Strazeele
Strazeele | |||||
Vue sur le village de Strazeele (Nord, France) | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Flandre Intérieure | ||||
Maire Mandat |
Elisabeth Gressier 2020-2026 |
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Code postal | 59270 | ||||
Code commune | 59582 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Strazeelois | ||||
Population municipale |
946 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 202 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 43′ 39″ nord, 2° 37′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 61 m |
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Superficie | 4,69 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bailleul | ||||
Législatives | Quinzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://strazeele.info/ | ||||
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Strazeele (Strazele en néerlandais) est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
Origine du nom
En 875, Stratsele, en 1160, Stracelle. Fondation des Francs-Saliens, le terme "straat" signifie route et "zeele" la maison, maison sur la route[1].
Ce village a été construit sur la voie romaine Cassel, Caëstre, Estaires, La Bassée, Arras.
Géographie
Situation
Strazeele se trouve à mi-distance entre Hazebrouck et Bailleul.
Communes limitrophes
Particularité : le centre du village est partagé entre Merris, Méteren, Flêtre et, bien sûr, Strazeele.
Communications
Strazeele est une commune très bien desservie, elle est concernée par de nombreux axes de transit.
- Une voie romaine menant de Cassel au pont d'Estaires, par Caëstre, Vieux-Berquin et Neuf-Berquin, passait par Strazeele. Des fers à cheval et des armes romaines ont été retrouvés à proximité[2].
- La RD 642 (ancienne RN 42) reliant Hazebrouck à Bailleul traverse le village d'est en ouest.
- La RD 947 (ancienne RN 347) reliant Bray-Dunes à Lens traverse la commune du nord au sud.
La commune est desservie par la ligne Lille-Hazebrouck continuant vers Calais et Dunkerque. (voir Gare de Strazeele)
Histoire
Le , sont données à Madrid (la Flandre maritime fait alors partie des possessions des rois d'Espagne) des lettres de chevalerie pour Jacques de Croix, seigneur d'Estracelles (Strazeele), lieutenant général des ville et bailliage de Saint-Omer, dont un des fils est mort glorieusement sur le champ de bataille et dont le bisaïeul a été écuyer et premier fourrier du duc de Bourgogne Philippe Le Bon[3]
Strazeele souffrit beaucoup pendant la première guerre mondiale : elle reçut à ce titre la Croix de guerre 1914-1918[4].
Héraldique
Les armes de Strazeele se blasonnent ainsi : De gueules à la bande d'or, accompagnée de six étoiles à six rais du même, mises en orle. |
Politique et administration
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7].
En 2021, la commune comptait 946 habitants[Note 1], en évolution de −1,25 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
La population est relativement jeune, environ 60 % des habitants de la commune ont moins de 39 ans. En 1999, 27,7 % des habitants ont entre 0 et 19 ans, 31,7 % entre 20 et 39 ans, 23,6 % entre 40 et 59 ans, 12,5 % entre 60 et 75 ans et 4,7 % ont 75 ans et plus.
Lieux et monuments
- Présence d'une ancienne motte féodal, édifice fortifié, ferme ROOSES, inscrit au Monuments historiques le 03/07/1979 dont la trace a disparu après son arasement.
- Église saint Martin, architecture flamande d'après-guerre, retournement de l'édifice à sa reconstruction (chœur orienté à l'Ouest plutôt qu'à l'Est), bénédiction de la première pierre par Mgr Flipo en 1925, vitraux remarquables offerts par des strazellois, statue "miraculeuse" de Notre Dame de Consolation et de Délivrance.
- Une stèle commémore un fait de la guerre 1914-1918.Le , l'Abbé Bogaert, curé de Pradelles, fut fusillé par les uhlans, à proximité de l'église Saint-Martin.
- Une chapelle (privée et non entretenue par les propriétaires) dédiée à Jean-Marie Vianney, curé d'Ars sur la route d'Hazebrouck en direction de Bailleul (face au château d'eau), située à l'entrée d'une ancienne ferme. Construite en 1932, son architecture flamande est remarquable. Restaurée en 2009 par Bernard Paccou. Bien qu'à proximité du centre du village, cette chapelle se situe sur le territoire communal de Méteren. Six scouts de la métropole Lilloise de 12 à 17 ans de la 9e Marcq ont rénové l'édifice religieux. (source Voix du Nord du )
Le village fut entièrement rasé par les combats d'avril 1918.
-
Monument aux morts
-
Ancienne église (1916)
-
Nouvelle Église (1929)
Personnalités liées à la commune
- Pierre Pintaflour, né à Strazeele en 1502, fut évêque de Tournai de 1575 à 1580. Professeur de philosophie, puis de droit civil et de droit canon dans la même université, il se marie et quitte l'université pour le barreau. Après la mort de son épouse, il est ordonné prêtre à l'âge de 50 ans. En 1575, il est nommé évêque de Tournai. Il meurt en 1580 après 5 ans d'épiscopat[12].
- Jean Strazel ou Jean Strazeele, fut un helléniste distingué. Pendant 26 ans, il occupa une chaire de grec au collège de Cambrai. On a de lui un remarquable ouvrage de Pythagore, Auréac Carmin Pythagora[12].
- Maurice Hamy, chef de gare, Bénoni Lefebvre, homme d'équipe, et Jacques Dambrine : héros de la résistance de la Deuxième Guerre mondiale. Stèle érigée par la SNCF au lieu-dit la Gare, au niveau de la halte SNCF.
- Les abbés Woets, Tottelet et Morel
Enseignement
Strazeele dispose d'une école publique mixte (appelée "École Publique du Petit Mont") comprenant trois classes de cours élémentaire et deux classes enfantines. La commune comprend également une cantine. Les enfants scolarisés dans le second cycle disposent du ramassage scolaire. Le lycée le plus proche se trouve à Hazebrouck à environ 8 kilomètres.
Activités au sein du village
- Activités sportives
- Hip Hop
- Cardio/Renforcement
- Zumba
- Club de ping pong.
- Club de Badminton
- Bibliothèque.
- Club pour les ainés (tous les 15 jours le mardi après-midi).
- messe 1 fois / 3 semaines
Histoire fondatrice
Notice sur Notre-Dame de Consolation et de Délivrance honorée à Strazeele
L'origine du culte de Notre-Dame de Consolation et de Délivrance est retranscrite dans le livret de Neuvaine du 2 au , par l'abbé Joseph WOETS, curé de Strazeele.
Par Jean-François BECK, petit-fils du frère de l'abbé Joseph Woets.
I. Origine du culte : le Chevalier aveugle
Notre-Dame de Strazeele apparaît dans l'histoire religieuse de la Flandre, vers le milieu du IXe siècle. À cette époque, le Seigneur du lieu, gardien de la Steenstraet (voie de pierres qui allait de Cassel au Pont d'Estaires), aurait présenté lui-même la Madone à la piété des habitants de la région. Atteint de cécité, il était surnommé "le chevalier aveugle".
La légende raconte que la Sainte Vierge lui apparut pour lui indiquer le moyen de recouvrer la vue : « À quelque distance de ton château, lui dit-elle, dans le bois voisin, trois vierges gisent à terre ; des brigands les ont assassinées ; leur sang coule encore... Va, mon fils, trempe ton doigt dans le sang de ces martyres ; frotte tes yeux avec ce sang, tu seras guéri... Des oiseaux te conduiront auprès des cadavres ».
Ces trois vierges, princesses saxonnes, connues sous les poétiques noms d'Edith, Elfrides et Sabina, avaient quitté leur patrie pour se rendre en pèlerinage à Rome. Elles furent assassinées près de l'endroit où devait s'élever le village de Caëstre, vers 850.
Le chevalier aveugle commande à son écuyer de seller son cheval. En mettant le pied à l'étrier, un essaim d'oiseaux se serait regroupé autour de lui et de son escorte, lui servant d'éclaireurs jusqu'à l'orée d'une clairière située sur le futur emplacement de Caëstre, où il découvrit les cadavres des trois vierges. Le chevalier s'agenouille auprès d'elles et fait le geste que lui a recommandé la Madone, et la légende veut qu'il ait recouvert soudainement la vue.
Ayant baisé avec respect les blessures saignantes des saintes victimes auxquelles il doit sa guérison, il lève ensuite les yeux vers le ciel pour remercier la vierge Marie. Mais, tandis qu'il fixe le ciel, une lumière étincelante resplendit au-dessus de sa tête. D'un nuage d'or, la Madone s'avance, souriante, maternelle, les pieds posés sur un croissant argenté. Elle soutient l'Enfant Jésus du bras droit; Elle étend le bras gauche dans la direction du chevalier. Des anges l'entourent. Le Seigneur de Strazeele, émerveillé de cette seconde apparition, laisse éclater sa reconnaissance et promet de bâtir, à l'endroit où il se trouve, une chapelle qui sera le tombeau des trois vierges et l'ex-voto du miraculé.
Cette légende fondatrice du sanctuaire actuel de Caestre est représentée par les nombreuses peintures qui l'ornent le sanctuaire (Celles-ci ont été restaurées dans les années 2000). Le Seigneur de Strazeele est représenté sur les deux dernières. La première représente une clairière. Au centre, raidies par la mort, les Vierges, Edith, Elfride et Sabina. À gauche, le chevalier aveugle est debout, mains jointes; à droite, se tient la Madone. Les oiseaux conducteurs sont représentés dans l'horizon. La deuxième peinture représente la scène du miracle : le chevalier a passé sur les paupières son doigt teint du sang des martyres.
M. l'abbé Vanhove suggère que le chevalier érigea, sur ses domaines, un oratoire destiné à rappeler le souvenir de sa bienfaitrice. Cette légende merveilleuse est rappelée chaque année, à Caestre, par le jour de la procession. Elle est également représentée à l'avers de la précieuse médaille du Musée de Lille[13].
La dévotion à Notre-Dame de Strazeele a donc une origine très lointaine. Il n'est pas audacieux de la comparer, pour l'ancienneté, au culte de Notre-Dame de la Treille.
II. Le Culte à travers les âges : la Statue - la Neuvaine - la Confrérie
Enumérer les emplacements successifs et multiples transformations de la chapelle bâtie sur les terres du Seigneur de Strazeele ; décrire la statue qu'un artiste du IXème siècle aurait sculptée dans le tronc d'un vieux chêne ; indiquer les vocables sous lesquels les protégés du castellum ont désigné leur Madone, fournir de telles précisions est materiellement impossible : de l'aveu des archivistes les mieux informés, les sources historiqsues semblent taries despuis loingtemps.
La première constation officielle du culte de Notre-Dame de Strazeele date de la fin du XVe siècle.
Le R.P. Malbrancq affirme qu'il a lu un document d'une authenticité et d'une importance incontestables, sur un acte rédigé en 1493 portant la signature de plusieurs notabilités de Caestre et transcrit aux archives de l'Évêché d'Ypres (La Flandre dépendait alors de l'évêque d'Ypres). Cet acte, qui relate les miracles obtenus grâce à l'intercession de Notre-Dame de Caestre, mentionne, d'une façon explicite, le culte rendu à Notre-Dame de Strazeele par les descendants des vassaux du chevalier aveugle.
Quelques témoignages datant de la période de la guerre des « gueux » au XVIe siècle portent sur le culte. Le , la cour féodale de Steenvoorde condamnait à « être exécuté par la corde » un briseur d'image, Jean de Rycke. Aux motifs, qui légitimaient la sentence, le tribunal ajoutait ce grief : « Vous avez été trouvé, en outre, le jour de la Vierge, le 15 août de l'an mil cinq cent soixante six (1566), dans la paroisse et l'église de Strazeele, où vous avez abattu diverses statues que vous avez portées sur le route... »[14]
Le , deux Strazeelois, François Pentafour et Mathieu Bervoet, dans le compte-rendu des réparations faites à l'église, signalent l'achat d'une statue de la Sainte Vierge. Cette statue a été conservée ; nous la possédons encore. Elle a échappé providentiellement au marteau de la révolution et aux flammes de l'incendie. Le , la foudre atteignit l'église. On ne préserva du feu que le tabernacle, les stalles et la statue de Notre-Dame de Strazeele.
Quand les démolisseurs de 1793, tentèrent de mettre la main sur les objets sacrés, ils ne trouvèrent pas la statue de Notre-Dame de Strazeele. Un catholique, dont la ferme était voisine de l'agglomération, avait eu soin de la couvrir de fagots.
La statue de la Madone refait surface au lendemain du Concordat, pour être placée sur un des autels latéraux de l'église reconstruite. Elle y reçut les hommages des âmes pieuses jusqu'au mois d', où les obus d'artillerie détruisirent l'église. Le curé de la paroisse, Mr l'abbé Vanrechem, retrouva dans les décombres la statue presque intacte.
Sa popularité augmenta, surtout au XVIIe siècle et pendant une partie du XVIIIe siècle. Une Neuvaine, établie en son honneur, était prêchée par les R.P. Pères Jésuites de la résidence de Cassel. Des lettres annuelles ou circulaires notent, à cette occasion, un grand concours de pèlerins et de nombreuses communions (mr l'abbé Vanhove cite les circulaires de 1654-1655-1660).
Une confrérie maintenait le niveau de la dévotion et puisait sa propre force dans l'observation d'un règlement très pratique : un opuscule à l'usage des membres de la Confrérie avait été imprimé en 1671, chez A. Debacker, à Ypres.
Notre-Dame de Strazeele était l'élément principal de la paroisse. À l'église, elle avait sa chapelle, un registre de dépenses particulières, un administrateur spécial, peut-être un prêtre attaché à son service. Ce qui permet se supposer que Notre-Dame de Strazeele avait son chapelain, c'est que Strazeele en 1789, bénéficiait du dévouement de trois prêtres. Le curé, Mr l'abbé Delport ; le vicaire, Mr l'abbé P. Huygge et un autre ecclésiastique, Mr l'abbé Léonard Fauquette.
Quel nom portait la Vierge vénérée ? Dans quels cas ses dévots serviteurs imploraient-ils son assistance ? La tradition désigne la patronne de Strazeele comme Notre-Dame de la rue, puis Notre-Dame de la Voie Romaine, enfin Notre-Dame de Strazeele. Mr l'abbé Vanhove lui donne les titres de : O. L. Wrouwe van Straet; O. L. Wrouwe van Strazeeele. Elle fut surnommée Notre-Dame de Consolation et Notre-Dame de Délivrance. Ceux qui l'imploraient, dans les épreuves morales ou dans les souffrances physiques, La quittaiient sans doute, en essuyant leurs larmes, car Elle dut surnomée Notre-Dame de Consolation. Les foyers, où le frais berceau attendaient la réalisation du rêve, saluaient en Elle Notre-Dame de Délivrance. Ces deux dernières dénominations ont prévalu au cours du XIXe siècle.
III. Le Culte de nos jours : Rayonnement progressif de la dévotion à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance
La dévotion à Notre-Dame de Consolation et de Délivrance s'est ralentie au début du XXe siècle, mais se ranime au lendemain de la Première Guerre mondiale. Son nouvel épanouissement est intimement lié à la reconstruction de Strazeele.
Le village est en ruine quand Mr l'abbé Vanrechem[15] s'abrite dans une habitation de fortune afin de rallier autour de sa houlette ses paroissiens dispersés. Une grange, puis un étroit baraquement servent de refuge à la Vierge et de chapelle aux Strazeelois. Bientôt, une équipe de prisonniers construit, en bordure de la grand'route une église provisoire plus spacieuse. La statue de Notre-Dame est de moins en moins éffacée. D'abord, elle est placée dans le choeur, sur un simple piedestal; Ensuite, elle a son autel, adossée à la muraille gauche, au milieu des fidèles. Il semble que la Bonne Mère veut se pencher davantage sur ses enfants. Ses enfants, heureux de la retrouver, Lui confient, avec une ferveur grandissante, leurs peines, leurs angoisses etejrs espérances.
En 1925, M. L'abbé Vanrechem affaibli par l'âge, renonce à son ministère pastoral, emportant dans sa retraite bien méritée, la sympathie de toute la population. L'Autorité Diocésaine lui donne pour successeur M. Joseph Woets, installé le 16 août de la même année. L'ancien professeur du Petit Séminaire d'Hazebrouck poursuit, dès son arrivée et sans relâche un double but : la construction d'une église définitive et le progrès du culte marial.
L'Autorité Diocésaine lui donne pour successeur M. l'abbé Joseph Woets, installé le 16 août de la même année. L'ancien professeur du Petit Séminaire d'Hazebrouck poursuit, dès son arrivée et sans relâche, un double but : la construction d'un église définitive, le progrès du culte marial.
Tandis que les murs de l'édifice religieux s'élèvent, la Confrérie de Notre-Dame de Strazeele se reforme sous le patronnage de Notre-Dame du Saint-Rosaire. Le 20 juin 1926, le R.P. de Kerdanel, procède à l'érection canonique.les adhérents affluent ; actuellement ils sont 350 inscrits.
Mais, l'église romane est achevée ! Dimanche 28 avril 1929, le village est en fête...Drapeaux, bannières, banderoles, guirlandes ornent les maisons et les rues. Des fausses portes se dressent sur le passage de Son Excellence Mgr Jansonne, auxiliaire de Son Eminence le Cardinal Achille liénard, évêque de Lille. Le pontife - assisté de MM. les Vicaires Généraux Jourdin, Dennalloy, Flipo, MM les chanoines Mélis, archiprêtre d'Hazebrouck ; Gars, supérieur du Petit Séminaire ; Wyckaert, supérieur de l'Institution saint Jacques ; les abbés Raeckelboom, doyen de Morbecque ; Vanrechem, vice-doyen, ancien curé de la paroisse - bénit la "nef toute blanche qui s'élargit un peu avant le choeur, qui indique plutôt qu'elle dessine les bras de la croix et qui s'échève au-dessus de l'autel dans la lumière chaude d'un ensemble de vitraux d'un couleur riche et vibrante" [16]
M. l'abbé Woets apporte le Très Saint Sacrement, pendant que la cloche carillonne dans sa tourelle élancée et que les petits séminaristes, entrainés par la Fanfare de Météren, exaltent le Dieu du Tabernacle.
Des jeunes filles, vétues de blanc, suivent l'Ostensoir. Sur leurs épaulent Notre-Dame de Consolation et de Délivrance fait son entrée triophale. Parée d'un manteau bleu aux multiples roses [17], souriante sous son voile d'une exquise finesse, elle enveloppe l'assistance d'un doux regard.
Ce regard devient plus accueillant du 2 au 11 février 1930. De la Purification à l'anniversaire de l'Appartion de Lourdes, la neuvaine, longtemps interrompue, est enfin rétablie ; elle se termine par la Solennité de la l'Adoration Pertuelle. Le R.P. Vital, de l'odre des Capucins, réveille dans les âmes la confiance en Marie et fortifie la résolution d'aller par Marie à Jésus Hostie.
Durant les exercices de ces neuf jours - la Providence a de telles attentions délicates - M. le Vicaire Général Delannoy daigne et célébrer une messe pour les bienfaiteurs del'église et bénir les quinze vitraux représentant les mystères du Rosaire. Notre-Dame a-t-elle inspiré ce geste au digne archidiacre des Flandres ? Se serait-Elle procuré la satisfaction d'unir, dans une même cérémonie, les deux signes d'un fidélité inébranlable, la confrérie et la neuvaine ?
La tradition est donc renouée. Les années suivantes des prédicteurs[18] zélés ajoutent de solides anneaux à la chaîne mystique qui rapproche les Strazeelois de leur Madonne bien aimée.
Désormais Notre-Dame de Consolation et de Délivrance sera visitée, invoquée, remerciée, tout au long de l'année.
A son autel, entouré d'ex-voto, le Saint-Sacrifice est offert : le premier samedi de chque mois pour les pélerins et pour les Bienfaiteurs de l'église ; aux principales fêtes de la Vierge, quand un broderie artistique[19] ajoute de l'éclat des fleurs : le jour de l'obit des membres de la Confrérie du Rosaire.
La flamme des cierges et les Ave Maria montent vers Elle, incessamment surtout pendant les mois de mai et d'octobre.
A toute époque les mères de famille implorent sa protection en faveur de leurs petits enfants.
Les pélerins peuvent emporter, comme souvenir, soit la médaille de Notre-Dame de Consolation, soit la photographie de son autel, soit le feuillet des invocations spéciales. Ce qui ne s'effacera jamais de leur mémoire, c'est la statue de Notre-Dame. Ils se souviendront, toujours, de L'avoir vue, vraiement ravissante assise sur son trône séculaire, un sceptre de souveraine à la main, le front incliné vers eux plutôt que vers son bel Enfant Jésus, et, malgré son brillant diadème[20] les attirant à Elle, par l'expression, si bienveillante, de sa physionnomie maternelle. Ils éprouveront le sésir de La revoir.
Et, lorqu'il regageneront son sanctuaire, Quelqu'un lèvera sur eux une main bénissante. Ce sera le Maître qui domine le portail de l'église paroissiale : le Christ Roi.[21]
- Prends ton essor, pieuse messagère,
- Redis le nom tant de fois séculaire,
- Les faveurs, le pouvoir de Notre-Dame de Strazeele.
- Inspire à ceux que tu frôles de l'aile le désir de La voir.
- Répète à tous, même à l'âme frivole : C'est une Reine : elle accueille, console, quand l'horizon est noir.
- C'est une Mère : elle assiste, délivre, sauve quiconque à sa bonté se livre.
- Elle nous rend l'espoir.
- Chanoine Joseph BARON.
Pour le moment, avec la raréfaction des prêtres, le regroupement des paroisses et la déchristianisation, le culte est totamement tombé au début du XXIème siècle...
Pour approfondir
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Le site de la commune de Strazeele
- Strazeele sur le site de l'Institut géographique national
- Strazeele sur le site de l'Insee
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- référence Guide historique et patrimonial de l'office de Tourisme des Monts de Flandre
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Année 1858, p. 77-78, lire en ligne
- Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 231, lire en ligne.
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1922
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21598919
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Évolution et structure de la population à Strazeele en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Guide historique et patrimonial de l'Office de Tourisme des Monts de Flandre
- Cette médaille fait partie de la riche collection numismatique de feu M. Dancoisne, achetée par le Musée de Lille, au prix de 25 000 francs
- M. l'abbé Vanhove: Strazeele à travers les âges.
- (discours de Mr Tancré, maire de Strazeele, le jour de la Bénédiction de la nouvelle église) - le dernier parti et premier revenu -
- M. l'abbé Broucqsault, Croix du Nord.
- offert par l'association des Jeunes Filles de la paroisse
- de 1931 à 1934, les prédictations furent données par MM. les abbés Devos, Olivier, missionnaires diocésains ; les R.P. Dufour, Blanckaert S.J.
- ce magnifique "devant d'autel" est un chef d'oeuvre brodé par les religieuses chinoises de la Mission du R.P. Cousin, des Missions Etrangères, originaire de Méteren.
- le diadème de Notre-Damde de Consolation et celui de l'Enfant Jésus sont dus à la générosité d'une personne reconnaissante, Madame Fraysse, de Toulouse.
- Ce Christ Roi est l'oeuvre de M. Ringot, le scupteur renommé de Malo-les-Bains.