Azemmour
Azemmour ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ - أزمور | |
Azemmour vu de l'Oum Errabiaa | |
Administration | |
---|---|
Pays | Maroc |
Région | Casablanca-Settat |
Province | El Jadida |
Maire Mandat |
Badre Nourelbait (FGD) 2015-2021 |
Code postal | 24100 |
Démographie | |
Gentilé | Azemmouri (e) |
Population | 36 722 hab. (2004) |
Densité | 7 344 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 33° 17′ 16″ nord, 8° 20′ 32″ ouest |
Altitude | 28 m |
Superficie | 5 km2 |
Superficie de l'agglomération | 5 km2 |
Divers | |
Site(s) touristique(s) | Ancienne médina Plage El Haouzia |
Localisation | |
modifier |
Azemmour (en arabe : أزمّور (Azemmour), en berbère : ⴰⵣⵎⵎⵓⵔ (Azemmour), signifiant « olive ») est une petite ville située à 16 km au nord d'El Jadida et à 72 km au sud ouest de Casablanca, à l'embouchure du fleuve Oum Errabiaa.
Azemmour, qui veut dire l'olive en berbère, est sans doute établie sur l'antique cité d'Azama, occupée par les Phéniciens avant de tomber sous les mains des Carthaginois et des Romains. Sous ces derniers, Azemmour connut une période de prospérité. Le roi Juba II de Maurétanie favorisa à Azemmour la pêche à l'alose, poisson qui venait frayer dans l'Oum er Rbia.
Histoire
Au VIIe siècle, elle est l'une des principales cités du royaume berbère des Berghouatas avec Anfa, El Jadida et Safi. Au XIe siècle, Youssef Ibn Tachfin, le troisième souverain de la dynastie Almoravide, s'empare d'Azemmour et y construit des mosquées et une fontaine.
Sous la dynastie des Almohades, et plus précisément sous le règne de Abd al-Mumin, Azemmour est une cité florissante et celui-ci y construit une belle mosquée et encouragea son peuplement. La dynastie des Mérinides construisint à Azemmour une médersa et une petite fontaine au cœur de la médina au XIVe siècle.
En 1513, Azemmour tomba sous domination portugaise jusqu'en 1541[1]. En 1541, après la prise d'Agadir par le sultan arabe saadien Mohammed Cheikh, le roi du Portugal D. João III, décida d'abandonner Azemmour, ainsi que Safi, et en 1550 Asilah.
Estevanico, né à Azemmour aux environs de 1503 fut vendu comme esclave et fut l'un des quatre rescapés de l'Expédition Narváez anéantie sur les côtes de la Floride espagnole (relaté dans la La Relacion de Cabeza de Vaca). Il fut le premier, en tant qu'éclaireur des Conquistadors, à découvrir et à traverser l'Arizona et le Nouveau-Mexique. Il fut tué par les Indiens Zuñi à Cibola (l'une des légendaires sept cités d'or) en 1539.
Sous la dynastie des Saadiens, Azemmour commerça avec l'Europe jusqu'en 1672. Moulay Ismaïl Ben Chérif (de la dynastie des Alaouites) interdit ces échanges et s'empara d'Azemmour.
Tourisme
A 2 km au nord d'Azemmour, il y a la magnifique plage d'El Haouzia qui est, dès la fin 2009, une destination touristique de premier ordre sur le plan international grâce à la station touristique de Mazagan. Cependant, Azemmour souffre de plusieurs maux. Ainsi, elle ne pourra pas tirer bénéfices de cette station touristique si on ne pense pas vraiment à la mettre sur les bons rails.
De nos jours, l'ancienne médina d'Azemmour, dépositaire d'un passé historique millénaire, a perdu quelques atouts de son équipement socio-spatial originel. Ainsi, plusieurs édifices historiques, qui sont des bâtiments de valeur et disposant de statuts privilégiés tels que «La Capitainerie», les «Borjs», «Dar El Kadi», les portes de bastions, la citadelle portugaise, les passages couverts et les arcades, sont désaffectés et subissent une dégradation totale.
Personnalités liées à la ville
- Abû Choʾayb Ayûb ibn Saʿid al-Ṣanhāǧî, dit «Moulay Bouchaib», grand soufi, saint patron de la ville, mort circa 1176.
- Estevanico, explorateur, né vers 1500 à Azemmour.
- Abdellah Laroui, historien, né en 1933 à Azemmour.
- Bouchaib Habbouli, artiste peintre, né en 1945 à Azemmour.
- Abdelkrim Azhar, artiste peintre, né en 1954 à Azemmour.
- Abdelaziz Onkoud, maître d'échecs international, né en 1972 à Azemmour.
- Redouane Benzemmouri, artiste peintre né à Azemmour.
- https://www.artmajeur.com/fr/redouane-benzemmouri/presentation
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- [PDF] Section sociologique de la Direction des affaires indigènes de la résidence générale de la République française au Maroc, Villes et tribus du Maroc : Région des Doukkala : Azemmour et sa banlieue, vol. XI, t. 2, Paris, Henri Champion, , 219 p. (lire en ligne)
- Nicole Martinez, « Notes sur la poterie et les potiers d'Azemmour », Journal de la Société des africanistes, t. 35 (fascicule 2), , p. 251-282 (lire en ligne)
- « Azemmour », dans Itinéraire culturel des Almoravides et des Almohades: Maghreb et péninsule Ibérique, Junta de Andalucia, Consejeria de cultura : Fundacíon el legado andalusi, (ISBN 9788493061517, lire en ligne), p. 123