Roman Herzog
Roman Herzog | ||
Roman Herzog en 2012. | ||
Fonctions | ||
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Président fédéral d'Allemagne | ||
– (4 ans, 11 mois et 29 jours) |
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Élection | 23 mai 1994 | |
Chancelier | Helmut Kohl Gerhard Schröder |
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Prédécesseur | Richard von Weizsäcker | |
Successeur | Johannes Rau | |
Président du Tribunal constitutionnel fédéral | ||
– (6 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Prédécesseur | Wolfgang Zeidler (de) | |
Successeur | Jutta Limbach | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Landshut (Allemagne) | |
Date de décès | (à 82 ans) | |
Lieu de décès | Jagsthausen (Allemagne) | |
Nationalité | Allemande | |
Parti politique | CDU | |
Conjoint | Christiane Krauß (1958-2000) | |
Diplômé de | Université de Munich | |
Profession | Juriste Universitaire |
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Religion | Protestantisme | |
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Présidents de la République fédérale d'Allemagne | ||
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Roman Herzog, né le à Landshut et mort le à Jagsthausen, est un homme d'État allemand membre de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU), 7e président fédéral de 1994 à 1999.
Ministre de l'Éducation puis de l'Intérieur du Land du Bade-Wurtemberg entre 1978 et 1983, il est devenu juge au Tribunal constitutionnel fédéral, dont il fut le vice-président jusqu'en 1987, puis le président. En 1994, il est élu président fédéral d'Allemagne par la première Assemblée fédérale de l'Allemagne réunifiée. Il n'a pas sollicité un second mandat et s'est retiré de la vie publique après avoir quitté le château de Bellevue.
Biographie
Roman Herzog est né en Bavière dans une famille protestante. Son père était commerçant, avant de devenir archiviste de la ville de Landshut, et sa mère employée de banque.
Formation et carrière
Après avoir passé son Abitur en 1953, Roman Herzog suit des études supérieures de droit à l'université de Munich, où il obtient en 1957 son premier diplôme juridique d'État. Il reçoit un doctorat de droit l'année suivante, devient assistant de recherche du professeur de droit public Theodor Maunz à la faculté de droit, puis passe avec succès son second diplôme juridique en 1961. Quatre ans plus tard, il obtient son habilitation à diriger des recherches mais ne se voit accorder aucune chaire. Il lui faut attendre un an pour décrocher un poste de professeur des universités de droit administratif et de sciences politiques à l'université libre de Berlin (FUB).
Doyen, puis vice-doyen, de la faculté de droit de la FUB entre 1967 et 1969, il est ensuite muté à l'école supérieure de sciences administratives de Spire afin d'y enseigner la théorie générale de l'État et les sciences politiques. En 1971, il est désigné recteur pour un an.
Parcours politique
Au sein de la CDU
Roman Herzog rejoint l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) en 1970. En 1979, il est élu membre du comité directeur fédéral, puis prend la tête quatre ans plus tard du groupe de travail protestant de la CDU/CSU.
En 1994, à la suite de son élection au poste de président fédéral, il suspend son adhésion au parti. Cela ne l'a pas empêché de présider, en 2003, la « commission Herzog », où siégeaient, entre autres, Georg Milbradt, Ursula von der Leyen ou Horst Seehofer, chargée d'élaborer les propositions de la CDU/CSU en matière de réforme de la sécurité sociale.
Au niveau régional
Nommé secrétaire d'État, délégué du Land de Rhénanie-Palatinat auprès du gouvernement fédéral par Helmut Kohl en 1973, et maintenu à ce poste lors de l'arrivée au pouvoir de Bernhard Vogel en 1976, Roman Herzog est désigné ministre de l'Éducation et des Sports du Bade-Wurtemberg par Lothar Späth deux ans plus tard. En 1980, il est élu député au Landtag, puis choisi comme nouveau ministre de l'Intérieur. Il démissionne en 1983.
Dans les institutions fédérales et européennes
Cette année-là, Roman Herzog est élu membre du Tribunal constitutionnel fédéral, dont il devient aussitôt vice-président. Il en prend la présidence quatre ans plus tard, le .
En 1994, il est choisi comme candidat de la CDU/CSU à l'élection présidentielle fédérale du , à la suite du retrait de Steffen Heitmann (de), ministre de la Justice de Saxe. Élu au troisième tour de scrutin face au social-démocrate Johannes Rau, Roman Herzog prête serment le 1er juillet. Il est alors le premier président fédéral élu par une Assemblée fédérale représentant l'ensemble du pays. Au cours de son mandat, il s'efforce de favoriser l'unité intérieure d'une Allemagne récemment réunifiée et de rapprocher le pays de l'ancien bloc soviétique. Il est désigné « homme politique le plus populaire de l'année » en 1996. Trois ans plus tard, il fait le choix de ne pas se représenter, notamment du fait que la coalition noire-jaune l'ayant élu avait perdu sa majorité. Il est alors remplacé par Johannes Rau.
À la suite de sa présidence, il se retire de la vie politique active. En 2000, il est désigné président de la convention chargée de rédiger la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne. Il s'est par ailleurs vu décerner le prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle en 1997.
Roman Herzog était membre de l'Académie roumaine.
Il meurt le à l'âge de 82 ans[1].
Vie privée
En 1958, il épouse Christina Krauß, de deux ans sa cadette. Le couple aura deux enfants : Markus, né en 1959, et Hans Georg, venu au monde cinq ans plus tard. Sa femme décède en 2000, et il se remarie avec Alexandra Freifrau von Berlichingen, née en 1941, l'année suivante.
Distinctions
- Docteur honoris causa de l'université Waseda[2]
- Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle (1997).
Citation
« Les gens ont un sentiment toujours croissant que quelque chose va mal ; qu'une institution non-transparente, complexe et gigantesque a évolué: séparée des problèmes pratiques et des traditions nationales; saisissant des compétences et des domaines de pouvoir toujours plus grands ; que les mécanismes de contrôle démocratiques échouent - en bref, que ça ne peut pas continuer comme ça. »
- Roman Herzog, commentant l'état actuel de l'Union européenne, Die Welt,
Notes et références
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Roman Herzog » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Altbundespräsident Roman Herzog ist tot », sur welt.de, 10 janvier 2017
- (en)« Honorary Doctorates, Prize and Awards », université Waseda, consulté sur www.waseda.jp le 19 septembre 2012.
Annexes
Articles connexes
- Politique de l'Allemagne
- Élection présidentielle fédérale de 1994
- Cabinet Filbinger IV, Späth I et II
Liens externes
- (de) Biographie sur le site officiel de la présidence fédérale allemande
- (de) « Fiche du Prof. Herzog », sur Adwmainz.de (consulté le )
- Président fédéral de l'Allemagne
- Ministre de l'Intérieur du Bade-Wurtemberg
- Membre du Landtag du Bade-Wurtemberg
- Personnalité de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne
- Étudiant de l'université Louis-et-Maximilien de Munich
- Professeur à l'université libre de Berlin
- Professeur à l'université Louis-et-Maximilien de Munich
- Docteur honoris causa de l'université Waseda
- Docteur honoris causa de l'université Ben Gourion du Néguev
- Docteur honoris causa de l'université d'Oxford
- Docteur honoris causa de l'université de Padoue
- Prix Charlemagne
- Membre de l'Académie des sciences et des lettres de Mayence
- Membre étranger de l'Académie roumaine
- Membre étranger de l'Académie des sciences de Russie
- Grand-croix avec collier de l'ordre de la Rose blanche
- Chevalier grand-croix au grand cordon de l'ordre du Mérite de la République italienne
- Grand collier de l'ordre de l'Infant Dom Henri
- Grand-croix de l'ordre de Saint-Olaf
- Grand-croix de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne
- Grand-croix de l'ordre des Trois Étoiles
- Récipiendaire de l'ordre de la Croix de Terra Mariana de première classe
- Naissance en avril 1934
- Naissance à Landshut
- Décès en janvier 2017
- Décès en Bade-Wurtemberg
- Décès à 82 ans