piève de Giussani devient le canton de Patro.
  • 1801 - Sous le Consulat[Note 3], la commune de Pioggiola est toujours dans le canton de Patro, dans l'arrondissement de Calvi et le département d'El Golo.
  • 1811 - Par décret du de Napoléon Ier, les départements d'El Golo et du Liamone sont fusionnés pour former le département de Corse.
  • 1828 - Pioggiola passe du canton du Patro dans celui d'Olmi-Capella[11].

Époque contemporaine

  • 1954 - La commune de Pioggiola comptait 196 habitants ; elle n'en compte plus que 90 en 2008.
  • 1973 : Pioggiola intègre le nouveau canton de Belgodère qui est créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Muro, Belgodère et Olmi-Cappella.
  • 1975 - La Corse est à nouveau partagée en deux départements. Pioggiola se trouve dans celui de Haute-Corse.

Politique et administration

La mairie à Forcili.

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1850 ? Casanova    
1866 ? Antoine-Toussaint Colombani    
1871 ? Alexandre Colombani    
1876 ? Clément Casanova    
1890 1893 Zéphirin Colombani    
1893 septembre 1902 François Casanova    
avant 1981 1983 Vincent Renucci DVG  
1983 1988 Paul Argenti    
mars 2001 juin 2020 Christian Argenti PRG Retraité
juin 2020 en cours Antone Casanova PCL (Partitu di i Cazzi Longhi) Ancien gendarme
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[13].

En 2021, la commune comptait 86 habitants[Note 4], en stagnation par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
410474474415460479523522525
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
533513534512476518525528534
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
505504503504518403256196119
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
837934496982889187
2019 2021 - - - - - - -
8486-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

L'école primaire publique la plus proche est celle d'Olmi-Cappella, à 4 km. Le collège Pascal-Paoli et le lycée de Balagne de L'Île-Rousse sont à 40 km.

Santé

Les médecins les plus proches se trouvent à Belgodère (25 km) et à Santa-Reparata-di-Balagna (28 km). Le centre hospitalier intercommunal Corte-Tattone est distant de 56 km, et le Centre hospitalier général de Bastia de 78 km. Une pharmacie se trouve à Belgodère. Des infirmiers sont installés à Olmi-Cappella et à Belgodère.

Cultes

L'église paroissiale Santa Maria Assunta relève du diocèse d'Ajaccio.

Manifestations culturelles et festivités

Sentiers à Pioggiola.
  • Fête de San Bancraziu (Saint-Pancrace) le
  • Foire locale en août

Confrérie San Parteu

La confrérie San Parteu est née de la fusion des anciennes confréries du Giussani : Santa Croce de Pioggiola, Sant’Antone Abbate d’Olmi-Cappella, San Ghjacumu de Vallica et Santa Croce de Mausoleo. Elle a été officialisée à Pioggiola le , lors de la fête de Saint-Pancrace. Elle compte à ce jour 31 confrères.

San Parteu (Saint-Parthée) est un martyr qui, en compagnie d’autres chrétiens dont sainte Restitude, a subi le martyre à Calvi au IVe siècle. les confrères fidèles à l’idéal évangélique, contribuent à la restauration et à l’embellissement des édifices religieux, animent les fêtes religieuses des villages et perpétuent les traditions de chant sacré.

Lors des cérémonies, les confrères revêtent le camail grenat.

La casazza (ou oratoire de la confrérie) est située en dehors du village, entre l'église Santa-Maria Assunta et le monument aux morts. Dans le même alignement sur la crête, se trouve le cimetière communal.

Jusqu'en 1935 tous les lundis de Pâques se déroulait une procession jusqu'à un oratoire (1 600 m) aujourd'hui ruiné, situé sous le Monte San Parteo (1 680 m). La chapelle était dédiée à saint Parthée (San Parteu), saint du Ve siècle très populaire dans le Giussani.

Sports

  • Il existe de nombreuses pistes balisées (orange) dans le Giussani, des fiches de randonnées sont disponibles à l'Office de Tourisme du Giussani.
Par ailleurs, Pioggiola est situé sur le parcours de la Transversale Corte - L'Île-Rousse - Étape Olmi-Cappella - Speloncato.
  • Sites d'envol pour les parapentistes, de part et d'autre du col de Battaglia (1 099 m).

Économie

Jadis les forêts du Giussani étaient exploitées et les Calvais en faisaient un grand commerce. De nos jours elles ne sont plus exploitées compte tenu des difficultés d'extraction du bois.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

  • Monument aux morts, proche de la chapelle de confrérie

Ponts génois

Pioggiola se trouvait sur le sentier de la transhumance, entre Niolo et Balagne, ce qui explique la présence de plusieurs ponts génois dans la microrégion :

  • Pont de Forcili, sur le ruisseau de Forcili
  • Pont d'Avarozia, sur le ruisseau éponyme affluent du ruisseau de Forcili

Église Santa Maria Assunta

Église Santa-Maria Assunta (chevet).

L'église paroissiale Santa Maria Assunta, baroque du XVIIe siècle, à la décoration maniériste, se situe sur une arête rocheuse, dominant la vallée du Francioni. Elle recèle deux œuvres remarquables, classées au titre des Monuments historiques, propriété de la commune :

  • un orgue de tribune en bois et métal, datant de 1844, des auteurs Saladini Anton-Pietro, facteur d'orgues, et Sals Alain, restaurateur[15] ;
  • la partie instrumentale de l'orgue de tribune, en bois et métal, portant l'inscription de son auteur « Dt. Ottobre fecit anno Domini Antonius Patrus Saladini di Speloncato 1844 », restauré en 1996 par Alain Sals[16].

Chapelle Sainte-Croix

Confrérie et église paroissiale.

La chapelle Sainte-Croix voisine de l'église paroissiale, était jusqu'au début du XXIe siècle celle de la confrérie Santa Croce. Elle est devenue depuis la chapelle de confrérie San Parteu.

Elle renferme quatre œuvres remarquables, classées au titre des Monuments historiques, toutes propriété de la commune :

  • tableau Nature morte, sur toile peinte à l'huile, du XVIIIe siècle, qui proviendrait de la collection Fesch[17] ;
  • sièges de confrérie (stalles des confrères) en bois taillé, ciré, daté du début XVIIIe siècle[18] ;
  • statue de procession Christ en Croix daté du XVIIIe siècle, en bois polychrome[19] ;
  • statue Vierge en Majesté du XVIIIe siècle, en bois polychrome doré[20].

Autres patrimoines religieux

Patrimoine culturel

L'outil théâtral.

L'outil théâtral A Stazzona (La Forge)

Ce pôle théâtral est l'œuvre du Syndicat mixte du Giussani. Il a été construit avec le soutien financier de la Collectivité de Corse, de l'État et du département de la Haute-Corse.

Il est destiné et à la formation de toute personne intéressée par des projets artistiques, culturels, éducatifs liés au spectacle. Il est géré par L’A.R.I.A. (Association des Rencontres Internationales Artistiques), une association d’éducation populaire créée en 1998 par le comédien Robin Renucci.

Situé à 810 m d'altitude en pleine forêt de châtaigniers, face à l'intersection des routes D 63 et D 963, cet outil est bâti en bois de pin laricio. Il se présente sous la forme d'un gros cube.

L'outil théâtral a été inauguré le samedi à Pioggiola avec un discours inaugural prononcé par Robin Renucci.

Patrimoine naturel

Parc naturel régional

Pioggiola est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Caccia-Ghjunsani[21].

ZNIEFF

La commune est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

Chênaie pubescente de Pioggiola

La commune partage avec Olmi-Cappella la « Chênaie pubescente de Pioggiola » classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (validation nationale 2011).

« La chênaie de Pioggiola s'étend sur des pentes exposées au nord et à l'ouest, qui se présentent sous l'aspect d'un cirque boisé dominé par la Cima di Tornabue (1 285 mètres) et le col de Battaglia (1 100 mètres). De ce col, le contraste est saisissant entre le versant balanin, complètement asylvatique et les pentes boisées du Giussani. La zone concernée est constituée d'une futaie claire à chêne pubescent qui s'est développée sur d'anciennes terrasses de cultures. De belles châtaigneraies sont également présentes sur cette zone. La strate arbustive est très peu développée en raison du couvert arboré et du pâturage »[22].

Crêtes et hauts versants asylvatiques du Monte Cinto

Pioggiola partage avec 15 autres communes, une vaste ZNIEFF (30 803 ha) comprenant l'ensemble du haut massif du Cinto au sens large, où prennent naissance les fleuves et les rivières Golo, Asco, Fango, Figarella, Fiume Seccu, Tartagine et Regino. Cette zone s'étend du col de Battaglia (au nord), au-dessus des villages de Speloncato et de Pioggiola, jusqu'au col de Vergio (au sud).

« Cette chaîne se distingue des autres grands massifs par sa nature géologique constituée en grande partie par des roches d'origine volcanique (rhyolites). La géomorphologie de ces reliefs est marquée par la trace des anciens glaciers (cirques, moraines, etc.) »[23].

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason à dessiner Blason
Écartelé : au 1er d'azur à la montagne de sinople, le sommet enneigé d'argent, au 2e de gueules à la cloche d'or, au 3e d'or à san Pancraziu de carnation, chevelé de sable, à mi-corps mouvant de la pointe, vêtu d'argent et d'un camail de gueules, tenant dans sa dextre une palme d'or et dans sa senestre un livre ouvert du même chargé à senestre d'une croix latine de sable, au 4e de sinople à trois filets d'azur ondés en barre, l'intervalle entre les filets rempli d'argent[24].
Ornements extérieurs
Branche de châtaignier et de pin.
Détails
Le blason comporte les éléments suivants :
  • le mont San Parteu ;
  • le concours de sonneurs de cloches ;
  • San Pancraziu, saint patron de la commune ;
  • les ruisseaux du village et la rivière Melaghja ;
  • le châtaignier et le pin laricciu.
    Adopté en 2021.

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé Letteron - Histoire de la Corse Tomes I - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890.

Articles connexes

Liens externes

wikilien alternatif2

Les coordonnées de cet article :

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Notes et références

Notes

  1. Partie qui fait face à l'Italie, appelée au XVe siècle banda di dentro (côte intérieure), et l'autre, par opposition à banda di fuori (côte extérieure)
  2. On trouve encore le nom Porcili pour le hameau et le ruisseau qui le traverse, sur les cartes IGN
  3. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

5. «  Pioggiola le village de mon babbò et de ma mammò (2011) » par Stéphane Angelotti. Livre bilingue Français-Corse, publié en collaboration avec l’école Auguste Gaudin à Bastia et l’école de Balagne d’Olmi-Cappella. Le livre est agrégé à l’académie de Corse. Les traductions dans la langue insulaire ont été faites par Santu Massiani.

Cartes

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Melaja (Y7110520) » (consulté le ).
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Francioni (Y7110540) » (consulté le ).
  3. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  4. Insee, « Métadonnées de la commune de Pioggiola ».
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. Xavier Poli in La Corse dans l'Antiquité et dans le Haut Moyen Âge Librairie Albert Fontemoing Paris 1907
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