Confraternité de la hache noire
Black Axe Confraternity (BAC) ou "confraternité de la hache noire" est une organisation criminelle internationale ou mafia, née au Nigéria.
Création
Cette mafia est née dans les années 1970 au Nigéria, au sein de l'université de Benin. C'est une fraternité d'étudiants qui s'appelle Nouveau Mouvement noir d'Afrique (Neo-Black Movement of Africa - NBM) qui avait pour but de permettre aux membres d'étendre leur réseau. Les dirigeants de NBM affirment qu'ils n'ont pas de relations avec Black Axe, les autorités américaines et canadiennes disent que les deux sociétés sont « les mêmes ».
Implantation en Europe
Ses membres et leurs victimes se sont fondus dans les flux d'immigrés provenant d’Afrique subsaharienne, débarquant sur les côtes italiennes, notamment via le Niger et la Libye. L'organisation s'est implantée dans le sud de la péninsule italienne, en Sicile, notamment à Palerme, agissant en sous-traitance de la mafia, avant de remonter vers le nord de l'Italie puis de l’Europe.
En 2022 sa présence est attestée en Suisse dans la ville de Zurich[1].
Activités et crimes
L'organisation s'est spécialisée dans le cybercrime mais se livre aussi au trafic de stupéfiants et à la traite des êtres humains.
Parmi de nombreux crimes, elle est responsable du massacre de l'université Obafemi-Awolowo. En 2021, elle tente de voler 1 million d'euros en pratiquant la fraude à l'aide sociale lors de la pandémie de Covid-19 en république d'Irlande. En novembre 2021, un massacre perpétré par le groupe fait six morts dans la communauté d'Okitipupa au Nigeria.
Elle est impliquée dans les meurtres de plusieurs centaines de personnes et la participation à de multiples activités criminelles dans le monde entier : fraude sur Internet (escroqueries sentimentales, escroqueries à l'héritage, escroqueries immobilières et escroqueries par courriel), trafic international de stupéfiants, traite, prostitution, mise au service de politiciens de « voyous à gages », extorsion, contrefaçon de documents d'identité, copie de cartes de crédit, fraude par chèque, vol et viol.
Organisation
Les membres du groupe sont connus sous le nom de "Axemen". Son aile sud-africaine aurait une milice connue sous le nom de "bouchers" pour maintenir la discipline. Les membres de cette confrérie sont reconnaissables à leur habillement : ils portent des pantalons noirs, une chemise blanche à manches longues, un manteau noir avec l'insigne de la hache sur le devant et dans le dos, et un béret noir entouré d'un ruban jaune.
Interpellations
Interpol a arrêté six dirigeants présumés de Black Axe à Johannesbourg en 2021, et ils pourraient être extradés vers les États-Unis.
En 2022 Interpol organise l'opération JACKAL. L'opération a permis de saisir 1,2 millions d'euros,d'arrêter 75 personnes, et 49 propriétés ont été fouillées[2].
Idéologie
Les membres prêtent allégeance à une divinité appelée Korofo, le Dieu invisible, selon leur idéologie, ils luttent contre l'oppression coloniale. Leur nom vient du symbole du mouvement Neo Black représenté par une hache noire coupant les chaînes de l'oppression. Ils ont des espions connus sous le nom d'"yeux" dans toute la société nigériane.
Politique
De nombreux élus de l'état d'Edo sont des axemen[3].
Documentaires
- Spécial Investigation : French Connections - Au cœur des nouvelles mafias, réalisation : Jérôme Pierrat, Barbara Conforti, (diffusé le , le et le )
- Pacôme Thiellement, « Arnaque en ligne : le malheur est un métier qui rapporte des milliards (Blast) », (consulté le )
Bande dessinée
- 419 African Mafia, éditions Ankama Editions, scénario : Loulou Dédola - dessin : Lelio Bonaccorso - couleur : Claudio Naccari, parue en 2014, (ISBN 978-2-35910-356-4)
Liens externes
Notes et références
- (en) NZZ/sb, « Report: Nigerian Black Axe criminal gang expands in Switzerland », sur SWI swissinfo.ch (consulté le ).
- Cléophée Cimino, « Interpol arrête 70 cybercriminels affiliés au groupe Black Axe », sur Siècle Digital, (consulté le )
- « Le culte ultra-violent qui est devenu une mafia mondiale », BBC News Afrique, (lire en ligne, consulté le ).