Centrale nucléaire du Tricastin
Pays | |
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Région | |
Département | |
Commune |
Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme) |
Coordonnées | |
Opérateur | |
Construction | |
Mise en service | |
Direction |
Sylvie Richard |
Fournisseurs | |
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Type | |
Réacteurs actifs |
4 x 900 MW |
Puissance nominale |
3600 MW |
Production annuelle |
25 105 GWh (année 2006) 12 300 GWh (année 2007) |
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Production moyenne |
24 622 GWh (sur 5 dernières années) |
Production totale |
609 TWh |
Source froide | |
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Site web |
La centrale nucléaire du Tricastin se situe sur le site nucléaire du Tricastin sur la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux, à 10 km de Pierrelatte, 28 km au sud de Montelimar et 50 km au nord d'Avignon. C'est la troisième centrale la plus âgée du parc nucléaire français.
Historique
La centrale nucléaire du Tricastin a été construite en 1974, puis mise en service en 1980 (T1 & T2) et 1981 (T3 & T4)[1]. Elle comprend quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) de 900 MW chacun, soit une puissance totale de 3 600 MW pour la centrale[2]. La superficie du site est de 55 hectares.
Le refroidissement de la centrale est assurée par l'eau du Canal de Donzère-Mondragon[3]. Le combustible nucléaire neuf arrive par transport routier sous forme d'assemblages fabriqué, entre autres, à la FBFC. Le combustible usé est entreposé en piscine de refroidissement pendant quelques mois, avant d'être expédié en train à l'Usine de retraitement de la Hague.
Sa proximité avec des sites aquatiques comme le Rhône[4] ou la Gaffière, le cours d'eau qui traverse le site du Tricastin[5]. l'expose aux risques d’inondation.
La centrale produit chaque année environ 25 TWh, soit 6 % de la production électrique française. L'usine voisine d'enrichissement Eurodif, aujourd'hui en cours de démantèlement, consommait environ 15 TWh par an, soit environ les deux-tiers de la production de la centrale. Cette proximité permettait alors de limiter les pertes dues au transport de l'électricité.
Le 16 septembre 2013, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé avoir demandé à EDF une surveillance renforcée des eaux souterraines de la centrale à cause d'une «présence anormale» de tritium.
EDF finance les collectivités locales à hauteur de 14 millions d'euros par an au titre de la taxe professionnelle de la centrale du Tricastin.
Le 15 juillet 2013, plusieurs dizaines de militants de Greenpeace se sont introduits dans la centrale nucléaire de Tricastin pour réclamer la fermeture du site[6].
Le 17 septembre 2013, Europe Écologie-les Verts a réclamé la fermeture en urgence de la centrale[7].
En septembre 2016, EDF notifie au gestionnaire du réseau d'électricité que deux des quatre réacteurs de la centrale resteront arrêtés au moins jusqu'à la fin décembre, des « contrôles supplémentaires » étant nécessaires pour s'assurer que leurs générateurs de vapeur, pièces majeures de la centrale, « sont aptes à remplir leur fonction en toute sûreté »[8].
En décembre 2016, le Tricastin 1 est un des premiers réacteurs d'EDF à reprendre du service[9].
Caractéristiques des réacteurs
La centrale possède quatre réacteurs à eau pressurisée (REP) d'une puissance électrique nette de 915 mégawatts chacun, construits par Framatome puis exploités par Électricité de France.
La centrale de Tricastin appartient au palier dit "CP1", comme les centrales nucléaires du Blayais, de Dampierre et de Gravelines[10].
Elle est exposée au risque de séisme. Lors de sa conception, c'est un séisme de 4,7 sur l'échelle de Richter qui a été choisi comme référence, et les installations sont donc prévues pour résister à un séisme de 5,2[4]. Elle se trouve dans un grand complexe nucléaire et chimique comprenant six sites Seveso dans un rayon de 10 km[11].
Les caractéristiques des réacteurs en service sont les suivantes[12].
Nom du réacteur | Modèle | Capacité [MW] | Début construction | Raccordement au réseau | Mise en service commerciale | 3e visite décennale | ||
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Thermique (MWt) | brute (MWe) | Nette (MWe) | ||||||
Tricastin-1[13] | CP1 | 2785 | 955 | 915 | 1er novembre 1974 | 31 mai 1980 | 1er décembre 1980 | 2009 |
Tricastin-2[14] | CP1 | 2785 | 955 | 915 | 1er décembre 1974 | 7 août 1980 | 1er décembre 1980 | 2011 |
Tricastin-3[15] | CP1 | 2785 | 955 | 915 | 1er avril 1975 | 10 février 1981 | 11 mai 1981 | 2012 |
Tricastin-4[16] | CP1 | 2785 | 955 | 915 | 1er mai 1975 | 12 juin 1981 | 1er novembre 1981 | 2014[17] |
Notes et références
- ASN, « Site du Tricastin » (consulté le )
- EDF, « Présentation de la centrale du Tricastin » (consulté le )
- Donzère: travaux sur le canal pour éviter l'inondation du site nucléaire, sur le site francebleu.fr du 21 mai 2013
- Tricastin, quels risques ?, sur le site laprovence.com du 28 mars 2011
- Inondation sur le site de la centrale du Tricastin, sur le siteenerzine.com du 16 décembre 2008
- Opération coup de poing de Greenpeace à Tricastin pour réclamer la fermeture de la centrale, sur le site humanite.fr du 15 juillet 2013
- Nucléaire : EELV réclame la fermeture de la centrale du Tricastin, sur le site leparisien.fr du 17 septembre 2013
- Les Échos, 23/09/2016
- « EDF va relancer la centrale de Tricastin », LaProvence.com, (lire en ligne, consulté le )
- Techniques de l'ingénieur - Glossaire des sigles
- Tricastin : une centrale sans failles ?, sur le site lemonde.fr du 15 juillet 2013
- (en) « Reactors in operations, 31 dec 2009 », sur www-pub.iaea.org/ (consulté le )
- (en) « Nuclear Power Reactor Details - TRICASTIN-1 », sur www.iaea.org (consulté le )
- (en) « Nuclear Power Reactor Details - TRICASTIN-2 », sur www.iaea.org (consulté le )
- (en) « Nuclear Power Reactor Details - TRICASTIN-3 », sur www.iaea.org (consulté le )
- (en) « Nuclear Power Reactor Details - TRICASTIN-4 », sur www.iaea.org (consulté le )
- date prévisionnelle calée après 10 ans d'exploitation depuis la visite décennale précédente