Saint-Just-la-Pendue
Saint-Just-la-Pendue | |
La rue centrale. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Loire |
Arrondissement | Roanne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays entre Loire et Rhône |
Maire Mandat |
Guy Fabre 2014-2020 |
Code postal | 42540 |
Code commune | 42249 |
Démographie | |
Population municipale |
1 666 hab. (2014) |
Densité | 84 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 53′ 42″ nord, 4° 14′ 38″ est |
Altitude | Min. 428 m Max. 637 m |
Superficie | 19,88 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Coteau |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saint-just-la-pendue.fr |
modifier |
Saint-Just-la-Pendue est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Géographie
La commune de Saint-Just-la-Pendue appartient au canton du Coteau, à l'arrondissement de Roanne, au département de la Loire et est en France. Les habitants de Saint-Just-la-Pendue étaient au nombre de 1640 au recensement de fèvrier 2012. La superficie est de 19,9 km2. Saint-Just-la-Pendue porte le code Insee 42249 et est associée au code postal 42540. Elle se situe géographiquement à une altitude de 582 mètres environ.
Communes limitrophes
Croizet-sur-Gand | Fourneaux | Chirassimont | ||
Neulise | N | Sainte-Colombe-sur-Gand | ||
O Saint-Just-la-Pendue E | ||||
S | ||||
Saint-Marcel-de-Félines | Néronde | Bussières |
Histoire
Le nom de santo justo la pendua figure dès le XIe siècle dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny. Le surnom de "La pendue" qui a traversé les siècles sans changement, a beaucoup intrigué les voyageurs. Il reprend une tradition orale, à savoir la pendaison d'une femme pour cause d'adultère pendant 4 jours au bout desquels "elle tomba à terre pleine de vie", preuve de son innocence. Le lieu attribué au supplice, un bois, porte aussi le nom de La Pendue[1].
Au Moyen Âge, les châtelains de L'Aubépin, sur la commune actuelle de Fourneaux, sont seigneurs de Saint-Just-la-Pendue qui constitue la part la plus importante de leur fief. Ils y possédaient leur prison à Montmezard et étaient ensevelis dans l'église.
Économie
On tissait le coton à Saint-Just dès les XVII-XVIIIe siècles. L'industrie textile s'y renforce considérablement au XIXe siècle grâce à la mousseline. Saint-Just devient alors l'un des principaux centres de la "Montagne" manufacturière dépendant de la fabrique de Tarare. Plus de 1000 métiers à tisser y battent au milieu du XIXe siècle chez des artisans ou dans des usines.
Au XXe siècle, les fibres artificielles et synthétiques viennent supplanter le coton dans la réalisation des tissus fins. À partir de 1920, on travaille la rayonne pour la fabrication de rideaux. Plus tard le tissage du voile tergal a été expérimenté par des artisans locaux qui sont plus de cent, avant d'être vulgarisé dans toute la région dans les années 1960. Le village connait alors une belle vitalité et sa population s’accroît.
Enfin, une imprimerie est passée en vingt ans du stade artisanal au stade industriel avec l'utilisation de techniques de pointe. Dans les années 1980, elle offrait plus de 100 emplois dont beaucoup hautement qualifiés. Aujourd'hui, l'Imprimerie Chirat, cotée en bourse, compte environ 250 salariés.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[4],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 666 habitants, en évolution de +8,46 % par rapport à 2009 (Loire : +1,5 %, France hors Mayotte : +2,49 %).
Au dernier recensement (2011) la population de 1630 habitants
Lieux et monuments
Voies et lieux-dits
101 odonymes recensés à Saint-Just-la-Pendue au 15 juin 2014 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Cours | Impasse | Montée | Place | Pont | Quai | Route | Rue | Square | Autres | Total |
0 | 5 [N 1] | 0 | 4 [N 2] | 1 [N 3] | 0 | 0 | 0 | 3 [N 4] | 1 [N 5] | 0 | 3 [N 6] | 20 [N 7] | 0 | 64 [N 8] | 101 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
Édifices et sites
Chapelle Notre-Dame-de-Liesse
Cette chapelle a été élevée sans doute après la peste de 1457. En 1670, le curé Duvivier fait remplacer le vieux monument par un nouvel édifice surmonté d'un clocher. Il fait tapisser le chœur d'un retable et de boiseries magnifiques . Des villages voisins, on vient admirer ce chef-d'œuvre et faire dévotion auprès des saints dont les statues naives symbolisent la vie. Il y sera inhumé après sa mort en 1694[7].
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Vue extérieure.
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L'autel.
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Détail du retable.
Église du village
Elle fut édifiée en 1850 sur l'emplacement d'un édifice dont la plus ancienne mention connue est du XIe siècle, mais on n'élève pas le clocher; on se contente d'en commencer l'embase pour y loger les anciennes cloches. Il faudra attendre 3/4 de siècle pour qu'elle soit surmontée de son clocher actuel, avec ses 4 flèches gothiques caractéristiques, grâce à la générosité d'une paroissienne mariée avec un industriel de Bussière. Son autre originalité est qu'il abrite à l'intérieur un château d'eau de 50 m3[7].
Personnalités liées à la commune
Jean Dupuis[7]
Jean Dupuis est un explorateur né à Saint-Just en 1828 et mort en 1912 à Monaco où il passait ses hivers, après une vie pleine d'aventures.
Après ses études à Tarare, il reprit la production textile familiale à Saint -. À 19 ans, il devint représentant de commerce et voyagea dans tout le midi de la France. Il fut enthousiasmé par le percement du canal de Suez en 1854 et quatre ans plus tard il s'embarqua pour l'Égypte et ouvrit un bazar à Alexandrie. Il partit ensuite pour Changaï avec une cargaison de marchandises. Puis, il fonda un comptoir commercial à Hankéou principalement en thé, soieries et armes.
C'est dans ce dernier négoce qu'il se fit connaître en fournissant des armes importées de France aux autorités chinoises en lutte contre des populations musulmanes au Yunnan. Pour les y acheminer, il résolu d'utiliser une nouvelle route par le Fleuve Rouge à travers le Tonkin, plus courte que celle qui consistait à remonter le Yang Tse Kiang à partir de Changhaï. En novembre 1872, il entama la remon*/ tée du Fleuve Rouge avec une cargaison d'armes (7000 fusils et 30 canons), et arriva au Yunnan 6 mois plus tard. À son retour au Tonkin, il fut très mal accueilli par les autorités annamites opposées à son initiative et il demanda au gouverneur de la colonie française de Cochinchine de lui venir en aide. Celui-ci saisit cette occasion pour envoyer deux canonnières avec un détachement de 212 hommes commandés par Francis Garnier, un Stéphanois. Après l'échec des négociations avec les autorités annamites, ils s'emparèrent de la forteresse de Hanoï tenue par 7000 hommes, puis ils conquirent les principales villes du delta de Fleuve Rouge. Francis Garnier proclama l'ouverture commerciale du Fleuve Rouge et le protectorat français sur le Tonkin.
Un traité fut signé en 1874 entre la France et l'Annam, mais Jean Dupuis */ devint le bouc émissaire sur lequel les deux pays rejetèrent la responsabilité du conflit qui les avait opposé. Ruiné, il rentra en France en 1876. Il lui fallu attendre 1888 pour que le gouvernement français le dédommage en lui attribuant l’île de Kébao au large du Tonkin pour y développer une industrie minière. Il reçut aussi du gouvernement annamite le fermage des produits forestiers de deux provinces au nord de l'Annam. Il vendit ses droits sur l’île de Kebao à des investisseurs parisiens et partagea les dernières années de sa vie entre Saint-Just et le Tonkin.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Grande encyclopédie des communes du Forez et de la Loire sous la direction de JP Houssel Éditions Horvath 1984, et documentation de l'association "Les Chemins du Passé"
- Saint-Just-la-Pendue sur le site de l'association des maires de France, consulté le 30 juin 2015.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Documentation de l'association « Les Chemins du Passé »