Bennecourt
Bennecourt | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Arrondissement | Mantes-la-Jolie |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de l’Île-de-France |
Maire Mandat |
Didier Dumont 2014-2020 |
Code postal | 78270 |
Code commune | 78057 |
Démographie | |
Population municipale |
1 837 hab. (2021 ) |
Densité | 264 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 27″ nord, 1° 33′ 47″ est |
Altitude | Min. 10 m Max. 120 m |
Superficie | 6,95 km2 |
Élections | |
Départementales | Bonnières-sur-Seine |
Localisation | |
modifier |
Bennecourt est une commune française du département des Yvelines, dans la région Île-de-France, en France, située à 15 km environ au nord-ouest de Mantes-la-Jolie.
Ses habitants sont appelés les Bennecourtois.
Géographie
Situation
La commune de Bennecourt se trouve dans le nord-ouest des Yvelines, à 16 kilomètres au nord-ouest de Mantes-la-Jolie, chef-lieu d'arrondissement et à 57 kilomètres au nord-ouest de Versailles, préfecture du département. C'est une commune rurale situé en bordure de Seine, sur la rive droite du fleuve, dans la concavité d'un méandre. Outre le bourg principal, elle compte deux hameaux, Gloton et Tripleval.
La commune est limitrophe de Limetz-Villez à l'ouest, de Gommecourt au nord. La Seine la sépare de Jeufosse, Bonnières-sur-Seine et Freneuse, communes situées au sud et à l'est.
Territoire
Le territoire communal se trouve dans un méandre de la Seine, dans une zone de transition entre une rive concave, marquée par une falaise abrupte qui prolonge celle de Gommecourt et La Roche-Guyon et s'abaisse progressivement vers le sud, et une rive convexe, alluvionnaire, en pente douce qui se développe vers l'aval et s'élargit dans la commune voisine de Limetz-Villez. En arrière de la falaise, l'altitude diminue progressivement de 100 mètres environ jusqu'à 15 mètres sur la rive vers l'ouest et le sud-ouest.
Il est riverain de la Seine sur environ cinq kilomètres et englobe plusieurs îles : la Grande Île, face à Bonnières-sur-Seine, séparée côté Bennecourt par le bras de Gloton, la Lorionne, îlot situé légèrement en amont de la précédente dans le bras principal, l'île de la Flotte, prolongée par l'île de Merville, plus en aval, ces deux dernières étant en partie administrativement rattachées à Jeufosse.
Ce territoire est essentiellement rural, à 82 %[1]. L'espace rural est principalement consacré à des champs cultivés, les parties boisées, environ 20 % du total, se trouvant surtout dans le nord de la commune. L'espace construit comprend principalement des habitations, les plus anciennes dans les noyaux historiques de Bennecourt, Gloton et Tripleval, s'échelonnant au pied de la falaise le long de la Seine, les plus récentes sont dispersées le long des routes, surtout en bord de Seine en direction de Villez, et dans la pointe amont de la Grande Île. Les espaces consacrés aux activités représentent 3,5 % du total, soit 4,3 ha dans la Grande Île.
Infrastructures
Les communications sont assurées par des routes départementales, la D201 qui relie la commune à Bonnières-sur-Seine au sud grâce à deux ponts successifs appuyés sur la Grande Île, et Giverny vers le nord, la D100 qui rejoint La Roche-Guyon en suivant la rive nord de la Seine, ainsi que par diverse voies communales.
La commune n'est pas desservie par le chemin de fer. La gare la plus proche est celle de Bonnières, située à deux kilomètres environ du village.
Un sentier de grande randonnée, diverticule reliant le GR 26 au sud au GR 2 au nord en passant par la gare de Bonnières, traverse le territoire communal.
Climat
Le climat à Bennecourt est un climat tempéré de type océanique dégradé caractéristique de celui de l'Île-de-France. Les températures moyennes s'échelonnent entre 2 et 5 °C en hiver (janvier) et 14 et 25 °C en été (juillet)[2]. La pluviométrie moyenne, relativement basse, s'établit à environ 600 mm par an. Les mois les plus pluvieux vont d'octobre à janvier.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes latinisées Beranecurtis[3], Benecurtis[4], Bannecuria[5] , Bernencuria en 1337[6],[7].
Les formations toponymiques en -court sont caractéristiques du nord de la France. L'élément court est issu du gallo-roman CŌRTE (bas latin cōrtem). Ce même étymon a donné le français cour et son dérivé courtois. L'orthographe actuelle de cour est liée à une fausse étymologie d'après le latin curia qui explique aussi la forme latinisée Bernencuria, pour *Bernencort. Le premier élément est un nom de personne germanique, comme c'est généralement le cas. Il s'agit ici de Berno[8],[9].
Histoire
La commune a été habitée à l'époque gallo-romaine ainsi qu'en témoignent les vestiges d'un sanctuaire fouillés dans les années 1980[10].
Aux IXe et Xe siècles, Bennecourt, comme toutes les localités riveraines de la Seine, subit les ravages des incursions vikings qui ne prirent fin qu'avec le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911. Ceux-ci établirent à plusieurs reprises une base arrière dans l'île de la Flotte (île partagée entre les communes de Jeufosse et Bennecourt, située près de la rive gauche face à Jeufosse), où ils hivernaient et d'où ils s'élançaient notamment vers Paris[11].
Bennecourt fut longtemps rattachée à La Roche-Guyon dont la seigneurie s'étendait dès le XIIIe siècle, sur les deux rives de la Seine de Bonnières à Vétheuil[12]. Les propriétaires de Bennecourt furent notamment les familles de Tilly, du Plessis, et de La Rochefoucauld[13]
La commune fut créée en juin 1790 et rattachée initialement au district de Mantes.
Vers la fin du XIXe siècle, plusieurs peintres, dont Monet et Cézanne fréquentèrent Bennecourt, logeant dans une auberge de Gloton.
Le 24 août 1884, la mise en service des deux ponts routiers sur la Seine mit fin à l'isolement de Bennecourt qui ne communiquait avec Bonnières qu'à l'aide de bacs[14]. Ces ponts furent détruits en 1940 et reconstruit après-guerre.
Lors de la Première Guerre mondiale, un industriel belge dans le but de poursuivre son activité en dépit de l'avancée de l'armée allemande en Belgique, transféra son activité à Bonnières-sur-Seine où il fonda la première usine sidérurgique, les laminoirs de Saint-Éloi, entraînant l'arrivée d'un millier d'ouvriers belges dans la région. À cette époque, l'église Saint-Ouen de Bennecourt devint la paroisse des Belges[15] et reçut en 1920 des vitraux offerts par Louis Piret.
Politique et administration
Administration municipale
Le conseil municipal est composé du maire et de quatorze conseillers dont quatre sont adjoints au maire, proportionnellement au nombre d'habitants[16].
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune de Bennecourt appartient au canton de Bonnières-sur-Seine ainsi qu'à la communauté de communes des Portes de l’Île-de-France dont la ville centre est également Bonnières.
Le territoire communal est également inclus dans celui de l'opération d'intérêt national Seine-Aval[17].
Sur le plan électoral, elle est rattachée à la neuvième circonscription des Yvelines, circonscription à dominante rurale du nord-ouest des Yvelines, dont le député est Bruno Millienne (MoDem).
Sur le plan judiciaire, Bennecourt fait partie de la juridiction d’instance de Mantes-la-Jolie et, comme toutes les communes des Yvelines, dépend du tribunal de grande instance ainsi que de tribunal de commerce sis à Versailles[18],[19].
Jumelages
- Coldstream (Écosse) (Écosse) depuis 1990.
Politique environnementale
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].
En 2021, la commune comptait 1 837 habitants[Note 1], en évolution de +0,27 % par rapport à 2015 (Yvelines : +2,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (17,5 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,8 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,8 %, 15 à 29 ans = 18,3 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 23,4 %, plus de 60 ans = 14 %) ;
- 48,5 % de femmes (0 à 14 ans = 19,6 %, 15 à 29 ans = 16,9 %, 30 à 44 ans = 23,5 %, 45 à 59 ans = 23 %, plus de 60 ans = 17,1 %).
Manifestations culturelles et festivités
Économie
- Commune résidentielle.
- Agriculture
- Port Saint-Nicolas, port de plaisance sur la Seine.
- Chantier naval.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Ouen : église du XVIe siècle, classée monument historique par arrêté du 18 mai 1932[26]. Dans cette église se trouvent un ensemble de vitraux offerts vers 1920 par un industriel belge, Louis Piret[27],.
- Vestiges d'un sanctuaire gallo-romain, le Fanum, fouillé entre 1982 et 1988[26].
- Ancien temple protestant datant de 1964, transformé en résidence secondaire.
Patrimoine naturel
Les « coteaux de la Seine de Tripleval à Vétheuil », représentant au total environ 286 hectares, inclus dans le site Natura 2000 des « Coteaux et Boucles de la Seine » (code FR1100797, s'étendent en partie dans la commune de Bennecourt. Il s'agit de coteaux calcaires exposés au sud dans la concavité d'un méandre de la Seine sur lesquelles on trouve une flore thermophile d'affinité méditerranéenne et une végétation d'éboulis calcaires. Parmi les espèces animales présentes figure Callimorpha quadripunctata, l'écaille chinée, papillon qui est inscrit parmi les espèces d'intérêt communautaire dans l'annexe II de la directive habitats[28].
Personnalités liées à la commune
- Émile Zola (1840-1902), écrivain, a habité la commune à la fin du XIXe siècle. Une partie de son roman L’Œuvre, se situe à Bennecourt.
- Peintres célèbres ayant fréquenté Bennecourt au XIXe siècle :
- Charles-François Daubigny (1817-1878), peintre paysagiste (école de Barbizon),
- Claude Monet (1840-1926), peintre impressionniste,
- Paul Cézanne (1839-1906), peintre impressionniste.
- Louis Piret, industriel belge, maître de forges à Thy-le-Château près de Charleroi, installa une usine sidérurgique à Bonnières en août 1915[15]. Deux vitraux offerts par Louis Piret en « hommage des Belges à la France hospitalière » sont installés dans l'église de Bennecourt.
Héraldique
Les armes de Bennecourt se blasonnent ainsi : Les épis de blé et la grappe de raisin évoquent les cultures principales de la commune (pour la vigne il s'agit d'une culture disparue) tandis que les trois étoiles en chef symbolisent les trois noyaux urbains de Bennecourt, Gloton et Tripleval[29]. |
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Mode d'occupation du sol en 1999, Iaurif
- Climat des Yvelines sur le site de Météo-France
- Alphonse Durand, Victor Eugène Grave, La chronique de Mantes : ou histoire de Mantes depuis le IXe siècle jusqu'à la Révolution, page 20.
- Albert ANNE, la légende des clés de ville à Freneuse, page 7
- Hippolyte Cocheris, Anciens noms des communes de Seine-et-Oise, 1874, ouvrage mis en ligne par le Corpus Etampois.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 72a
- Ernest Nègre, TGLF (lire en ligne) [1]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Ernest Nègre, op. cit.
- Luc Bourgeois (dir.), Le sanctuaire rural de Bennecourt (Yvelines), du temple celtique au temple gallo-romain, Maison des Sciences de l'Homme, , 220 p. (résumé).
- Serge Sochon, Alerte, drakkars sur la Seine ! Le siège de Paris par les Vikings, éditions Charles Corlet, Condé-sur-Noireau, 1994 (ISBN 2-85480-453-8).
- La Roche-Guyon, l'un des plus beaux villages de France, Alain Quenneville, Thierry Delahaye et Christian Broutin, Le Valhermeil, 1996, p. 7.
- Monique Bardy, La grande histoire des Yvelines, Édijac, p. 22.
- Le pont de Bonnières, site officiel de Bonnières-sur-Seine
- 1914-1918, Bonnières-sur-Seine sur le site de Thy-le-Château
- Site municipal - Présentation des élus
- « OIN Seine-Aval », EPAMSA (consulté le ).
- « Tribunal d'instance de Mantes la Jolie - Liste des communes et cantons », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
- « Tribunal de grande instance de Versailles - », Cour d'appel de Versailles (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Évolution et structure de la population à Bennecourt en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population des Yvelines en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- Le Patrimoine des communes des Yvelines, Paris, Éditions Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1155 p. (ISBN 2-84234-070-1), p. 91.
- Bennecourt, église paroissiale Saint-Ouen, Archives des Yvelines
- « Document d'objectifs du site « Coteaux et boucles de la Seine », p. 96-104 », Réseau Natura 2000 (consulté le ).
- Le blason sur le site officiel de la commune